Pontonews 9 - Lycée International des Pontonniers

January 27, 2018 | Author: Anonymous | Category: N/A
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%% Editorial

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Actualité : - Dossier C.P.E” - Danger au Moyen Orient ?

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Méli-méo : - Décès regrettable...

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Science : - Fibonacci

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Vie du lycée : - Dossier Prix Européen des Jeunes Lecteurs - Smart Day - Voyage en Italie - Une semaine à Londres

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Culture et loisirs : - Critiques littéraires - Musique - Sport - La rubrique d’Homo numericus : Protocoles et formats

P. 20 P. 21 P. 23 P. 25

Créations : - Poémes - Nouvelle : Augustin - Histoire en série : L’épopée capillaire (4e épisode)

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Jeu-concours : Qui est qui ? A gagner : le prochain numéro du Pontonews !

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& De retour de sa période d’hibernation, repos bien mérité après l’agitation de ces dernières semaines, le jeune, frais et dispos, retrouve avec entrain les salles de classe et les joies de la scolarité. Mais comment définir cette espèce en perpétuelle évolution ? Le Pontonews étant fait par des jeunes pour des jeunes, nous nous proposons de vous exposer quelques-unes de ses caractéristiques : • Le jeune est engagé : une analyse zoo-phénoménologique des tendances globales actuelles irait dans ce sens : vous trouverez dans le dossier CPE une présentation des comportements du jeune en colère, et comment il réagit lorsqu’on lui vole dans les plumes. • Le jeune sait aussi être élégant : il se décline sous tous les plumages et les photos du smart day vous révèleront quelques spécimens intéressants de pingouins. • Le jeune est studieux : il lui faudra attendre les beaux jours pour rejoindre le rivage, après s’être abreuvé à la source claire du savoir, après s’être fait les griffes sur divers examens, et après avoir pondu de multiples copies, nourries et bien calibrées. • Le jeune voyage : avant l’époque des grandes migrations, il a pu s’échapper de sa cage et s’évader, physiquement au cours de sorties, ou mentalement à travers la lecture, l’écriture, la musique : les rubriques vie du lycée, culture et créations vous permettront de partager l’aventure. Face à cette constante mutation de son espèce, il reste au jeune un point de repère, quelques pages de détente dans un monde de brutes : Le Pontonews, dont l’équipe vous souhaite une bonne lecture.

Perles de profs et perles d’élèves 2 à savourer au fil des pages...

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Depuis quelques mois déjà, nous assistons régulièrement à des événements météorologiques, écologiques ou politiques qui nous touchent plus ou moins dans notre quotidien. Il y a d’abord eu l’ouragan Katrina, puis quelques semaines plus tard la propagation du virus H5N1 dans toute l’Europe et sur les autres continents, entre temps aussi une période grands froids avec des températures chutant jusqu’à –30°C en Pologne par exemple. Et il y a quelques semaines, la France a été noyée dans une affaire qui nous concernait tous. En effet, le premier ministre Dominique de Villepin avait annoncé le 16 janvier 2006 la création d’un nouveau type de contrat de travail appelé Contrat Première Embauche (CPE). Le CPE était un contrat sans limitation de durée, à destination des jeunes âgés de 18 à 26 ans. Il permettait notamment aux employeurs de se séparer d'un salarié sans avoir à en exprimer le motif, pendant une période de deux ans. Le premier ministre espérait ainsi réduire le taux de chômage des jeunes. Alors que les organisations de droite et le patronat étaient plutôt divisés sur le sujet, ce texte a suscité une vive opposition parmi les organisations de gauche et un nombre important d’étudiants et de lycéens. Suite à l’annonce du CPE des manifestations ont été organisées dans toute la France. On pouvait comprendre la peur des jeunes face à ce changement. On entendait tous les jours autour de nous des étudiants et des lycéens qui craignaient des abus massifs, des licenciements très nombreux, aucune garantie d’avoir un emploi stable pendant une plus longue période, l’accès impossible à la location et au crédit bancaire. D’autres personnes vous disaient que le CPE serait une bonne solution pour enrayer le chômage, qu’il permettrait beaucoup plus de mouvements sur le marché du travail, serait un très bon moyen pour les jeunes d’acquérir différentes

expériences professionnelles, qu’enfin si un jeune était compétent, le patron n’aurait aucune raison de le licencier. Le débat était lancé et il y avait de fortes chances qu’on se trouve dans une impasse. Les « anti-CPE » n’arriveraient sûrement pas à convaincre tous les « pro-CPE » des dangers engendrés par ce texte, quant aux « pro-CPE » il leur serait impossible de changer l’opinion des deux tiers des Français favorables au retrait du contrat d’après certains sondages. Cependant l’affaire CPE a entraîné un problème bien plus grave. Certes d’après la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, les droits d'association, de réunion et de manifestation sont garantis à tous, néanmoins ces dernières semaines tout est allé TROP loin. Dans de très nombreuses villes la situation 3a été

identique. Prenons tout de même un exemple simple : Strasbourg. Tout a commencé le 31 janvier, ce jour-là les premières contestations ont pris forme. Le 2 février, entre 1000 et 1500 personnes ont défilé le matin dans les rues de Strasbourg. Le 7 février une manifestation a réuni 2 300 personnes. Depuis le début du mois de mars d’autres moyens ont été employés. L’université Marc Bloch a entre autres été partiellement occupée. Bien que les cours aient pu être assurés, le résultat final est alarmant – du matériel sérieusement détérioré, des murs tagués ou couverts de peinture rouge, bref la quasi totalité des salles doit être rénovée. D’autres blocus de lycées ou de facs ont été mis en place dans toute la France, à Paris même la vénérable université de la Sorbonne a été occupée, on a organisé des journées « lycée mort » et les différentes manifestations se sont poursuivies.

Celle du 17 mars a rassemblé 8500 manifestants selon les organisateurs, 4 500 selon la police. En bloquant les différentes écoles, les étudiants ne se rendaient visiblement pas compte qu’ils se pénalisaient euxmêmes. A l’université les examens risquaient d’être reportés, ce qui aurait rendu impossible les départs du type Erasmus par exemple, en ce qui concerne le lycée, le Baccalauréat approchait à grands pas et il aurait été sûrement plus raisonnable d’aller en cours que de manifester dans la rue. Et il ne faudrait pas que les manifestations paralysent toute la société. Un jour par exemple, des jeunes ont bloqué la station Homme de Fer, ce qui a perturbé la circulation

des trams et empêché de nombreuses personnes de rejoindre leur domicile. Je trouve cela impensable venant de la part des jeunes qui souhaitent qu’on les respecte et que l’on respecte la démocratie. Un fait était encore bien plus révoltant : lorsqu’on observait les personnes qui manifestaient, on voyait souvent des collégiens, qui étaient loin d’être concernés par le CPE, car d’ici leur majorité il risquait d’y avoir plusieurs autres contrats créés, mais on trouvait aussi aux cotés des « vrais » manifestants, des collégiens et des lycéens qui ne savaient même pas pourquoi ils étaient dans la rue, et s’ils étaient là ce n’était que pour pouvoir sécher les cours ! De plus, certains jeunes continuaient à confondre le Contrat Première Embauche avec les Conseillers Principaux d’Education !! On accepte toute manifestation, toute démonstration à condition que les personnes impliquées soient

parfaitement bien informées et qu’elles respectent ceux qui les entourent – c’est-à-dire les jeunes qui souhaitent étudier malgré tout et les personnes adultes qui veulent se déplacer tranquillement en ville pour accéder à leur lieu de travail et qui seront obligés de payer à travers leurs impôts pour tous les travaux de rénovation engendrés par les enfantillages de certains jeunes ! Alors avant de partir prendre part à différentes démonstrations, informezvous, ouvrez les yeux, restez attentifs et critiques face à ce qu’on dit dans les médias et prenez le temps de vous forger votre propre opinion pour éviter d’agir inconsciemment et juste « faire comme les autres » !

La Sorbonne

Photographies extraites de : Photothèque du mouvement social [en ligne]. Photothèque du mouvement social, 2004. [consulté le 25 mars 2006]. Disponible à l’adresse: http://www.phototheque.org

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Texte : Natalia Lora, 2nde5 Dessin : Maciek Nachilo, TES2

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Comme vous avez tous pu le remarquer, les nombreux événements des derniers jours ont rompu le train-train de la vie quotidienne au Lycée International des Pontonniers. Depuis le début de l’amplification du mouvement lycéen de mécontentement s’inscrivant dans le cadre des mobilisations contre le CPE, les tensions n’ont fait que s’aggraver au lycée, provoquant des accrochages parfois violents entre groupes de lycéens ou d’étudiants. Depuis sa promulgation, la loi comprenant la mise en place du Contrat Première Embauche a suscité de la part de nombreuses organisations de jeunes un mécontentement profond. Le mouvement demandant le retrait du CPE n’a cessé de s’amplifier depuis ses débuts en février. En effet, les manifestants ont été plus de deux millions dans toute la France pour demander le retrait du CPE, malgré les aménagements proposés par Chirac dans son adresse aux Français, ce qui prouve la détermination des organisations au cœur de la protestation. Etant donné l’ampleur du mouvement, Strasbourg a aussi connu des manifestations et une vive réaction de la part des lycéens et des étudiants, qui ont notamment provoqué la fermeture de l’université Marc Bloch. En dehors des manifestations ‘officielles’ organisées par les syndicats et par les organisations du collectif ‘stopcpe’, de nombreuses manifestations spontanées de groupes de lycéens se sont formées dans Strasbourg. Les manifestants tentaient de faire le tour des lycées de Strasbourg pour recruter des sympathisants. Vu que le Lycée des Pontonniers est au centre ville, il a bien sûr connu ces mouvements, et c’est à ce moment-là que les choses ont dérapé. La décision de la part de l’administration de fermer la grille du lycée pour empêcher les lycéens extérieurs de rentrer a suscité du mécontentement de la part d’élèves du lycée. C’est dans ce climat de tensions qu’une élève a été expulsée et le bruit de cette expulsion et de fausses rumeurs la

concernant se sont vite répandus dans les milieux de jeunes, si bien que le mouvement s’est radicalisé et a commencé à prendre comme cible le Lycée des Pontonniers, ce qui a entraîné la décision de l’administration de fermer le lycée, et ce à deux reprises. Ceci a provoqué un antagonisme entre des élèves du lycée et certains jeunes des autres lycées, antagonisme qui a culminé vendredi 31 mars, quand des élèves des Pontonniers se sont mis au travers de la route des manifestants, alors que le lycée était fermé. Les provocations se sont multipliées de part et d’autre et il s’en est fallu de peu pour que ça tourne mal… Heureusement, l’incident s’est terminé sans violence. Mais ce n’était pas le cas du blocage du lycée le mardi 4 avril, décidé à l’assemblée générale du lundi. Des élèves du lycée, assistés par des intervenants extérieurs, ont donc bloqué les entrées du lycée, mais le blocage a rapidement tourné au chaos total, sombrant dans un affrontement verbal, ou même physique, entre les bloqueurs et non bloqueurs. Cette détérioration de la situation a peut-être été en partie due à la détermination excessive des bloqueurs mais il faut souligner que certains élèves opposés au blocage n’ont pas eu un comportement exemplaire, et l’administration a dû redoubler d’efforts pour tenter de calmer la situation. Mais il est vrai en revanche que l’attitude des manifestants n’était pas décente, étant donné que l’on avait l’impression qu’ils en voulaient plus au lycée lui-même qu’au CPE, qui était quand même l’essence de leur protestation.

On a donc assisté à la confusion la plus totale qui aurait peut-être pu être évitée si le dialogue entre les élèves et l’administration ou entre les élèves euxmêmes avait été instauré. Cela aurait de plus pu empêcher la situation de se dégrader pour empêcher les excès des manifestants qui ont commis des violences scandaleuses à l’égard des élèves et du lycée. Après que la tension ait été à son maximum, une Assemblée Générale des élèves a été un pas vers l’apaisement de la situation. En effet, les élèves ont calmement débattu du blocage et ont démocratiquement décidé qu’il n’y aurait pas de blocage. Un consensus semble donc s’être établit, indépendamment des convictions de chacun sur le CPE luimême, ce qui montre que le dialogue a triomphé de l’ambiance malsaine créée dans les derniers jours. Le calme est d’ailleurs revenu partout en France, les manifestants ayant obtenu dans le retrait du CPE une victoire retentissante qui signe l’arrêt de la politique du gouvernement en ce qui concerne l’emploi. Les personnes qui s’opposaient au CPE ont donc été entendues. Reste à savoir si les prochaines réformes du gouvernement sur l’immigration ne se solderont pas encore par un mouvement social important, étant donné qu’elles sont sujettes à beaucoup de controverses, notamment celle de « l’immigration jetable ».

Philippe Johnston, TES1 5

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L’actualité de ces derniers temps regorge d’informations sur l’Iran qui serait à en croire certains une puissance nucléaire en devenir. On assiste en ce début de l’an de grâce 2006 à une véritable bataille diplomatique avec des protagonistes de tous horizons. On a d’abord l’Iran, pays qui essaye de pousser son programme nucléaire outre les menaces et inquiétudes des démocraties occidentales. Celles-ci, en particulier les Etats-Unis, la GrandeBretagne et la France, voient d’un très mauvais œil les ambitions affichées par Téhéran. Les deux autres poids lourds de la diplomatie mondiale, la Russie et la Chine, se sont rangés du côté du compromis, prônant un accord à l’amiable qui exclurait des sanctions à l’encontre de l’Iran. Tout ce débat est articulé autour de l’AIEA, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Les inquiétudes des pays occidentaux viennent en effet du fait que malgré des milliers de pages de rapport, l’AIEA n’a toujours pas pu déterminer si le programme nucléaire iranien a des objectifs civils ou militaires. En effet, malgré les affirmations qui se veulent rassurantes du côté de Téhéran, l’Iran pourrait être en mesure de produire une bombe atomique dans relativement peu de temps, s’il s’avérait que son programme avait des objectifs militaires. Le problème est que, même avec toute leur puissance de négociation, les pays qui sont opposés à l’Iran ne peuvent pas faire en sorte que des sanctions soient prises contre Téhéran, puisque la Chine et la Russie y sont opposées. En effet, la Russie a même tenté de négocier un

compromis de manière bilatérale avec l’Iran, selon lequel elle enrichirait l’uranium iranien dans ses usines, ce qui ferait que l’Iran ne serait jamais en mesure de produire la bombe tant redoutée par les Occidentaux. Néanmoins, cet accord semble être dans une impasse pour le moment, le ministre des affaires étrangères iranien refusant de se prononcer de manière définitive sur le texte. Cet énième blocage de la diplomatie mondiale pour trouver une sortie à la crise iranienne montre combien la négociation semble difficile. En effet on assiste en quelque sorte à un jeu de provocations de la part de l’Iran, qui a repris son programme nucléaire très controversé, malgré les avertissements de pays comme les Etats-Unis ou la France. De plus, l’Iran n’a eu de cesse d’accepter et puis de refuser quelques jours plus tard les propositions d’accord émises par la Russie. Par ailleurs le président iranien Ahmadinejad semble se moquer des menaces de l’ONU, remerciant Dieu “pour avoir fait en sorte que nos ennemis soient des idiots”. Mais si l’Iran provoque, c’est aussi qu’il cherche à acquérir de la notoriété sur la scène internationale. Ceci est de plus confirmé par sa réaction après le scandale des caricatures de Mahomet, qui a été vu comme un acte de provocation grave dans les pays occidentaux. Malgré l’opposition du monde entier à son programme nucléaire, l’Iran, il faut le rappeler, possède un argument de taille pour le continuer. En

effet, pourquoi, alors que nous utilisons la puissance nucléaire, l’Iran ne pourrai-ilt pas la maîtriser à son tour ? Et même si son objectif était d’avoir la bombe, pourquoi ne le pourrait-il pas ? Tout ceci pose un problème et montre la fébrilité des relations internationales ainsi que l’incapacité des pays à trouver un accord. De plus, la peur des dirigeants européens et américains ainsi que la politique agressive pratiquée par Téhéran ne laissent présager rien de bon… Néanmoins, depuis quelques jours, on a assisté à un apaisement des tensions, grâce notamment à l’aide de l’AIEA mais aussi à une bonne volonté de la part de l’Iran. En effet, le pays s’est dit prêt à une « coopération maximale » si le dossier nucléaire iranien était transmis à l’AIEA. Par contre, le porte-parole du ministre des affaires étrangères a souligné le fait que si les membres du conseil de sécurité prenaient des mesures radicales, l’Iran le ferait à son tour. L’Iran serait donc prêt à coopérer sous conditions et même à autoriser le retour des inspecteurs si son dossier nucléaire était transmis à l’AIEA. Reste à savoir si tout se passera comme prévu, et même si le problème semble promis à une résolution prochaine, nous n’en sommes pas au dernier rebondissement dans cette affaire. Sources : Iran: la Chine et la Russie s'opposent à la France et la G.-B. In Le Matin [en ligne]. Le Matin, 2005. Disponible à l'adresse : http://www.matin.qc.ca/ monde.php?article=20060314222207 L’Iran teste ses centrifugeuses In Nouvel Observateur [en ligne]. Nouvel Observateur, 2006 - News and update on IAEA and Iran In IAIEA [en ligne]. IAEA, 2003. Disponible à l’adresse : http:// www.iaea.org

Texte : Philippe Johnston, TES1 Dessin : Maciek Nachilo, TES2 6

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Aujourd'hui nous déplorons le décès d'un ami très cher qui se nommait RESPECT et qui a vécu parmi nous de longues années. Personne ne connaît exactement son âge, car les registres de naissance ont été perdus il y a bien longtemps dans les méandres de la bureaucratie. On se souvient de lui pour des leçons de vie, comme « les hommes sont tous égaux » ou « si tu veux qu’on te respecte, respecte les autres». RESPECT vivait avec des règles simples et pratiques, comme « rester poli quoi qu’il arrive», et des principes éducatifs clairs, comme « respecter les plus âgés, souvent aussi beaucoup plus expérimentés et sages ». RESPECT a perdu pied lorsque les jeunes ont oublié peu à peu ce qu’étaient la politesse, la tolérance. Des personnes insolentes, d’autres se croyant tout permis ont encore aggravé l’état de santé de RESPECT. Il s'est encore plus détérioré quand on s’est rendu compte que des enfants ne connaissaient plus de mots comme « merci », « s’il vous plaît » ou encore « pardon ». RESPECT a perdu la volonté de survivre quand le nombre d’agressions de personnes âgées, dans le but de voler un sac à main par exemple, a doublé. RESPECT a définitivement perdu la foi quand des adolescents sont partis du domicile de leurs parents, en criant à ces derniers qu’ils n’avaient aucun compte à leur rendre, et quand d’autres adolescents, sous un prétexte à caractère politique, ont insulté les responsables dirigeant l’établissement qui leur permettait d’acquérir du savoir et de s’instruire. Quelques jours avant son décès, nous avons observé une légère amélioration, suite à une campagne lancée par le gouvernement et ayant pour slogan « LE RESPECT ÇA CHANGE L’ECOLE ». La mort de RESPECT a été précédée par celle de ses parents : PATIENCE ET TOLERANCE, de celle de sa fille GENTILLESSE ainsi que de celle de son fils SOURIRE. Il laisse toute la place à ses fausses sœurs : « VIOLENCE », « MOQUERIE » ET « DISCRIMINATION ». Il n'y avait pas foule à son enterrement car il n'y a plus beaucoup de personnes pour se rendre compte qu'il est parti… ) 1 2) (

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Sources: Evene citations [en ligne]. Evene, 2004. [consulté le 1 mai 2006] Disponible à l’adresse : http://www.evene.fr Ministère de l’èducation nationale [en ligne]. Ministère de l’éducation nationale, 2001. [consulté le 1 mai 2006] Disponible à l’adresse: http://www.education.gouv.fr/dossier/respect/default.htm

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Natalia Lora, 2nde5

85 Né vers 1170 à Pise. Mort vers 1250 à Pise Sa vie, sa place et son action dans la société : Très jeune, Leonardo Fibonacci accompagne son père dans la colonie de Bujania en Algérie afin de devenir marchand comme lui. Celui-ci l’initie alors à l’art du calcul indo-arabe. Durant ses voyages ultérieurs autour de la Méditerranée il étudie les savoirs et systèmes de calcul pratiqués en Orient, avant de revenir vivre à Pise vers 1200. Il est le premier grand mathématicien à adopter le système de numération indo-arabe qu’il juge plus avancé que le système romain. Fibonacci consacre alors de nombreuses années à la rédaction de plusieurs œuvres, la plus célèbre étant Liber Abacci, dans lesquelles il rassemble et développe les connaissances qu’il a acquises jusqu’alors. Sa notoriété était telle que l’empereur Frédéric ll s’arrête à Pise pour le voir et lui soumettre des énigmes.

Contexte historique, politique et socioéconomique : En ce début de Xlllème siècle l’empereur Frédéric ll règne sur l’Europe, un empereur germanique extrêmement cultivé qui compte de nombreux philosophes à sa cour. Fibonacci vécut durant la même époque que Gengis Khan et Saint François d’Assise, peu avant Marco Polo.

Son œuvre :

Contexte scientifique :

Dans son premier ouvrage, Fibonacci expose le système de numération indo-arabe en le comparant au système romain, ainsi que la plupart des résultats connus des Arabes en algèbre et en arithmétique. Plus tard, il rassemble tout le savoir de l’époque en géométrie et trigonométrie. Mais Fibonacci poursuit également ses propres travaux : personne ne fit autant progresser la théorie des nombres que lui. Son nom est d’ailleurs resté lié à une suite récurrente dont chaque terme est égal à la somme des deux termes qui le précèdent.

Leonardo Fibonacci est considéré comme le seul grand mathématicien de son temps. Il faut dire que le Moyen-Age n’a pas vu de grands progrès dans la recherche mathématique, et Leonard de Pise était une exception. Après sa mort s’installe une longue période de stagnation dans les découvertes mathématiques qui durera jusqu’au XVème siècle.

Bibliographie : Liber Abacci (1202) Pratica Geometriae (1220 Bibliographie (ressources documentaires exploitées) : Encyclopaedia Universalis Info Science [En ligne], 1998/2005, consulté le 2 octobre 2005. Disponible à l’adresse : http://www.infoscience.fr Bibmaths [En ligne], Bayard, 2000/2005, consulté le 2 octobre 2005. Disponible à l’adresse : http://www.bibmath.net Site du collège Albert Camus [En ligne], 2003/2005, consulté le 1 octobre 2005. Disponible à l’adresse : http://www.col-camussoufflenheim.ac-strasbourg.fr

Guillaume Adoneth ; Lucas Grüner, 2nde6

- Articause quand tu cules... 8

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La seconde 5 et la seconde 7, encadrées respectivement par Madame Martineau et Madame Gyss, en collaboration avec Madame Guyon, participent cette année à la troisième édition du "Prix Européen des Jeunes Lecteurs" (PEJL). Comme l’exigent les règles du concours, un partenariat a été engagé avec un établissement étranger, le lycée espagnol ES DRAGO de Cádiz et la classe de Terminale de Madame Ruiz. Le principe L’objectif de ce prix, organisé par l’association "Livres en Europe", est de faire découvrir les littératures d’Europe actuelles en proposant une même sélection de titres contemporains à des lycéens de différents pays d’Europe et en leur demandant de désigner leur favori grâce à un système de vote et de rencontres pour favoriser la discussion et les échanges. Les règles du concours Dans le processus de délibération et d’élection du lauréat, le principe adopté est : un établissement = une voix. Quelques semaines avant la date des délibérations, chaque établissement élit un délégué et choisit ses 2 titres favoris. Les délibérations à Strasbourg ont eu lieu au Parlement européen le 21 mars 2006. Lors des délibérations, chaque délégué a présenté les deux livres favoris de sa classe (1er tour de table), puis l’ensemble des délégués s’est mis d’accord sur les deux favoris de l’ensemble du jury avant de choisir définitivement leur lauréat. La sélection 2005 - 2006 (disponible au C.D.I.) - Szusza Bank (Allemagne) Der Schwimmer / Le nageur (aussi disponible au C.D.I. en allemand). - Rafael Chirbes (Espagne) La buena letra / La belle écriture (aussi disponible en espagnol au C.D.I. ) - Michael Frayn (Royaume-Uni) Spies / Espions - Erlend Loe (Norvège) Naiv. Super. / Naïf. Super. - Ismail Kadare (Albanie) Lulet e ftohta të marsit / Froides fleurs d’avril - Jean-Philippe Toussaint (Belgique) La télévision

En parallèle des délibérations entre délégués : rencontres et échanges dans l’hémicycle avec les auteurs et traducteurs.

Le lauréat Erlend Loe, auteur de Naïf. Super. est l’heureux lauréat du PEJL 2006.

La proclamation du prix : Erlend Loe (à gauche) et son traducteur, Jean-Baptiste Coursaud (à droite) ; Simon Bénard de 2nde 5, notre délégué (au centre). 9

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Deux classes de seconde ont participé cette année au Prix Européen des Jeunes Lecteurs. La mission de cette soixantaine d’élèves était de lire en six mois six romans d’auteurs européens, tous contemporains. A l’issue de ce délai, nos deux classes, ainsi que beaucoup d’autres élèves de l’Europe tout entière avaient rendez-vous au Parlement le 21 mars pour rencontrer les différents auteurs et traducteurs, pendant qu’un représentant de chaque établissement votait au nom de ses camarades pour élire le roman préféré des lycéens. Le 21 mars, nous avions tous rendez-vous à l’entrée du Parlement. En effet, notre classe (la 2nde5) allait participer aux rencontres avec les auteurs et traducteurs le matin, puis allait passer le relais à la 2nde7 pour l’après-midi. Après près d’une heure d’attente, nous étions tous confortablement installés dans une des salles du Parlement avec quelques centaines d’autres élèves. Puis nous vîmes arriver Zsuzsa Bank, l’auteur du Nageur, née de parents hongrois mais vivant en Allemagne, accompagnée de son traducteur ainsi que de traducteur actuel d’Ismail Kadaré, auteur albanais qui ne pouvait pas être présent, et dont le livre Froides fleurs d’avril a été traduit par un autre traducteur, aujourd’hui décédé. Les lycéens commencèrent à poser diverses questions à Zsuzsa sur l’atmosphère régnant dans son roman, sur les personnages ou encore sur le thème de l’eau, qui a dans Le nageur toute une portée symbolique. Zsuzsa Bank nous parle de son travail d’écriture, toujours guidé par l’instinct et les émotions du moment, et nous confie que le plus difficile est de faire mourir des personnages ou même, plus généralement de finir le livre et d’abandonner ceux qu’on a créés. C’est quelque chose d’épouvantable, car ils sont tous le fruit de notre imagination, de notre être.

Mulhouse ou encore de Roumanie, du Luxembourg, des Pays-Bas ou de Pologne, l’auteur et les deux traducteurs repartent, nous consacrant tout de même quelques minutes pour des dédicaces et des photos.

Ma photo souvenir avec Zsuzsa Bank, l’auteur du Nageur

Les questions posées aux traducteurs sont différentes. Les élèves sont curieux de connaître leurs émotions, leur ressenti face à une traduction. Enfin, après une heure de dialogue avec les lycéens venus entre autres de Caen, Molsheim, Villeurbanne,

La deuxième heure était très différente. La première, bien que très intéressante et instructive, s’était passée avec beaucoup de distance entre les élèves et l’auteur et les traducteurs. La deuxième heure nous avons rencontré Michael Frayn, auteur d’Espions et son traducteur Pierre Charras. Les hommes, tous deux d’une cinquantaine d’années, sont amis de longue date et une parfaite complicité règne entre eux. L’ambiance était donc beaucoup plus détendue, entre les commentaires

10 Michael Frayn, Pierre Charras et la journaliste animant la rencontre

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ironiques de Pierre Charras et les jeux de mots et autres blagues de Michael Frayn. L’auteur nous a raconté énormément d’anecdotes de sa vie privée et les deux hommes ont bien sûr eux aussi, répondu à toutes nos questions, toujours avec le sourire et la bonne humeur ! On retiendra tous une réponse du traducteur qui nous a dit que la traduction d’un livre n’est pas difficile, elle est impossible. Au bout d’une heure, ce merveilleux moment de dialogue entre deux générations touchait à sa fin. Nous nous sommes donc tous dirigés vers le restaurant du Parlement où un repas nous était offert, puis, en début d’après-midi nous sommes rentrés au lycée, laissant notre place à l’autre classe. Mais cette journée PEJL ne s’est pas arrêtée là. En effet nous étions tous conviés à une soirée placée sous le signe de la détente et l’amusement, organisée exclusivement pour tous les élèves participant au projet, à la Salamandre. De plus, nous avons appris entre temps que c’est le livre de Erlend Loe, Naïf.Super. – notre roman préféré, qui avait remporté le prix. C’est donc dans une ambiance très festive, avec une collation offerte et de la musique pour tous les goûts, en partant de Shakira, en passant par Nirvana, pour finir avec du Bob Sinclar que nous nous sommes amusés, défoulés et avons fait

quelques nouvelles rencontres. Je gardais cependant une note de déception. Pleine d’admiration pour l’auteur de Naïf.Super., j’aurais vraiment aimé le rencontrer et lui poser quelques questions. Une surprise m’attendait. Alors que la grande majorité des élèves de ma classe et de l’autre classe de seconde de notre lycée était partie, un homme de grande taille, à la carrure imposante et au crâne rasé est entré dans la salle. Un groupe de lycéens l’avait accueilli avec des cris et des applaudissements. Ne sachant pas ce qui se passait, je me demandais qui cela pouvait bien être, quand une fille cria : “mais c’est Erlend Loe !!” Je l’observais donc de loin s’amuser avec les élèves sur la piste de danse, danser, rire, comme si c’était un de nos amis, mais je n’osais pas l’aborder. Enfin, juste avant de sortir, je pris mon courage à deux mains et j’avais, quelques secondes plus tard en ma possession, un des plus beaux souvenirs de cette journée. Je vous laisse regarder ! C’est donc quelques minutes après 23h, alors que Strasbourg semblait déjà endormei depuis longtemps, que je rentrais chez moi, le sourire aux lèvres et la tête pleine de souvenirs !

Ma rencontre avec Erland Loe 11

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Natalia Lora, 2nd 5 Photographies : Natalia Lora, 2nde5

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Dans les coulisses de l’élection du Prix Européen des Jeunes Lecteurs avec notre envoyé spécial, Simon Bénard, dépêché de toute urgence au Parlement Européen… C’est par une matinée froide et austère que les élèves de la classe de 2nde5 se rejoignirent au Parlement Européen pour des rencontres avec la littérature européenne. Je me trouvais donc parmi mes camarades avec comme privilège un badge bleu au lieu du jaune que tout le monde portait. Après avoir passé le portique de sécurité, nous nous sommes dirigés vers la salle de délibération, et c’est là que mon aventure commença…. La salle de délibération m’a semblé très impressionnante et de plus, comme je n’étais pas très en avance et que le reste des délégués avait déjà pris place, je me suis donc faufilé discrètement pour rejoindre un siège comme on en voit souvent dans l’actualité, avec des micros et tout le toutim. C’est alors, qu’Emmanuel Boudu, président de “Livres en Europe” a pris la parole en nous expliquant le programme de la journée et notre but final : le vote du « meilleur livre ». Après ce petit discours d’ouverture, il nous a proposé de faire un tour de table en nous présentant et donnant nos arguments pour nos livres favoris. Il a donc proposé de commencé par la personne à sa droite, et par le plus grand des hasards, j’étais cette personne. C’est alors que mon cœur s’est emballé et que mon calme habituel s’est évanoui, de plus une caméra était pointée sur moi, chose à laquelle je n’étais pas vraiment préparé. Malgré tout, j’ai quand même réussi à exposer nos idées sur Naif.Super. et La belle écriture, nos livres préférés. Il était étonnant de voir que notre choix était souvent le même que celui des autres lycées français et que nous

avions souvent les mêmes arguments, là ou il y avait des différences, c’était avec les participants étrangers qui privilégiaient souvent le livre écrit dans leur langue maternelle. Après ce tour de table qui dura relativement longtemps car nous n’étions pas moins de 25 délégués, le temps qui nous restait avant la pause repas fut utilisé en une sorte de débat ou chacun ajoutait ses commentaires sur telle ou telle œuvre en prenant une position souvent ferme, suscitant les réactions de mes camarades. Il était intéressant de constater qu’on ne pouvait pas répondre immédiatement car on devait attendre son tour de parole, cela m’a parfois perturbé puisque entre temps, les arguments remis en cause avaient changé.

Naif.Super., La belle écriture, Espions et Le nageur par ordre de préférence. Les quelques heures qui restaient, sont passées très vite, des arguments fusaient de toute part, et des contre-arguments également, il était parfois difficile de réagir dans l’instant, ce qui m’a parfois frustré … Ensuite est venu le temps du vote final, les caméras ont donc été priées de sortir mais, les cameramen d’Arte ouvraient sans cesse la porte pour connaître le résultat avant tout le monde, mais ils ont finalement dû attendre le discours officiel, comme tout le monde… Le vote se déroula à main levée et en quelques secondes le choix du vainqueur de l’année 2006 fut scellé à tout jamais : ce fut Erlend Loe avec Naif.Super. qui remporta la compétition avec plus d’une dizaine de voix. Revenons quelques instants sur les voix qui ont été apportées aux autres livres ; La belle écriture reçut a mon grand étonnement seulement 2 voix dont la mienne, ensuite c’est Le nageur qui eut un peu près le même nombre de voix et Espions reçut quand à lui un peu plus de 5 voix si mes souvenirs sont bons.

La dimension européenne de ce concours m’a permis de faire la rencontre de personnes différentes et très intéressantes du point de vue culturel, nous avons pu échanger nos impressions sur les œuvres en compétition et discuter de la façon dont nous avons vécu ces lectures. On m’a souvent dit qu’il avait été difficile de comprendre Froides Fleurs d’Avril et aussi qu’on avait du mal à accrocher avec le livre de JeanPhillipe Toussaint car le narrateur nous semblait parfois trop loin de nous, cela à donc conduit à leur Quand je repense à cette élimination dès le premier tour de journée, aujourd’hui je me rappelle de table. la voix agréable de la traductrice française, j’avais parfois l’impression L’après midi s’est déroulé d’être ailleurs et que ce n’était pas dans la même ambiance de calme et vraiment moi qui étais assis dans cette de bonne humeur pendant laquelle salle. Je réalise alors aujourd’hui la nous avons en première partie discuté chance que j’ai eu de participer à cet des œuvres qui restaient après les événement littéraire européen où premières délibérations, c’est à dire : pendant l’espace de quelques heures, j’étais quelqu’un d’autre… 12 Simon Bénard, 2nde5

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Un fond complexe sous une forme simple L’intrigue est plutôt simple : un jeune homme décide brusquement d’arrêter ses études pour prendre un peu de temps afin de trouver des réponses aux questions qu’il se pose sur lui-même et le reste du monde. Cette nouvelle période de sa vie peut être qualifiée de “retour en enfance”. Il redécouvre ainsi ces bonheurs simples, caractéristiques des enfants: le jeu du “Frapp’bien”, où il s’agit de taper avec un marteau en plastique, inlassablement, sans fin, ou encore le plaisir de faire rebondir un ballon contre un mur. Cet homme garde malgré tout contact avec son entourage - il va aider son frère qui habite aux Etats-Unis à acheter une voiture, il nous parle de ses rencontres avec “son mauvais ami” et des fax qu’il envoie à son “bon ami”. Durant l’histoire il fait aussi la connaissance d’un petit garçon avec qui il s’entend à merveille. Bien qu’il ait arrêté ses études, il continue à s’intéresser à la physique. Ce roman est écrit de façon particulière : des phrases très courtes, des répétitions - bref, un style pas habituel et caractéristique de l’expression orale des enfants. Tout cela pour nous présenter le monde au travers des yeux d’un petit. Dans Naïf.Super. vous ne retrouverez pas le récit des aventures à vous couper le souffle, comme dans Espions de Michael Frayn; vous ne trouverez pas de longues phrases, de descriptions développées comme dans La télévision de JeanPhilippe Toussaint. Au début les pages de Naïf.Super. vous feront sourire, mais une fois que vous aurez accepté la façon d’écrire de l’auteur, vous arriverez à comprendre réellement le sens du livre. Je conseillerais ce roman à un public très large, à toutes les personnes qui se sont déjà posé la question : Pourquoi vit-on ? A quoi cela nous sert ? Naïf.Super. pourra peut-être vous apporter des réponses ou du moins vous mettre sur la piste. Lorsque vous serez complètement plongés dans les descriptions de “Frapp’bien”, de ballon rouge, de fax avec la liste des choses que le personnage aime bien, l’âme d’enfant qui sommeille en chacun de vous se réveillera en moins de deux. Et lorsque vous regarderez le monde avec ces yeux-là, vous redécouvrirez les bonheurs simples de la vie, les immenses richesses telles que l’amitié ou l’amour, l’importance secondaire de l’argent et plein d’autres choses encore que l’on oublie avec l’âge. Alors procurez-vous ce livre, et si vous prenez le temps de le lire, d’y réfléchir et de le méditer, vous pourrez vivre, comme moi, ces deux cents pages de bonheur traduites d’une façon plutôt enfantine mais qui donneront lieu à un sourire sur votre visage ! Natalia Lora, 2nde5 13

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Le roman Naïf.Super. est l’histoire d’un jeune homme, vivant seul dans un appartement ayant comme seules distractions un Frapp’bien (une planche constituée d’un marteau et de boulons) et un fax. Il passe toutes ses journées à s’interroger sur des événements, des phénomènes naturels, toutes ces petites choses si habituelles dans notre vie comme « Pourquoi quand on lance un ballon sur un mur il revient ? ». Il se fait des listes, pour savoir ce qu’il aime et n’aime pas, ce dont il a ou aurait besoin. Il fait part de ses craintes à son frère (vivant pour le moment aux USA) et à son meilleur ami (via le fax). Ainsi il divulgue ses craintes, ces questions si simples mais tellement logiques que nous ne nous posons jamais. J’ai tout de suite plongé dans l’histoire, cette manière si simple, si naïve de décrire et de raconter les choses banales qui nous entourent. En effet, de plus en plus, je me suis rendu compte que tous les livres que je lisais se ressemblaient : on parle de souffrance et de violence. Le personnage principal se lamente à tel point que cela en devient pesant. C’est peut-être pour ces raisons que je n’ai pas pris autant de plaisir à lire La belle écriture. J’ai eu le sentiment, en lisant ce roman, d’un effet de déjà lu, une sorte de nouvelle version de la souffrance et des conditions de vie durant une guerre. A l’inverse, dans Naïf.Super., je n’ai trouvé aucun sentiment traduisant le malheur. Au contraire, dès que le « héros » se sent assailli de questions et de doutes il se met à frapper sur sa table, le Frapp’bien, comme si le fait de frapper pouvait faire disparaître les doutes et les craintes. A travers ce roman, l’auteur arrive à faire passer un message, à dénoncer certains aspects de l’homme que d’habitude d’autres romanciers auraient laissés sous silence. Par exemple, ici le personnage n’a en sa possession qu’un vélo, une balle, un Frapp’bien et un fax alors que dans tous les autres romans le héros se charge toujours d’un tas d’objets inutiles. C’est cet esprit que nous retrouvons aussi dans La télévision, un roman racontant l’histoire d’un homme qui décide du jour au lendemain d’arrêter de regarder la télévision pour se concentrer principalement sur un livre qu’il souhaite écrire. Ainsi dans ces deux romans, les auteurs dénoncent l’avidité de l’homme, le besoin de consommer qui l’anime alors qu’il suffit de pas grandchose pour que l’être humain ses sente heureux et en sécurité. On ne peut pas parler de Naïf.Super. sans parler de l’humour qui truffe chaque page du roman. En effet, sans cet esprit « naïf », cette simplicité des questions et cet humour débordant, le roman serait devenu très vite ennuyeux. C’est sûrement l’un des premiers reproches que je ferais aux autres romans du Prix Européen des Jeunes Lecteurs, cette absence d’humour qui rend tout de suite le livre sérieux et souvent ennuyeux, lourd. Ainsi dans son roman, Froides fleurs d’avril, l’auteur s’attarde énormément sur les pensées du personnage. Mais au fur et à mesure, l’histoire et les pensées se brouillent, deviennent de plus en plus chaotiques, cela en devient suffoquant. En lisant Naïf.Super., l’auteur se livre lui aussi à un défi en dénonçant les pensées de son « héros » mais aussi en y mêlant humour et naïveté, ce qui rend tout de suite le roman plus léger à lire. Marine Dufaut, 2nde5

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La télévision de Jean-Philippe Toussaint, livre en lice pour le Prix Européen des Jeunes Lecteurs, nous parle d’un homme d’une quarantaine d’années et raconte la raison de sa présence à Berlin, mais également, ses pensées du moment… Le but de ce séjour dans la capitale allemande est une étude sur le peintre Titien et en fond de toile, le narrateur nous explique pourquoi il a décidé d’arrêter de regarder la télévision. Il partage avec nous ses sensations, ses expériences pendant ce torride été berlinois, avec entre autres, l’entretien des plantes dont ses voisins lui ont confié la garde pendant leurs vacances. Il explique aussi les recherches qu’il fait pour son étude et il narre la rencontre qu’il a avec l’homme qui lui accordé la bourse pour sa thèse et précisons tout de même, qu’à ce moment-là, notre personnage est nu comme un ver alors que son interlocuteur est habillé très élégamment, mais pourquoi donc cette nudité alors ? A vous de le découvrir … Ce livre est donc plein de rebondissements et d’instants cocasses où le narrateur s’illustre dans des situations incroyables comme lorsqu’il est obligé de s’échapper par la fenêtre des toilettes à cause d’une fougère ! Cependant, on est parfois dérouté par le narrateur qui change radicalement de sujet sans que l’on comprenne pourquoi. On ressent aussi de temps à autres une certaine répétition des faits racontés, qui reviennent constamment comme les listes que fait le personnage principal de Naïf. Super. On peut tout de même apprécier une certaine simplicité dans ces livres comme avec La belle écriture qui est un roman épistolaire plein de sentiments où la narratrice raconte à son fils à travers des lettres, l’histoire de sa vie, et comment le non-dit et la jalousie à fini par les ronger, elle et sa famille. Selon moi, la particularité de ces œuvres est l’analyse apportée par les personnages sur les évènements de leur vie, qui les ont conduit où ils en sont, et cela devient intéressant de prendre part à leurs remises en question car, on peut aussi être amené à s’interroger sur les mêmes sujets dans notre vie actuelle ou future. Pour revenir à La télévision, il me semble que Toussaint a voulu mettre en évidence à quel point cet objet futile qui accompagne notre quotidien, est devenu au fil des années un élément essentiel de notre vie car bien que son personnage ait réussi à s’en passer pendant un certain temps, il décide finalement de la regarder à nouveau. C’est alors qu’on se demande quelle relation on entretient avec notre téléviseur et si peut-être nous serions capables de vivre sans lui et de ne jamais plus le regarder à nouveau… Simon Bénard, 2nde5 Con respecto a mi opinión personal quiero decir que me ha gustado este libro ya que aparte de conocer una historia nueva, he podido reflexionar sobre la influencia de la televisión en nuestras casas y en nuestra sociedad. Uno de los aspectos que más me impresiona es como nosotros estamos dominados por la televisión y como a través de este simple aparato somos impulsados a realizar numerosas acciones, una de las cuales es la compra de productos que se anuncian aquí y como si no es anunciado por la televisión no los conocemos. Dentro de poco la televisión no dominará solo nuestra forma de pensar con respecto a lo que compramos sino que nos impulsará a llevar el modo de vida que nos exponga en la televisión y así ya conseguirán un dominio total de la forma de pensar de los seres humanos. Con este libro este libro me he podido dar cuenta cómo influye la televisión en el protagonista, el cual es un historiador que iba ha estudiar a Tiziano y a Carlos V y como lo deja todo por un simple obstáculo en su vida, la televisión. Alejandro Millán, lycée ES DRAGO de Cádiz Traduction : Ce livre m’a plu car en plus de découvrir une nouvelle histoire, j’ai pu réfléchir à l’influence de la télévision chez nous et dans la société. L’un des deux aspects qui m’impressionnent le plus, c’est la manière dont nous sommes dominés par la télévision et comment à travers ce simple appareil nous sommes poussés à accomplir de nombreuses actions comme l’achat de produits dont la publicité est diffusée à la télé et dont nous n’aurions pas eu connaissance sans elle. Bientôt, elle nous dominera non seulement dans notre manière de penser, mais nous poussera à suivre un mode de vie dicté par elle. Ainsi, elle exercera une domination totale sur l’esprit des humains. Avec ce livre, j’ai pu me rendre compte de l’influence exercée par la télévision sur le héros, un historien qui étudie Le Titien et Charles Quint, et comment il abandonne tout à cause d’un unique obstacle dans sa vie : la télévision. Texte traduit par Amaia Lezertua-Martinez et Romain Rousseau, 2nde 5 14

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Cette année se tient une fois de plus le prix Européen des Jeunes Lecteurs qui rassemble des jeunes de toute l’Europe avec un projet commun, lire et débattre d’œuvres de plusieurs écrivains étrangers. Parmi les nombreux livres en compétition qui présentent chacun un style et une thématique variée, un livre en particulier a retenu notre attention. Il s’agit d’Espions, roman d’un écrivain anglophone et dont la prose nous a particulièrement séduits. Nous voilà plongés dans l’univers de deux jeunes enfants au Royaume-Uni évoluant dans un monde fermé en pleine Seconde guerre mondiale. C’est ainsi que sous nos yeux, nos deux jeunes héros vont de découverte en découverte et peu à peu nous font entrer dans leur monde ludique et entraînant. Mais loin de se limiter à cet aspect "tout rose", le roman aborde également des sujets plus graves du monde "des adultes" dans lesquels les deux enfants vont se retrouver projetés. C’est ainsi que dans ce climat et cet arrière plan de guerre, le roman aborde des thèmes variés tels que l’espionnage, la trahison. Nos héros se retrouvent donc tiraillés entre ce monde noir, leur innocence et leur naïveté. Ce roman qui présente des caractéristiques autobiographiques nous présente les faits avec le recul de l’âge et nous transmet une réflexion qui au fil des ans a grandement mûrie. Ce roman est avant tout atypique dans son approche, tout comme Naïf.Super., d’un écrivain norvégien, il nous transpose dans des lieux et des situations hors du commun qui renforcent et facilitent la transmission du message de l’auteur. Ces deux romans nous proposent une vision innovante et différente de la jeunesse tout en l’abordant sous des aspects et sous un contexte opposés. Riche en émotions et avec une tonalité à la fois touchante et préoccupante ce roman devrait plaire eau plus grand nombre. D’une richesse sans égale, peu de livres de cette sélection peuvent se targuer de rivaliser avec lui. Néanmoins nous avons également été touchés par Le nageur, de Zsuzsa Bank. En nous faisant découvrir le monde de deux enfants qui se désintègre et leur évolution dans un univers glacial, irréel, ce roman nous apporte une vision à la fois touchante et émouvante de l’enfance. Espions est donc à mettre en perspective avec Naïf.Super. et Le nageur qui à eux trois s’inscrivent dans la même lignée et une fois de plus nous proposent un divertissement riche en émotions mais aussi une réflexion. James Koessler, 2nde5

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Esta obra tiene un carácter muy adecuado frente a otras obras que he leído recientemente, en especial esta obra esta muy bien estructurada ya que Ana le relata a su hijo sus vivencias en el pasado para que este no cometa los mismo errores que ella o para que se de cuanta que en su época era más difícil vivir. No obstante la obra me ha parecido un poco tediosa de leer, ya que al estar acostumbrado a leer obras, con el narrador omnisciente u obras de teatro donde los diálogos predominan, por eso esta obra me ha resultado un poco rara a la par que lenta, así pues no todo son críticas para ella, tengo que reconocer que posee un argumento sublime y que pocas obras hoy día lo tienen, algunas son muy extensas pero muy aburridas, la calidad no está en el tamaño sino en el contenido que esté confinado en ella. En cuanto a algunas partes de la obra, me ha resultado difícil reconocer, por ejemplo, el tiempo en el cual se desarrolla, pero por lo general me ha parecido que los otros puntos que están en el trabajo han sido encontrados con facilidad, también cabe destacar que al ser poco conocido el autor, ha resultado un poco complicado encontrar parte de su vida, y solo hemos podido encontrar varios datos de cuando nació y donde, aparte de algunos títulos de sus obras más conocidas. Por lo tanto viendo como ha sido el libro y como se ha organizado el trabajo, he de reconocer que esta obra es bastante interesante, pero no la elegiría para que estuviera en mi lista, pero no por eso deja de ser una obra interesante. Traduction :

Pedro Salinas, lycée ES DRAGO de Cádiz

Cette œuvre a un caractère très adéquat face aux autres œuvres que j’ai lues récemment, elle est notamment bien structurée, puisqu’Ana raconte à son fils sa vie dans le passé pour que celui-ci ne fasse pas les mêmes erreurs qu’elle ou pour qu’il se rende compte qu’à son époque, la vie était dure. Par contre, l’œuvre m’a paru un peu difficile à lire, car je suis habitué à lire des récits dont le narrateur est omniscient, ou des pièces de théâtre où les dialogues dominent, c’est pour cela que cette œuvre m’a semblé un peu bizarre et lente. Mais il n’y a pas que des critiques : je dois reconnaître qu’elle possède une trame sublime et que peu d’œuvres aujourd’hui en ont une, quelques unes sont très longues, mais très ennuyeuses, la qualité n’est pas dans la quantité, mais dans le contenu. Pour certaines parties de l’œuvre, il m’a paru difficile de reconnaître, par exemple, le temps où cela se passe ; il faut aussi remarquer que comme l’auteur est peu connu, nous avons seulement pu trouver où et quand il était né, ainsi que quelques titres de ses œuvres les plus connues. Donc, je dois reconnaître que cette œuvre est assez intéressante, mais je ne la choisirai pas dans ma liste. 15 Texte traduit par Alice Kistner-Wang et Ignacio Rubio-Majano, 2nde 5

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Voici le fruit d’activités d’écriture réalisées par des élèves de Mme Cuvillier à partir de l’extrait ci-deeous de La buena letra de Rafael Chirbes, étudié en cours d’espagnol Seconde LV3 (= première année) suite à la rencontre avec l’auteur dans le cadre du Concours Européen du Jeune Lecteur. Les thèmes proposés étaient les suivants : - En s’appuyant sur le texte étudié, imaginer d’autres récits : celui du mari et celui de la fille de la narratrice. - Résumer la rencontre avec les écrivains au Parlement Européen, le mardi 21 mars. - Imaginer un entretien avec Rafael Chirbes. Trabajamos mucho durante aquellos años. Tu padre se dejaba la salud en el muelle de la estación. Yo cosía, me ocupaba de la casa, ayudaba en el taller de carpintería, lavaba y planchaba para las vecinas. Cuando pienso en aquellos tiempos, no me explico cómo conseguíamos sacarle tantas horas al día. Incluso tu hermana, cuando salía de la escuela, colaboraba como si fuese una mujer. A tu hermana y a mí nos salvaba el cine de los domingos. Llorábamos con lo que les pasaba a los artistas del cine, y así ya no teníamos que llorar en casa. A medida que se alejaban los recuerdos más espantosos de la guerra, volvíamos a soñar: un día podríamos peinarnos coma aquellas mujeres tan guapas, que parecían de verdad en la pantalla, y no eran más que humo: el polvo luminoso que se escapaba de la cabina del maquinista. Pasearíamos junto a la playa en uno de aquellos coches silenciosos, que hacían un ruido suave, como un silbido, cuando frenaban en la grava de los jardines, entre los rosales y los macizos de hortensias. Al salir, nos reíamos de nuestros sueños: «¿Te imaginas? Yo, con ese gorro que parecía que llevaba un frutero encima, 0 con el de la mala, ese que llevaba un poco de tul negro para ocultar la mirada, y una pluma negra. Tu padre, vestido de esmoquin blanco, le reñiría al chófer por conducir con brusquedad. Le diría: « ¿Pero es que no se da cuenta de que lleva a una gran dama y a una señorita?, ¿o es que cree usted que transporta ganado?» Tu hermana se reía, porque nos imaginaba a tu padre y a mí, bailando el vals, ligeros coma plumas, y con las caras tapadas con un antifaz. Durante toda la semana, nos acordábamos de las películas del domingo. Chirbes, Rafael. La buena letra, Anagrama, 2002, p.92-93. EL PUNTO DE VISTA DE LA HIJA A menudo recuerdo una época de mi vida que fue la de las dificultades pero también de los sueños. Sé que es una paradoja por eso voy a explicarlo. Era la época de la posguerra. Los días entre semana se señalaban por muchas cosas espantosas. Había que soportar los años del frío y del hambre. No éramos muy ricos y teníamos que trabajar mucho para salir adelante. Admiraba a Mamá porque no sé cómo conseguía sacarle tantas horas al día. Incluso yo tenía que ayudar a mis padres al salir de la escuela. Recuerdo siempre que Mamá dijo que yo era una mujer. Era muy difícil impedir que llorara, pero podía esperar los domingos porque sabía que podíamos soñar en el cine. Mientras veíamos las películas podíamos llorar porque era el único momento en que podíamos liberar aquella presión acumulada entre semana. Nos figurábamos que llevábamos la misma vida que las artistas. Soñábamos que éramos señoritas ricas y elegantes. Nos reíamos. ¡Imaginábamos una vida mejor! Nos salvaban los domingos. Sin el cine, no sé si hubiéramos podido salir adelante, o simplemente vivir.... Florine Endenmann, Mylène Fachinger, Carole Lazarus, 2nde7 Cada domingo, mi madre y yo veíamos películas en el cine. Estábamos contentas porque no recordábamos las dificultades de la vida cotidiana y podíamos olvidar el mundo exterior. Al ver las películas, nos identificábamos con los personajes, y mi madre se figuraba que iba elegante, como los personajes de las películas, y yo también. Al salir del cine, soñábamos con una vida mejor. Durante las películas, solíamos llorar. Llorábamos porque las películas permitían alejarse de la realidad. Muchas veces, solía preguntarle a mi madre si podía ir a la cabina del maquinista. Aquella cabina me fascinaba con el polvo luminoso que se escapaba de allí y formaba las imágenes. A mí me gustaba mucho el maquinista porque podía entrar en un lugar extraordinario. Por eso, el domingo era para mí el día de la semana que me gustaba más. Pierre-Alexandre Blondel, Stéphane Goeldner, Antoine Tison, 2nde7 16

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EL PUNTO DE VISTA DEL PADRE Trabajé mucho durante aquella época, puesto que se trataba de los años del frío y del hambre, los años difíciles de la posguerra, los años terribles de la dictadura de Franco, cuando no teníamos libertad. Me pasaba muchas horas descargando los trenes en la estación, y eso me agotaba mucho. Mi mujer tampoco hizo nada sino trabajar. Sólo los domingos descansaba : solía ir con nuetsra hija al cine. Pero yo no la acompañaba porque a mí no me gustaba cantar el himno fascista. Al principio no estuve de acuerdo para que fueran al cine e hicieran el saludo fascista. Pero después acepté, bastaba con ver que eran felices cuando salían del cine. Juan Arbogast, Clint Muggeridge, Michaël Soskin, 2nde7 EL ENCUENTRO DEL MARTES 21 DE MARZO El martes 21, llegamos al Parlamento Europeo para pasar la tarde y encontrar a otros jóvenes europeos y a los autores de los libros que teníamos que leer. Por la mañana, había otra clase del Instituto Internacional. Nos fascinó el Parlamento porque es un edificio muy grande y alto. El hombre de la seguridad estaba nervioso y la profesora de francés también. Durante un pequeño momento estuvimos angustiados puesto que nos perdimos. Finalmente encontramos la sala de la conferencia y Rafael Chirbes estaba hablando de su libro La buena letra. Había otros escritores : Jean-Philippe Toussaint y Erlend Loe. Después de la conferencia, votamos por la novela que nos ha gustado más. Era el libro Naïf.Super. de Erlend Loe. La jornada terminó con una fiesta en « La Salamandre ». Había todos los jóvenes europeos, buena música y bailamos mucho. Todos estaban de buen humor ! =) Anne Gass, Mélissa Lapp, Claire-Marie Rémy, 2nde7 UNA ENTREVISTA IMAGINARIA CON RAFAEL CHIRBES *¡Buenos días ! ¿Por qué ha escrito usted esta novela ? -Quería transmitir mis emociones y contar una parte de mi vida. También quería escribir una historia que significara algo para mí. *Cada personaje es característico, por ejemplo el padre es un revolucionario ¿Está relacionado con su vida? -¡Claro que sí ! Cuando era joven, era revolucionario. Quería cambiar el mundo y mostrar mis ideas. Una parte de mí aparece en el padre. La narradora es como mi madre, o sea que trabaja mucho para seguir adelante y también es fuerte. *¿Cuándo escribió usted esta novela, y cuánto tiempo tardó usted en escribirla ? -Escribí esta novela en 1998. Tenía 43 años. Llevaba unos meses escribiendo esta historia, pero tuve que borrar una parte porque no era tan interesante. *¿Le costó hacer hablar a una mujer ? -No ¡ en absoluto ! Escribí como si fuera mi madre. ¡Intenté resaltar los sentimientos de mi madre ! por eso era más fácil de lo que piensa la gente. *¡Muchas gracias ! ¡ Que tenga un buen día ! Yannick Jacob, Laurent Trèves 2nde7 ; Pauline Ursenbach, 2nde6 - Buenos días, señor Chirbes. Hemos leído su novela La buena letra y quisiéramos hacerle unas preguntas. - Sí, por supuesto. Os escucho. - ¿Por qué ha escogido usted como narradora a una mujer ? - Me parecía que era muy interesante porque una mujer transmite mejor los sentimientos, pero no es sólo una mujer, es también una madre en la época de la guerra civil y la posguerra - ¿Era la narradora de la historia su madre ? - No, pero es una parte de mí porque he creado a este personaje y no puedo crear a un personaje sin dar un poco de mi persona. - ¿Es una novela que se inspira en la realidad ? - Sí, porque la guerra civil de España era una época real, sólo el monólogo está inventado - ¿Qué puede usted contestarles a los jóvenes a quienes esta novela les parece muy emocionante ? - Esta novela me parece demasiado emocionante por eso no me gusta hablar de ella. - ¡Muchas gracias ! - De nada, hasta luego. Pauline Asaël, Kaïli Bastian, Mathilde Dubois, 2nde7 17

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% Le « jour chic » a une fois de plus fait des siennes et réunit un grand nombre d’élèves de première et de terminale. Costumes et tailleurs furent sortis du placard pour cette brillante occasion ! Dans tout le lycée on pouvait assister à un défilé de jeunes cadres dynamiques. Cette tradition du 100ème jour avant le baccalauréat n’est organisée que dans notre sympathique établissement. Par qui ? Comment ? Le mystère reste entier. Néanmoins nous ne pouvons que féliciter les élèves ayant joué le jeu ! Le Pontonews se devait de couvrir cette splendide journée. Voici donc quelques photos de nos très chers camarades dans toute leur splendeur !

Texte et photographies : Marine Lagrange, 1S1

Elève : - Monsieur on est censé le trouver comment ce nombre ? Prof : - Eh bien je crois qu'ils l'envoient par la poste fin décembre, tu sais avec les cadeaux du Père Noël. 18

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1ère

En février dernier, une vingtaine d’élève de et LV3 italien du lycée, est partie en direction de Florence. Ils y ont séjourné une semaine. A leur retour à Strasbourg, vous les avez sûrement remarqués qui vendaient des gâteaux pour payer le transport Strasbourg-Colmar lorsque leurs correspondants viendraient. Ceux-ci ont séjourné à Strasbourg du 27 mars au 1er avril. Voilà l’interview d’une personne qui a eu la chance de participer à ce voyage. Comment s’appelle correspondante ? Alesia, elle a 17 ans.

ta il y a un énorme plat de pâtes en entrée ! Qu’est-ce qu’ils ont fait ici avec leur Après tu as du poisson ou de la viande. classe ? Avec les blocages, pas grand-chose. On Quel a été ton moment préféré ? Le soir a fait ce qu’on voulait. Combien de temps avez-vous passé ou la journée ? L dans leur lycée ? a journée d’abord. J’ai préféré celle où on Vous êtes allés à Colmar ? Environ deux demi-journées. Mais eux est allé au jardin de Boboli (avec la Oui, mais le musée qu’on a visité ne les a finissent à 14h et ils ont une pause vers classe)… et on s’est posé sur le gazon pas intéressés. Ils n’aimaient rien ! 11h pour manger un sandwich s’ils tout l’après–midi. Tu comptes revoir ta correspondante ? veulent. Oui, cet été. Et avec ta correspondante ? Qu’est ce qui t’a le plus frappée dans Avec ma corres on sortait tous les soirs ! Si tu devais résumer ton voyage en une leur lycée ? C’était le vrai « casino ». Ils écoutent leurs Comment ta correspondante a-t-elle phrase ? Ce voyage était magnifique, j’ai beaucoup mp3, prennent des photos et mangent en trouvé la ville de Strasbourg ? progressé en italien et vu plein de belle cours. La prof pourrait parler aux murs… Euh,… jolie, mais elle était déjà venue. chose. Est-ce que la cuisine italienne est aussi Et qu’est-ce qu’elle a pensé du lycée ? bonne qu’on le dit ? Qu’il était vieux et qu’il ressemblait au Propos de Céline Fressard, Moi je n’ai pas trouvé ça très spécial. Ce château de Harry Potter. recueillis par Cristal Ntchantchou, 1S1 qui m’a surprise, c’est qu’à chaque repas

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Salles de cours désertées... Professeurs d’anglais absents... Tiens, M. Matt n’est pas là non plus ! Que s’est-il passé ? Une nouvelle grève ? Non. Le voyage à Londres ! Le 26 février au soir, 85 élèves accompagnés de cinq professeurs d’anglais et d’un professeur de mathématiques (Voilà où il est passé celui-là !) prennent la route. Une seule et même direction : Londres. Après une nuit très mouvementée, nous y arrivâmes... London... Shakespeare’s birthplace... à moins que ce ne soit.... Camberra ? (Les professeurs sont priés de ne pas réagir violemment à cet article, ces aberrations sont volontaires de notre part). Le séjour s’annonçait excellent avec, à notre grande surprise, du soleil et pas une seule goutte de pluie. Officiellement, notre voyage avait un but pédagogique, officieusement, c’était aussi l’occasion de se divertir dans un nouvel environnement totally english. Les monuments s’offraient aux objectifs de nos appareils photo numériques et autres téléphones portables, des heures et des heures de détente entre amis s’étalaient devant nous. Nous ne ferons cependant aucun commentaire sur les packed lunch que nous avions eu le “plaisir” de déguster à chaque déjeûner, nous retiendrons seulement les longues séances d’échanges de fruits ou de snacks à la réception. Le programme du voyage qui était assez chargé nous a occupés à tel point que nous avons vu le voyage se terminer bien avant qu’on ait réalisé qu’on était bel et bien en Angleterre. En effet, malgré le premier jour qui nous a semblé assez long du fait de l’attente et de la fatigue, les jours suivants ont été chargés. Le mardi s’annonçait riche en activités : visite du British Museum, que nous nous sommes efforcés de parcourir en deux heures le matin, et, sans avoir eu le temps de souffler, nous nous retrouvons à Stratford-upon-Avon, ville natale de Shakespeare, que nous avons eu l’occasion de visiter durant l’après-midi. La journée a été complétée d’une pièce de théâtre, The Crucible d’Arthur Miller, jouée par la Royal Shakespeare Company. Le mercredi nous accordait un peu plus de temps libre. Après ou avant les ateliers théâtre où nous avons observé des costumes et des techniques de maquillage, nous avons eu quartier libre dans le quartier de Covent Garden, pour s’adonner à cette activité profondément culturelle et mentalement éprouvante qu’est le shopping. Le jeudi était tout aussi chargé avec la visite du globe, théâtre de Shakespeare, des ateliers théâtre et la visite du Tate modern. Le vendredi 3 mars était notre dernière journée. Elle était moins chargée que les autres. Nous avons eu droit à la visite du Tate Britain le matin et à un nouveau quartier libre dans l’après midi sur Regent Street. Après cette folle après-midi, notre voyage était bel et bien terminé. Malgré les réticences de certains, nous sommes partis pour Strasbourg à 10h, la tête, les appareils photos et les bagages remplis de souvenirs. Au final, pas de déceptions. Ce voyage restera gravé dans nos mémoires pour longtemps avec quelques petites anecdotes. Encore un grand merci aux professeurs d’anglais qui ont eu la patience et la gentillesse de nous organiser ce voyage. 19 Natacha Szulga, 1S2

, Dragon Hunter Hong SEOK Dans un monde où vivent les puissants dragons, découvrez l’histoire de deux grands chasseurs qui dissimulent de nombreux secrets. Seolchong semble maudit par un puissant dragon. Suivez nos amis dans une fantastique quête où se mêlent combats et dénouements imprévus ! Un très beau manga aux dessins superbes et à l’histoire très originale ! Bonne lecture ! L’arbre des possibles et autres histoires Bernard WERBER Une série de nouvelles toutes aussi fantastiques les unes que les autres. On y découvre des parties de football endiablées, un aveugle assez étrange, l’énigme des chiffres… Un vrai plaisir pour les fans du genre même si certaines des nouvelles ne sont pas aussi géniales qu’on l’espèrerait. Pour les plus grands amoureux, vous pourrez y trouver quelques petites allusions à d’autres romans de Werber. Il est difficile de vraiment décrire toutes les histoires sans parler du dénouement de chacune. Aussi je vous laisse lire, rêver, et pourquoi pas vivre ces quelques nouvelles. Big Fish Daniel WALLACE

1 L’histoire nous entraîne avec un vocabulaire splendide dans une redécouverte d’un père continuellement absent qui avec des histoires toutes fantastiques décrit sa vie. Même si le livre apporte un univers légèrement différent du film, on peut y trouver une autre profondeur. Daniel Wallace nous fait rêver avec ce roman de seulement 120 pages ! Vous voulez vivre de nouveaux contes, alors plongez dans ce livre et vous n’en ressortirez jamais ! Jeanne Darc Nathalie QUINTANNE Une découverte de la Pucelle d’Orléans à travers son esprit à elle ! On vit sa vie comme si soudainement elle nous écrivait son journal intime au fil des pages ! Avec des expressions parfois désopilantes, on revisite le mythe de cette jeune fille jusqu’à sa fin ! Un très bon roman !

Marine Lagrange, 1S1

Impossible en lisant ce livre d’oublier le magnifique film de Tim BURTON ! 20

FullMétal Alchemist De Hiromu Arakawa Editions Kurokawa Vous vous souvenez sûrement de la série animée qui passait à 18h20 sur Canal+ et qui maintenant fait un tabac auprès des jeunes ? Non ? Alors si vous avez manqué ce moment vous pouvez toujours vous consoler en regardant la série ou en achetant le manga. FullMétal Alchemist est l’histoire de deux frères, Edward et Alphonse Elric qui décident de faire ressusciter leur mère grâce à l’alchimie. «Pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une de même valeur » (phrase traduisant l’utilisation de l’alchimie) et voila que les deux frères se voient enlever l’un sa jambe gauche et l’autre tout son corps pour payer le prix du retour à la vie de leur mère. Voyant que son frère va disparaître, Ed sacrifie son bras droit pour le sauver. Ce manga nous raconte ainsi la quête de Ed et de Al à la recherche de la Pierre Philosophale qui pourra leur rendre leurs membres respectifs. Déjà cultissime au Japon, FullMétal Alchemist est désormais le shonen du moment. Des combats spectaculaires, de l’action, de l’amour et de l’humour à revendre seront là, du début à la fin de cette nouvelle série époustouflante. Trois tomes existent déjà aux éditions Kurokawa et la série TV est elle aussi disponible. A NE MANQUER SOUS AUCUN PRETEXTE ! Marine Dufaut, 2nde5

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Se sont produits au club de la Laiterie le 25 février les groupes Biocide (France), Pelican et Cave in (USA)... 25 février 2006 : J'arrive un peu en avance au club de la Laiterie et poirote devant la porte toute seule pendant un petit moment. De là on entend les groupes répéter un dernier coup et faire les derniers réglages sonores. J'entre dans le club vers 20h, une toute petite salle (capacité de 250-300 personnes maximum) et pose tout de suite mon derrière sur la scène en attendant et me fais des copines de premier rang. Biocide est le premier groupe à jouer ce soir : des Français. Pas très au point et n'ayant pas l'air d'avoir beaucoup d'expérience, les titres s'enchaînent et n'ont à vrai dire même pas de style commun, l'un peut faire penser à une variante de Rage Agains The Machine (d'ailleurs le chanteur du groupe, dreadlocké, accentue la ressemblance) un autre pourrait figurer sur un album de Massive Attack : en gros, c'est encore flou tout ça, Biocide n'a pas vraiment trouvé son identité pour le moment mais a l'air d'en vouloir. Affaire à suivre. Petite pause avant le prochain groupe... Pelican, presque la même formation que Tusk (orienté rock & roll des 80's). Ils sont américains, pourtant j'entends quelques

mots de français sortir de la bouche de l'un des guitaristes, Laurent Lebecq, ça sonne français comme nom... Petites particularités de Pelican : c'est un groupe entièrement instrumental (ils avouent pourtant qu'ils aimeraient bien un jour ajouter des vocales) et dont les morceau sont d'une longueur phénoménale (jusqu'à dix minutes!). Ces petits-là sont déjà plus à l'aise sur scène et nous balancent leur bombes sonores, morceaux lourds et entraînants, d'une puissance que la présence d'une voix aurait gâché, assurément. Si leur compos ne suffisaient pas à mettre une sacrée ambiance dans la salle archi-bondée (les pogos commencent dès les premières minutes), Trevor, le deuxième guitariste, assure la présence scénique par une démonstration ahurissante de "headbang", à se dire que le pauvre aura sacrément mal au crâne cette nuit, mais

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qui convainc les derniers indécis sur l'énormité de la prestation qui se joue sous leurs yeux. Pelican, une heure de bonheur total, leur dernier album : The fire in our throats will beckon the thaw à écouter pour se faire une idée de ce que c'est qu'un bon groupe instrumental. Les plus attendus de la soirée furent les Etasuniens de Cave In, venus défendre leur dernier album Perfect Pitch Black. Cave In avait fait une prestation des plus intéressantes en première partie de Muse, au Rhénus en novembre 2003, voilà l'occasion d'évaluer l'évolution du groupe depuis. Dommage pourtant, Pelican avait su mettre une sacrée ambiance, Cave In l'a fait retomber comme du soufflet. Même s'il est évident que leur prestation fut bien réglée, leur présence scénique n'a pas su rivaliser avec celle de leur confrères. Perfect Pitch Black reste un bon album à écouter en boucle chez soi.

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14/03/06 : Sparkling Bombs + Louis XIV au club de la Laiterie, une soirée sous le signe du glam-rock... Mardi 14 mars, 19h30 : j’espère que le concert va être inoubliable étant donné que je pense constamment à mon test de maths de demain matin à 8h pétantes... Première partie : Sparkling Bombs, un groupe alsacien qui avance un mix entre glam-rock et punk à la Sex Pistols... Et qui nous conseille de ne pas acheter d’instruments au Musique Shop (je fais passer). Le groupe n’a pas l’air débutant

et se donne à fond sur scène, le chanteur me faisant penser à Karen O et balançant des paillettes sur nous autres du premier rang. De plus j’entends derrière moi des Londoniennes s’enthousiasmer à la vue du show. Viennent un peu plus tard les très attendus Louis XIV, d’ailleurs suivis ce soir-là par une bonne dizaine de Londonniens qui suit le groupe dans sa mini-tournée française. Je jette en passant un coup d’oeil sur la set list : presque tous les titres sont présents dont deux fois Louis XIV et Finding out true love is blind. Le groupe passe par de 21

petits problèmes de son et de guitare mais n’en reste pas moins déterminé à survolter le club presque rempli en pleine semaine. Ça pogote, ça chantonne en coeur, et j’oublie pendant une heure mon test de maths... Peut-être un peu moins agités ce soir-là que sur leur album, on peut regretter leur manque d’expressivité sur scène. Néanmoins, Louis XIV est un groupe à garder à l’oeil et à espérer voir jouer cet été.

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Ils ont fait la première partie de Muse lors de l’Absolution tour et s’étaient déjà fait à l’époque remarquer, Perfect Pitch Black, leur deuxième album studio a débarqué il y a quelques semaines dans les bacs. Cave In est un groupe des plus surprenants. Ses deux chanteurs Jay Frechette et Justin Matthes, l’un la voix teintée d’influence des Beatles, l’autre se rapprochant plus des performances vocales des brailleurs métaleux font un couple bien particulier ! Et pourtant, sur Perfect Pitch Black, les titres s’enchaînent, moitié folk moitié métal concernant le chant et c’est comme si après s’être un peu assoupi durant la première minute on se prenait une bonne tarte dans le visage ; c’est comme ça la musique : définitivement imprévisible... Et Cave In en est une bonne preuve ! Down the rain est une ballade pop où la ressemblance avec les Beatles est indéniable ; mélancolique à souhait, de quoi laisser son

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esprit se délecter aux doux sons de la guitare folk et sentir le printemps s’installer dans le coeur. Droned par contre est l’un des titres les plus agités de Perfect Pitch Black, il commence avec un riff à la basse qui n’est pas sans rappeler Juicebox des Strokes ; l’entrée en matière très rock&roll, une rafale de batterie, riff aux sonorités un peu mystiques pour la guitare cette fois électrique. Jay Frechette seul aux vocales se lâche en un chant qui respire qui donne de l’entrain. Dans Perfect Pitch Black, en vrai caméléon, Cave In enchaîne les styles musicaux et semble avoir toujours à l’esprit le mot d’ordre : diversité. Un groupe qui sort de l’ordinaire... Et qu’est-ce que c’est bon !

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Ils sont anglais, ils sont complètement délurés : Louis XIV, c’est la révolution de ce début 2006... Que dire de Louis XIV et de The best little secrets are kept, leur deuxième album, sinon que ce groupe au son 70’s et sûrement contaminé par la même maladie que Pete Doherty est comme un OVNI débarqué sur la planète musicale ? Sinon que dans son glam-rock survolté il s’est créé un monde à part auquel il est difficile de

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résister ? Avec des titres comme God killed the queen on peut sentir l’influence un peu punk du groupe. Louis XIV avec le refrain “me me me me is all I ever wanna talk about” annonce d’entrée la couleur... Pour la rythmique, le titre dominant est sans aucun doute Finding out true love is blind à l’écoute duquel il est presque impossible de

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s’empêcher de bouger la tête et de marquer le rythme du pied. Illegal tender est la preuve que ces Anglais-là pourraient rivaliser avec Pete Doherty quand il s’agit de devenir “silly”... Joli tout ça et surtout affreusement rock & roll.

Christelle Gleitz, 2nde5 Photographies : Christelle Gleitz, 2nde5

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L’association des sous-rubriques “mangas” et “musique” en un article sur le groupe - pas comme les autres - Dir en grey. Le Japon est certes un pays qui nous fait rêver, nous Européens, ensuite Vulgar un peu dans la continuité de Kisou et Six ugly, mais il faut avouer que la musique japonaise n’est pas très présente largement plus diversifié que ces derniers ; Dir en grey retrouve son sur notre continent. Il nous a semblé important de dresser un portrait identité et le morceau qui fait mouche, Obscure, est un mélange de de Dir en grey, l’un des rares groupes japonais à percer sur le vieux riff métallique sur une ambiance néo-métal et d'un refrain où la dimension du chant est carrément énormissime. Sanjou No Uta, continent.... Dir en grey : un quintet avec à sa tête le charismatique Kyo, une ballade pop mélancolique surprend dans Vulgar mais sait chanteur du groupe ; Dir en grey, un groupe des plus singuliers... enchanter nos oreilles. Dernier sorti : Whitering to death en 2005. Est sorti en 1997 Missa, leur premier EP : un disque métal plus Le groupe a appris à abréger des morceaux de cinq ou six minutes. mélodique qu’agressif et teinté du style assez particulier de la Plus chantant que Vulgar, mais toujours aussi agressif, il a pour musique japonaise. Il est suivi en 1999 de Gauze, considéré comme titres phares Saku et Kodou, que l'on peut sentir comme jumelés, la LE meilleur album du groupe avec comme titres phares Zan, qui forme étant différente, le chant de Kyo sur le refrain présente une prouve les énormes capacités du groupe du fait qu’il se démarque atmosphère similaire sur les deux titres. Parlant du visuel, Dir en des autres par son inventivité. Suit à Gauze : Macabre en 2000, grey pourrait ressembler à du Marylin Manson : "gore" et trash, l’album le plus sombre du groupe où l’on retient Zakuro et Macabre brutal aussi mais la culture japonaise en ressort splendide et d’une durée d’environ onze minutes (il faut savoir qu’à ces débuts, mystérieuse. Tous les albums de groupe ont été réédités et sont sortis en Dir en grey faisait beaucoup dans la longueur...) Arrivent alors successivement dans les bacs Kisou et Six ugly France depuis 2005. Dir en grey, un groupe pas comme les autres, pointu, créatif et (EP) que l'on peut retenir du fait de leur éloignement vis-à-vis du style initial de Dir en grey et qui sonnent métal US (Deg faisait dans22 surprenant. Le Japon a encore bien des merveilles à nous dévoiler. Arnaud Clair, 1L2 ; Christelle Gleitz, 2nde5 le “visual kei” qui privilégie le visuel pour être plus commercial). Suit

) Le printemps a fini par pointer le bout de son nez, la saison de ski va bientôt tirer sa révérence. Pendant ce temps, le championnat du monde des rallyes trace sa route. L'équipe de France de rugby en a aussi fait du chemin depuis sa douche écossaise. Rendez-vous à Vancouver… Le rideau est tombé le 26 février dernier sur les Jeux Olympiques de Turin. La France termine à la 10e place avec 9 médailles. Si Florence Baverel-Robert, Vincent Defrasne et Antoine Deneriaz sont devenus champions olympiques, le couple Delobel-Schoenfelder a du se contenter de la 4e place de la danse sur glace. Brian Joubert a lui aussi été déçu. Le français a ainsi fini à la sixième position avant de remporter la médaille d'argent aux championnats du monde de Calgary, le 24 mars. Carole Montillet, également très attendue, n'a pas conservé sont titre olympique. Mais la grenobloise a fait bien plus que cela, elle a gagné la médaille du courage en participant à la compétition malgré une chute sévère à l'entraînement quelques jours plus tôt. De nombreux exploits ont donc marqués ces Jeux, comme la première médaille française en ski de fond décroché par Roddy Darragon. Les Jeux paralympiques ont mieux réussi aux français. En effet, la France a conquis 7 médailles d'or et finit à la 4e place au tableau des médailles. Alors rendez-vous en 2010 au Canada…

22e victoire pour Loeb Le double champion du monde a remporté le rallye de Catalogne le 26 mars dernier. Il devance ainsi Dani Sordo et Markus Grönholm . Il conforte sa 1ère place au classement en s'offrant la 22e victoire de sa carrière. Egalement victorieux au Mexique, Sébastien Loeb participera aux prochains 24h du Mans le 17 et 18 Juin prochain.

La France passe de justesse Les rugbymen français ont remporté le Tournoi des XI Nations 2006 en battant le Pays de Galles 21 à 16. La France a conquis le trophée aux dépens de l'Irlande qui devance l'Ecosse et l'Angleterre. Mais les français sont revenus de loin. Après avoir perdu en Ecosse, déçus à Paris face à l'Italie, les Bleus ont écrasé l'Angleterre 31 à 6

Julie Ranslant, 2nde1

- On a mesuré la mesure. 23

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D Qu'est-ce que le slack?

Le slack ou slackline est un sport qui consiste à marcher sur une sangle tendue entre deux points d'ancrage (arbres…). On peut le pratiquer dans un parc ou même dans son jardin, il suffit pour cela d'avoir le matériel adéquat qui comporte beaucoup d'éléments que l'on retrouve en escalade.

D'où vient le slack?

Originaire des Etats-Unis, le slack se développe peu à peu en Europe et notamment en Allemagne. Ainsi, à la fin des années 80, des grimpeurs se sont amusés à marcher sur des chaînes de parking, puis ils ont utilisé des sangles. Le slack était né.

Est-ce difficile de slaker?

Tout le monde peut y arriver. Il faut juste se trouver dans un lieu sécurisé. Avec de bons conseils en plus, on arrive en un quart d'heure à tenir debout et à faire quelques pas . Bien entendu, l'équilibre est indispensable, ce qui n'empêche pas la majorité des débutants de marcher en toute confiance au bout d'une après-midi. On peut aussi inventer de nouvelles figures, et ce sans aucune limite.

Comment fixer un slack?

La pratique du slack nécessite avant tout d'attacher la sangle à deux points d'ancrage assez solides. Mais pour fixer un slack, la force des bras (même des plus costauds !) est insuffisante. Heureusement, il existe différents systèmes, comme des poulies, des winches de bateau ou encore des pompes hydrauliques. Le coût du kit varie donc en fonction des outils utilisés.

Quelle tension pour la sangle?

Cela dépend de la longueur de la sangle ainsi que des envies de celui qui pratique. Plus la sangle est souple, plus elle bougera lorsqu'on sera dessus. Chacun doit donc faire selon son désir. Il est important, bien sûr, de veiller à la sécurité des utilisateurs. Ainsi le slack est une pratique qui associe équilibre et souplesse. Le matériel utilisé est aussi très facile à transporter. Alors pour tous ceux qui aurait envie d'essayer, voici l'adresse d'un site qui vous donnera des informations complémentaires: http://www.slack.fr

Sources : Slack [En ligne]. Slack.fr, 2006 [consulté le 31 mars 2006]. Disponible à l'adresse suivante: http://www.slack.fr .

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Julie Ranslant, 2nde1

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La suite de l’article publié dans le numéro précédent : quelques exemples de formats et de protocoles. Le PDF (Portable Document Format) Ce format, omniprésent sur Internet, visant à transmettre un document qui apparaît de la même manière sur toute les machines, n'aurait probablement pas rencontré le succès dont il peut se vanter aujourd'hui s'il avait été fermé. Le PDF est un format ouvert propriétaire, inventé par Adobe, dont les spécifications sont publiquement disponibles. Ainsi, même si les logiciels Adobe (Adobe Acrobat Reader, Adobe Writer), gratuit pour le premier et assez cher pour le deuxième, restent les plus utilisés, pour lire et écrire respectivement des documents sous ce format, il en existe d'autres, comme Evince, ou PdfCreator, permettant de lire et de stocker des données dans ce format.

Internet L'ensemble des protocoles (TCP/IP, HTTP, HTML) établis par les fondateurs d'Internet sont ouverts, ainsi, chacun peut créer un logiciel pour s'y raccorder. C'est sans doute là une des raisons primordiales qui ont conduit à sa suprématie face à des réseaux concurrents (comme MSN, qui, au début, était censé être un réseau parallèle à Internet, comme l'explique sa signification MicroSoft Network !). Toutefois, si le standard, par exemple, des pages web (le HTML, le XHTML) est ouvert, Microsoft, entre autres, a longtemps tenté avec Internet Explorer de combiner le Web avec ses technologies propriétaires comme ActiveX. Heureusement pour les utilisateurs, l'utilisation de cet outil reste marginale.

Les fichiers Word (.doc)

Les fichiers OpenDocument

Les fichiers Word constituent un format fermé qui reste prépondérant depuis longtemps. Malgré tout, les fichiers Word que vous enregistrez sont codés dans un format non documenté, il vous sera normalement impossible de les ouvrir avec un autre logiciel que Word, et leur envoi à un correspondant suppose théoriquement qu'il dispose de Microsoft Word pour les examiner, logiciel payant, propriétaire, et absent de certaines plateformes comme GNU/Linux. Toutefois, les spécifications du format Word ont été reconstituées dans leur plus grande partie, si bien que des logiciels comme OpenOffice.org permettent maintenant de les lire et de les éditer. Hélas, leur compréhension du format, imparfaite car expérimentale, fait que certains fichiers sont illisibles, altérés, ou légèrement différents une fois importés dans ces logiciels.

Utilisé notamment par OpenOffice.org et normalisé par un organisme indépendant, l'OASIS, le format OpenDocument est un format ouvert, que chaque application peut donc comprendre. De ce fait, il a, malgré sa relative jeunesse, séduit nombre de logiciels, qui l'implémentent, et de nombreuses institutions, comme l'État du Massachussets, ont affirmé leur approbation vis-à-vis de ce format, car elles ne souhaitaient pas imposer l'utilisation d'un logiciel particulier pour lire leurs documents. Microsoft se voit maintenant confronté à un dilemme cornélien : ignorer le format OpenDocument, au risque de perdre des utilisateurs de Microsoft Office, ou l'implémenter dans cette application, au risque qu'il ne supplante Open XML.

Les fichiers Open XML Dans la prochaine version de Microsoft Office (Office 12), la firme de Redmond avance avec fierté que les fichiers seront sauvegardés dans un format ouvert, nommé Open XML. Malheureusement pour les utilisateurs, Microsoft a toutefois réussi à breveter le procédé de sérialiser des objets en XML (une technologie existant depuis longtemps, par ailleurs...), et dispose donc d'armes pour empêcher des logiciels similaires au leur d'entrer en concurrence avec eux en utilisant ce format. Open XML est donc un format ouvert à brevets. 25

Le MP3 (MPEG-1/2 Audio Layer 3) Massivement utilisé pour sa compression efficace de la musique avec une perte minime, le MP3, quoique ouvert, est un format à brevets : les éditeurs de logiciels l'utilisant dans un but commercial, ou ceux en faisant une implémentation physique (baladeurs MP3, par exemple) doivent théoriquement s'acquitter de royalties auprès d'un organisme spécial chargé de les redistribuer aux ayant-droit. En pratique, de nombreux éditeurs utilisent ce format dans leurs logiciels sans payer, mais ils s'exposent à des poursuites.

Le Ogg Vorbis (.ogg) Contrairement au MP3, le Ogg est quant un lui un format réellement ouvert, offrant peu ou prou les mêmes fonctionnalités. Toutefois, son utilisation est peu répandue dans le monde Windows.

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Le JPEG (Joint Photographic Experts Group) Ce format, fréquemment utilisé pour stocker des images, est un format ouvert, mais potentiellement à brevets. Une société du nom de Forgent Networks affirme en effet qu'il fait appel à des technologies pour lesquels ils détiennent des brevets, et a attaqué de nombreuses entreprises en justice pour obtenir l'argent des licences que ces entreprises auraient, selon eux, dû leur acheter. Si le brevet devrait expirer en 2006, et si sa validité est largement contestée, il reste dans doute préférable d'utiliser des formats concurrents réellement ouverts, comme le PNG (Portable Network Graphics).

Le WMA et le AAC Ces deux formats fermés de contrôle, protégés par DRM, s'affrontent pour la domination du marché de la vente de musique en ligne. Incompatibles entre eux, ils font que, si certains baladeurs lisent les deux, certains autres n'en lisent qu'un et sont donc rattachés à un format précis. Et sans formats ouverts, il est difficile de rendre ces deux formats compatibles ; il est probable que l'un d'entre eux viendra à s'éteindre, et qu'on passera, dans ce domaine, à un monopole de format... fermé, imposant certains logiciels autorisés pour être lu.

MSN Messenger Le protocole du réseau MSN Messenger est fermé, dans le but d'obliger les gens à utiliser le client officiel afin de se connecter. Ceux qui n'apprécient pas son

interface, sa surcharge de publicités ou qui, plus simplement, n'utilisent pas Windows, peuvent heureusement utiliser d'autres logiciels concurrents comme Gaim ou Kopete, car des initiatives existent pour centraliser le décryptage du protocole. Toutefois, ces logiciels peinent encore à supporter correctement l'envoi de fichiers, la communication vidéo et audio, les clins d'oeil, et autres technologies avancées dont le codage est encore mal compris, sans compter que Microsoft change fréquemment son protocole pour exclure ces clients alternatifs. Ceux qui utilisent MSN forcent donc en théorie leurs interlocuteurs à utiliser le même logiciel pour communiquer avec eux, et participent donc de manière directe à l'établissement d'un monopole de Microsoft dans le domaine de la messagerie instantanée.

Jabber Au contraire de MSN Messenger, Jabber est un protocole ouvert de messagerie instantanée, qui n'est d'ailleurs rattaché à aucun logiciel particulier, l'organisme élaborant le format ne développant pas d'application pour l'implémenter. De nombreux logiciels de messagerie instantanée multi-protocoles (permettant de se connecter à plusieurs réseaux en même temps) comprennent donc ce protocole, et deux applications de messagerie récentes (Google Talk, de

Google, et Skyrock Messager, de Skyrock) sont d'ailleurs uniquement bâties autour de ce format libre. Il n'appartient qu'aux utilisateurs de MSN de préférer les protocoles ouverts pour que Jabber devienne un format prépondérant.

Conclusion Nous pouvons donc contraster l'affirmation établie au départ. Tout d'abord, la variété des formats est possible et souhaitable, dès lors que chacun a son usage précis, mais surtout, la compatibilité parfaite n'exige pas un monopole de logiciels, mais un monopole de formats : dès lors qu'un format ouvert comme le PDF est dominant dans son secteur, plusieurs logiciels concurrents peuvent cohabiter pour un même usage. Internet reste en tout cas la preuve claire que plusieurs logiciels et même systèmes d'exploitations peuvent se comprendre parfaitement en utilisant le même format. Au final, le plus important semble quand même d'assurer, en tant qu'utilisateur, que l'on se base sur des formats ouverts, pour lesquels aucun logiciel n'est imposé, afin de préserver la liberté de choix de chacun, la diversité et donc la concurrence, par opposition aux monopoles fréquents actuellement, et enfin, la pérennité des documents que l'on a créés. Pour ceux intéressés par les formats ouverts, je ne saurais que trop recommander un tour sur le site incontournable pour l'actualité des formats ouverts : http://www.formatsouverts.org.

Antoine Amarilli, 1S2

Il y a deux forces élémentaires : la première et la deuxième. 26

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Les feuilles qui bruissent en un doux et mélodieux chant Ma peau qui frétille sous la douce chaleur du vent J'ai fait de l'herbe tiède et grasse un nid douillet Où dans l'euphorie de mon cœur je peux plonger. Les rayons du soleil caressant mon visage Oh! Ils sont de tous le plus langoureux sevrage J'embrasse de mon regard ému la belle nature Car de ma jeune vie je ne puis trouver plus pur. Comme s'il eût manqué une chose à ce paradis Mon amour ta présence en fit un lieu exquis. Sentant la chaleur de ton souffle dans mon cou Grisée par ta voix me susurrant des mots doux Oh tu plonges mon corps dans des transports sans retour. Je ne puis dans ma folie que te décréter Ô mon amour je t'appartiendrai à jamais!

&( Ô Ève, majestueuse impératrice des femmes Ta cruelle beauté me calcine d'une seule flamme. Eh! ma belle peut-on résister à tes regards Ils sont impitoyables, ô déesse sans égards. Ève, toi dont les grâces ne furent jamais égalées Tu feins de te n'en douter, téméraire beauté. De ta moue boudeuse tu as voulu me tromper Eh! ma belle c'est de toi que je tiens le péché! De mon éloge, vile tigresse tu as abusé Et c'est la peine que dans la pomme j'ai embrassée. Ô Ève toi qui fus la première d'entre toutes les femmes Tu les as toutes perdues, veux-tu que je le clame? Vaine, ma belle, d'effacer les souillures de ton âme Enfant du diable, pèche! ceci est ta destinée Et retourne dans l'enfer des flammes où tu es née!

Christelle Gleitz, 2nde5

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/ Augustin n’avait décidément pas envie de se réveiller, et encore moins de se lever. Il n’aimait pas la pénombre qui régnait dans la chambre, le matin. Ni les contours bleutés des objets familiers, à demi visibles, inquiétants. A l’intérieur de son crâne, plusieurs voix chuchotaient encore à l’unisson, faisant un vacarme épouvantable. Impossible de comprendre quoi que ce soit parmi ces décombres de rêves réprimés. Et impossible de les faire taire, même en criant mentalement de toutes ses forces. Les joies du petit matin. La partie logique de son cerveau fut la première à redevenir opérationnelle. Tout de suite, elle commença une analyse interne, comme le ferait un ordinateur venant d’être allumé. Et le premier de ses constats fut qu’Augustin détestait sa sonnerie. Pourtant, il avait programmé son air préféré dans le réveil. Et maintenant, ce n’était plus son air préféré. Augustin se rappela qu’il devenait irritable s’il l’entendait dans la journée. Il y a quelques semaines à peine, il l’écoutait en boucle, avec délectation, maintenant, il ne le supportait plus. Etrange, selon ses calculs, le réveil devait être rendu moins pénible par une musique qui avait une influence positive sur son humeur. Et bien, ses calculs étaient faux. Le morceau avait été irrémédiablement associé avec l’expérience douloureuse du réveil, un peu comme le son de la cloche était associé au repas pour les chiens du professeur Pavlov. Dès que cette cloche sonnait, les chiens habitués à l’entendre en mangeant commençaient à saliver. Au moins, Augustin avait la satisfaction toute relative de pouvoir se rendre compte de ce qui lui était arrivé. Quoique les chiens aient pu être conscients de leur conditionnement aussi. Mais le mieux serait encore de se lever. Cela lui épargnerait un retard, qui, le cas échéant, entraînerait des ennuis, qui sont par nature à éviter. Peu soulagé par ces déductions, il finit par s’extraire de son lit, s’habiller tant bien que mal, manger, et partir au bureau. Peu importe où travaillait Augustin. Ce qu’il faut préciser, c’est que vu de l’extérieur, son travail consistait à pianoter sur un clavier d’ordinateur. Trois autres musiciens du même genre lui faisaient écho, et la pièce s’emplissait du bruit des touches flagellées sans compassion. Il ne faut pas dire qu’il n’y avait pas beaucoup d’activité physique dans son travail : parfois, il se levait et se dandinait avec des « bonjour » par-ci par-là jusqu’à la machine à café. Un métier qui lui assurait un revenu suffisant pour un deux-pièces en banlieue, des vacances annuelles et l’espoir d’avoir une retraite une fois ses doigts pianotants périmés. La journée de travail s’acheva sans autre incident qu’une faute de frappe. C’est bien le travail, ça paie, ça maintient la discipline, mais ça fatigue. Et puis, les chiffres continuent de danser dans la tête sur le chemin du retour. Même, il devenait énervant de ne plus entendre les claviers une fois dehors, tant Augustin s’était habitué à leur clapotement. Au bureau, parfois, un collègue entre une toute petite donnée, appuie sur une seule touche. C’est comme si une goutte d’eau venait de tomber dans un lac souterrain… plouf. Un petit bruit isolé, qui prouve que quelque chose bouge dans un espace autrement mort. Augustin étrangla son embryon de lyrisme aussitôt qu’il identifia la nature de sa dernière pensée. Un homme qui rêve n’est plus productif. Il ne faut pas rêver. Mieux vaut réfléchir. A quelque chose de productif, justement. Il prenait le bus pour rentrer, car c’était plus économique. Quand on est employé, en début de carrière, on ne roule pas sur l’or. On roule jusqu’au bureau et on travaille. Tassé dans son siège pour échapper à un voisin obèse, il appuya sa tête contre la vitre, tourna un regard indifférent vers le bitume et se mit à analyser, réfléchir, raisonner ; c’était sa distraction favorite depuis quelques temps. Il pensait à ses finances, à sa vieille mère qui s’inquiétait de son célibat, à la façon d’obtenir une promotion, aussi. Mais progressivement, il commença à émerger de son brouillard grisâtre de recueillement logique. Il s’aperçut non sans surprise qu’il était dérangé depuis un certain temps. Une bande de jeunes, à l’arrière. Que c’est embêtant, ça.Ça braille. Lui, quand il avait leur âge, il était à l’internat, tout sage, tout bien coiffé, et avait déjà compris les vertus du travail. Ça lui avait valu d’avoir maintenant un beau paletot et des regards admiratifs dans les transports en commun. Eux, non seulement ils ne font rien d’utile, mais en plus, ils dérangent. Sûrement une de ces petites hordes de barbares confondant voitures et feux de joie. Cela dit en passant, il était arrivé depuis longtemps, toujours par la réflexion, à la conclusion que ces actes-là étaient inexcusables. Et que les gens qui les perpétraient étaient très dangereux. Donc, il se mit en état d’alerte, car tout un groupe de dangers potentiels était situé dans son dos. Les rires insolents et les cris continuaient ; Augustin ne bronchait pas, occupé à construire sa carapace mentale. Il se savait dépourvu de répartie, et facilement désorienté par la vulgarité. Il fallait pourtant conserver sa dignité de travailleur ; et le meilleur moyen disponible, en toute logique, était l’indifférence. L’impassibilité. C’est bien ça, l’impassibilité. Il allait être impassible, et ils comprendraient à son air indifférent qu’il était un être supérieur. Un être utile. Augustin devait changer de bus ; il sortit, totalement absorbé par sa supériorité. Personne n’oserait embêter quelqu’un d’aussi sérieux et détaché, même les barbares, voyons. Augustin ne les regardait pas, car un être détaché ne remarque pas ses détracteurs. Mais il remarqua quand même du coin de l’œil qu’ils l’avaient suivi. Et ils parlaient toujours aussi fort, et tout aussi vulgairement. Il 28

lui fallait valider son titre du transport ; il alla vers l’automate, ne pensant qu’à son but, pour que son détachement soit encore plus naturel. Mal lui en prit : au-dessus de l’appareil, sa main toucha celle d’une des jeunes. Il la retira précipitamment, et aperçut la créature. Elle portait ces habits qui distinguent les habitants de la cité et autres voyous associés, dont un gros pull à capuche, quelle horreur ; partir, vite, loin. Elle lui dit quelque chose. Il entendit un accent exécrable, venant du fin fond du ghetto. Quelle… incivilité ! Elle lui parle ! Qu’est-ce qu’elle peut avoir à dire ? Des menaces ? Augustin partageait les opinions politiques de ceux qui n’aiment pas les menaces. Il recomposa son visage : yeux haineux, bouche déformée par un rictus méprisant, sourcils s’élançant à la conquête du front. Cela produisit l’effet voulu : la jeune impolie recula. Augustin profita de cet avantage tactique pour s’élancer vers son bus. Il ne fut suivi que par un éclat de rire, qu’il ignora superbement. Une fois assis dans le compartiment désert, il risqua un regard par la fenêtre, pour se rassurer. Les jeunes étaient toujours attroupés dans la rue, à quelques pas de lui. Il essaya de reprendre haleine ; le sang battait à ses tempes, c’était nouveau, il n’avait pas l’habitude d’être aussi excité. Au fur et à mesure qu’il se calmait, il commençait à distinguer les détails des silhouettes inquiétantes qu’il avait fuies. Il vit quatre filles et un garçon, tout fier au milieu de son harem, bombant le torse, une main dans la poche supérieure de sa grosse parka. Tous souriaient. Au fond de sa conscience, Augustin commençait à douter de son interprétation initiale ; quelque chose ne collait pas. Leurs sourires n’étaient pas sardoniques, et ils ne criaient pas à la façon des babouins qu’il avait coutume d’éviter. Finalement, ils n’avaient pas l’air très belliqueux, non plus. Une des filles tenait dans sa main une petite boîte en carton, ouverte, à demi déchirée. Le garçon transportait des patins à glace, ô surprise, un objet pacifique. Il les tenait négligemment de sa main libre par les lacets ; puis il sembla fatigué, et les posa à terre. Des informations qu’Augustin n’avait pas eu le temps de traiter venaient de faire irruption dans son cerveau. Il avait été trop absorbé par sa grimace pour comprendre tout de suite ce que la fille lui avait lancé. C’était la fille à la boîte, il en était sûr. Son visage se clarifiait rapidement dans l’esprit d’Augustin maintenant, un visage à la peau un peu bronzée, aux traits réguliers, avec de grands yeux bruns qui scintillaient, un visage éclairé par un large sourire. Le bus l’avait déjà emmené loin des patineurs depuis longtemps, mais ce visage persistait. Les yeux, surtout. Il ne pouvait plus raisonner face à ces yeux-là. Il éprouvait un sentiment mêlé de honte et d’incompréhension, comme s’il venait de se réveiller d’un cauchemar obscène. La mémoire d’Augustin lui restituait les détails de l’incident à la station de bus au compte-goutte. Il se dit que pour que sa perception soit perturbée à ce point, l’émotion éprouvée devait être forte. Enfin, il saisit le sens des paroles de la jeune femme. Il les avait entendues, mais, sur le coup, n’avait même pas cherché à les comprendre ; encore moins à les interpréter. Elle lui avait dit bizarrement, sans crier gare et en tendant sa boîte : « Tu veux un gâteau ? ». Comme c’est inattendu, ça. Augustin, rentré chez lui, s’écroula dans son vieux fauteuil préféré. Des souvenirs d’habitude bridés par un travail intérieur herculéen surgissaient, tout à coup, à l’improviste, et l’assaillaient, et l’empêchaient de penser calmement. Des yeux, des dizaines d’yeux féminins, de toutes les teintes existantes, comme une collection de joyaux sans prix. Tous ces yeux qui l’avaient marqué depuis son adolescence, de ceux de la jeune prof’ de français en sixième à ceux de la voisine de table au lycée, en passant par les étudiantes de sa faculté et les passantes, dans la rue. Tous ces yeux qu’il s’interdisait de se remémorer, pour pouvoir travailler tranquillement et devenir quelque chose. Des corps féminins aussi, troublants, proches et inaccessibles pendant toute sa vie de presque trentenaire. Moulés dans des pantalons et des T-shirts, ou des robes d’été, ou des tailleurs, pourquoi pas. Nus, aussi, mais ceux-là étaient flous dans sa vision ; il maudit son manque d’imagination, et surtout son… comment dire ? « manque d’expérience », comme disaient les potes d’université. Une sensation déchirante, comme s’il se rendait compte qu’on lui avait volé quelque chose. Et, parmi ces splendeurs retrouvées, une attira particulièrement son attention. Se démarquant de l’avalanche multicolore des souvenirs, deux immenses yeux bleu-gris, un peu mouillés, avec une expression indéchiffrable, une espèce de sourire triste ; deux diamants qui le fixaient. Des yeux bruns noisette s’y superposaient, nouveaux et ardents, les deux images fusionnaient en une couleur improbable. Et les corps aux courbes voluptueuses s’imposaient toujours à son esprit, en spectres du désir. Le lendemain matin, Augustin affichait un air radieux. Ses yeux grands ouverts irradiaient une satisfaction quasi surnaturelle, les plis prématurés de son front avaient disparu. Son sourire était un peu douloureux, mais c’était tout de même un sourire acceptable. Dans la cuisine grise, un rayon du soleil matinal, pâle et encore froid, tombait de la fenêtre sur son visage transformé. Il éclairait aussi une chaise renversée, par terre. Et les pieds d’Augustin, qui ne touchaient pas le sol. A.lexeï Stepantchenko, 1S1, 17/01/2006 (achevé le 10/04/2006) 29

+) ) La communauté se compose de: Ruthar, sorcier errant qui se proclame chef de groupe et qui reste encore très mystérieux. L’lenah, originaire de Novallah, est un personnage à sexe indéterminé (sa tutrice voulant apporter une certaine difficulté dont on se serait bien passée!) Elle a un visage ovale et de longs cheveux roux. Zachna, foutelf de son état. Il est originaire de la région de Foutelfstationserviceadom -icil. C'est un personnage gentil, très gentil, trop gentil!!! Il a de longues oreilles pendantes qu'il doit accrocher sur son cou en une petite couette. Il a la capacité de se mettre tout le monde à dos. Chakalmak, surnommé Chakal car il a une haleine tellement infecte qu'il peut assommer un éléphant en quelques secondes. Il est originaire de Chakaland. C'est un petit bonhomme portant sa tête sur ses pieds. Il porte une couronne de plumes et a de grands pieds palmés. Il fait preuve d'une bêtise monumentale. Turquoise est une rateline, originaire de la région du râteau. Elle a un caractère que l'on pourrait qualifier de cochon et c'est une redoutable tueuse. Elle a sur une main une deuxième tête qui a la possibilité de donner ses propres opinions et de converser avec la première.

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EF

Lucyan, originaire d'Ostéban est un homme-tigre, redoutable combattant. Il est dragueur comme pas possible et voleur de surcroît. Ce qui le classe à l'opposé de ses semblables qui sont connus pour leur grande honnêteté. C'est donc en direction de la région de Chakal que notre sympathique compagnie se dirigea. Leur parcours fut entrecoupé de découvertes de paysages aussi variés que divers : la niaise beauté d'une plaine ensoleillée par les rayons irisés d'un soleil matinal ; la réconfortante verdure d'une forêt dont les arbres vénérables accordaient aux voyageurs de l'ombre pour rester à l'abri de l'astre solaire au zénith ; la bruyère sauvage d'une montagne sous le soleil couchant ; des sommets enneigés sous la lueur incertaine des étoiles, la niaise beauté d'une autre plaine ensoleillée par les rayons irisés du Soleil qui s'était levé le jour suivant, et ainsi de suite pendant deux semaines, cinq heures, et vingt jours. Soudain - alors qu'ils parcouraient pour la trente-quatrième fois une montagne sous un Soleil couchant qui ressemblait désespérément à toutes les précédentes -, ils arrivèrent face à un panneau. « - Stop !, s'écria Ruthar d'un ton impétueux. Nous arrivons face un panneau ! - Ohhh, s'écrièrent en choeur les autres, dans une tentative infructueuse de feindre un étonnement et une admiration sans bornes. - Et il est écrit, poursuivit Ruthar sans s'interrompre, et oubliant que chacun des membres de l'équipe était en mesure de lire, "Chakaland - 510 km". Quel sens donner à ce message mystérieux ? - Je crois, répondit mielleusement Lucyan, en une réponse ironique aux pompeuses interrogations de Ruthar, qu'une puissance surnaturelle de planification des de 30 réseaux

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G

communication routiers tente de nous expliquer que les kilomètres qu'il nous reste encore à parcourir avant d'atteindre la région qui fait l'objet de notre recherche se comptent au nombre de cinq cent dix. - Fort bien ! s'écria Ruthar. Poursuivons notre route. » Ils poursuivirent donc leur route, et arrivèrent le lendemain devant un panneau en tous points identique, à cela près que le nombre 510 avait laissé sa place au nombre 525. « - Nous approchons de notre but ! s'exclama Ruthar. Poursuivons notre route ! » C'est ce qu'ils firent, mais, observant le jour d'après un autre panneau indiquant "540", il fut décidé de rebrousser chemin, comme on se rendait compte que l'on s'éloignait davantage de la cible qu'on ne s'en rapprochait. Le groupe revenant par le même chemin qure celui par lequel il était venu n'aperçut pas d'autre panneau que ceux cités précédemment, et l'on commençait à désespérer, lorsqu'après trente-six jours de marche - fort heureusement, le stock de vivres, de vêtements de rechange et de rasoirs jetables était généreux -, ses membres revinrent à leur point de départ, et s'aperçurent qu'ils avaient manqué, juste à l'endroit où ils étaient partis dans la mauvaise direction, un panneau juste dans leur dosindiquant "Chakaland - 25 m". Poursuivant leur route de cette distance, après soixantedix jours de marche inutile et éreintante, ils arrivèrent à Chakaland - on avait tenu la carte à l'envers, et on avait oublié que Chakaland et Foutelfstacionserviceadom-icile étaient limitrophes. La première phrase qui sortit de la bouche de Ruthar une fois la frontière franchie fut : « - Je me demande quel est l'imbécile de Chakaland qui a placé les panneaux indicateurs d'une manière aussi stupide. - C'est moi ! répliqua Chakal, qui avait bêtement oublié de le signaler auparavant. »

On eut la décence de s'abstenir de tout d’incommoder Zoört qui ne pouvait dire commentaire... qu’une phrase à la fois. Au bout de cinq minutes, tous commencèrent à craquer, ... en partie parce que le groupe avait même Turquoise qui força sa propre été soudain téléporté dans un genre main à parler de façon plutôt violente. d'église gothique ringarde et “- Eh, doucement ! miaula la main dont prétendument sinistre. Ses membres, la gorge était coincée entre le pouce et en passant la frontière, étaient tombés l’index de Turquoise. Quand elle fut sous le pouvoir de Zoört ! Ils avaient libérée elle ajouta : Bon, Zoört, nous perdu la parole et le sourcil inférieur cherchons le chapeau et vous aussi. gauche, et se trouvaient à la merci de Pourtant, aucun de nous ne l’a, alors l'être maléfique le plus maléfique du que faisons-nous tous dans cette monde, qui se trouvait face à eux, à une espèce de réplique de cathédrale ? respectable distance de vingt - Enfin, vous posez la bonne question ce centimètres - son haleine sentant le n’est pas trop tôt, le problème est que munster, l'aura de méchanceté qui j’ai besoin de votre débile pour continuer émanait de lui n'en était que plus forte. ma quête et aussi que comme la porte Après un long ricanement digne de ne laisse plus passer que trois Woody Woodpecker, Zoört entama un personnes par mois je voulais éviter que speech constitué comme à vous passiez avant moi en emmenant le l'accoutumée d'une seule phrase ; nabot !” l'acoustique pourrie du lieu donnait à sa Il semblait que « nabot » et « débile » voix grave une réverbération sursaturée étaient des mots pour désigner Zachna. qui aurait fait pâlir d'horreur n'importe Lui et tous les autres s’étaient assis quel musicien. calmement pour laisser la main parler Mais plus intéressés par leur quête du après la tentative d’agression. chapeau que par la musique nos amis Cependant, en entendant Zoört parler, il commencèrent à se regarder en se mit à faire des grimaces et des yeux cherchant la raison de leur soudain suppliants qui faisaient presque pitié à mutisme. Lucyan. S’en suivit une série de “ - Je sais que Zachna peut être très négociations entre la main et le sorcier pénible quand il s’y met mais c’n’est pas au bout de laquelle ce dernier accepta une raison pour lees priver tous de la de rendre la parole aux aventuriers, ce parole, lança la main de Turquoise à qui n’était pas du tout ce à quoi il Zoört. En effet, n’étant pas elle-même aspirait, mais bon… une personne à part entière, elle Après que Lucyan ait laisser échapper semblait n’être pas touchée par le un flot d’injures, L’lenah des cris pouvoir de l’affreux magicien. déchirants et Zachna des supplications - En fait, si je vous ai fait taire, c’est dans larmoyantes, Chakal proposa de tirer à le but de faire mon petit discours en la courte paille pour savoir qui serait la paix, alors un peu de silence !” troisième personne à franchir la porte, Pendant qu’ils conversaient car il devait y en avoir une. joyeusement, Lucyan et L’lenah “- Et en quoi consiste l’action de « tirer à entreprirent de mettre Zoört en pièce. la courte paille ? demanda Ruthar, ce En s’approchant de lui, ils se heurtèrent qui arrangea tout la monde car à un espèce de mur invisible et furent personne ne savait. projetés en arrière. - C’est simple, vous prenez chacun un - Ça je m’y attendais, fit la main de bout de bâton dans ma main et je vous Turquoise, vous manquez vraiment expliquerai la suite.” Il présenta plusieurs petits bâtons dans d’originalité ! - Peut-être, mais ce serait dommage de sa paume ouverte et les présenta aux changer une technique qui marche, non autres. Ils se réserva bien évidemment ? répondit Zoört en levant son sourcil la plus grande mais personne ne se d’un air narquois qui rappelait à tous les manifesta : ils ne se rendaient même autres qu’ils ne pouvaient pas en faire pas compte que Chakal les roulait. Chacun se servit et Turquoise se autant.” Cependant, la main de Turquoise retrouva avec le plus petit. 31mais tu as perdu ! décida de rester muette dans le but “- Désolé Turquoise,

- Mais c’est complètement injuste, tu te moques vraiment de nous. Tu étais le seul à connaître la règle ! Elle regarda autour d’elle, cherchant le soutien de ses camarades, mais tous étaient trop heureux de ne plus avoir à côtoyer le sorcier et le Foutelf pour la défendre. - Vois le bon coté des choses, tu verras ce qu’on ne verra sans doute jamais, fit Ruthar avec une mauvaise foi affichée. - Sois sûre que nous apprécions ta dévotion, ajouta Lucyan en essayant de masquer son sourire moqueur par un air pathétique d’acteur de soap. - Bon courage, et ne t’en fais pas, tu finiras par te faire à Zachna, lui adressa L’lenah qui semblait être le/la seul(e) à être honnête à ce moment-là. - Tu te feras aussi à l’odeur ! plaisanta Chakal en laissant échapper un souffle de son haleine fétide.” Cela ne fit rire personne et Turquoise folle de rage empoigna le Foutelf et lança au magicien : “- Bon, on y va ?” Il désactiva sa barrière de protection et entraîna les deux désignés vers une porte à l’arrière. Personne ne profita de cette baisse de garde pour s’en prendre à Zoört mais pendant qu’ils s’éloignaient, Lucyan cria à Zachna et Turquoise : “- Ne vous en faites pas, on continue à chercher de notre côté… On vous reverra ! sous l’œil perplexe de ses compères.” Zachna pleurait littéralement, tellement la séparation le rendait triste.. Elle avait été beaucoup trop rapide et bâclée pour lui… Il ne voulait pas partir et sanglotait bruyamment.. Toute l’équipe, moqueuse comme à l’accoutumée envers Zachna, était touchée par le pathétique de la scène. Cependant, Turquoise, toujours aussi énervée, dit à Zachna : “- La ferme ! On reviendra…” Zachna sembla se calmer quelques instants et demeura silencieux. Au même moment, Zoört contemplait la petite porte en vieux bois qui semblait tomber en ruine. Alors il proféra quelques incantations et l’issue s’était transformée en un sorte de grand portail noir.. L’autre côté était invisible, ou

plutôt dirons-nous que tout le monde était aveuglé par une puissante lumière qui sortait du portail. Zachna et Turquoise se retournèrent une dernière fois, firent leurs adieux à leurs amis et Zoört leur intima de passer en premier, afin qu’il ait la certitude qu’ils ne s’enfuient pas… Les deux compagnons passèrent la lumière, suivis de Zoört… Dès que celui ci outrepassa le portail, la lumière et la porte disparurent immédiatement Cela faisait maintenant une semaine que Zoört, Zachna et Turquoise marchaient dans une sorte d’énorme désert, le monde de Graventac. L’atmosphère était lourde, et il semblait que le ciel devenait de plus en plus noir… Turquoise s’était calmée, et la relation entre les compagnons et Zoört s’était améliorée : ceux ci avaient décidé de coopérer pour trouver le chapeau de Graventac, car les raisons de Zoört d’utiliser le chapeau indiquaient en fait qu’il n’était pas le grand méchant. Il avait décidé d’utiliser celui-ci pour sauver sa fille, gravement malade. On ne savait toujours pas pourquoi ni comment le chapeau pouvait aider à une telle quête, mais il semblait que Zachna possédait toute la vérité. Turquoise avait alors décidé de parler avec lui. “- Hé Zachna ! fit Turquoise - Oui ? répondit Zachna, plutôt morose depuis son arrivée dans le monde de Graventac - Je voulais te poser une question, avoua Turquoise, qui avait ligoté sa deuxième tête pour ne pas qu’elle interfère dans la discussion.

- Vas-y. - En fait… Je voulais savoir pourquoi le chapeau est si important… Et quel est son pouvoir… Et puis, je voulais savoir en quoi tu es indispensable pour trouver le chapeau… questionna Turquoise. Zachna sembla réfléchir un moment, et décida de prendre la parole, plus sérieux que jamais. “- Je suis Zachna, le prince de Foutelfstacionserviceadom-icile. La lignée des Foutelfs est celle qui permet la découverte du chapeau de Graventac (comme ils étaient dans le monde de Graventac, rien ne se passa lorsque Zachna prononça ce nom). Et il se trouve que je suis en quelque sorte l’Elu. Il n’y a que moi qui sache où est le chapeau et il n’y a que moi qui puisse révéler son pouvoir… Seulement, mon père est mort avant d’avoir pu rechercher avec moi le chapeau, censé apporter paix, prospérité et richesse pour toujours à qui l’aura. Alors tout les Foutelfs ont voulu me capturer. Je me suis enfui et suis arrivé à Pont-aux-niais. Là je vous ai vus et ai décidé de vous rejoindre… J’ai joué un double jeu en quelque sorte… Et nous voilà maintenant. En ce qui concerne le chapeau, je peux le trouver grâce à mes prophéties -c’est pour cela que Zoört voulait m’utiliser- mais il n’y a que moi qui puisse activer son pouvoir. Le chapeau de Graventac a le pouvoir de sauver de n’importe quelle maladie. Et pour que ce pouvoir fonctionne, il faut que je donne une goutte de mon sang. A ce moment-là, toute personne qui portera ce chapeau sera guéri de n’importe quelle pathologie. La paix, la prospérité, la richesse.. Tout cela est

faux. Ce chapeau est seulement l’unique façon de garder en vie certaines personnes, et c’est pour cela qu’il faut que je le récupère. Il faut qu’il soit mis en sécurité, afin que tout le monde puisse l’utiliser. Maintenant que Zoört sait cela, il se dit que c’est inutile de le garder. Il n’est plus un ennemi. Mais, car il y a un mais, celui qui pourra causer notre perte à tous nous attend dans le château de Graventac. C’est un autre Foutelf nommé Nachza. C’est mon frère et lui aussi est porteur du sang permettant la révélation du pouvoir du chapeau. Cependant, celui-ci a besoin de mon sang avant de verser le sien. Et s’il accomplit ce dessein, tous les êtres vivants de notre monde seront tout simplement annihilés. Nachza est fou et veut ma mort. C’est pourquoi j’ai peur de notre arrivée…” Turquoise, sonnée par ces révélations, remercia Zachna et décida de faire part de celles-ci à Zoört.. Mais il avait déjà tout entendu. Zachna crût qu’il allait les attaquer, mais celui-ci leur dit : “- Et bien, voici le château de Graventac, allons botter le postérieur à ton frère…” Le château noir était posé majestueusement sous un ciel noir. Il semblait que la terre tremblait et que l’atmosphère était brûlante. Nos trois compagnons entrèrent pleins de courage dans le château de Graventac…

Antoine Amarilli, 1S2 ; Arnaud Clair, 1L2 ; Cristal Ntchantchou, 1S1 ; 32

Dessins : Floria Ghnassia, 1L2

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Gagnez le prochain numéro du Pontonews en étant le premier à retrouver qui est qui ! Envoyez vos réponses à [email protected] avant le 19 mai 2006. N’oubliez pas de préciser vos nom, prénom et classe.

Photographies “actuelles” : Monsieur Labolle )

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Pontonews Rédaction et Administration : Lycée International des Pontonniers 1, rue des Pontonniers 67 081 Strasbourg Cédex mail : [email protected] Directrices de publication : Madame Corbin, Madame Guyon et Madame Martineau . Maquette, mise en page: Madame Guyon. lllustrations de couverture : Natalia Lora. Ont réalisé ce numéro : Antoine Amarilli, Jill Anweiller, Simon Bénard, Arnaud Clair, Christelle Gleitz, Philippe Johnston, Marine Lagrange, Natalia Lora, Maciek Nachilo, Cristal Ntchantchou, Julie Ranslant, Alexei Stepantchenko, Natacha Szulga Contributions de : Guillaume Adoneth, Juan Arbogast, Pauline Asaël, Kaïli Bastian, Pierre-Alexandre Blondel, Mathilde Dubois, Marine Dufaut, Florine Endenmann, Mylène Fachinger, Anne Gass, Floria Ghnassia, Stéphane Goeldner, Lucas Grüner, Yannick Jacob, Alice Kistner-Wang, James Koessler, Mélissa Lapp, Carole Lazarus, Amaia Lezertua-Martinez, Alejandro Millán, Clint Muggeridge, Claire-Marie Rémy, Romain Roussea, Ignacio Rubio-Majano, Pedro Salinas, Michaël Soskin, Antoine Tison, Laurent Trèves, Pauline Ursenbach.

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