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January 11, 2018 | Author: Anonymous | Category: N/A
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Numéro 5 / janvier 2016
EDITO
Sommaire
Wikipedia.org La telenovela est un format très latino, un art de la narration de la société qui fait s’entrechoquer la banalité du quotidien avec des intrigues rocambolesques mêlant passion, trahison, argent, espoir, scandale, drame… Ces derniers mois ont vu s’agiter la scène politique brésilienne, embourbée dans une histoire de corruption tournant au drame. Dilma Rousseff lutte pour son maintien à la tête de l’Etat alors que ses forces (politiques) la quittent et que le soutien de la population à son égard vacille… Scandale, trahison…
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Différend chileno-bolivien sur l'accès à la mer de la Bolivie
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Tensions à la frontière entre le Venezuela et Colombie
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L’opération Panamax 2015
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Pablo Escobar, El Chapo Guzman
Tampico (Tamaulipas, Nord10 Est) 12
Le Brésil affiche ses ambitions pour le climat
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Rubén Blades : un candidat « fuera de lo común »
L’Argentine se choisi un nouveau chef du gouvernement, un convaincu qui lève immédiatement le contrôle des changes pour en finir avec l’incapacité des entreprises à épargner et la difficulté des ressortissants argentins à acheter de la devise étrangère. Les fonds dits « vautours » font encore la loi, le succès des négociations à cet égard sera clef dans la réussite de son mandat… Argent, espoir… Après l’écrasante victoire de l’opposition au Venezuela, le pouvoir cherche les subterfuges institutionnels qui lui permettront de se maintenir. Le chavisme vacille et le pays, fatigué, usé par une vie qui se précarise chaque jour et une liberté promise qu’il attend toujours, se cherche une autre voie. Drame, passion… Si tout se passe comme dans une telenovela, cela devra se terminer dans la joie, une fin heureuse pour conclure le spectacle télévisuel quotidien parfois risible, souvent triste d’une bataille d’élites qui se partagent jalousement le pouvoir. C’est la voie des peuples d’Amérique qui compte, elle pèse même si l’abstention et la corruption corrigent souvent sa volonté de changement. Amis, citoyens, croyez-y et allez voter comme vous regardez la télé, à la fin vous arriverez, c’est sûr, à faire triompher le bien du mal. Pierre Marey-Semper Vice-président aux études – ANAJ IHEDN Responsable du comité Amérique latine - ANAJ IHEDN 1
N°5 l Janvier 2016
Politique internationale
Différend chileno-bolivien sur l'accès à la mer de la Bolivie : la CIJ a tranché en faveur de la Bolivie Auriane Piveteau Membre du Comité Amérique Latine
ep01.epimg.net
La Cour a en effet jugé que les déclarations et les échanges diplomatiques effectués par les hauts dirigeants chiliens à la suite du traité de Paix de 1904 créaient une obligation chilienne envers la Bolivie, à laquelle l'Etat chilien avait manqué. Alors que la décision a été accueillie avec euphorie en Bolivie, le gouvernement chilien, quant à lui, ne cesse de revendiquer sa légitimité sur l’ancienne province bolivienne. Cette double réaction s'explique par le fait que les territoires en question constituent un enjeu majeur pour les deux pays. Pour le Chili, d’une part, la perte de cette zone côtière serait dramatique dans la mesure où il se verrait retirer ses principales ressources naturelles et notamment ses mines de cuivre de Chuquicamata considérées comme le « principal salaire du Chili », ou encore une partie de ses réserves en lithium qui constituent un autre pilier phare de la croissance chilienne.
Quels sont les enjeux de cette décision pour la Bolivie, le Chili et pour le reste de la communauté Internationale ? En 1879, la Guerre du Pacifique s'est soldée pour la Bolivie par la perte de son accès à la mer au profit du Chili. Depuis lors, les deux pays ne cessent de se disputer ce territoire situé à l'extrémité septentrionale du Chili. Saisie d’une demande déposée en avril 2013 par Evo Morales, la Cour internationale de justice (CIJ) a finalement rendu son jugement le jeudi 24 septembre 2015. Réfutant l’exception préliminaire objectée par le Chili selon laquelle le tribunal n’avait pas la compétence pour juger ce conflit territorial, la CJI a tranché en faveur de la Bolivie en contraignant le Chili à négocier de bonne foi un accès souverain de la Bolivie à l’océan Pacifique.
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Pour la Bolivie, l’accès à la mer est d’autant plus important qu’il constitue à la fois un enjeu de souveraineté nationale – le pays ne serait plus dépendant de ses voisins - mais aussi d’ordre économique. Un débouché maritime permettrait incontestablement au pays andin d’accéder à un niveau de développement économique plus important puisque, selon les estimations, la Bolivie perdrait 1,5% de son PIB par an à cause de son enclavement. La Bolivie verrait donc le volume de son commerce s’accroître considérablement, ce qui aurait pour effet une hausse de la croissance. L'enjeu est d'autant plus décisif que ce pays demeure l'un des moins développés d’Amérique Latine. Mais le jugement de la CIJ constitue également un bouleversement non moins important pour les relations internationales dans leur ensemble. Par cette décision, la Cour élargit en effet son domaine de compétence et renforce son contrôle sur les Etats. Alors qu’auparavant elle n’avait que la capacité de faire respecter les traités et accords internationaux formellement écrits et de sanctionner les violations faites à leur encontre, la CIJ a institué par ce jugement que les déclarations et engagements pris par les Etats, même verbalement et de manière non formelle, sont juridiquement contraignants. De ce fait, elle se reconnaît en outre le droit de sanctionner les parties manquant à leurs engagements.
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Politique internationale
Ainsi, bien que la résolution du conflit puisse prendre encore plusieurs années – les négociations entre les deux Etats n’étant pas à prévoir avant 2017 – cet arbitrage représente sans aucun doute un bouleversement géopolitique aussi considérable qu'il est paradoxalement peu médiatisé.
A lire également • Cour Internationale de Justice, Obligation de négocier un accès à l’océan Pacifique (Bolivie c. Chili) Résumé de l’arrêt du 24 septembre 2015 • La Haye résoudra le différend frontalier entre la Bolivie et le Chili • L’économie bolivienne recherche de la mer
à la
• Le Chili et la Bolivie campent sur leurs positions sur le conflit maritime
Point clés • 1879-1884 : Guerre du Pacifique • 1904 : Traité de Paix et d’amitié entre le Chili et la Bolivie qui mit fin officiellement à la Guerre du Pacifique et accorda au Chili la souveraineté sur les territoires littoraux anciennement boliviens. • 30 avril 1948 : Pacte de Bogotá, traité de règlement pacifique des différends entre les pays américains et de reconnaissance de la juridiction de la CIJ. • Avril 2013 : présentation de la demande d’Evo Morales devant la CIJ
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Diplomatie
Tensions à la frontière entre le Venezuela et Colombie Nicolas Morisset Membre du comité Amérique latine www.cipadh.org
Au mois d’août dernier l’expulsion de milliers de Colombiens du Venezuela a mis l’accent sur les crispations entre les deux pays au sujet de leur frontière commune. La frontière entre le Venezuela et la Colombie longue de 2219 kilomètres constitue une source de crispations entre les deux pays depuis plus de trente ans. Durant les années 1980-1990 les tensions à cet endroit étaient davantage axées sur la délinquance transfrontalière (notamment le vol de voitures et la contrebande de produits alimentaires), les incursions intermittentes des guérillas dans le territoire du Venezuela et le trafic de drogue. Au cours des années 1990, les tensions deviennent plus complexes puisque les guérillas colombiennes amènent différents acteurs armés à cette frontière ce qui engendre des migrations transfrontalières de la part des populations colombiennes victimes de ce conflit. Dans le même temps, chaque Etat continue à ignorer les revendications territoriales de son voisin. Cette tension ne faiblit pas à la fin des années 1990 car en 1999 Hugo Chavez arrive au pouvoir au Venezuela. Ce dernier affiche une position antiaméricaine, c’est-à-dire à l’opposé de la vision de son voisin considéré comme étant l’allié stratégique des Etats-Unis dans la région.
Une patrouille vénézuélienne a été prise en embuscade aux alentours de cette frontière et ce sont trois militaires et un civil vénézuélien qui ont été tués. Selon le Venezuela il s’agirait d’une embuscade organisée par des paramilitaires colombiens. De fait, le Venezuela a décidé d’expulser des Colombiens vivants sur son territoire et qui n’étaient pas en règle. Dès les premiers jours de la crise, ce sont donc 1 500 Colombiens qui ont été expulsés. Un rapport de l’ONU estime que début septembre ce sont 18 000 Colombiens qui ont choisi de repasser la frontière par crainte d’être déportés (le nombre de Colombiens au Venezuela étant estimé à 5 ou 6 millions sur les 30 millions d’habitants que compte le pays). Ainsi les ambassadeurs des deux pays ont chacun été rappelés dans leurs pays respectifs à la suite de cette crise. Il faut noter également que la frontière entre les deux pays n’a pas été respectée : le 12 septembre, selon le ministère de la Défense colombien, deux avions vénézuéliens ont pénétré dans l’espace aérien colombien.
Depuis le 19 août 2015, une partie de la frontière entre la Colombie et le Venezuela est fermée. Le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui a succédé à Hugo Chavez, a en effet décidé de fermer une partie de la frontière à la suite d’un incident.
La frontière de plus de 2000 kilomètres entre les deux pays est poreuse et est le lieu de nombreux trafics. Ce sont principalement des groupes de contrebandiers, de trafiquants de drogues et des groupes paramilitaires qui s’y côtoient.
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Diplomatie
Sur cette frontière transitent ainsi des produits alimentaires, du pétrole (dont les prix sont subventionnés par l’Etat vénézuélien) de la drogue ou des armes. Ces trafics, contrebandes et corruption sont favorisés par l’énorme spéculation monétaire sur le taux de change du bolivar vénézuélien. Selon les autorités bolivariennes ce serait 10 milliards de dollars de revenus pétroliers qui leur échapperaient du fait de la contrebande à cette frontière. Les problèmes liés à cette frontière minent les relations entre la Colombie et le Venezuela et ne pourront être réglés seulement si les deux pays acceptent de coopérer. Un premier pas a été franchi le 21 septembre 2015 lorsqu’un accord permettant d’ouvrir la voie à une résolution commune du problème de la frontière entre les deux pays a été trouvé. Les deux présidents, Nicolas Maduro pour le Venezuela et Juan Manuel Santos pour la Colombie, se sont en effet entendus sur quelques points : le retour immédiat des ambassadeurs des deux pays à Bogota et Caracas ; la normalisation progressive de la situation à la frontière ; la mise en place d’un accord permettant de résoudre les problèmes de la frontière commune ; le renforcement du dialogue bilatéral, la réalisation d’une enquête approfondie commune sur l’état de la frontière et l’accompagnement du processus par l’Equateur et l’Uruguay. Il reste donc à voir si les deux pays souhaitent réellement coopérer ensemble afin de lutter contre les trafics à cette frontière. Au Venezuela, la priorité est certainement donnée aux élections législatives organisées le 6 décembre car les partisans du président Maduro sont donnés perdants.
A lire également • Guyana potenciara sur fuerza ante las reclamaciones territorailes de Surinam y Venezuala • Mexico abordan medidas garantizar seguridad fronteriza
Point clés •
2219 kilomètres de frontière entre le Venezuela et la Colombie.
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19 août 2015 : fermeture d’une partie de la frontière de la part du Venezuela à la suite d’une embuscade à la frontière qui a coûté la vie à trois militaires et un civil.
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De nombreux colombiens vivants au Venezuela ont décidé de traverser la frontière par crainte d’être expulsés, entraînant une crise humanitaire.
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Une partie de la frontière entre les deux pays est poreuse. Des trafics de produits alimentaires, pétrole, drogue s’y déroulent.
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Sécurité
L'opération Panamax 2015. David Texier Membre du comité Amérique latine/Séminaire IHEDN-Jeunes n°84 (Juillet 2014, Lyon).
wikimedia.org
A l'été 2015, les forces militaires de plusieurs pays des continents américains et européens se sont entraînées au cours d'exercices simulés à la défense du canal de Panama, place stratégique des intérêts mondiaux. C'est au cours d'un exercice conjoint réunissant 19 pays, dont la France, que s'est déroulée l'édition 2015 de l'opération Panamax. Celle-ci a pris place dans la base navale de Mayport en Floride, s'étalant sur deux semaines (du 27 juillet au 7 août). Ces exercices avaient pour objectif de préparer les forces à protéger et garantir le trafic/la circulation par le canal entre la côte pacifique et la côte atlantique. Le Belize, le Brésil, le Canada, la Colombie, le Chili, le Costa Rica, El Salvador, la France, la Jamaïque, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République dominicaine et le Royaume-Uni ont pris part à cet exercice. Il faut noter que que l'Argentine, la Bolivie, Cuba, l’Équateur et le Venezuela n'ont pas été conviés. L’événement a été organisé, comme chaque année, par le Commandement du Sud des Etats-Unis (US SOUTHCOM). Son déroulement s'est essentiellement concentré sur une simulation virtuelle à partir de plusieurs scénarios d'attaques et ripostes. L'an dernier, il a également inclus la participation d'un bombardier états-unien B-52 Stratofortress, tandis que l'édition 2007 envisageait l'hypothèse d'une attaque terroriste. Au fil des ans, l'opération Panamax traduit donc les impératifs que sont la préservation de la sécurité maritime et la liberté de navigation, par l'intermédiaire d'un travail de défense conjoint.
Il faut dire que le canal de Panama est un haut lieu du commerce mondial, ce qui rend sa protection primordiale. En service depuis 1914, il a en effet bouleversé le transport maritime et de ce fait l'économie mondiale, tant et si bien que de nos jours, c'est près de 5% du commerce international qui transite par les eaux panaméennes. Cette place stratégique s'accompagne logiquement d'une histoire diplomatique houleuse comme l'atteste la controverse autour des événements liés à la mort du président panaméen Torrijos1 et d'enjeux sécuritaires à la hauteur de l'importance du site. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'initiative de l'opération Panamax. Ces risques sécuritaires peuvent en effet revêtir plusieurs formes. Il s'agit premièrement du danger terroriste. Les observateurs sont unanimes quant à l'exposition du canal à une telle menace. Les impacts médiatiques et économiques qui en découleraient seraient dévastateurs (paquebots, infrastructures portuaires, terminaux d'hydrocarbures, villes côtières, ou encore bâtiments de guerre à haute valeur symbolique). Le canal de Panama est donc une cible de choix, à tel point que l'arrestation de membres d'Al-Qaïda en 2001 a confirmé ces craintes en révélant un projet d'attentat contre le canal. D'autres groupes, comme la guérilla colombienne, voire les cartels mexicains, peuvent également représenter un danger du même type.
1. Le frère d’Omar, M. Moïses Torrijos, maintient qu’il a été victime d’un attentat monté par la C.I.A
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Sécurité
Par ailleurs, il conviendrait d'ajouter au risque terroriste la menace liée à une action multinationale extérieure visant à prendre le contrôle du canal. Le journaliste états-unien Alex Sanchez, spécialiste des questions militaires, évoque cette possibilité en renvoyant notamment à l'incident de Suez de 1956. Parmi l'éventail des menaces, il faut également évoquer une éventuelle arrivée au pouvoir d'un chef d'Etat autoritaire au Panama. Derrière des scénarios encore très hypothétiques se cachent toutefois de vraies questions portant sur la souveraineté du Panama et du droit à l'intervention de puissances étrangères. Conformément à sa Constitution, le Panama ne dispose en effet pas de forces armées. Dès lors, l'importance stratégique que représente le canal pour l'économie mondiale confère-t-elle une légitimité à des pays étrangers pour sa défense en cas de danger ? Si oui, de quelle manière et par qui ? Dans cette logique, ce sont bien les Etats-Unis qui apparaissent en première ligne. En dépit du traité Carter-Torrijos de 1977 rétrocédant au Panama le contrôle du canal, ils disposent d'une maîtrise de fait sur ce dernier. Pour ces pays, il ne s'agira pas tant de défendre l'intégrité du territoire panaméen que d'assurer la circulation continue des marchandises. Inversement, faut-il plutôt interpréter strictement la Constitution panaméenne et laisser au seul Panama la défense de son territoire ? Un début de réponse peut être envisagé avec les déclarations de l'amiral Jon Mathenson, commandant des forces navales du Commandement du Sud des Etats-Unis, qui assurait que Panamax était organisée pour répondre à un seul cas : une demande provenant du pays exerçant sa souveraineté sur le canal : le Panama.
A lire également • Discussion entre pays d'Amérique latine sur la coopération en matière de défense • Colombie, avancée décisive vers un accord de paix avec les FARC
Point clés •
1880 : Lancement du projet de construction du canal de Panama, par l'ingénieur français Ferdinand de Lesseps.
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1903 : Signature le 18 novembre 1903 du traité Hay-Bunau-Varilla ayant pour conséquence de faire du Panama un protectorat américain (jusqu'en 1939) et d'octroyer aux Etats-Unis le contrôle, l'usage et la protection du canal. Ce traité a valeur perpétuelle.
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1914 : Mise en service du Canal de Panama.
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1979 : Signature du traité Carter-Torrijos qui abroge le traité de 1903 et rétrocède progressivement le contrôle du canal au Panama.
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1999 : Restitution du canal de Panama et départ des forces armées états-uniennes présentes sur le territoire panaméen.
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Société
Pablo Escobar, El Chapo Guzman : quand les narcotrafiquants font recette sur les écrans et dans les médias. Victor Lacadée Séminaires « Master II Défense et géopolitique » en 2011 www.flickr.com
Ces derniers temps, la place de Pablo Escobar au panthéon des trafiquants de drogue semblait peu à peu menacée par les frasques du mexicain Joaquim « El Chapo » Guzman. Mais l’importance récemment accordée à « El patron » 2 sur les écrans et dans la presse semble rappeler cyniquement que le colombien a encore une longueur d'avance. Pour combien de temps encore ? Considérant le trafiquant de cocaïne comme une poule aux œufs d'or, Hollywood a préparé deux séries et deux films retraçant sa vie. Le premier film, Paradise Lost, sorti en 2014, montre un Pablo Escobar incarné par Benicio del Toro peu de temps avant qu'il ne se rende aux autorités. Un autre est en préparation, consacré à l'idylle amoureuse entre Pablo Escobar et Virginia Vallejo, l’une de ses nombreuses maîtresses. Coté séries, la première saison de Narcos, produite par Netflix a rencontré un franc succès, incitant les producteurs à lancer dans la foulée le tournage de la seconde. Elle raconte l’ascension d’Escobar, ses ambitions politiques et l’enquête des agents de la Drug Enforcement Agency (DEA) chargés d’y mettre fin. Dernier projet en date, une série lancée sous l'impulsion de Sony Pictures dont la sortie est prévue en 2016 : Bloque de Busqueda.
La série retrace la traque du leader charismatique du cartel de Medellín par le Bloc de recherche, unité d’élite colombienne à l'origine de la mort de Pablo Escobar en 1993. Ces derniers jours, c’est à la télévision argentine que la légende d’Escobar a refait surface. Son plus fidèle sicario (tueur à gage), John Jairo Velasquez Vasquez alias « Popeye » a accordé en septembre dernier une longue interview à la télévision argentine. Libéré en 2014 après 23 années de détention, Popeye a fait des déclarations fracassantes, mettant en cause de grandes figures d’Amérique latine. Selon l’homme de main numéro un du « Patron », les leaders communistes cubains Raul et Fidel Castro auraient participé au trafic de cocaïne en laissant les hommes d’Escobar acheminer la drogue vers les Etats-Unis. Plus incroyable encore, le prix Nobel de littérature colombien Gabriel Garcia Marquez, aurait servi d’intermédiaire entre Escobar et les Castro afin que ceux-ci lui fournissent un sous-marin russe pour livrer la drogue à Miami via Cuba. Des déclarations surprenantes et difficilement vérifiables, qui font suite aux mémoires du tueur à gages, sorties un an auparavant dans lesquels il dressait le véritable portrait d’un Escobar sanguinaire et avide de pouvoir.
2. Surnom de Pablo Escobar.
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Société
Mais Escobar n’est pas le seul narcotrafiquant à inspirer les réalisateurs. L’histoire du mexicain Joaquim El Chapo Guzman, chef du puissant cartel de Sinaloa, évadé une seconde fois cet été de son centre de détention par un tunnel d’1,5 km parcouru à l’aide d’une moto sur rail, devrait bientôt être portée aux écrans par Ridley Scott. Le réalisateur a en effet pour projet d’adapter le best-seller The Cartel de Don Winslow qui retrace la vie d’El Chapo sur la période 2004-2014. Si aux yeux du grand public Escobar reste le plus grand narcotrafiquant de tous les temps, les évasions spectaculaires d’El Chapo et la puissance de son cartel ont fait du mexicain l’homme le plus recherché par les Etats-Unis. Et c’est de son vivant qu’il intéresse auteurs et réalisateurs… De quoi faire de l’ombre, à terme, à Pablo Escobar s'il parvient à échapper aux autorités encore quelques années.
A lire également • « El Chapo » Guzman, baron mexicain de la drogue, s’évade à nouveau • Le cout du crime organisé en Amérique latine représente 3% du PIB du continent.
Point clés •
"Popeye" a confessé devant la justice 25 meurtres et la participation à 540 assassinats.
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Au milieu des années 1980, le Cartel de Medellin générait environ 22 milliards de dollars par an. A la fin des années 1980, il fournissait 80% de la cocaïne produite à l’échelle mondiale.
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Pablo Escobar a fait partie du classement des personnalités les plus riches de la planète publiée par le magazine Forbes durant sept années consécutives, de 1987 à 1993, atteignant la septième place en 1989.
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Joaquim El Chapo Guzman apparait quant à lui dans ce classement depuis 2009.
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Eclairage
Tampico (Tamaulipas, Nord-Est) ou comment les parasols et planches de surf résistent aux balles Camille de Ligny Séminaires « Master II Défense et géopolitique » en 2011 earth.google.com
Les Zetas sont issus de la branche armée du cartel du Golfe et ont formé leur propre organisation. La volonté de chacun des deux cartels, alliée à la formation d’alliances plus ou moins durables et crédibles avec d’autres organisations criminelles pour contrôler le trafic de drogue dans la région, nourrit les chiffres du SESNSP3 ou encore de l’INEGI4 en matière d’homicides (25 pour 100 000 habitants en 2014 pour l’Etat du Tamaulipas), de séquestrations ou encore d’extorsions. Contre toute attente, Tampico, s’avère être aussi une station balnéaire très prisée des ressortissants mexicains et aux multiples activités. C’est une ville de rêve, qui tente de survivre à la mainmise des narcotrafiquants sur l’économie de la région. Contrairement à Acapulco, les touristes autres que mexicains sont rares, et c’est sans doute pour cela que Tampico n’est pas très connu au-delà du Mexique.
Lorsque l’on arrive à Tampico – dont la zone métropolitaine regroupe les villes de Tampico, Altamira et Ciudad Madero – il n’y a aucun « gringo », ou très peu. Ils sont généralement présents pour des raisons professionnelles et tâchent entre deux rendez-vous d’affaires, de rester dans leur hôtel ou véhicule, les vitres relevées et les portes verrouillées. La plupart des commerces du centre-ville sont fermés, ou tout bonnement abandonnés. La situation, comme très souvent au Mexique, peut dégénérer d’un jour ou d’une heure à l’autre, que ce soit dans la rue, dans les bars ou même sur les autoroutes. Et la majeure partie du temps, d’importants dégâts matériels et humains sont enregistrés. La dégradation de l’environnement sécuritaire de Tampico remonte à quelques années, lorsque le cartel du Golfe et des Zetas ont fait du Tamaulipas, à l’instar d’Acapulco ou encore Veracruz, l’une de leurs zones d’influences prioritaires, en raison notamment de la présence du port, point stratégique de l’acheminement de la drogue vers les Etats-Unis et autres aires géographiques.
Outre son centre historique inspiré par l’architecture française, la Playa Miramar (ciudad Madero) est très réputée, considérée par certains comme la plage la plus belle du Golfe du Mexique, et dont les transats sont pris d’assaut pendant la semana santa (semaine sainte) ou encore pendant el playaso, dernier jour d’école qui permet à tous les étudiants de se retrouver et d’entamer leurs vacances. Des hordes de voitures se garent alors devant la plage, permettant à la jeune population mexicaine de profiter du vent chaud, des boissons fraîches et des quads qui sont tous plus nombreux les uns que les autres sur cette plage de sable immense. Par ailleurs, le rivage de Miramar, qui s’étend sur une dizaine de kilomètres, propose une multitude de restaurants, dont la fameuse spécialité culinaire de Tampico la Carne Asada a la Tampiqueña, d’hôtels, de boutiques de location de motos, vélos, ainsi que des activités de kayak, plongée, windsurf, kite surf ou encore wake board, lequel s’exerce dans des conditions idéales, sur la laguna de Chairel, à seulement quelques kilomètres de la ville de Tampico, et qui ne contient pas de crocodiles.
3. Secretariado ejecutivo del sistema nacional de seguridad publica 4. Instituto Nacional de Estadística y Geografía
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Eclairage
Car en effet, il est également possible de voir une grande population de crocodiles peupler Carpintero, la fameuse lagune incontournable de la région, située quasiment au cœur de la ville même de Tampico (3km), et qui en fait sa fierté. Les crocodiles peuvent être observés depuis un mirador construit cette année dans le nord de la lagune, aux heures des plus grandes chaleurs et à marée basse. Les crocodiles sont devenus si nombreux que la municipalité s’est lancée dans un projet de contrôle des naissances afin de conserver la beauté et la présence de cette faune, et de préserver ainsi la sécurité des habitants. Pour être allé personnellement à Tampico, dans le cadre d’un audit de sûreté, je retiens davantage la première partie de mon article. Et pourtant, cette région vaut le détour pour les routards, les sportifs et les amoureux du Mexique. Une grande partie des habitants de Tampico ont résisté et résistent encore à l’envie de quitter la région. Car la particularité des Mexicains, et que l’on retrouve dans d’autres pays latinos, est de vivre simplement, au rythme des pics de violence et de la volatilité de l’environnement sécuritaire.
A lire également • La violence liée au narcotrafic à Tampico • Informations touristiques sur Tampico • Tampico Hermoso! Desde el aire
www.tampico.com.mx
Point clés •
La population de la zone métropolitaine de Tampico représente 859 419 habitants
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En avril 2014, Le Tamaulipas a connu une augmentation de 453% des homicides liés au crime organisé, passant de 13 morts en mars 2014 à 72 pour le mois d’avril. 28 de ces décès s’étant déroulés dans la ville de Tampico
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La température moyenne est de 22 degrés. Elle est de 5 degrés l’hiver et 35 à 40 degrés l’été
•
La laguna de Carpintero ne représente pas moins de 150 hectares
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La zone métropolitaine de Tampico recense 23 universités
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Près de 200 dénonciations concernant les forces de sécurité du Tamaulipas ont été effectuées entre mai 2014 et mai 2015 (source Coedhet)
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Environnement
Le Brésil affiche ses ambitions pour le climat Sandrine Gil Membre du comité Amérique latine Wikimedia.org
Premier pays en développement à s’engager formellement dans la perspective de la COP21, le Brésil parviendra-t-il à convaincre ses voisins à participer à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique ? La COP21 vient de se terminer mais le Brésil avait déjà fait la une de la presse spécialisée après l'annonce, le 27 septembre 2015 par la chef d'Etat Dilma Rousseff, de la volonté du pays de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37% d'ici à 2025 et de 43% d’ici à 2030, sur la base des émissions de 2005. Avec cette annonce, le Brésil est le premier pays en développement à s'engager formellement dans la perspective de la COP21, la conférence annuelle des parties, qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Si les premiers engagements brésiliens, annoncés en juin dernier lors d’une visite officielle de la présidente Rousseff aux Etats-Unis, avaient été jugés insuffisants en provenance de la septième économie mondiale et douzième émetteur de GES, la dernière annonce faite à la tribune des Nations-Unies dépasse les espérances de l’ensemble des observateurs. Pour atteindre ses objectifs, le Brésil prévoit d’augmenter sa part d’énergies renouvelables dans son mix énergétique à 45%. D’ici à 2030, la production d’électricité devra ainsi être assurée à 67% par l’hydroélectrique, contre 60% aujourd’hui, et à 23% par le solaire, l’éolien ou la biomasse, contre moins de 10% aujourd’hui.
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La présidente Rousseff a également réaffirmé l’ambition du pays de mettre fin à la déforestation illégale d’ici à 2030 et de replanter 12 millions d’hectares de forêt. Alors que le coût des effets du changement climatique en Amérique latine est estimé entre 1,5 et 5 % du PIB de la région, le Brésil est le seul pays du cône sud à s’être engagé de manière aussi significative. Cette contribution ambitieuse se fonde sur des résultats passés positifs puisque les émissions de GES ont déjà diminué de 41% entre 2005 et 2012. Pourtant, l’ensemble de la société brésilienne n’a pas été convaincue par l’annonce de la présidente Rousseff. Les objectifs de réduction des émissions de GES ont été jugés irréalistes par plusieurs ONG internationales. En ce qui concerne la déforestation, l’Observatorio do Clima (Observatoire du Climat) a déploré que cet engagement se limite à la déforestation illégale, alors que la déforestation légale reste encore très importante dans un pays où l’agrobusiness pèse pour presque un quart du PIB.
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Environnement
Ainsi, selon Antonio Donato Nobre, chercheur à l’Institut national de recherche spatiale du Brésil (INPE) et à l’Institut national de recherche d’Amazonie (INPA), au cours des quarante dernières années, l’Amazonie a perdu l’équivalent de 184 millions de terrains de football, ou deux fois la superficie de l’Allemagne, à cause de la déforestation.
A lire également • COP 21 la carte contributions nationales
des
• COP 21 ce qu'ils émettent ce qu'ils promettent : l'engagement des Etats au banc d'essai
• Quelle perspective pour l'Amérique Latine dans les négociations sur le climat ?
Point clés •
Le Brésil s’est engagé à réduire les émissions de GES de 37% d'ici à 2025 et de 43% d’ici à 2030.
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Moins de 10% de l’électricité brésilienne aujourd’hui est produite grâce au solaire, à l’éolien ou à la biom asse.
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A l’échelle mondiale, la déforestation est responsable de 11% des émissions anthropiques annuelles de GES, selon le GIEC.
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Culture
Rubén Blades : un candidat « fuera de lo común » Carole Herraïz Membre du comité Amérique latine/Séminaire IHEDN-Jeunes n°82 (Avril 2014, Paris).
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Peu connu de ce côté-ci de l’Atlantique, il a pourtant révolutionné la salsa latino-américaine depuis New York à laquelle il introduit de nouveaux rythmes. Chanteur et acteur mais pas que… L’auteur de Pedro Navaja a grandi dans une famille aux couleurs musicales et artistiques vives : son père, Rubén Blades Bosques, né en Colombie, était joueur de percussions et policier et sa mère, Anoland Bellido de Luna, née à Cuba, était chanteuse, pianiste et actrice. Il grandit au Panama entre l’influence de la culture rock étatsunienne et les troubles liés au canal de Panama et aux relations houleuses avec les Etats-Unis. L’année 1964 marque une rupture pour le Panama mais aussi pour le jeune Rubén. En effet, 21 civils sont tués et des centaines blessés par des soldats étatsuniens lors d’émeutes étudiantes alors que certains tentent d’hisser le drapeau national aux côtés de du « Stars and Stripes » au lycée Balboa. Cet événement éveille la conscience politique et sociale du jeune Ruben qui décide d’entrer à l’université de droit et science politique de Panama. Après avoir fini ses études, il rejoint sa famille aux Etats-Unis où il fait la rencontre d’importantes personnalités de la scène musicale latine de New York. Parue en 1978, sa chanson Pedro Navaja, incarne le début d’un nouveau style de salsa porteuse d’un message social. Elle devient un classique pour la communauté latino-américaine des Etats-Unis mais également pour le reste du continent. Pedro Navaja narre la vie au dénouement tragique d’un petit criminel, inspiré de La Complainte de Mackie qui ouvre L’Opéra de quat’sous de Kurt Weil et Bertolt Brecht. La salsa peut alors véhiculer un message social. Rubén Blades crée de nombreux titres aux influences très diverses et n’hésite pas à intégrer des rythmes inédits dans un monde de la salsa souvent très codifié. 14
Après ce succès, le chanteur ouvre une parenthèse dans sa carrière d’artiste afin d’intégrer l’université d’Harvard où il obtient une maîtrise de droit international dans le but de mieux comprendre les enjeux internationaux auxquels son pays très endetté doit faire face. Une fois diplômé, son album Escenas lui permet d’être récompensé de son premier Grammy Award. Il tourne en outre plusieurs films indépendants. Nombreux sont ses textes à forte empreinte sociale et revendicatrice tels que Buscando America ou encore Desapariciones. Son engagement musical prend corps politiquement avec sa candidature à l’élection présidentielle de 1994 sous la bannière du mouvement Papa Egoro. Ce dernier arrive troisième avec un peu moins de 20% des suffrages. En 2000, il est nommé ambassadeur près des Nations Unies et soutient en 2004 le candidat Martin Torrijos sous la présidence duquel il prend la fonction de ministre du tourisme entre 2004 et 2009. Bien décidé à faire bouger les lignes politiques et sociales de son pays, il se présentera à nouveau aux élections présidentielles du Panama de 2019 comme candidat sans étiquette. Il assure que sa candidature sera teintée d’ « inédit ».
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Culture
Pour ce faire, il désire mettre en place une politique sur le long terme qui engage sa responsabilité face au peuple panaméen mais aussi audelà des frontières nationales. Il insiste en outre sur son indépendance et son refus de ses présenter sous l’étendard d’un parti politique. Cette indépendance est garante de sa crédibilité. Il n’abandonne pas pour autant la musique alors qu’il sort un nouvel album Tango où il remanie ses principales créations au travers du prisme du tango et de la milonga. Durant les derniers mois, Rubén Blades a défendu la levée de l’embargo sur Cuba et s’est également montré fort critique envers les gouvernements mexicain et vénézuélien et envers la corruption au Panama.
Il déclare lors d’une entrevue avec la BBC en juillet dernier : « El modelo no funciona para todo el mundo. ¿Qué importa el crecimiento si tienes una población que todavía está esperando que se le resuelvan las necesidades básicas? ¿Qué importa si tienes éxito pero no lo puedes sostener? Éxito lo tiene cualquiera y más endeudándose. (…) Hay que hacer que las consecuencias del éxito lleguen a todos los sectores, nutran a todos los sectores y esos sectores sepan cómo aprovechar las oportunidades que plantea el éxito. » En somme et pour clarifier sa posture, il rajoute : « Yo no soy de derechas o izquierdas, yo soy de razón. Esas diferenciaciones son una estupidez. Hay que hacer caso a los argumentos. A mí me interesan los resultados. » Traduction : « Le modèle ne fonctionne pas pour tout le monde. Quel intérêt à la croissance si ta population attend toujours que soient résolus les problèmes de première nécessité ? Quel intérêt si tu as du succès mais que tu ne peux pas le rendre durable ? Le succès, n’importe qui peut l’avoir en s’endettant. (…) Il faut faire en sorte que les conséquences du succès se diffusent à tous les secteurs, nourrissent tous les secteurs et que ces secteurs sachent comment profiter des opportunités qu’offrent le succès. »
« Je ne suis ni de droite ou de gauche, je suis un homme de raison. Ces différenciations sont une stupidité. Ce qui compte pour moi, ce sont les arguments. Ce qui m’intéresse ce sont les résultats. »
Point clés
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