Dossier presse été 2014

March 28, 2018 | Author: Anonymous | Category: N/A
Share Embed


Short Description

Download Dossier presse été 2014...

Description

1

« Une Saison en ÉTÉ » Du 27 juin au 27 septembre 2014 * XIe Rencontres Lyriques Européennes * D’autres rendez-vous jusqu’au 21 novembre 2014 Directeur artistique, Diane POLYA-ZEITLINE

DOSSIER DE PRÉSENTATION Contact Presse / Photos Valérie HENRIET Direction Artistique 1, Rue du Casino – 03200 Vichy Tél : 04 70 30 17 82 / Fax : 04 70 30 55 11 Email : [email protected] / [email protected] Site internet: www.opera-vichy.com

Renseignements / Billetterie OPÉRA DE VICHY 19, rue du Parc – 03200 Vichy à l’Office de Tourisme Tél : 04 70 30 50 30 / Fax : 04 70 30 50 26 Email : [email protected] 2

LA VILLE DE VICHY L’Office de Tourisme et de Thermalisme de Vichy présentent

“UNE SAISON EN ÉTÉ” Du 27 juin au 27 septembre 2014* * D’autres rendez-vous jusqu’au 21 novembre 2014

à l’OPÉRA de VICHY et remercient les institutions qui apportent un concours financier pour sa réalisation ainsi que ses partenaires LE CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ALLIER LE CONSEIL RÉGIONAL D’AUVERGNE LE GROUPE PARTOUCHE LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES AUVERGNE VICHY LABORATOIRES CENTRE FRANCE – LA MONTAGNE LEXUS CRÉATION GOURMANDE « Les architectes du goût » CEP BANQUE POPULAIRE DU MASSIF CENTRAL CAISSE DES DÉPÔTS SEGUIN DUTERIEZ VICHY SPA HOTEL LES CÉLESTINS ALETTI PALACE HÔTEL HÔTEL KYRIAD HÔTEL MIDLAND BMW HÉLI-MOTORS JOAILLIER CATTEAU-AUCHÈRE BRASSERIE DU CASINO RESTAURANT ITALIEN L’ETNA LA SEMAINE DE L’ALLIER FRANCE BLEU RCF CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE DE MOULINS (CNCS) MONDELEZ FRANCE CONFECTIONERY PRODUCTION S.A.S. (Pastilles de Vichy)

3

4

ÉDITORIAL

Photo C.Morlat

Un feu d’artifice aux somptueuses couleurs : c’est l’édition 2014 de la saison d’été ! Mozart ouvre la danse fin juin, pour un portrait du Salzbourgeois plein de vitalité et de tendresse - piano, voix et orchestre en subtil et merveilleux dialogue - et revient à l’automne pour une fascinante Flûte enchantée onirique. Un autre immense dramaturge, Rameau (250e anniversaire de sa mort en 2014) se voit célébré par le Centre de Musique baroque de Versailles en une jubilatoire parodie d’Hippolyte et Aricie – un magnifique spectacle de marionnettes où les splendeurs de l’opéra baroque rencontrent l’esprit facétieux du théâtre de foire ! Vous avez dit léger ? C’est bien le mot pour une perle du répertoire : PhiPhi, opérette délicieuse créée le lendemain même de l’Armistice de 1918 ! Comme chaque année, la série des Concerts-déjeuner est presque une saison d’été à part entière, avec cette année d’immenses interprètes : le Quatuor Prazak à la renommée internationale, accompagné d’une pianiste remarquable : Marie-Catherine Girod, puis suivra un récital violoncelle et piano par deux solistes de haute volée - Cécilia Tsan et Jean-Louis Haguenauer - pour un programme francohispanique de toute beauté et le merveilleux Quatuor Baïkal, entre virtuosité et intimisme - une musique russe qui touche au coeur. Et c’est aussi la danse qui… mène le bal, avec cet été trois soirées du Ballet Victor Ullate sur le thème du voyage, dont une création mondiale, à l’Opéra de Vichy, de L’Amour Sorcier de Manuel de Falla qui marque le centenaire de cette oeuvre. Quant au mythique Rudolf Noureev, les Ballets du Capitole lui rendent hommage, sous la direction du danseur et chorégraphe Kader Belarbi, un de ses anciens disciples. Dans les pas de Noureev à Vichy, c’était bien le moins, puisque la Collection Noureev est maintenant au CNCS de Moulins ! Les Pink Martini et leur rythme latino… Le violon virtuose du tourbillonnant Nemanja Radulovic en symbiose avec la harpe rêveuse de Marielle Nordmann… Tous les genres sont réunis - jazz, chanson, balalaïka et contrebasse, marionnettes baroques donnant la main à l’opérette, Mozart souriant au flamenco de Falla, danseurs de prestige pour évoquer l’Orient, l’Espagne ou la Russie : voilà de quoi jubiler et voyager !

Diane Polya-Zeitline Directeur Artistique

5

Une Saison en Été Votre programme Du 27 Juin au 27 Septembre 2014 *D’autres rendez-vous jusqu’au 21 Novembre 2014

Diane POLYA-ZEITLINE Directeur Artistique

JUIN Vendredi 27*

20h30 Orchestre des Pays de Savoie - Nicolas CHALVIN Cantabile - Symphonie, airs de concerts et concerto de Mozart Sophie KARTHÄUSER, soprano - Cédric TIBERGHIEN, piano

CONCERT p. 7 à 11

JUILLET 11h30 Marie-Catherine Girod, piano & Le Quatuor Prazàk CONCERT-DÉJEUNER Antonin DVORÁK - Gabriel DUPONT p. 12 à 14 Vendredi 11* 20h00 Phi-Phi - Christiné - Nouvelle production de l’Opéra de Lauzanne OPÉRETTE Jacques BLANC / Gérard DEMIERRE p. 15 à 21 Mercredi 16*▲ 20h30 Ballet du capitole de Toulouse BALLET «Dans les pas de NOUREEV» - Directeur de la danse, Kader BELARBI p. 22 à 30 CONCERT-DÉJEUNER Dimanche 20 11h30 Quatuor Baïkal - Direction, Micha TCHERKASSKY «La musique Russe en fête» p. 31 à 34 Vendredi 25 20h30 Pink Martini - Nouveau spectacle «Get Happy» SWING LATINO p. 35 à 37 Dimanche 6

AOÛT Dimanche 3

11h30 Cécilia Tsan, violoncelle

& Jean-Louis Haguenauer, piano

CONCERT-DÉJEUNER p. 38 à 40

Vendredi 8

C. FRANCK - C. DEBUSSY - A. PIAZZOLLA - M. de FALLA 20h30 L’Art de la danse II - Victor ULLATE Ballet - Comunidad de Madrid

Mercredi 13*

20h30 Samsara - Victor ULLATE Ballet - Comunidad de Madrid

Mercredi 20*

20h30 L’Amour Sorcier - Victor ULLATE Ballet - Comunidad de Madrid Nouvelle création à l’Opéra de Vichy 20h30 Marielle Nordmann, harpe & Nemanja Radulovic, violon P. TCHAÏKOVSKI - A. DVORAK - F. CHOPIN - C. SAINT-SAËNS... 20h30 Vichy Jazz Band - «Le Best Of !» 17h00 Direction artistique, Bruno TOTARO

Mercredi 27 Samedi 30 et Dim. 31

BALLET p. 41 à 44 BALLET p. 45 à 47 BALLET p. 48 à 49 CONCERT p. 50 à 52 CONCERT p. 53 à 54

XIe RENCONTRES LYRIQUES EUROPÉENNES SEPTEMBRE Vendredi 19*▲ 20h00 et Dimanche 21* 15h00 Samedi 27* 20h30

Die Zauberflöte - La Flûte Enchantée - Mozart Roberto FORÉS VESES, Pet HALMEN, Eric VIGIÉ Production Opéra de Lausanne - Nouvelle distribution de l’Opéra de Vichy La Belle-mère amoureuse - Dans le cadre de l’année Rameau

ou Parodie d’Hippolyte & Aricie – Rameau

OPÉRA p. 55 à 70 LYRIQUE p. 71 à 78

LES AUTRES RENDEZ-VOUS DE L’OPÉRA DE VICHY

OCTOBRE Mardi 7 Mercredi 22 Jeudi 30

20h00 Asaf Avidan - «Back to basics» CONCERT POP-ROCK présenté par Gérard Drouot productions p. 80 à 81 20h00 Maxime Le Forestier - «Le cadeau» CONCERT présenté par Arachnée Concerts et VMA BACKLINE p. 82 à 85 20h30 Les Bodin’s - «Retour au pays» HUMOUR présentés par Féerique Production en accord avec Cheyenne Productions p. 86 à 87

NOVEMBRE Vendredi 21

20h30 Les Stentors - «Histoire de France» présenté par PBOX et Féérique Production

- HISTORIQUE DE L’OPÉRA DE VICHY

CONCERT p. 88 à 90

p. 91 à 92 * Spectacles proposés à l’abonnement / ▲ Soirée de gala

6

Vendredi 27Juin 2014 – 20H30

ORCHESTRE DES PAYS DE SAVOIE Direction, Nicolas CHALVIN Cédric TIBERGHIEN, piano Sophie KARTHÄUSER, soprano

CANTABILE Récital lyrique Mozart Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791) Symphonie n°33 en si b majeur, Allegro assai (1er mouvement), K319 (1779) Concerto pour piano n°17 en sol majeur, K453

(1784)

****** Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791) Symphonie n°33 en si b majeur, Andante moderato (2ème mouvement), K319 A Bérénice (récitatif)... Sol nascente (air), K70 (1767-69), Sophie Karthäuser Symphonie n°33 en si b majeur, Menuetto trio (3ème mouvement), K319 Nehmt meinen Dank, K383, Sophie Karthäuser Symphonie n°33 en si b majeur, Allegro assai (4ème mouvement), K319 Air de concert Ch'io mi scordi di te, K505 (1786) Sophie Karthäuser et Cédric Tiberghien Une soirée lyrique avec Nicolas Chalvin et l'Orchestre des Pays de Savoie fait entrer dans le jardin mozartien, y cueillir un bouquet d'airs de concerts portés par la voix aérienne de la soprano belge Sophie Karthäuser, écouter la vivante jeunesse de Mozart dans son 17e Concerto pour piano sous les doigts de Cédric Tiberghien - s'émouvoir de la poésie grave et tendre de l’Andante, partager l'allégresse du Finale. Comme une couronne de fleurs tressées, les œuvres s'entrelacent, chaque mouvement de la 33e Symphonie ponctuant les étapes de cette soirée d'exception avec deux solistes dont la rapide célébrité n'altère ni la fraîcheur ni l'engagement. Cédric Tiberghien a 50 concertos à son répertoire sans cesser d'être un chambriste enthousiaste. Après son interprétation du 17e Concerto, il accompagnera Sophie Karthäuser dans Ch'io mi scordi di te, que Mozart composa pour le concert d'adieu de Nancy Storage (la première interprète de Suzanna dans les Nozze di Figaro). L'opéra est le véritable fil d'Ariane de cette soirée et ne se limite pas aux airs inclus dans le programme. Dans la 33e Symphonie composée par Mozart en juillet 1779 - la deuxième depuis son retour du malheureux voyage à Mannheim et Paris où meurt sa mère - il ajouta un mouvement (Menuet Trio) en 1782, et plusieurs passages du Finale qui annoncent les opéras en devenir. On y entend aussi la « leçon de Mannheim », les acquis dont témoigne la maîtrise de Mozart plaçant la 33e Symphonie parmi les « grandes » œuvres ultimes. L’Orchestre des Pays de Savoie est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC RhôneAlpes), la Région Rhône-Alpes, l’Assemblée des Pays de Savoie et son club d’entreprises mécènes Amadeus. Durée : 1h40 avec entracte PLEIN TARIF TARIF JEUNE / ETUDIANT ABONNEMENT ABONNEMENT JEUNE / ETUDIANT

Proposé à l’abonnement 32 € 25 € 26 € 18 €

7

Sophie KARTHÄUSER, soprano © Alvaro Yanez

Sophie Karthäuser est une soprano belge née à Malmedy en 1974. Vocation, elle parfait sa formation avec Noëlle Barker à la Guildhall School of Music and Drama de Londres. Elle a été invitée à se produire avec des ensembles prestigieux tels que l’Academy of Ancient Music, Les Arts Florissants, La Petite Bande, Les Folies Françoises, l’Akademie für Alte Musik, le Freiburger Barockorchester, le Gewandhaus Leipzig, Le Cercle de l’Harmonie... sous la direction musicale de Riccardo Chailly, William Christie, Thomas Hengelbrock, René Jacobs, John Eliot Gardiner, Louis Langrée, Marc Minkowski, Christophe Rousset, Kurt Masur, Marcello Viotti, Kent Nagano et Christian Zacharias. Sophie Karthäuser a interprété de nombreux rôles mozartiens, dont Tamiri (Il Re pastore) au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, Serpetta (La Finta Giardiniera) au Konzerthaus de Berlin, sa première Susanna (Le Nozze di Figaro) à l’Opéra de Lyon et Ilia (Idomeneo) au Festival d’Aix-en-Provence et à l’Opéra National du Rhin. À la Monnaie, elle a notamment chanté Eco / Euridice / La Musica (L’Orfeo, Monteverdi), Zerlina (Don Giovanni, Mozart), Eritea (Eliogabalo, Cavalli), Hanako (Hanjo, Hosokawa), ainsi que Pamina (Die Zauberflöte, Mozart), Calisto / Eternità (La Calisto, Cavalli), Ilia (Idomeneo) et Angelica (Orlando). En 2003, elle a remporté le Prix du Public au prestigieux concours de mélodie du Wigmore Hall de Londres. Elle se produit régulièrement en récital et collabore avec les pianistes Graham Johnson, Eugene Asti, David Lively et Cédric Tiberghien. Elle a notamment chanté les Spanisches Liederbuch (Wolf) avec Stephan Loges à l’Opéra national du Rhin et se produit en récital au Théâtre Royal de La Monnaie, à Montréal, à la Philharmonie de Berlin, au Wigmore Hall, à Bozar (Bruxelles), au Carnegie Hall et à l’Opéra de Paris. Sa discographie comprend un enregistrement solo d’airs de Grétry (Diapason découverte), l’intégrale des mélodies de Mozart, des airs de Mozart avec Kazushi Ono et l’Orchestre symphonique de la Monnaie (FFFF Télérama, Prix Gabriel Dussurget de l’Académie du disque) et Faramondo de Händel (Grand Prix de l’Académie Charles Cros). Elle enregistre également le rôle-titre de La Finta Giardiniera de Mozart avec René Jacobs et « Green » un récital de mélodies françaises avec le pianiste Cédric Tiberghien. Ses projets la mèneront à Vienne pour Idomeneo et Faramondo, à Bruxelles pour Tamerlano, en tournée avec René Jacobs pour Le Nozze di Figaro et Orlando ainsi qu'avec Jérémie Rhorer pour Fidelio. Elle a de très nombreux récitals et concerts programmés notamment à Bozar, au Wigmore Hall, au Festival de SaintDenis, à Gaveau avec des chefs tels qu'Andreas Spering, Christian Arming, René Jacobs, Louis Langrée et Philippe Herreweghe.

Cédric TIBERGHIEN, piano © Benjamin Ealovega

La carrière internationale de Cédric Tiberghien s'épanouit sur cinq continents, le voyant apparaître sur les scènes les plus prestigieuses du monde, y compris le Carnegie Hall à New York, le Kennedy Center à Washington, le Musikverein de Vienne, la Salle Pleyel et le Théatre des Champs-Elysées à Paris, le Royal Albert Hall, Wigmore Hall et Barbican Hall à Londres, la Philharmoie et la Konzerthaus à Berlin, le Concertgebouw d’Amsterdam, le Mozarteum de Salzbourg, l’Opera de Sydney, ainsi que le Bunka Kaikan et l’Asahi Hall à Tokyo.

8

Suite au récent succès de ses débuts avec le Boston Symphony Orchestra (Eschenbach), il s’est vu immédiatement réinvité par le Boston Symphony pour la saison 13 / 14. Au cours des prochaines saisons, il apparaîtra également avec le Rotterdam Philharmonic (Nézet-Séguin), le City of Birmingham Symphony (Gardner), le Seattle Symphony (Morlot), le Cincinnati Symphony (Langrée), le NHK Symphony, le Hong Kong Sinfonietta, l’Orchestre Symphonique de Sao Paulo (Marin Alsop), le Brussels Philharmonic (Otaka), ainsi qu’avec l’Orchestre National d’Ile de France (Mazzola) pour un cycle complet des concertos de Beethoven et le Seoul Philharmonic pour la création d’un nouveau concerto par Tristan Murail. Le Wigmore Hall de Londres l’a engagé à donner des récitals dans sa prestigieuse Master Series pour les trois saisons à venir. Il apparaitra également en récital à Beijing (National Center for the Performing Arts), Rome (Accademia Filarmonica), Londres (Queen Elizabeth Hall), Bruxelles (Festival Classissimo), Melbourne (Melbourne Recital Center), ainsi que dans des festivals d’été à travers l’Europe. Avec plus de 60 concertos à son répertoire, Cédric Tiberghien est apparu avec un palmarès impressionnant d’orchestres internationaux et français, y compris le Boston Symphony, le National Symphony de Washington, la Philharmonie Tchèque, le BBC Symphony, BBC Philharmonic, Sydney Symphony, Melbourne Symphony, Budapest Festival Orchestra, Hamburger Philharmoniker, Israel Philharmonic, Tokyo Philharmonic, Tonhalle de Zurich, Orchestre de Paris, Orchestre National de France et Orchestre Philharmonique de Radio-France. Les chefs avec lesquels il a collaboré comprennent Christoph Eschenbach, Louis Langrée, Jiri Belohlavek, Simone Young, Mstislav Rostropovitch, Myung-Whun Chung, Kurt Masur, Ivan Fischer, Ingo Metzmacher, Leif Segerstam, et Jerzy Semkov, parmi beaucoup d’autres. Cédric Tiberghien entretient également une passion pour la musique de chambre, comptant parmi ses partenaires réguliers la violoniste Alina Ibragimova, la soprano Sophie Karthäuser et le violoncelliste Pieter Wispelwey. Son enthousiasme pour ce genre est illustré par les enregistrements qu’il a réalisés dans ce domaine – tout dernièrement un récital de mélodies françaises avec Sophie Karthäuser (Cyprès), ainsi que trois disques avec Alina Ibragimova : oeuvres de Ravel et Lekeu (Hyperion), Szymanowski (Hyperion) et un cycle des sonates de Beethoven (Wigmore Live).

© Philippe Hurlin

Nicolas CHALVIN Directeur musical de l’ORCHESTRE des PAYS de SAVOIE

Actuel directeur musical de l’Orchestre des Pays de Savoie, Nicolas Chalvin a mené une brillante carrière d’instrumentiste, avant de se consacrer pleinement à la direction d’orchestre. Après des études musicales au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il est successivement Hautbois Solo à l’Orchestre national de Lyon et à l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Remarqué dès ses débuts de chef par Franz Welser-Möst et Armin Jordan, dont il fut l’assistant, Nicolas Chalvin est très tôt engagé à l’Opéra de Lausanne, pour Véronique de Messager ainsi que dans les nouvelles productions de Niobé et Médée de Pascal Dusapin et à l’Opernhaus de Zürich pour le ballet La Belle Vie puis l’année suivante pour Daphnis et Chloé de Ravel, dans des chorégraphies de Heinz Spoerli. Dès lors, il se produit dans de nombreuses maisons d’opéra, dirigeant des ouvrages qui témoignent d’un grand répertoire : Don Pasquale de Donizetti, Orphée de Gluck, Reigen de Boesmans, La Vie Parisienne d’Offenbach, La fille de Madame Angot de Charles Lecocq, Carmen de Bizet à l’Opéra de Lausanne, Le Nez de Chostakovitch, The Rake’s Progress de Stravinsky à Nantes-Angers Opéra, Maria-Stuarda, l’Elisir d’Amore, L’Italiana in Alger de Rossini, Le Songe d’une Nuit d’été de Britten, Eugène Onéguine de Tchaïkovski, Carmen de Bizet et Traviata de Verdi au Théâtre de Caen, Véronique de Messager à Nancy et Rouen, Dolorès de Jolivet et Rita de Donizetti à Rennes, Cosi fan Tutte de Mozart au Grand Théâtre de Genève, Les Troyens de Berlioz au Tiroler Landestheater d’Innsbruck. Parallèlement, on retrouve Nicolas Chalvin à la tête de prestigieux orchestres dans un répertoire qui s’étend des premiers classiques aux œuvres les plus récentes.

9

Il est invité notamment par l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre d’Auvergne, l’Orchestre de Chambre de Genève, l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre Philharmonique de Wurtemberg, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, l’Orchestre du Teatro São Carlo de Lisbonne. Son enregistrement de l’opéra Sophie Arnould de Gabriel Pierné (Orchestre Philharmonique du Luxembourg, label Timpani) a été salué par la critique et nominé aux BBC Awards 2008. Discographie : Aucassin et Nicolette (opéra de Paul Le Flem), avec l’Orchestre des Pays de Savoie et les Solistes de Lyon– Bernard Tétu, chez Timpani (sorti en oct. 2011). Saint-Saëns avec l’Orchestre de Bretagne, chez Timpani. Sophie Arnould de Pierné chez Timpani avec l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, chez Timpani.

L’ORCHESTRE des PAYS de SAVOIE © Ghislain Mirat

L’Orchestre des Pays de Savoie a été créé en 1984 à l’initiative de l’Entente régionale de Savoie (collaboration des départements de la Savoie et de la Haute-Savoie), devenue Assemblée des Pays de Savoie, avec la Région Rhône-Alpes et le Ministère de la Culture. Il est aujourd’hui l’un des 21 membres du réseau national des orchestres en région. Cet orchestre itinérant parcourt majoritairement les départements de Savoie et de Haute-Savoie dans trois lieux principaux de résidence à Annecy, Chambéry et Thonon-Évian. Il se produit aussi en région RhôneAlpes ainsi qu’en France et à l’étranger. Ses directeurs musicaux successifs, Patrice Fontanarosa, Tibor Varga, Mark Foster, Graziella Contratto et, depuis 2009, Nicolas Chalvin, le conduisent à donner des concerts dans des lieux prestigieux. Il se produit notamment à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, à la Cité de la Musique à Paris, au Théâtre Impérial de Compiègne, à l’Auditorium de Lyon et à celui de Dijon, à la Salle Gaveau à Paris, au Victoria Hall de Genève, à la Kapella de Saint-Petersbourg, à la Grande salle du Conservatoire de Moscou, et au Théâtre Mohammed V à Rabat. Il donne également des concerts dans d’autres théâtres et scènes nationales, dont certains n’hésitent pas à s’engager comme coproducteurs. Il collabore avec des festivals tels que La Chaise-Dieu, Saoû chante Mozart, le Festival Berlioz de la CôteSaint-André, les Arts Jaillissants, Ambronay, Itinéraire BIS, les Flâneries de Reims, le festival de Chambord… Composé de 23 musiciens permanents (19 cordes, 2 hautbois et 2 cors), l’orchestre se présente souvent avec un effectif plus important afin d’élargir son répertoire. Ainsi, il sollicite des collaborations artistiques avec des formations régionales telles que les Chœurs et Solistes de Lyon-Bernard Tétu ou l’Orchestre de Chambre de Genève et, cette saison, avec la Haute École de Musique de Genève. Si l’une des priorités de l’orchestre est de donner des concerts de haute qualité, la proximité avec son public est un objectif tout aussi important. D’ailleurs, sa politique très dynamique de sensibilisation à la musique le place au premier plan dans ce domaine. Conscient du rôle structurant qu’il peut jouer sur son territoire d’implantation, l’orchestre accomplit de nombreuses actions en partenariat avec des salles de concert, des écoles, des hôpitaux ou des centres de détention. Il valorise ainsi la musique classique auprès des scolaires, des étudiants, de jeunes musiciens et part à la rencontre de personnes ne pouvant se déplacer. L’orchestre est à l’origine de plusieurs créations mondiales et se confronte régulièrement à d’autres domaines comme celui de la danse contemporaine (compagnies Abou Lagraa, Joseph Aka…), du jazz (Richard Galliano, Emmanuel Bex trio), du conte (Valérie de la Rochefoucauld) ou du cinéma avec en 2012, la commande de musiques de films d’animation à plusieurs compositeurs en première partie du ciné-concert Pierre et le loup ou la présence au Festival du film d’animation d’Annecy en 2013. Soutenu par son club de mécènes Amadeus et entouré de nombreux partenaires culturels, l’orchestre mène des projets variés de tournées, de sensibilisation à la musique classique, d’enregistrements radiodiffusés, télévisuels et discographiques, de création et de programmation lyrique.

10

L’Orchestre des Pays de Savoie accueille depuis toujours des chefs invités tels Philippe Jordan, Louis Langrée ou encore Fabio Biondi ou Reinhardt Goebel. À la demande de Nicolas Chalvin, ce sont les chefs Arie van Beek, Paul Watkins, Patrick Cohën-Akenine, Christoph Poppen, Sigiswald Kuijken qui retrouvent l’orchestre pour travailler le répertoire classique et moderne. En 2013/2014 l’orchestre invite le violoniste norvégien Henning Kraggerud. Depuis la saison 2011/2012, l’orchestre a choisi de travailler certains programmes sur archets classiques. Le projet de l’orchestre ne serait pas complet sans la complicité de solistes de renommée internationale sur une ou plusieurs tournées de concerts. Ont été notamment invités : François-René Duchâble, FrançoisFrédéric Guy, Anne Gastinel, Renaud et Gautier Capuçon, Emmanuelle Bertrand, Philippe Berrod, Ophélie Gaillard, Claire-Marie Le Guay, Cédric Tiberghien, Pascal Amoyel, Laurent Korcia, Nemanja Radulovic, Steven Osborne, Henning Kraggerud, István Várdai, Jean-Paul Fouchécourt, Alexandre Tharaud, Bertrand Chamayou, Romain Leleu, Benoît de Barsony ainsi que Patricia Petibon, Magali Léger, Marie Devellereau, Karine Deshayes, Marie Arnet, Marianna Pizzolato, Bénédicte Tauran et Elisabeth Bailey pour des collaborations lyriques. Discographie - Mozart, Britten direction Nicolas Chalvin, ténor Jean-Paul Fouchécourt, cor Benoît de Barsony Enregistré par France Musique le 12 janvier 2013 à la Grange au Lac OPS - juillet 2013 - Open Gate, feat Bela Bartók (œuvres d’Emmanuel Bex pour trio et orchestre), direction Nicolas Chalvin, Plus Loin – distribution Harmonia Mundi (sorti en oct. 2011). - Aucassin et Nicolette (opéra de Paul Le Flem), Solistes de Lyon – Bernard Tétu, direction Nicolas Chalvin, Timpani – distribution Naïve (sorti en oct. 2011). - Oxymoron (œuvres de Britten, Pärt, Liszt, Agobet, Rota), soprano Marie Devellereau, direction Graziella Contratto – OPS - 2007 - Musiques à la Cour de Savoie, violon Guy Comentale, direction Reinhard Goebel – Calliope - 2000 - Dialogues (œuvres de Turina, Rota, Fauré, Mozart), direction Mark Foster – OPS - 1998 - Le Miroir de Jésus, André Caplet, maîtrise de Radio-France, mezzo-soprano Brigitte Desnoues, chef de Chœur Denis Dupays, direction Mark Foster – Naxos - 1997 - Couleurs insolites (œuvres de Corelli, Elgar, Holst, Pärt, Vaughan Williams, Zinsstag), direction Mark Foster - OPS - 1997 - Fête de la Zarzuela, direction Mark Foster – OPS - 1996 - L’œuvre pour orchestre à cordes, André Jolivet, direction Mark Foster - Timpani - 1994

11

DIMANCHE 6 JUILLET 2014 – 11H30

MARIE-CATHERINE GIROD, piano &

Le QUATUOR PRAZÀK Antonin DVORÁK (1841-1904) Quintette pour piano et cordes en la majeur op.81, B155 Gabriel DUPONT (1878-1914) « Poème » Quintette pour piano et quatuor à cordes

« Les » fameux Prazàk, l’un des quatuors qui règnent sur le monde musical depuis plusieurs décennies, maîtres incontestés du répertoire tchèque, leur patrie musicale, en compagnie d’une pianiste à la carrière éblouissante, Marie-Catherine Girod : voilà qui promet un concert inoubliable. D’autant qu’ils y joueront ensemble l’un des sommets de la musique de chambre d’Europe centrale : le Quintette avec piano opus 81 de Dvorak, où l’on traverse des paysages bouleversants de mélancolie et de rythmicité slave. En écho à ce célèbre chef-d’oeuvre, une pièce rare pour la même formation d’un compositeur français à découvrir : Gabriel Dupont, contemporain de Debussy, qui signe avec son Poème pour piano et cordes de 1911 une pièce pleine d’émotion et de mystère.

Déjeuner à l’Aletti Palace

Durée : 1h CONCERT ET DÉJEUNER CONCERT SEUL CONCERT JEUNES - 15 ANS DÉJEUNER JEUNES - 15 ANS

46 € 20 € GRATUIT 28 €

12

Marie-Catherine GIROD, piano Non conformiste et originale dans ses choix de répertoire, Marie Catherine Girod a su trouver une place à part dans le monde musical par sa manière d’interpréter avec virtuosité et audace des partitions inconnues ou rarement jouées. Ses interprétations, servies par sa technique irréprochable et son engagement personnel, permettent ainsi au public de se familiariser avec des compositeurs tels qu’Abel Decaux, Tournemire, Le Flem, D’Indy, Emmanuel ou Aubert, mais aussi Arnold Bax ou York Bowen pour la musique anglaise, sans négliger pour autant le grand répertoire classique ou romantique dans lequel elle excelle, comme le démontrent ses disques consacrés à Chopin, Franck, Rachmaninov ou Weber. Régulièrement invitée par de grands festivals tels que le festival Chopin de Bagatelle et de Nohant, le festival de la Roque d’Anthéron, La Folle Journée de Nantes et de Tokyo, ainsi que par des festivals étrangers, dont celui de Husum en Allemagne, consacré aux « Musiques rares pour le piano », elle participe fréquemment aux émissions de France Musique ou de Radio Classique. Sa carrière discographique est impressionnante : une quarantaine de disques dont une grande partie en première mondiale : Diapasons d’Or, Chocs du Monde de la Musique, 10 de Répertoire récompensent ses choix musicaux aussi originaux que personnels : Pierre Octave Ferroud et Gabriel Dupont y côtoient Manuel Rosenthal ou Gustave Samazeuilh. Le Grand Prix de l’Académie du Disque Français lui a été décerné deux fois : pour son interprétation des sonates de Georges Auric, Henri Dutilleux et André Jolivet, puis pour celle de l’intégrale des sonatines de Maurice Emmanuel. Enfin, le Grand Prix International Charles Cros lui a été décerné pour son enregistrement consacré au compositeur Arthur Lourié. Elle vient d’enregistrer un cd consacré à Gabriel Dupont pour le label Mirare (pièces pour piano et quintette pour piano et quatuor à cordes avec le quatuor Prazàk.) Concertiste, pédagogue, elle enseigne à l’Ecole Normale de Musique de Paris Passionnée, enthousiaste, sensible, lors de toutes ses apparitions en public, Marie Catherine Girod porte au plus haut niveau le témoignage de son art. Marie Catherine Girod est Chevalier des Arts et Lettres et Officier de l’ordre du Mérite.

Le QUATUOR PRAŽÁK est formé de © Guy Vivien

Pavel HŮLA ‘primarius’, jouant sur un G.Castelani 1819 Vlastimil HOLEK, 2° violon, jouant sur un Paolo Albani (1690) di B olzano Josef KLUSOŇ, alto, jouant sur Thomas Pilar (2006) Michal KAŇKA, violoncelle, jouant sur un Christian Bayon (Porto, 2006) Le Quatuor PRAŽÁK (Pražákovo kvarteto) (prononcez « Prajâque ») s’est constitué durant les études au Conservatoire de Prague de ses différents membres (1974-78). En 1978, le Quatuor remporte le Premier Prix du Concours International d’Evian, puis le Prix du Festival du Printemps de Prague l’année suivante. Ses membres décident alors de se consacrer totalement à une carrière de quartettistes. Ils ont travaillé à l’Académie de Prague (AMU) dans la classe de musique de chambre du Prof. Antonín Kohout, le violoncelliste du Quatuor Smetana, puis avec le Quatuor Vlach, enfin à l’Université de Cincinnati auprès de Walter Levine, le leader du Quatuor LaSalle. Ils ont alors suivi les traces des ensembles désireux de se familiariser avec le répertoire moderne, en particulier de la 2° Ecole de Vienne.

13

Aujourd’hui, les « Pražák » se sont imposés dans tout le répertoire d’Europe Centrale, que ce soit celui des oeuvres de Schönberg, Berg, Zemlinski et Webern qu’ils programment lors de leurs tournées en Europe conjointement aux quatuors de la 1° Ecole de Vienne , ceux de Haydn, Mozart, Beethoven et Schubert, ou celui de la Bohême-Moravie d’hier et d’aujourd’huil, les oeuvres de Dvořák, Smetana, Suk, Novák, Janáček, Martinů, Schulhoff, Feld…ainsi que des compositeurs contemporains qu’ils analysent à la lumière de leur expérience du répertoire international, de Haydn à Dusapin (Quatuor n°4, qui leur est dédié). Suite à leur contrat d’exclusivité avec le label PRAGA DIGITALS, ils se sont fait connaître au plan mondial et se sont définitivement hissés au premier rang des ensembles internationaux, à l’instar de leurs aînés américains (Juilliard et LaSalle) et européens (Alban Berg Quartett). Ils ont réalisé une intégrale des Quatuors de SCHÖNBERG (1995-2010), BERG, BEETHOVEN (2000-2004), BRAHMS (2005-6) qui les a fait reconnaître mondialement comme un des ensembles les plus homogènes d’aujourd’hui et leur interprétation, engagée et virtuose, a fait l’unanimité auprès de la critique spécialisée. Un problème de santé a conduit au remplacement de Václav Remeš–membre fondateur avec le violoncelliste Josef Pražák auquel a succédé Michal Kaňka en 1986–par Pavel Hůla, un de leurs amis et condisciples depuis 1971 à l’Académie de Musique de Prague (HAMU) où il est lui-même professeur de violon et de musique de chambre.

14

VENDREDI 11 JUILLET 2014 – 20H

PHI-PHI H. CHRISTINÉ (1867-1941) Opérette en trois actes Livret d’Albert Willemetz et Fabien Sollar Première représentation au Théâtre des Bouffes Parisiens à Paris, le 12 nov. 1918 Orchestration de Thibault Perrine

Direction musicale, Jacques BLANC Mise en scène, Gérard DEMIERRE Décors et costumes, Sébastien GUENOT Alexandre DIAKOFF, Phidias Yannis FRANÇOIS, Le Pirée Guillaume PAIRE, Périclès André GASS, Ardimédon Aurélie JARJAYE, Madame Phidias Sarah PAGIN, Aspasie Choeur de l’Opéra de Lausanne Ensemble instrumental de l’Opéra de Lausanne Nouvelle production de l’Opéra de Lausanne Tournée parrainée par la Ville de Lausanne, le Canton de Vaud, la Loterie Romande et la Fondation Claude Latour

Après ses tournées de 2010 et 2012, l’Opéra de Lausanne reprend « la route lyrique » et fait à nouveau étape à Vichy pour l’une des opérettes les plus efficaces du répertoire, créée aux Bouffes Parisiens… le 12 novembre 1918, le lendemain même de l’Armistice ! « Costumes grecs, esprit gaulois, musique française, danse anglaise », annonçait l’affiche pour la création de Phi-Phi d’Henri Christiné et de son frétillant librettiste Albert Willemetz : voilà qui devait pourvoir au besoin de frivolité d’un public épuisé par la guerre. Avec ses refrains grivois, ses clins d’oeil potaches, son alliance subtile de tradition et de modernité, Phi-Phi a connu un succès colossal depuis sa création – plus de 40 000 représentations en douze langues… ! « Rien n’est sérieux, pas même la beauté », déclare le metteur en scène Gérard Demierre, qui propose un décor raffiné en théâtre d’ombres, en écrin à cette perle du répertoire léger.

Dans le cadre de ce programme, l’Opéra de Vichy et le Centre national du costume de scène (CNCS) vous proposent un après-midi artistique. Informations détaillées page 79. Durée : 1h50 avec entracte

Proposé à l’abonnement

CATÉGORIES

1

2

PLEIN TARIF TARIF RÉDUIT TARIF JEUNE/ÉTUDIANT ABONNEMENT ABONNEMENT JEUNE/ÉTUDIANT

38 € 33 € 24 € 29 € 17 €

33 € 29 € 19 € 25 € 12 €

15

LA ROUTE LYRIQUE – ÉTÉ 2014 La Route Lyrique constitue désormais le rendez-vous biennal incontournable de l’Opéra de Lausanne. Après les éditions 2010 et 2012, toute la « troupe », solistes, choristes, musiciens et techniciens de l’Opéra repartiront en tournée à l’été 2014, pour la troisième fois. Ils sillonneront à nouveau les routes du Canton de Vaud, sans oublier de rendre visite à la Fondation Gianadda et à l’Opéra de Vichy, comme il est de tradidtion maintenant. Cette opération unique de décentralisation lyrique en Suisse permettra aux amateurs d’opéra de découvrir le travail d’une institution importante telle que l’Opéra de Lausanne. Après l’inauguration au Théâtre du Jorat le 1er juin 2014, une vingtaine de représentations suivront, du château de Coppet à Bex, en passant par le château de Chillon ou le Casino-Théâtre de Vallorbe….mais aussi en Suisse Romande et en France voisine. Pour cette troisième édition, l’Opéra de Lausanne présentera Phi-Phi, une opérette d’Henri Christiné et d’Albert Willemetz.

L’ŒUVRE : PHI-PHI, opérette légère en 3 actes, musique d’Henri Christiné, paroles Albert Willemetz et Fabien Sollar Editions Salabert, orchestration nouvelle de Thibault Perrine (2013)

16

L’Opéra de Lausanne ressuscite un chef-d'œuvre de la musique légère Le 12 novembre 1918, la France a la « gueule cassée ». La fin des hostilités est signée depuis vingt-quatre heures et les tranchées se vident enfin. Il va en falloir de la joie, de la folie, du libertinage, de l'immoralité, pour oublier quatre ans de « boucherie ». Paris est mûr pour Phi-Phi. Créé au Bouffes-Parisiens, le lendemain même de l'armistice, Phi-Phi est une douche de légèreté et de frivolité après un bain de sang. « Costumes grecs, esprit gaulois, musique française, danse anglaise », telle est la recette que le compositeur genevois Henri Christiné et son librettiste Albert Willemetz ont savamment élaborée pour forger l'un des succès les plus mémorables de l'après-Première Guerre.

LES AUTEURS : CHRISTINÈ et WILLEMETZ, un duo de génie Henri Christiné (1867-1941) et Albert Willemetz (1887-1964) auraient pu ne jamais se rencontrer. Le premier est professeur de grec et latin à Genève, le second secrétaire de Clémenceau. Mais le démon du théâtre les prend tous deux. Après le triomphe de Phi-Phi, ils créeront le fameux Dédé (1921) avec Maurice Chevalier. Puis chacun poursuivra sa route, Willemetz écrivant les textes de chansons aussi célèbres que Valentine (Chevalier), C'est vrai (Mistinguett) ou Félicie aussi (Fernandel).

L’HISTOIRE, en bref L’action se passe dans l’atelier du célèbre sculpteur Phidias en 600 avant Jésus Christ. Phidias, nommé « Phi-Phi », est à la recherche d’un modèle pour poser pour une statue de la Vertu. Après avoir posé son regard sur quantités de modèles dans leur plus simple appareil, il pense avoir trouvé l’idéal en la personne d’une demoiselle Aspasie, arpète de son métier, mais fort désireuse de mettre la main sur un homme assez riche pour lui assurer un brillant avenir. Madame Phidias, fort belle au demeurant, est courtisée par un jeune prince qui, pour s’approcher d’elle, se fait appeler Ardimédon et se propose comme modèle pour poser pour une statue de l’Amour. Grâce aux ruses de son compère, le coquin Le Pirée, le prince devient l’amant de Madame Phidias. Alors, pour se consoler, Phi-Phi devient l’ami d’Aspasie, laquelle, grâce à ses nouvelles relations devient l’épouse d’un homme d’état célèbre nommé Périclès.

QUI EST « PHI-PHI » ? C'est Phidias, le célèbre sculpteur de l'Antiquité. Un artiste suave et coquin, qui en pince pour la belle Aspasie, laquelle subit les assauts du vaillant Périclès. Ajoutez à cela un serviteur appelé Le Pirée, un éphèbe baptisé Ardimédon, des grisettes à foison, des refrains grivois, des clins d'œil potaches et vous obtenez le premier chef-d'œuvre de l'opérette des Années folles. Succès colossal, pour cette pièce qui tint trois ans l'affiche (1 500 représentations) et, de sa création à 1951, sera donnée plus de quarante mille fois en quelque douze langues. Le miracle de Phi-Phi ? Une subtile alliance de tradition (l'œuvre est créée dans le théâtre fondé par Offenbach, soixante ans plus tôt) et de modernité (les danses en vogue, tel le fox-trot, sont ici convoquées). « Phi-Phi », c’est aussi le légendaire sculpteur Phidias, favori de Périclès, le maître de la Grèce... Aspasie, quant à elle, est inspirée de la véritable Aspasie qui ouvrit une maison close qui devint très vite l’incontournable lieu de rendez-vous du « tout Athènes ». Célèbre pour sa beauté, femme intelligente et libre, Aspasie fut en quelque sorte la première féministe. Elle fut aussi la véritable passion de Périclès qui, nous dit Plutarque, s’y attacha « à cause de son savoir et de ses connaissances en politique »... et l’épousa.

17

André Urban, créateur du rôle de Phidias.

LES INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE de Gérard DEMIERRE « Lorsqu’Eric Vigié m’a proposé de monter Phi-Phi, je m‘y suis plongé avec envie et curiosité. J’ai découvert un livret brillant et délicatement grivois. Outre la qualité musicale et la légèreté d’un propos propre à divertir, j’ai eu envie de tirer un fil pertinent qui pourrait être la question de la représentation du corps. L’action se passe dans la Grèce antique, 600 ans avant Jésus-Christ. Le grand sculpteur Phidias, dit « Phi-Phi », a reçu de l’état la commande d‘une statue : « L’Amour et la Vertu fondent le bonheur domestique ». Il se met alors en quête de deux modèles pour représenter respectivement la vertu et l’amour. Tout le livret est empreint d‘une ironie temporelle. Comme chez d’autres auteurs, Jacques Offenbach notamment, le fait de placer l’action dans un passé fantasmé (Moyen-Âge, Grèce antique...) permet de porter un regard ironique, de décaler les situations en jouant des anachronismes. Ce folklore traîne son lot d’imageries qui nous plongent facilement dans une esthétique « farces et attrapes » qu’il me semble important de traiter avec prudence et doigté. C’est pourquoi j’ai envie de travailler le théâtre d’ombres, pour suggérer des silhouettes plutôt que les montrer. Dans cette opérette légère, Albert Willemetz aborde avec finesse la sensualité des corps, la nudité et pose de bonnes questions. Quel corps peut représenter la vertu ? Qu’est ce que la vertu ? Un corps d’homme pour représenter l’amour ? Corps modèles, corps sculptés, corps parfaits... Les corps y sont mis à nu, scrutés, questionnés par les personnages eux-mêmes. Il est aussi question de l’attirance physique vers des corps plus jeunes. Que représente cette jeunesse qui trouble pour un temps Phidias et sa femme ? La Grèce antique nous aurait imposé une représentation idéalisée des corps proche de ce que nous imposent aujourd’hui les magazines de modes et l’étalage du corps objet. Harpies ou arpettes, matrones ou modèles… ce sont elles qui finalement mènent les hommes, pour la plus grande joie des spectatrices de 1918. La beauté est bien relative, on ne cesse de la célébrer, de la convoiter, mais à la fin, elle n’est qu’une affaire de regard. Même la plus célèbre des Vénus est manchote… il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter, rien n’est sérieux, pas même la beauté. »

Jacques BLANC, direction musicale À l’Opéra de Lausanne : Die Zauberflöte (1991), Orphée aux Enfers (1991) en tant qu’assistant d’Armin Jordan, Les mousquetaires au couvent (2013), Il barbiere di Siviglia (2014). Jacques Blanc étudie le piano au Conservatoire National de Marseille et la direction d’orchestre avec Jésus Etcheverry. Il commence sa carrière comme chef de chant avant de devenir chef des chœurs des Opéras de Nantes et Strasbourg. Il assiste également de nombreux chefs d’orchestre tels que Jeffrey Tate et George Prêtre. De 1986 à 1989, il est directeur des études vocales au CNIPAL de Marseille et démarre sa carrière de chef d’orchestre à Bordeaux, Montpellier, Limoges, Nice et Nantes.

18

Après avoir mené une carrière intensive de chef d’orchestre, Jacques Blanc devient, en 1999, chef de chœur permanent de l'Opéra de Bordeaux, directeur des études vocales et chorales et chef d’orchestre associé au lyrique. À cette occasion, il dirige notamment Turandot, Carmen et La bohème, ainsi que diverses opérettes. En 2013, il quitte l'Opéra de Bordeaux pour se consacrer à la direction et à l'étude du répertoire avec de jeunes chanteurs, afin de les orienter dans leurs carrières. En projet : à l’Opéra de Lausanne lors de la saison 2014-102 : Manon et La veuve joyeuse.

Gérard DEMIERRE, mise en scène A l’Opéra de Lausanne : Pierre et le loup (2006 et 2011), Les moutons bleus (2008). Après avoir fréquenté la Kunstgewerbeschule de Bâle, le Piccolo Teatro de Milan et l'Ecole Nationale du Cirque de Paris, Gérard Demierre commence sa carrière en tant que comédien au Théâtre de l'Avant Scène à Bâle. Inventif, créatif et curieux, la musique, le texte, la voltige, les cascades, le mime, le masque et l'expression corporelle n'ont plus de secret pour lui. De l'opéra au polar, de la comédie musicale au théâtre, il a signé à ce jour plus d'une centaine de spectacles dont La beauté sur la terre et Le gros poisson du lac de Ramuz, La grande duchesse de Gerolstein d’Offenbach et Pagliacci. Il est codirecteur du Petit Théâtre de Lausanne sur une durée de quinze ans. Partisan d'un théâtre à la fois populaire et raffiné, il met un point d’honneur à toujours accueillir le public dans un cadre festif et chaleureux en investissant non seulement des salles de théâtre mais des lieux insolites tels qu’une grotte, une scierie ou même une ville entière, comme il l’a fait avec Morges. En plus de sa carrière de metteur en scène, Gérard Demierre se consacre à former enfants et adolescents à l’art de la scène au travers d’ateliers et d’animations qu’il dirige dans des écoles ou dans le cadre des Ateliers d'Action et de Formation Théâtrale. Il travaille également dans le domaine art-thérapie avec des malvoyants, des malentendants, des toxicomanes, des handicapés et des grands brûlés. Quel que soit le contexte, il fait travailler avec bonheur les amateurs comme les professionnels. Son travail est récompensé en 2000 par le Prix de l'Eveil culturel du Canton de Vaud et le Prix Culturel de sa ville, Morges. Récemment, il a mis en scène le concert-spectacle West Side story à Fribourg En projet : l’opéra Manru de Paderewski, au Théâtre de Beausobre, à Morges.

Alexandre DIAKOFF, Phidias À l’Opéra de Lausanne : Le Médecin dans Le Nez de Chostakovitch (2001-2002), Dottore dans Gianni Schicchi (2004), Dottor Grenvil dans La Traviata (2003), Benoît dans La bohème (2003), L'ogre dans Le chat botté (2009), Fiorello dans Il barbiere di Siviglia de Rossini (2009), l’horloge comtoise et le chat dans L’enfant et les sortilèges (2010), Uberto dans La serva padrona (2010), Haly dans L’italiana in Algeri (2010), le rôletitre dans Monsieur Choufleuri (2012), Boutefeu dans Croquefer (2012), le Grand Vizir dans Aladin et la lampe merveilleuse (2013). Premier prix de chant avec distinction dans la classe d'Eric Tappy, au Conservatoire de musique de Genève, Alexandre Diakoff interprète régulièrement des rôles de caractère au Grand Théâtre de Genève, à l'Opéra de Lausanne, à l'Opéra de chambre de Genève, ainsi qu’en France dans les Opéras de Lyon, Béziers, Nantes, Angers, en Italie, en République tchèque, aux Etats-Unis et au Canada. Parmi ces rôles, Amida dans L'Ormindo de Cavalli, Simone dans La finta semplice, Bruschino Padre dans Il signor Bruschino de Rossini, Bartolo dans Il barbiere di Siviglia, Slook dans La cambiale di matrimonio de Rossini, Benoît dans La bohème, Docteur Grenvil dans La Traviata, le Pharmacien dans Séraphine ou la pharmacienne muette de Sutermeiste), Le Médecin dans Le Nez de Chostakovitc), Amantio di Nicolao et Maestro Spinelloccio dans Gianni Schicchi, etc. Il a notamment chanté sous la direction de Michel Plasson, Armin Jordan, Christian Thielemann, Helmuth Rilling, John Nelson, Kent Nagano et Louis Langrée.

Yannis FRANÇOIS, Le Pirée A l’Opéra de Lausanne : Curio dans Giulio Cesare in Egitto (2008), chorus solo dans Dido and Aeneas (2010). Né en Guadeloupe, Yannis François commence sa carrière professionnelle comme danseur. En 2000, il entre à l'École-Atelier Rudra Béjart à Lausanne, puis intègre le Béjart Ballet Lausanne. Pendant ses études, encouragé par Maurice Béjart, il commence à travailler sa voix. Actuellement, il achève un Master of Arts au Conservatoire de Lausanne, dans la classe de Gary Magby.

19

À l'opéra, il interprète les rôles de Figaro dans Le nozze di Figaro de Mozart à Saint-Louis, Giuseppe dans La Traviata, Curio dans Giulio Cesare aux côtés d'Andreas Scholl et sous la direction d’Ottavio Dantone à l'Opéra de Lausanne, Peter Quince dans A midsummer night's dream au Théâtre du Jorat, dans la mise en scène d’Elsa Naouri-Rooke. Il chante aussi Don Alfonso dans Così fan tutte en version de concert sous la direction de Jesús López Cobos, Seneca dans L'incoronazione di Poppea au Bâtiment des Forces Motrices à Genève sous la direction de Leonardo García Alarcón. Il chante Nettuno et danse dans La liberazione di Ruggiero de Francesa Caccini au Victorial Hall sous la direction de Gabriel Garrido, interprète le rôle de Radamanto et danse dans l'Euridice de Peri avec L'Arpeggiata sous la baguette de Christina Pluhar. En concert, Yannis François chante dans : La Susanna de Scarlatti, la Johannes Passion de Bach (avec Ton Koopman), Das Paradies und die Peri de Schumann, les Chansons madécasses de Ravel, To cast a shadow again d'Eric Ewazen, Le fou d'Elsa de Laurent Petitgirard, Eight songs for a mad king de Peter Maxwell-Davies. Il danse dans : Le vilain petit canard et Blummenkabarett avec la Compagnie Buissonnière de Cisco Aznar, L'incoronazione di Poppea au Grand Théâtre de Genève, dans la mise en scène de Yannis Kokkos et dans Purgatoire de Shahrokh Moshkhin Ghalam. En projet : le rôle-titre de Don Giovanni au Théâtre du Jorat, sous la direction d'Ivan Törz en août 2010, une tournée avec European Union Baroque Orchestra sous la direction de Christina Pluhar en novembre 2010 et West Side Story au Théâtre de Lucerne en avril-juin 2011.

Guillaume PAIRE, Périclès (en attente) André GASS, Ardimédon (en attente) Aurélie JARJAYE, Madame Phidias (en attente) Sarah PAGIN, Aspasie A l’Opéra de Lausanne : Léonas dans La Traviata (2008). Née dans une famille de musiciens, Sarah entame une formation de chant au sein du Conservatoire Supérieur de Musique de Genève, avant de peaufiner sa technique vocale auprès d’Alida Ferrarrini à Vérone et de Magdalena Cononovici à Strasbourg. Elle continue aujourd’hui de se perfectionner avec Magali Schwartz, en Suisse. Sarah Pagin se produit régulièrement sur la scène de l’Opéra National de Montpellier, où elle interprète notamment le rôle-titre de Gontran dans Une éducation manquée de Chabrier et participe à la création mondiale de La cantatrice chauve de Gérald Calvi. Elle chante également plusieurs fois en concert avec l’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon, entre autres, à l’occasion du Festival de Radio France. A cela s’ajoutent d’autres prestigieux concerts tels des airs de Mozart au Teatro Verdi de Florence, sous la baguette d’Eliahou Inbal, Lobgesang de Mendelssohn au Victoria Hall de Genève ou encore Peer Gynt de Grieg et Egmond de Beethoven à la Salle Pleyel à Paris, sous la direction de Yoël Levi. Dernièrement, Sarah est nommée finaliste du Concours International de Chant de Genève et commémore le jour de L’Holocauste par un récital sur la scène des Nations-Unies à Genève. Citons également Rigoletto à l’Opéra National de Montpellier, opéra dans lequel elle incarne La Comtesse.

Sébastien GUENOT, costumier et décorateur A l’Opéra de Lausanne : Pierre et le loup (2006 et 2011), Les moutons bleus (2008), L'enfant et les sortilèges (2010). Né en 1974 à Genève, originaire des Franches-Montagnes dans le Jura suisse, passionné par le dessin, les images et l’espace à mettre en scène, Sébastien Guenot travaille dans les arts visuels et graphiques ainsi que dans la scénographie. Il s’est formé en dessin d’architecture à Lausanne et en film d’animation à l’école de film de Vancouver. En 2006, il devient créatif indépendant. Depuis, il travaille sur des créations scéniques, des designs liés au graphisme et à l'architecture, des installations multimédias ainsi que des visuels graphiques et des illustrations pour la communication culturelle, l’édition et la presse. En 2012, répondant à un fort besoin d'exprimer sa vision artistique plus librement, il commence à développer des travaux personnels en dessin, peinture, photographie et installation. Sébastien Guenot habite et travaille à Romainmôtier, avec sa compagne et leurs deux enfants.

20

Il collabore avec Gérard Demierre sur de nombreux projets dont le Requiem de Mozart au Théâtre du Jorat (scénographie, création des illustrations et des vidéos, affiche) ; Créatures, le fou du roi, un conte musical de Jeff Andrey, dans la Tour vagabonde à Fribourg (scénographie, costumes et maquillages, vidéo, affiche ; La petite fille aux allumettes de Hans Christian Andersen au Théâtre du Jorat (scénographie, affiche ; Deux décis d'Odyssée, un spectacle itinérant de Balise Hofmann présenté dans tout le district de Morges ; Garçon savoyard de Charles-Ferdinand Ramuz, un spectacle qui a été donné en plein air au port de Cully (scénographie) ; la comédie musicale Les Misérables au Théâtre de Beaulieu (costumes) ; Le carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns à la Salle Paderewski à Lausanne et à Montpellier. Récemment, il a travaillé sur La beauté sur la terre, adaptation théâtrale du roman de Ramuz, Fontaine je boirai de ton eau, danse contemporaine d’après trois fables de Jean de La Fontaine.

21

MERCREDI 16 JUILLET 2014 – 20H30 * Soirée de gala

BALLET DU CAPITOLE DE TOULOUSE « DANS LES PAS DE NOUREEV » Directeur de la danse, Kader BELARBI LA BAYADÈRE – LE ROYAUME DES OMBRES - Acte III Musique, Ludwig MINKUS Chorégraphie et mise en scène, Rudolf NOUREEV, d'après Marius PETIPA Décors, Ezio FRIGERIO Costumes, Franca SQUARCIAPINO Lumières, Vinicio CHELI adaptées par Patrick MEEÜS

LA BELLE AU BOIS DORMANT– PAS DE DEUX - Acte III Musique, Piotr ILYITCH TCHAÏKOVSKI Chorégraphie, Rudolf NOUREEV, d'après Marius PETIPA Costumes, Franca SQUARCIAPINO Lumières, Vinicio CHELI adaptées par Patrick MEEÜS

ROMEO ET JULIETTE – SCÈNE D’AMOUR - Acte I Musique, Sergueï PROKOFIEV Chorégraphie, Rudolf NOUREEV Costumes, Ezio FRIGERIO et Mauro PAGANO Lumières, Vinicio CHELI adaptées par Patrick MEEÜS

LE LAC DES CYGNES– PAS DE TROIS DU CYGNE NOIR - Acte III Musique, Piotr ILYITCH TCHAÏKOVSKI Chorégraphie, Rudolf NOUREEV, d'après Marius PETIPA et Lev IVANOV Costumes, Franca SQUARCIAPINO Lumières, Vinicio CHELI adaptées par Patrick MEEÜS DON QUICHOTTE – Acte III - Scène II Musique, Ludwig MINKUS Chorégraphie, Rudolf NOUREEV Décors, Emilio CARCANO Costumes, Joop STOKVIS Lumières, Vinicio CHELI adaptées par Patrick MEEÜS

Enregistrement de la bande son, Orchestre National du Capitole Direction, David COLEMAN Production du Théâtre du Capitole

22

Soirée placée sous la Présidence du Conseil Régional d’Auvergne

Véritable créateur de l’ « étoile masculine », Rudolf Noureev, disparu il y a un peu plus de 20 ans, a pris le meilleur de toutes les techniques de danse du monde et l’a transmis à toute une génération de danseurs de l’Opéra de Paris, dont Kader Belarbi, qui lui rend un magnifique hommage avec le Ballet du Capitole, qu’il dirige depuis 2012. « Il avait un appétit de danse comme une nécessité absolue. Il avait une présence charismatique et aussi du fauve en lui. À ses côtés, il fallait vraiment se surpasser. » Dans les Pas de Noureev est un florilège des chorégraphies et des rôles de Noureev : fantasmagorie de La Bayadère, « ballet des ballets » qu’était pour Noureev La Belle au bois dormant de Tchaïkovski, « Scène du balcon » du Roméo et Juliette de Prokofiev, d’une virtuosité ébouriffante pour les danseurs… Un véritable condensé de la carrière de Noureev que fait revivre un grand chorégraphe contemporain. Cocktail offert par LEXUS

Cocktail Création Gourmande « Les architectes du Goût », partenaires de l’Opéra de Vichy

Dans le cadre de ce programme, l’Opéra de Vichy et le Centre national du costume de scène (CNCS) vous proposent un après-midi artistique. Informations détaillées page 79.

Durée : 2h10 avec entracte

Proposé à l’abonnement

CATÉGORIES

1

2

PLEIN TARIF TARIF RÉDUIT TARIF JEUNE/ÉTUDIANT ABONNEMENT ABONNEMENT JEUNE/ÉTUDIANT

42 € 38 € 27 € 34 € 20 €

38 € 34 € 22 € 30 € 15 €

© David Herrero

LA BAYADERE I - IIIEME ACTE LE ROYAUME DES OMBRES Musique: Ludwig Minkus - Arrangements: John Lanchbery Chorégraphie: Rudolf Noureev d’après Marius Petitpa

Egalement connu sous le nom de Royaume des Ombres, ce troisième acte est celui qui clôt le ballet. Inconnu des Occidentaux jusqu’en 1961, année où le Ballet du Kirov le révéla à Paris et à Londres, cet acte met en scène le noble guerrier Solor qui, désespéré par la mort de Nikiya, se réfugie dans les songes que lui procure l’opium.

23

Devant ses yeux, se déroule alors un hypnotisant cortège d’Ombres, fantômes de belles jeunes femmes mortes. Vaporisées de blanc dans une lumière bleutée, elles dessinent de lentes et sinueuses arabesques sur l’évocatrice musique de Minkus. Vera Krassovskaïa, historienne russe de la danse, considère cette scène comme le premier « ballet symphonique ».

© David Herrero

LA BELLE AU BOIS DORMANT I - IIIEME ACTE - PAS DE DEUX Musique: Piotr Ilyitch Tchaïkovski - Chorégraphie: Rudolf Noureev d’après Marius Petitpa

Avec le Pas de deux de l’acte III de La Belle au bois dormant (Aurore et Désiré) et le Pas de trois de l’acte III du Lac des cygnes (le cygne noir Odile, Siegfried et le sorcier Von Rothbart), on assiste à l’apogée du ballet académique pétersbourgeois fait d’élégance, de prestance, de distinction, de précision, de pureté de lignes et de virtuosité. L’un des apports déterminants de Rudolf Noureev à ces ouvrages consiste à développer la danse masculine afin que le danseur ne se limite pas à porteur de second ordre. Quant au Pas de deux de la Scène du balcon de Roméo et Juliette, il est remarquable de poésie, de fraîcheur et d’impétueuse jeunesse.

© David Herrero

© David Herrero

ROMEO ET JULIETTE I - ACTE I - SCÈNE D’AMOUR Musique: Sergueï Prokofiev - Chorégraphie: Rudolf Noureev

LE LAC DES CYGNES I - IIIEME ACTE - PAS DE TROIS DU CYGNE NOIR Musique: Piotr Ilyitch Tchaïkovski - Chorégraphie: Rudolf Noureev d’après Marius Petitpa et Lev Ivanov

24

© David Herrero

DON QUICHOTTE I - IIIEME ACTE – SCÈNE II Musique: Ludwig Minkus - Arrangements: John Lanchbery Chorégraphie: Rudolf Noureev d’après Marius Petitpa

Acte festif avant tout, le troisième et dernier acte de Don Quichotte nous convie au mariage des deux protagonistes, Kitri et Basile, qui interprètent un Grand Pas de deux brillant et virtuose sur l’efficace partition de Ludwig Minkus. La fête ne serait pas complète sans les toreros et les majas de Barcelone venus danser de fières et fougueuses danses de caractère, à l’occasion des noces des deux tourtereaux. C’est une Espagne haute en couleurs, enjouée, heureuse de vivre que découvre le spectateur.

A propos de Rudolf NOUREEV Le 6 janvier 1993, le danseur d’exception qu’était Rudolf Noureev s’éteignait à Paris. Vingt ans ont passé, et c’est l’occasion de rendre hommage à l’insoumis qu’il fut, au danseur et au chorégraphe. Kader Belarbi, alors danseur à l’Opéra de Paris, l’a côtoyé de près et souhaite évoquer cette grande figure de la danse. Danseur de la génération Noureev, Kader Belarbi se souvient avec gratitude du Directeur de la danse atypique que fut l’Etoile tatar, qui connut la consécration à l’Opéra de Paris de 1983 à 1989. Dès son arrivée, Rudolf Noureev impose la nomination de maîtres de ballet étrangers pour ouvrir le Ballet de l’Opéra à d’autres styles, inscrit au répertoire Dominique Bagouet, Merce Cunningham, Maguy Marin, John Neumeier, Jerome Robbins, Antony Tudor, Bob Wilson … Il ouvre les portes à la danse baroque avec Francine Lancelot, demande à Forsythe, alors ignoré, un ballet méconnu qui devient un chef-d'œuvre, In The Middle Somewhat Elevated… En tant que chorégraphe, il redore le blason des plus grands ballets classiques en exigeant une haute rigueur académique dans une élégance de style. L’image du Ballet de l’Opéra de Paris change et il relance les tournées à l’étranger. Sur le plan de la danse, il rééquilibre le couple danseur-ballerine en développant et complexifiant les parties dansées dévolues aux interprètes masculins, à une époque où ces derniers étaient trop souvent réduits aux rôles de porteur et de faire-valoir. Il valorise le corps de ballet afin de conserver le niveau d’excellence de ses danseurs et surtout, il révolutionne cette grande maison conservatrice en distribuant, dans des premiers rôles, des danseurs non solistes, faisant ainsi fi de la hiérarchie interne. Noureev veut avant tout révéler des talents, donner leur chance à des personnalités. C’est ainsi qu’en 1985, Kader Belarbi est distribué dans le rôle de l’Elu du Sacre du printemps de Béjart puis, en 1989, à l’issue d’une représentation de La Belle au bois dormant où le jeune danseur a été un aérien Oiseau bleu, il est nommé Etoile, sur scène, devant son public. Pour Kader Belarbi, la nomination de Rudolf Noureev à la direction du Ballet de l’Opéra fut une révélation : « J'ai vu un mythe débarquer. Il avait un appétit de danse comme une nécessité absolue. Il prenait le cours quotidien avec humilité et dévotion, sans jamais aucune concession à la vérité de l’école, ce qui lui donnait un corps maîtrisé et asservi. Il avait une présence charismatique et aussi du fauve en lui. À ses côtés, il fallait vraiment se surpasser. Je me suis alors posé des questions parce qu’il allait bien au-delà d'un simple métier. A partir de ce moment-là, j’ai commencé à mettre les bouchées doubles ». Façonné, en partie, par ce grand nom de la danse, le directeur de la danse qu’est désormais Kader Belarbi ne pouvait pas ne pas rendre hommage à Rudolf Noureev, en 2013, pour le vingtième anniversaire de sa disparition. Lui aussi, comme son mentor, veut « donner à manger » à ses danseurs, les « nourrir », les ouvrir à tous les styles et donner la chance à chacun de se révéler. « Personnellement, je pense que cet hommage à Rudolf Noureev permettra aux danseurs du Ballet du Capitole de s’emparer de ses ballets comme un exercice de style et leur ouvrira les yeux sur une autre sophistication de la danse académique. » Conçu par Kader Belarbi, Dans les Pas de Noureev se veut, à la fois, un florilège des chorégraphies de Noureev et des rôles dans lesquels le danseur tatar s’est tout particulièrement illustré. La soirée de ballets ouvrira avec l’hypnotisante et fantasmagorique procession des Ombres de l’acte III de La Bayadère. Tout un symbole dans cet hommage à Rudolf Noureev qui estimait que cet acte, Le Royaume des Ombres, était le chef d’œuvre absolu de Marius Petipa, son chorégraphe favori.

25

En outre, c’est dans le rôle du protagoniste masculin de ce ballet (Solor) et dans cet acte, précisément, qu’il débuta sur la scène du Palais Garnier, le 19 mai 1961, à 23 ans. C’est sur cette même scène, le 8 octobre 1992, qu’il assista à la Première de sa Bayadère, qui s’avéra être son dernier ballet. Il mourra trois mois plus tard à l’âge de 54 ans. Avec cette Bayadère qui débute et clôt sa carrière à l’ouest, Rudolf Noureev réalise une sorte de synthèse de la transmission du ballet sur plusieurs générations ; l’original de Marius Petipa (1877) s’étant enrichi des révisions successives apportées par les danseurs et les chorégraphes du Maryinski, pendant un peu plus d’un siècle. La Belle au bois dormant est une œuvre-clé dans la carrière de Noureev qui le qualifiait de « ballet des ballets » : très grande réussite de Marius Petipa, il est aussi l’expression ultime du style classique du Maryinski de Saint-Pétersbourg. Le Pas de deux de l’acte III entre Aurore et le Prince Désiré, connu également sous le titre de Pas de deux du Mariage, est un concentré de précision classique, de virtuosité, de netteté technique et d’une élégance insurpassable. La scène d’amour de l’acte I du Roméo et Juliette de Noureev correspond à la traditionnelle scène du balcon. A l’issue du bal, Roméo et Juliette se retrouvent, à la nuit, dans le jardin des Capulet et échangent des serments d’amour. D’un lyrisme exacerbé, cette scène est particulièrement éprouvante pour les danseurs, car très longue et constituée d’une abondance de pas qu’il faut enchaîner presque sans respiration. Dans la version originale de Petipa et Ivanov, le Pas de trois de l’acte III du Lac des cygnes n’existe pas. Ce Pas de trois entre Odile, le Cygne noir, le Prince Siegfried et le magicien Rothbart, est une innovation de Noureev qui, soucieux de rééquilibrer les personnages, donne à Rothbart l’occasion de se distinguer dans une variation extrêmement brillante. Avec Don Quichotte, c’est toujours le chorégraphe que l’on salue mais aussi l’interprète ; le rôle de Basilio ayant toujours été le rôle fétiche de Noureev car, loin des rôles des princes du répertoire, il lui permettait d’exprimer sa personnalité profonde faite d’humour, de vivacité et de joie de vivre. Cet acte III, qui clôt le ballet, est l’acte festif où se déroule, entre autres, le mariage des deux protagonistes, le barbier Basilio et la fille de l’aubergiste, Kitri, après qu’ils ont triomphé par malice de leurs « contradicteurs ». Dans les décors très couleur locale et les costumes chamarrés de Nicholas Georgiadis, Rudolf Noureev brode une chorégraphie virtuose, sémillante et enjouée. Rudolf Noureev a redynamisé le ballet de la seconde moitié du XXème siècle. Ses préceptes et ses intentions résonnent encore aujourd’hui. Il avouait parfois : « Quand vient le soir, je ne sais que faire de moi si je ne suis pas en scène ». Cette soirée de ballets est un rendez-vous avec Noureev et un événement pour le Ballet du Capitole. Carole Teulet

Rudolf NOUREEV (1938 – 1993) De Noureev, tout a été dit. Tous, public et artistes de la danse se sont extasiés devant le danseur exceptionnel, son élévation stupéfiante, sa capacité de rester suspendu en l'air au point culminant des sauts, son sens dramatique, sa présence magnétique. Il avait le don d'ubiquité géographique et artistique. Il était boulimique, il voulait tout connaître, tout danser, tout apprendre sur son métier et sur tous les arts. Donnant plus de 250 représentations par an, alternant partenaires, compagnies, théâtres, dans le monde entier, s'essayant à tous les styles et toutes les formes de danse, c'était un véritable missionnaire de son art. Il dansait partout, remontait les grands ballets du répertoire, ne se satisfaisant jamais du résultat, convaincu que le ballet classique ne survivrait qu'en évoluant avec son époque. Il produisit également plusieurs films de ballets, ouvrant ainsi la danse à un public nouveau. Pour des générations entières de danseurs, il fut le modèle, le phare qu'ils suivirent le temps d'une représentation, d'une tournée, d'une saison ou la vie entière, sur le chemin trépidant, glorieux et chaotique du mouvement perpétuel. Partout où il allait, il bousculait l'ordre établi, les habitudes, et obligeait tous à repousser les limites du possible. Il allait toujours au bout de lui-même et ne s'arrêtait que lorsqu'il avait atteint le but qu'il s'était fixé. A un journaliste qui lui disait son admiration devant la ligne de ses cabrioles battues derrière, il répondit qu'au Kirov, comme il n'arrivait pas à en maîtriser la technique, il décida un jour de venir à bout de cette difficulté, seul, en studio. Evidemment, il est malaisé de s'observer de dos ; aussi fit-il quelques tentatives avant de découvrir qu'en se jetant quasiment sur le miroir, de dos, il y avait un angle où il se voyait une fraction de seconde. Il répéta l'exercice jusqu'à ce que l'image que lui renvoyait le miroir lui convînt. Il y passa la nuit entière. Dans cette anecdote réside la clé du danseur et de l'homme qu'était Noureev : il exigeait l'impossible de luimême comme des autres.

26

Il montrait, en s'astreignant à une discipline et à une exigence inflexibles, que chacun était libre d'aller jusqu'où il le déciderait, en dépit de tous les obstacles. Animé de la passion infinie de la danse, il brisait toutes les barrières. Rudolf Noureev a toujours aimé évoquer sa naissance, en 1938, dans un train, sur les rives du lac Baïkal, parce qu'il y voyait le présage de sa vie : le mouvement permanent, la vie de nomade, la quête continuelle. La famille Noureev, d'origine tatare, vivait à Oufa, capitale de la République bachkire, se partageant quelques mètres carrés avec deux autres familles. Son enfance fut sombre, marquée par la misère et la faim. Il eut la révélation de la danse, lorsque sa mère emmena toute la famille Noureev au théâtre, voir un ballet, Le Chant des cigognes. Le petit garçon, âgé de six ans, découvrit l'univers de la lumière, de la beauté, de la magie, du rêve et résolut de vivre dans le monde enchanté de la musique et de la danse. Il sut à cet instant qu'il serait danseur et employa désormais toute sa volonté, toute son énergie à faire de son rêve une réalité : danser, aller à Léningrad pour y recevoir l'enseignement de l'Ecole Vaganova d'où sont issus les artistes légendaires de la danse, Anna Pavlova et Vaslav Nijinski. Le chemin fut très long. Hamet Noureev s'opposa farouchement à la passion de son fils et Rudolf comprit qu'il lui faudrait trouver seul les moyens de danser sa vie. Enfant, puis adolescent, il fit tout d'abord partie d'un groupe folklorique, puis de pionniers avant d'entrer dans le corps de ballet du Théâtre d'Oufa. Quand il réunit enfin la somme nécessaire au voyage et arrive à Léningrad pour passer l'audition d'entrée à l'Ecole Vaganova, il a dix-sept ans, ce qui est fort tard pour commencer une formation professionnelle. Dès lors, son acharnement au travail sera quasiment fanatique et il ne cessera de travailler, encore et toujours, pour plier ses muscles à l'impitoyable discipline de la danse classique, pour maîtriser chaque fibre de son corps, afin d'en faire l'instrument de son âme. Noureev entre dans la classe d'Alexandre Pouchkine qui reconnaît en lui un talent et une personnalité exceptionnels et lui inculque patiemment les outils indispensables à sa carrière. Il acquiert en trois ans une formation qui dure normalement huit années. Animé d'une soif inextinguible de connaissances, il absorbe tout ce qu'il voit et l'imprime à son corps, instantanément. Son caractère farouchement individualiste, son goût pour la liberté et l'indépendance, sa volonté mue par une passion absolue rendent ses relations difficiles avec l'administration de l'Ecole et ses camarades, qui le redoutent en raison de son caractère emporté, imprévisible, indomptable. Noureev souffre de cette incompréhension, mais son urgence est ailleurs : devenir danseur. Il enregistre son premier grand succès en remportant, en 1958, le Concours de Moscou avec Alla Sizova, en dansant le pas de deux du Corsaire qui deviendra sa signature. D'ailleurs, c'est dans cette variation qu'il apparut pour la première fois au public parisien, lors de la tournée du Kirov, à Paris, en 1961, Konstantin Sergueiev lui ayant demandé de choisir une variation à insérer dans l'acte des Ombres de La Bayadère. Le Ballet du Kirov l'engage directement comme soliste. En trois ans, il danse tout le répertoire classique. Il modifie les chorégraphies des variations masculines pour mettre en valeur ses qualités exceptionnelles d'élévation et sa virtuosité technique ; il refuse de porter certains costumes qu'il juge ridicules et démodés ; il confère à tous ses rôles une profondeur psychologique et une expression théâtrale qui sont la marque de chacune de ses apparitions. Lorsqu'il arrive à Paris en mai 1961, pour un mois de représentations, ses rapports avec le Ballet du Kirov sont tendus. Pendant ce séjour parisien, le comportement indépendant de Noureev finit par excéder les autorités soviétiques qui, malgré le succès qu'il remporte, décident de le renvoyer à Moscou, au lieu de le laisser poursuivre la tournée du Kirov à Londres. Noureev comprend que s'il retourne en U.R.S.S., il n'en sortira plus jamais, ce qui équivaut pour lui à être emprisonné. Alors, il prend la décision la plus risquée de sa vie : il choisit la liberté et reste à Paris, avec pour tout bagage, sa formation de danseur. Ce n'est pas une image, car ses valises ont pris l'avion de Londres et Noureev se retrouve seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, face à un sort plus qu'incertain. L'avenir montrera que cette décision était la meilleure qu'il pût prendre pour devenir l'artiste qu'il voulait être : un danseur universel, éliminant les barrières existant entre la danse classique et le contemporain ; un chorégraphe qui peut restaurer l'héritage précieux de Marius Petipa et régler ses propres chorégraphies. En 1962, il devient l'invité permanent du Royal Ballet de Londres où il danse avec Margot Fonteyn. Sa rencontre avec la ballerine anglaise, de près de vingt ans son aînée, marque le début d'une collaboration unique dans l'histoire de la danse. Leurs différences d'âge, d'école et de style produiront une alchimie mystérieuse et feront d'eux le couple légendaire du vingtième siècle. Pendant trente ans, Noureev demandera à tous les chorégraphes contemporains de danser leurs ballets et de créer des œuvres nouvelles pour lui. Dès son arrivée à l'Ouest, il s'essaie à la chorégraphie en remontant des pas de deux comme Le Corsaire et Diane et Actéon, des ballets en un acte (Paquita, Laurencia), avant de s'atteler aux grands ballets de Petipa. C'est pour Noureev l'occasion d'exprimer sa vision du ballet, en remaniant le livret et la chorégraphie pour les moderniser et redonner à l'homme la place d'égal de la ballerine.

27

La consécration ultime vient en 1983, lorsque Paris lui offre la Direction de la danse à l'Opéra. Sans abandonner sa carrière de danseur international, il apporte le fruit de ses connaissances et de son expérience. Il rénove six grands ballets de Petipa auxquels viennent s'ajouter Roméo et Juliette et Cendrillon; il enrichit le répertoire contemporain en invitant de nombreux chorégraphes à faire des créations. Il donne sa chance à toute une génération de danseurs, nomme cinq nouvelles étoiles, organise de multiples tournées à l'étranger. Il confère à l'Opéra une stature internationale. Il continuera de danser tous les grands rôles du répertoire jusqu'à l'âge de 50 ans, ne laissant ni l'âge ni la maladie entamer sa passion. Lorsque l'Opéra ne renouvellera pas son contrat en 1989 mais créera un poste de Chorégraphe principal pour lui, Noureev se tournera vers d'autres activités. Suivant les conseils de Herbert Von Karajan, il étudie la direction d'orchestre. Ainsi, derrière la baguette du chef, il aura démontré une fois de plus sa capacité de maîtriser tous les aspects du spectacle de danse. La version intégrale de La Bayadère, qu'il remonte en octobre 1992 à l'Opéra, est son ultime présent au monde de la danse. Il s'éteint à Paris le 6 janvier 1993. Aujourd'hui, nous commençons seulement à mesurer l'ampleur de son héritage. Hélène Ciolkovitch© Hélène CIOLKOVITCH est historienne de la danse, de culture française et russe, résidant à Paris. Elle est membre de l’Association Européenne des Historiens de la Danse et travaille comme interprète de conférence freelance. Secrétaire Général du Cercle des Amis de Rudolf Noureev de 1997 à 2007, elle est chargée du magazine de l’Association et organise de nombreuses manifestations : séminaires, expositions de photos, projections de films, publications… ayant trait à la carrière de Noureev. Elle a également participé à plusieurs livres sur Noureev, ainsi qu’à des conférences en France, en Russie, à Monaco et en Suisse. Hélène Ciolkovitch écrit pour divers magazines de danse en France, en Allemagne et en Russie et est consultante pour des films documentaires, en Russie. Depuis 2005, elle poursuit des recherches approfondies en vue d’une biographie artistique du danseur.

Kader BELARBI Directeur de la danse du Ballet du Capitole de Toulouse Danseur étoile de l’Opéra National de Paris et chorégraphe Kader Belarbi est entré à l’âge de 13 ans à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris. Cinq ans plus tard, il est engagé dans le corps de ballet où, de quadrille à Premier danseur, il gravit les étapes avec brio. En 1989, il est nommé Etoile et reçoit le Prix Nijinski. Son parcours témoigne d’une ouverture à tous les styles. Il a dansé les nombreux ballets du répertoire de l’Opéra national de Paris, tout en étant aussi un familier de la danse contemporaine. Il a été associé à de nombreuses créations mondiales, signées par des créateurs majeurs aux esthétiques différentes, comme Roland Petit, Rudolf Noureev, John Neumeier, George Balanchine, Jerome Robbins, Maurice Béjart, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Saburo Teshigawara, Jiri Kylian, William Forsythe, Mats Ek et Pina Bausch. Parallèlement à son parcours d’interprète, Kader Belarbi amorce un travail de chorégraphe en 1985. Parmi ses toutes premières créations, l’on peut citer Le Bol est rond (1989), Giselle et Willy (1991), Salle des Pas Perdus (1997), Les Saltimbanques (1998). En février 2002, il crée sa première grande chorégraphie pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Hurlevent, d’après le roman d’Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent. En janvier 2003, en collaboration avec la spécialiste de danse baroque, Francine Lancelot, il conçoit Bach-Suite 2, qu’il dansera en 2004 au Palais Garnier, puis pour les vingt ans de l’Ensemble Baroque de Limoges. Cette même année, il chorégraphie sur l’Elégie de Gabriel Fauré, Entre d’Eux pour Marie-Agnès Gillot et JiÊí BubeníÊek et Les Epousés, pièce librement inspirée des lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo, avec les danseurs Nicolas Leriche, Wilfried Romoli et la comédienne Norah Krief. En 2005, le réalisateur Nils Tavernier lui confie la chorégraphie d’un bal oriental et le rôle du Prince Abdallah El Kassar dans son long métrage Aurore. Kader Belarbi crée ensuite La Bête et la Belle – sur une trame musicale de György Ligeti - pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal. En 2007, il chorégraphie Entrelacs pour le Ballet National de Chine à Pékin, ainsi que Le Mandarin merveilleux pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève. En 2008, il compose à l’Opéra de Paris Formeries, pour un clown, des musiciens et des danseurs. Cette même année, il fait ses adieux officiels au Ballet de l’Opéra de Paris dans Signes de Carolyn Carlson. En 2010, il crée Etranges Voisins pour le Junior Ballet de Lyon et Liens de Table et À nos Amours pour le Ballet du Capitole de Toulouse. Plus récemment, en 2011, il conçoit sa version de Pierrot lunaire et pour la télévision italienne RAI uno, Come un sogno, un pas de deux pour Benjamin Pech et Eléonora Abbagnato du Ballet de l’Opéra de Paris.

28

Danseur et chorégraphe de renom, Kader Belarbi se distingue par une inépuisable curiosité et un appétit renouvelé d’aventures dansées. Il a reçu le Prix de l’AROP (1988), le Prix Nijinski (1989) et le Prix de la création artistique (2004). Il est Officier des Arts et Lettres (2006), Chevalier de l’Ordre National du Mérite (2006) et Chevalier de la Légion d’Honneur (2008). Par le Ballet du Capitole : Liens de table (2010) - A nos amours (2010) - La Reine morte (2011) - Etranges voisins (2012) - Entrelacs (2013).

Kader BELARBI, directeur de la danse Entretien Rudolf Noureev a transformé la danse masculine. En quoi, l’a-t-il changée ? Il a complexifié la technique du garçon pour lui donner une vraie valeur, qui soit à la hauteur de celle de la ballerine. Il a également renforcé le côté dramatique, psychologique : variation de Rothbart dans Le Lac des cygnes (acte III), ajout de variations pour les grands rôles masculins, comme à la fin du 1er acte du Lac des cygnes où Siegfried exprime son romantisme et son idéal… Il voulait qu’on sorte de cette tradition du XIXème siècle où la ballerine était mise en avant et le garçon, considéré simplement comme un « déménageur » ou un faire valoir. Il souhaitait construire des étoiles masculines. Lorsqu’il a été nommé directeur de la danse de l’Opéra de Paris, a-t-il modifié les cours de danse en y introduisant la méthode Vaganova qu’il avait étudiée au Maryinski ? Bien sûr, il avait un profond respect pour la tradition. Comme c’était un danseur qui s’était vraiment produit dans le monde entier, il introduisait dans ses classes toutes les techniques auxquelles il s’était frotté : le rythme de la technique américaine, le brio italien, l’élégance française, la force de la technique russe pour les garçons, le placement danois… En quelque sorte, il a pris le meilleur de chacune pour bâtir la sienne propre. Ce qui fait que nous étions en constante recherche de la meilleure exécution dans tous les coins et recoins de la technique. Il a exigé de la rigueur, de la « propreté » dans les pas et un dépassement chez tout le monde, du danseur de corps de ballet à l’Etoile en passant par le maître de ballet, le répétiteur…. C’est pour cela que les ballets de Rudolf Noureev sont très dur à danser : ils requièrent une sophistication extrême dans la rigueur et le respect du langage académique. Il vivait sur des valeurs comme l’honnêteté, la vérité au travail, le dépassement de soi, l’implication totale pour la danse… Est-ce que toutes ces valeurs, que Rudolf Noureev vous a transmises, ont eu une influence sur votre vie de danseur ? Nous sommes une génération de grands enfants de Rudolf. Il a éduqué les danseurs de l’Opéra de Paris à aller toujours plus loin, à se dépasser avec une honnêteté scrupuleuse. Il allait de l’avant avec passion et dévotion, ce qui nous entraînait. Il jouait le rôle de locomotive technique, pédagogique et médiatique. Ce qu’il nous a légué, c’est l’attachement au travail minutieux du vocabulaire avec une maîtrise technique et la démarche personnelle de se révéler dans l’interprétation d’un rôle. Si vous ne l’aviez pas rencontré, auriez-vous été le même danseur ? Non, sûrement pas. S’il avait en face de lui quelqu’un qui lui montrait savoir chercher et trouver avec énergie et passion, alors il s’y intéressait. Il lui faisait reconnaître les moyens d’aller plus loin et l’on pouvait avoir, alors, la surprise de réussir des choses inespérées. De cet héritage, que souhaitez-vous transmettre aux danseurs du Ballet du Capitole ? La transmission est toujours un sujet sensible entre partition et interprétation, entre apprendre les pas et la manière de les exécuter. C’est la raison pour laquelle j’ai fait appel à ceux qui dansaient ou enseignaient ses chorégraphies, et qui me paraissent les personnes les plus appropriées pour transmettre l’esprit et la lettre des ballets de Rudolf Noureev. Il reste à sensibiliser les danseurs à une discipline infaillible, de la classe à la scène, qui ouvre les portes d’une mécanique d’esprit et de corps. Elle enrichit la perception et la connaissance de soi-même, dans un acte de danser très sophistiqué que l’on dit académique. Rudolf disait : « J’honorerai la danse tant que mes ligaments et mes os me le permettront. » Propos recueillis par Valérie Mazarguil

BALLET DU CAPITOLE DE TOULOUSE d’après Kader BELARBI « Mon souhait est que le "Ballet du Capitole" de Toulouse soit un "Ballet d’aujourd’hui " qui mette en dialogue des arts, des époques et des styles différents, un Ballet qui s’implique dans la danse d’expression classique selon une démarche résolument actuelle. L’une des missions fondamentales d’une compagnie de ballet est le répertoire. Oublier la tradition, c’est se perdre.

29

L’axe majeur que je veux donner au Ballet est une ligne de conduite exigeante dans le domaine classique afin de conserver une identité de ballet classique, tout en intégrant d’autres langages. Le Ballet doit s’inscrire à la fois dans la tradition des oeuvres de répertoire et dans la représentation d’écritures personnelles, d’imaginaires et d’oeuvres revisitées. Le Ballet est une compagnie ouverte aux propositions de nombreux chorégraphes, c’est un outil au service de la diversité des langages chorégraphiques et de la création. J’aime l’idée de mouvance et de mouvement et je souhaite pour cela trouver une cohérence dans une communication et un partage autour de la création, de l’accueil et de la diffusion des oeuvres chorégraphiques et ainsi, fédérer et fidéliser un large public. C’est avec un esprit de conquête et un travail d’artiste que je rêve d’être un catalyseur autour d’une équipe et d’un théâtre en vue d’une identité rayonnante du Ballet du Capitole de Toulouse et pour que l’art de la danse participe pleinement à la vie ».

L’HISTOIRE DU BALLET DU CAPITOLE Directeur de la danse Kader Belarbi Pendant plus de deux siècles, l’activité du Ballet du Capitole suit entièrement celle de l’art lyrique en tant que ballet divertissement des opéras. Il faut attendre 1949 pour que les premières soirées entièrement consacrées à la danse soient mises en place, grâce à Louis Orlandi, maître de ballet et chorégraphe. Le Ballet du Capitole va enfin afficher des soirées dédiées à la création chorégraphique. Il connaît alors de belles heures avec ses directeurs de la danse : Louis Orlandi (1949-1954 et 1963-1978), Juan Giuliano (1978-1984), Jacques Fabre (1984-1994) et Nanette Glushak (1994-2012). Depuis août 2012, Kader Belarbi, chorégraphe et danseur Étoile, est directeur de la danse au Théâtre du Capitole. Une nouvelle page s’écrit pour le Ballet du Capitole, faite de préservation du répertoire classique et néoclassique et d’une grande ouverture sur la création contemporaine. Le projet artistique porté par Kader Belarbi est d’ouvrir cette compagnie classique composée de 35 danseurs à tous les langages corporels d’aujourd’hui, manifestations de la diversité de l’art chorégraphique. Tradition et modernité résument la vocation du Ballet du Capitole, avec l’ambition d’offrir de saison en saison le reflet d’un ballet vivant, en phase avec son temps, ouvert à tous.

30

DIMANCHE 20 JUILLET 2014 – 11H30

QUATUOR BAÏKAL MICHA TCHERKASSKY Micha TCHERKASSKY, direction et balalaïka Bogdan NESTERENKO, bayan Natalia LIPNITSKAYA, guitare Leila SOLDEVILA, balalaika contrebasse La musique Russe en fête autour de Serguei RACHMANINOFF (1873-1943), Polka Italienne Evgueny TROSTIANSKY (1952-2001), Variations sur le thème « Les lacs bleus » de Leonid AFANASSIEV (1921-1995), tiré du film célèbre en Russie « Les ombres disparaissent à midi » Aram KHATCHATOURIAN (1903-1978), Danse du Sabre (adaptation Micha Tcherkassky) Serguei PROKOFIEV (1891-1953), Suite Roméo et Juliette Nikolaï BOUDACHKINE (1910-1988), Concerto pour balalaïka et orchestre (adaptation Micha Tcherkassky) SOLO BAYAN Antonio VIVALDI (1678-1741), Concerto l'Hiver des Quatre saisons, 1er mouvement Anatoliy GAÏDENKO, Danse roumaine TRIO BALALAÏKA Alexandre DARGOMYJSKI (1813-1869), Valse Mélancolique Leonid MALACHKINE (1842-1902), Je vous ai rencontrée Piotr Ilitch TCHAIKOVSKY (1840-1893), Suite Danse des Petits Cygnes et de la Fée Dragée (Lac des Cygnes et Casse‐noisette) (adaptation Micha Tcherkassky) QUATUOR Igor STRAVINSKY (1882-1971), Danse du ballet « Petrouchka » Alexandre CHALOV (1927-2001), Variations sur le thème traditionnel russe « Tous me font des reproches » Fantaisie sur le thème traditionnel russe « Valenki » Vera GORODOVSKAYA (1919-1999) Fantaisie sur le thème « Kalinka » (Petite baie d'obier) est le célèbre chant russe devenu traditionnel.

31

Symbole musical de l’âme russe, la balalaïka s’accorde merveilleusement avec le bayan - l’accordéon russe - et la guitare, surtout quand un ensemble éblouissant tel que le Quatuor Baïkal leur donnent vie. Micha Tcherkassky et Bogdan Nesterenko avaient transporté le public vichyssois en 2013 et reviennent cette année avec leurs partenaires, Natalia Lipnitskaya à la guitare et Leila Soldevila à la balalaïkacontrebasse pour un nouveau programme de transcriptions, de pièces classiques et de chansons russes traditionnelles - un répertoire mi-russe, mi-occidental. Des pièces virtuoses mais aussi d’une expression profonde et intense, un programme à la fois spectaculaire et intimiste. Voilà qui touche au coeur.

Déjeuner à l’Aletti Palace

Dans le cadre de ce programme, l’Opéra de Vichy et le Centre national du costume de scène (CNCS) vous proposent le concert à l’Opéra, le déjeuner à l’Aletti Palace et une visite de l’exposition du CNCS. Informations détaillées page 79.

Durée : 1h CONCERT ET DÉJEUNER CONCERT SEUL CONCERT JEUNES - 15 ANS DÉJEUNER JEUNES - 15 ANS

46 € 20 € GRATUIT 28 €

QUATUOR BAÏKAL Né en septembre 2013, le quatuor Baïkal présente les pièces classiques et traditionnelles du répertoire russe, de quoi faire plus ample connaissance avec l'univers musical de la grande et belle Russie. L’âme slave dans ce qu’elle recèle de fougue, d’exaltation et de passion ! C’est la réunion de quatre talents : la balalaïka virtuose de Micha Tcherkassky, le bayan accordéon russe de concert de Bogdan Nesterenko, la guitare classique de Natalia Lipnitsaya et de la balalaïka‐contrebasse de Leila Soldevila. Ces quatre artistes de formation classique, ont décidé de former ce quatuor consacré à la musique russe. Sous la direction artistique de Micha Tcherkassky, le répertoire du quatuor comprend des œuvres majeures des grands compositeurs russes : Tchaikovsky, Rachmaninoff, Khatchatourian, Prokofiev et aussi des grands airs russes traditionnels connus : la fameuse « Fantaisie sur le thème de Kalinka » et beaucoup d’autres…

Micha TCHERKASSKY, balalaïka Né en France d'origine russe dans une famille portée vers la musique : son grand-père français, René Bergerioux, était premier ténor à l'Opéra de Paris et à La Monnaie l'Opéra de Bruxelles, ses grands-parents russes ont quitté la Russie lors de la révolution de 1917. C'est son grand-père russe André Semionovitch Tcherkassky qui l’a initié à la balalaïka. De formation classique il étudie la balalaïka au Conservatoire Rachmaninoff à Paris, ensuite il se perfectionne à Moscou avec les plus grands pédagogues russes.

32

Il participe au premier concours international d'instruments traditionnels russes à Tcherepovets (Russie) en 1992 où il se distingue en atteignant les demi-finales. Par son travail il n'a de cesse de faire mieux connaître son instrument rare : la balalaïka. Il poursuit une carrière de concertiste qui l'a mené à jouer entre autre au Kremlin à Moscou en 2006, a apporté la balalaïka sur les planches de l'Olympia (Paris) les 18 et 19 mars 2011 et en 2013 à l'Opéra de Vichy.Il est à l'origine de plusieures formations dont : le Trio Russalka (Mezzosoprano, piano et balalaïka), duo balalaïka-bayan avec Bogdan Nesterenko, duo balalaïka-guitare avec Natalia Lipnitskaya, duo balalaïka-piano avec Anna Tcherkasskaya, l'Ensemble Balalaïka qu'il dirige. Principaux concerts : Salle Cortot, Paris (1990 et 1991), Conservatoire Francis Poulenc Paris 16eme (1991), Hôtel de Ville de Paris (1988), Grande salle St-Georges du Kremlin Moscou Russie en la présence du Président Vladimir Poutine et du Patriarche Alexis II (2006), Music Hall Tucson USA (1989), Grande salle de l'Institut Gnessine Moscou Russie (2006), Ambassade de Russie à Paris (2007, 2009 et 2011), Sainte Chapelle Paris (2007,2009, 2012), Eglise Saint-Séverin Paris (2006, 2007), Eglise Saint-Germain des Près Paris (2007, 2009), Centre culturel Russe Paris (1993, 2011), Espace Cardin Paris (2009), Festival Violon sur le Sable Royan (2009), 3 Baudets avec Jean-Félix Lalanne Paris (2009), Festival de Crans-Montana Suisse (2009), Olympia 10 ans du Festival Autour de la guitare avec Jean-Félix Lalanne (2011, 2 concerts), Croisière du Ponant (mai 2012), Tournée Alpes et Var avec le Trio Russalka (août 2012, 8 concerts), Festival de Guitare de Beauvezer (2012, 8 concerts), Tournée Nationale avec le Trio Russalka (mars 2013, 10 concerts), Tournée en Corse avec le Trio Russalka (août 2013, 10 concerts), Eglise St-Bruno lès Chartreux Lyon (mai 2013, 2 concerts), Opéra de Vichy (août 2013), Festival d'Aix en Provence (septembre 2013), Musée Tourgueniev Bougival (septembre 2013).

Bogdan NESTERENKO, bayan (accordéon russe de concert) Professeur d’accordéon et maître de stage d’accordéon, il privilégie sa carrière de concertiste et se produit comme soliste et avec différents groupes musicaux en Europe, en Ukraine, en Russie, en Pologne, en France et en Allemagne. Bogdan Nesterenko a produit deux CD en solo : «Bogdan Nesterenko»(2004) et «Accordeon Baroque» (2006), et un CD avec ensemble de musique traditionnelle d’Ukraine "Melana" (2005). Etudes musicales : 1997 – 2002 Conservatoire National Supérieur de Musique de Kharkov (Ukraine) 1993 – 1997 Conservatoire Régional de Kharkov 1985 – 1993 Ecole de Musique « Beethoven » de Kharkov Diplômes de musique : 2008 Titulaire du Grand Prix du Concours International d’Accordéon Soliste à Roubaix (France) 2007 Titulaire du Grand Prix du Concours International d’Accordéon Soliste à Roubaix (France) (Basses Standard) 2007 2-ème prix et médaille d’or au Concours International d’Accordeon Soliste à Roubaix (Basses Chromatiques) 2002 Diplôme de professeur d’accordéon, chercheur dans le domaine de l’art musical et chef d’orchestre au CNSM de Kharkov 2000 4-ème prix au Concours International d'accordeonistes « Coupe de l’Extrême Est » à Vladivostok (Russie) 2000 Diplômé au Concours International d'accordéonistes à Sanok (Pologne) 1997 Médaille d’or et diplôme de professeur d’accordéon au Conservatoire Régional de Kharkov

33

Natalia LIPNITSKAYA, guitare classique Natalia Lipnitskaya est née à Minsk en Biélorussie. Ses parents souhaitant lui apporter une éducation musicale soutenue, ils l'orientent dès ses 9 ans vers la guitare (1989). La musique devient alors une grande passion qui ne la quittera plus ! Son premier professeur est Mme Marina Doubovik, elle entre ensuite dans la classe de Vladimir Belychev (1995) au conservatoire. Natalia continuera son parcours de perfectionnement musical à l'académie de musique de Biélorussie avec Eugène Gridyushko. Ces deux dernières années, elle a étudié en Autriche à l'Université de Vienne avec le maître Alvaro Pierri. En juin 2004, elle a obtenu son diplôme de fin d'étude à l Académie de Minsk, avec félicitations du jury. Natalia Lipnitskaya est lauréate des concours suivants : 1996. concours national en Bielorussie : Troisième prix. 1999. concours national en Bielorussie : Premier prix. 2000. concours international en Pologne(Krynica) : Deuxième prix. 2002. concours international en Autriche (Rust) : Premier prix. 2004. concours international de Kutna hora (République Tchèque) : Deuxième prix. 2004. concours international d’Alicante (Espagne) : Premier prix. 2005 .concours international de Savona (Italie) : Premier prix.

À partir de 1999, elle a donnée des récitals solos à travers le monde ainsi que des master class avec chaque fois de grands succès. Notamment, elle a joué aux USA à Los Angeles et à Dallas. En Europe, en République Tchèque (à Prague et à Brno) en Espagne , Suisse, Autriche, Monaco, Hongrie et en Russie (Moscou).

Leila SOLDEVILA, contrebasse balalaïka © Emmanuelle Alès

Leïla Soldevila commence le piano à l'âge de 6 ans et la contrebasse à l'âge de 18 ans. En parallèle d'études scientifiques, elle poursuit des études au CNR de Lyon avec J.Regard en jazz et J.M.Verne en classique. Elle obtiendra son Diplôme d'Etudes Musicales de contrebasse classique en 2008. Elle continuera ensuite ses études au Conservatoire Royal de La Haye avec H.Van de Geijn et J.P.Everts. Elle est actuellement en Master au CNSMD de Paris et travaille en particulier avec R.Del Fra, H.Sellin et F.Theberge. Contrebassiste, compositrice, arrangeuse, elle s'investit actuellement dans de nombreux projets musicaux dans des styles aussi divers que de jazz et musiques improvisées (Loïs Levan sextet, IQ4tet, Simulacre, Tréma quartet), de musique kurde (Nishtiman), de musique de l'Est (Brin'Tzig, Bazaarium), de chanson française (Djazz'elles), de chanson arabe (Jazzarab), de pop (Half seas over), de tango, de musique classique. Elle participe à de nombreux concerts avec l'ensemble de ces groupes et effectue des tournées en France comme à l'étranger (au Maroc, en Suisse, en Grande Bretagne, en Belgique et au Pays-Bas). Elle a récemment enregistré un album avec le groupe Nishtiman pour le label Accords Croisés et a participé à un concert pour leur festival « Au Fil des Voix » (filmé par Mezzo, BBC, Arte Live Web). Elle affectionne les réalisations artistiques qui associent des univers variés. Les aventures qu'elle partage avec « Altouras » (mélodie & peinture), avec « Au bonheur des hommes » (comédie musicale) ou avec la compagnie « Corps et des Accords » (danse) participent de cet élan. Récemment Leila découvre la balalaïka contrebasse instrument assez proche de l’instrument classique et participe à l’aventure du Quatuor Baïkal dans la musique russe.

34

VENDREDI 25 JUILLET 2014 – 20h30

PINK MARTINI Nouveau spectacle «GET HAPPY» Storm LARGE, voix Thomas M. LAUDERDALE, piano Timothy NISHIMOTO, voix et percussions Gavin BONDY, trompette Robert TAYLOR, trombone Pansy CHANG, violoncelle Nicholas CROSA, violon Phil BAKER, basse Dan FAEHNLE, guitare Brian DAVIS, congas et percussions Derek RIETH, bongos et percussions Anthony JONES, batterie et percussions Distribution en cours

Reprenant pour sa tournée les titres de son tout dernier album, Get Happy (septembre 2013 – Naïve), avec des chansons en neuf langues et des musiciens venus d’horizons divers, Pink Martini le commente ainsi : «... c'est un album pour tomber amoureux ou rompre... pour passer l'aspirateur ou pour conduire! » - une façon pleine d’humour de souligner l’éclectisme assumé de son projet et sa jubilatoire variété. L’ensemble a vingt ans cette année et l’efficacité de ses trouvailles reste toujours aussi irrésistible, passant, selon les propres termes de Thomas Lauderdale, pianiste et fondateur de l’ensemble en 1994, « d’une samba digne d’une parade à Rio de Janeiro à la musique d’un cabaret français des années 30 ou d’un palais napolitain, un peu comme une sorte de voyage musical urbain». « La musique doit ressembler à un merveilleux dîner », écrit-il aussi. Ivresse et saveur garanties à Vichy fin juillet !

Durée : 1h30

TARIF UNIQUE

42 €

« Je suis très content de notre nouvel album "Get Happy"... un album qui réunit nos deux chanteuses principales China Forbes et Storm Large mais aussi Philippe Katerine, Rufus Wainwright, Ari Shapiro, les Von Trapps, la grande chanteuse de cabaret Meow Meow,le talentueux clarinettiste de 95 ans Leyden et la pionnière légendaire du cinéma Phyllis Diller. Cet album regroupe 16 chansons chantées en neuf langues différentes... c'est un album pour tomber amoureux ou rompre... pour passer l'aspirateur ou pour conduire ! » Thomas M Lauderdale.

35

© Holly Andres

L’aventure Pink Martini débute en 1994, dans l’Oregon. Originellement centré autour de Thomas M. Lauderdale et China Forbes, le groupe aux inspirations et collaborations multiples chante en anglais, français, mais aussi espagnol, italien, japonais, croate… Leur style musical, éclectique, passe « d’une samba digne d’une parade à Rio de Janeiro à la musique d’un cabaret français des années 30 ou d’un palais napolitain, un peu comme une sorte de voyage musical urbain. », d’après les mots de Thomas Lauderdale. « On essaye de créer une sorte de charmant environnement musical, dont on peut augmenter ou baisser le volume, et jouer en toute occasion, ou presque : musique d’ambiance, aventure amoureuse ou quand on passe l’aspirateur chez soi ! ». Un cocktail qui fait effet, puisque leurs chansons ont été utilisées dans divers films (Nurse Betty, In The Cut), séries (The Sopranos, Dead Like Me) et publicités. Leur premier album, « Sympathique », sort en 1997 chez Heinz Records, sous licence Naïve en Europe. On y retrouve le morceau-phare « Je ne veux pas travailler », qui va faire connaître le groupe en Europe en étant la bande-son de la publicité pour la Picasso de Citroen. Cet album se vendra à plus de 720 000 exemplaires dans le monde, et « Je ne veux pas travailler » sera sacrée « Chanson de l’Année » aux Victoires de la Musique françaises en 2000. 7 ans plus tard, c’est au tour de « Hang On Little Tomato » de voir le jour. Dans la lignée de « Sympathique », il confirme le potentiel du groupe, notamment en France, où il est certifié Disque de Platine (plus de 480 000 exemplaires dans le monde). Vient ensuite « Hey Eugene » en 2007, du nom du tube pop acclamé par le public, racontant une déception amoureuse. Plus léger que les albums précédents, « même s’il y a d’inévitables moments mélancoliques », admet Thomas Lauderdale, ce 3ème effort est sans conteste le plus gros succès médiatique du groupe à ce jour. Symboles de l’énergie créative sans cesse grandissante de Thomas Lauderdale, les 4ème et 5ème albums du groupe, « Splendor In The Grass » et « Joy To The World », ne sortent qu’à une seule année d’intervalle, respectivement en 2009 et 2010.

36

Le premier, entre jazz, cha cha cha en français et adaptation de thèmes classiques, comprend 13 chansons, dont 4 reprises. Sur le deuxième, enregistré pour les fêtes de Noël, les douze musiciens ont choisi de revisiter de grands classiques comme « White Christmas », mais aussi des morceaux moins connus, en s’entourant toujours de chœurs et d’autres figures de la chanson (la japonaise Saori Yuki par exemple, avec qui ils ont d’ailleurs d’enregistré un album). C’est le 23 septembre 2013 que sort leur nouvel album studio « Get Happy ».

LA MUSIQUE "Nous sommes en quelque sorte des archéologues de la musique : nous réunissons des mélodies et des rythmes des quatre coins du monde pour créer quelque chose de moderne ", explique Thomas M. Lauderdale, fondateur et pianiste du groupe. " C'est comme un carnet de voyage musical… et je pense qu'en tant que citoyens du monde et, en un sens, en tant qu'ambassadeurs musicaux des Etats-Unis, nous devons toujours nous efforcer d'étudier la langue, les coutumes et l'histoire des autres pays. Nous sommes définitivement un groupe américain mais nous passons beaucoup de temps à l'étranger, en Europe, en Turquie, au Liban… Nous avons ainsi la possibilité de démontrer que les Américains prennent très à cœur d'engager un dialogue avec le reste du monde." "L'un de nos objectifs est de produire une musique qui s'adresse à un large public, quel qu'il soit et d'où qu'il vienne. Nous jouons les mêmes morceaux où que nous soyons, dans une petite communauté rurale au fin fond de l'Oregon ou en compagnie d'un orchestre symphonique en France ou en Turquie. La musique doit ressembler à un merveilleux dîner. Je ne veux pas toujours être assis à côté des gens qui partagent mon point de vue. Je pense que chacun de nous souhaite connaître un vaste éventail d'influences, c'est ce qui rend la vie bien plus intéressante. Chaque jour devient alors une aventure." "Mon plus grand espoir est que nous soyons à même de créer un papier peint musical exquis qui puisse être retourné et joué à presque chaque occasion, toile de fond d'une soirée romantique ou bande-son d'un aprèsmidi ménage. Avec ses superbes mélodies et ses paroles magnifiques, je pense que notre musique permet de nouveau aux gens de danser et chanter. Elle est définitivement romantique, exprime l'espoir et un optimisme éternel, sans pour autant oublier que la tristesse est omniprésente dans ce monde."

Storm LARGE, chanteuse © Mandala_orig

Storm Large chante et parcourt le monde depuis plus de 15 ans. Originaire de Portland, c'est sa participation sur CBS en 2006 au show TV RockStar : Supernova qui la fait connaître au grand public. Elle triomphera l'année suivante dans Cabaret aux côtés de Wade Mc Collum au Portland Center Stage. Sa carrière est lancée. En 2009, elle joue au Portland Center Stage dans Crazy Enough qui retrace son parcours à guichets fermés pendant 17 semaines, un record ! Présente dans Rid of Me de James Westby, elle participe fin 2010 à Harps and Angel sur l'oeuvre de Randy Newman. On la retrouve dans le film Débarrassé de moi de James Portlander Westby, avec Katie O'Grady et Theresa Russell. En Novembre et Décembre de 2010, elle a joué au Mark Taper Forum avec Katey Sagal et Michael McKean dans la production de Jerry Zak de Harps and Angels, une nouvelle comédie musicale mettant en vedette le travail de Randy Newman. Storm son fait ses débuts avec Pink Martini en Avril 2011 en chantant quatre concerts à guichets fermés avec l'Orchestre symphonique national au Kennedy Center à Washington DC.

37

DIMANCHE 3 AOÛT 2014 – 11H30

CÉCILIA TSAN, violoncelle &

JEAN-LOUIS HAGUENAUER, piano César FRANCK (1822-1890), Sonate en la majeur Claude DEBUSSY (1862-1918), Trois préludes pour piano Astor PIAZZOLLA (1921-1992), Grand duo pour violoncelle et piano Manuel de FALLA (1876-1946), El Pano moreno, Nana, Jota, extrait des 7 chansons populaires espagnoles

L’ancienne condisciple chinoise de Yo-Yo Ma, aussi élève d’André Navarra, et le grand pianiste français, tous deux américains d'adoption et grands connaisseurs du répertoire français, en particulier debussyste, s’associent pour un programme très original : « la » Sonate de César Franck, dans une version rare pour violoncelle et piano, une œuvre classique du maître moderne du tango, Astor Piazzolla, et une transcription instrumentale de trois des merveilleuses Chansons populaires espagnoles de Manuel de Falla. Voilà de quoi fasciner, captiver et séduire les amateurs de musique de chambre aussi bien que les adeptes du répertoire hispano-argentin, d’autant que Debussy (dont Jean-Louis Haguenauer jouera trois Préludes pour piano solo) est bien connu aussi pour sa musique d’inspiration ibérique.

Déjeuner à l’Aletti Palace

Dans le cadre de ce programme, l’Opéra de Vichy et le Centre national du costume de scène (CNCS) vous proposent le concert à l’Opéra, le déjeuner à l’Aletti Palace et une visite de l’exposition du CNCS. Informations détaillées page 79.

Durée : 1h CONCERT ET DÉJEUNER CONCERT SEUL CONCERT JEUNES - 15 ANS DÉJEUNER JEUNES - 15 ANS

46 € 20 € GRATUIT 28 €

38

Cécilia TSAN, violoncelliste Née à Versailles d’une famille de musiciens chinois, Cécilia Tsan commence le violoncelle à l'âge de cinq ans, avec le même professeur que son ami d’enfance Yo-Yo Ma. Parallèlement à des études universitaires (philosophie et chinois), elle entre première nommée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans la classe d'André Navarra. En 1976, elle obtient un 1er Prix de Musique de Chambre (classe de Jean Hubeau) et un 1er Prix de violoncelle à l'unanimité. A la suite de master-classes à l'Accademia Musicale Chigiana de Sienne (Italie), elle se voit attribuer le Diploma di Merito. Après deux ans de Cycle de Perfectionnement au Conservatoire de Paris, elle obtient un prix au Concours International de Barcelone ainsi qu'au Concours International de Florence suivi du Prix Debussy au Concours International de Paris. Depuis, Cécilia Tsan a donné de nombreux concerts, tant en soliste qu'en musique de chambre: à Paris (Radio-France, Salle Gaveau, Salle Pleyel, Théâtre National de l'Opéra, Théâtre des Champs Elysées, Festival Estival...), en province (Festival de Lille, de Sully-sur-Loire, de Strasbourg, de Cluny, de Besançon, de La Roque d'Anthéron, Moments Musicaux de la Baule) et à l'étranger (Italie, Suisse, Espagne, Autriche, Hollande, Yougoslavie, Argentine, Brésil, Canada, RFA, USA, Taiwan, Japon...). Ses concerts de musique de chambre l'ont amenée à jouer avec, entre autres, Jean-Louis Haguenauer, Anne Queffélec, Jean-Claude Pennetier, Alain Planès, Michel Dalberto, Bruno Rigutto, Rudolf Firkusny, Jean-Yves Thibaudet, Ann Schein, Pierre Amoyal, Augustin Dumay, Régis Pasquier, Alexis Galpérine, Patrice Fontanarosa, Martin Chalifour, Daniel Philips, Marielle Nordmann, Gérard Caussé, Paul Neubauer, Bruno Pasquier, etc... Elle se produit régulièrement à la radio et à la télévision. Son portrait a été diffusé en France sur FR3 dans une émission intitulée “Cécilia Tsan et ses amis”. En outre, avec Jean-Louis Haguenauer, elle a enregistré un CD ("Onze Pièces pour Violoncelle et Piano") où l'on trouve pour la première fois au disque une oeuvre de son père Tsan-Kuolin, un CD consacré à la musique de chambre de Weber et un troisième comprenant le Trio de Ropartz. Depuis 1991, Cécilia Tsan réside à Los Angeles. Aux Etats-Unis, où elle se produit en solo aussi bien qu'en en musique de chambre, ses concerts l'ont conduite au Summer Festival de Washington DC (Library of Congress), à Chicago, San Francisco, New York (Avery Fischer Hall), Santa Barbara, au Mainly Mozart Festival de San Diego, au Summer Festival de Santa Fe, au Summerfest de La Jolla... A la suite de son dernier concert avec le Los Angeles Mozart Orchestra où elle jouait le concerto en Ré Majeur de Haydn, Daniel Cariaga écrivait dans le Los Angeles Times:" Cécilia Tsan, jeune Française d'origine chinoise, démontra qu'elle possédait une personnalité musicale sans compromis et une technique impressionnante. Dans le Concerto en Ré Majeur de Haydn, elle sut mettre en lumière non seulement les sommets mais aussi les passages les plus intérieurs.” Lors de ses derniers concerts, elle a donné, entre autres, les Concerto d’Elgar, Dvorak, Schumann, Lalo, les Variations Roccoco de Tchaikovsky,. Elle apparaît aussi dans différents récitals et concerts de musique de chambre, aux Etats-Unis et en Europe. Parallèlement, elle est Violoncelle Solo du Long Beach Symphony Orchestra et du New West Symphony Orchestra. Par ailleurs, elle a fait la création mondiale de la Suite pour Violoncelle et Orchestre du compositeur américain Clare Fischer, ainsi que sonl’enregistrement. En mars 2000, elle a été invitée à jouer un solo lors de la cérémonie des Oscars avec le compositeur Randy Newman et Sarah McLachlan. En 2012, elle a fait à Radio-France la création du Trio qu’Eric Tanguy a écrit pour elle. Cette oeuvre a ensuite été donnée par Cécilia et son Trio (Pantoum Trio) lors de la première américaine à Los Angeles. Parallèlement à ses concerts, Cécilia enregistre régulièrement dans les studios de Hollywood pour diverses musiques de films avec des compositeurs tels que John Williams, Danny Elfman, James Newton-Howard, James Horner, Hans Ximmer, etc… Elle est aussi réguilèrement Violoncelle Solo pour les Oscars, les Emmys, les Grammys, American Idols and America’s Got Talent. En Novembre 2013, elle donnera la West Coast Premiere du 2e Concerto pour Violoncelle et Orchestre d’Eric Tanguy, dédié à Mstislav Rostropovitch qui en fit la création avec Ozawa au Carnegie Hall (NY) et à Boston.

39

Jean-Louis HAGUENAUER, pianiste © Guy Vivien

Lauréat de l’École Normale de Musique de Paris et du conservatoire de Genève, il a également suivi les cours d’écriture et de composition de Nadia Boulanger et Henri Dutilleux. Sa discographie est riche et variée. Jean-Louis Haguenauer mène une active carrière de pianiste en Europe et aux Etats-Unis, participant à de nombreuses séries de concerts et festivals de chaque côté de l’Atlantique (La Roque d’Anthéron, RadioFrance Montpellier, Jacobins de Toulouse, Orangerie de Sceaux, les Arcs, Library of Congress Summer Chamber Festival, Kreeger Museum June Chamber Festival entre autres). La musique pour piano de Claude Debussy y côtoie Schumann, Beethoven, Beethoven/Liszt, Stravinsky, Berlioz, Bloch, Ropartz, Weber, Francis Bayer, Edison Denisov et Johann Strauss. La première intégrale complète des mélodies de Debussy, dans laquelle il accompagne sur le piano même du compositeur cinq des meilleurs interprètes actuels de mélodie française, sortira en 2014. Le film La Spirale du Pianiste, qui montre la genèse de son enregistrement des Préludes de Debussy, a été distribué en salles et à la télévision. Jean-Louis Haguenauer enseigne depuis 1998 aux États unis d’Amérique dans la célèbre école de musique d’Indiana University à Bloomington, et avait auparavant enseigné pendant dix ans au conservatoire de Strasbourg. Il joue fréquemment de part et d’autre de l’Atlantique en récital solo ou dans des formations de chambre.

40

La COMPAGNIE VICTOR ULLATE - COMUNIDAD DE MADRID

est présente durant trois semaines pour présenter trois programmes dont sa nouvelle création à l’Opéra de Vichy de « l’Amour Sorcier ».

VENDREDI 8 AOUT 2014 – 20H30

L’ART DE LA DANSE II VICTOR ULLATE BALLET COMUNIDAD DE MADRID Chorégraphies, Victor ULLATE et Eduardo LAO Lumières, Paco AZORÍN Costumes, Victor ULLATE, Eduardo LAO, Pedro MORENO, Carlos JAVIER MARTIN, Victorio, Lucchino & Keso DEKKER

Après l’immense succès de L’Art de la Danse qui a tourné dans le monde entier, en passant par un triomphe à Vichy en 2012, après un égal succès pour le Boléro en 2013, Victor Ullate revient avec sa troupe madrilène dans un nouveau spectacle d’une exceptionnelle vitalité musicale et chorégraphique. Le chorégraphe mêle ballet classique, danses de rue, flamenco, tango… pour une soirée qui évoque la vie même de tout danseur, avec ses grands défis, ses auditions, sa recherche constante et son enthousiasme. L’ancien danseur du Ballet du XXe siècle Maurice Béjart qu’est Victor Ullate et le directeur de sa compagnie, Eduardo Lao présentent au public un somptueux panorama du monde de la danse, vue sous toutes ses couleurs, ses rythmes, ses sensations et ses formes.

Durée approximative : 1h20 CATÉGORIES

1

PLEIN TARIF TARIF JEUNE/ÉTUDIANT

36 € 25 €

41

©Jesus Vallinas

©Raul Montes

©Jesus Vallinas

A l’instar de sa première version de l’Art de la danse, Victor Ullate nous fait voyager à travers les différents styles de danses, classique, néoclassique, Moderne, Jazz, Claquette, flamenco …. S’appuyant sur son large répertoire et fort du succès et de l’engouement il nous fait découvrir sur le même principe un large panel de tableaux chorégraphiques. Cette nouvelle version est comme une évidence, les chorégraphies évoluent avec les danseurs source d’inspiration principale de Victor Ullate et Eduardo Lao. La danse sublimée par des pas de deux, solo, trio qui ont fait la réputation de cette si talentueuse compagnie, le corps de ballet ne sera pas en reste reprenant les ensembles millimétrés dont seul le maitre à le secret. Une soirée de danse gastronomique qui mettra nos papilles en éveils.

Victor ULLATE, directeur général et chorégraphe Víctor Ullate est né en 1947 à Saragosse en Espagne. Il a épanoui sa personnalité de danseur auprès de Maurice Béjart au sein des Ballets du XXème siècle. Il a été particulièrement remarqué dans Bhakti, L'offrande chorégraphique, Roméo et Juliette, Nijinski, clown de Dieu, Nomos Alpha. Béjart voyait en lui «l'un de ses danseurs les plus complets» et c'est à son intention qu'il créa Gaîté Parisienne. Víctor Ullate n'hésitera pas à interrompre sa carrière de danseur pour répondre à l'invitation du gouvernement espagnol qui, en 1979, lui demande de créer un ballet classique national. Une tâche à laquelle Ullate se consacrera durant quatre ans. En 1983, un changement de gouvernement met un terme à cette expérience tentée en Espagne pour la première fois. Víctor Ullate décide alors de créer une école privée et de se vouer à la formation de danseurs. L'enseignement est en effet devenu sa passion. Il forme d'abord un petit groupe qui pendant deux ans se produit à la télévision dans des émissions destinées aux enfants. La presse le remarque et souligne la qualité de son travail. Le Ministère espagnol de la Culture le remarque aussi et lui confie une mission d'échange culturel avec la Chine. À son retour, autre proposition, qui aboutit enfin à la reconnaissance officielle de sa compagnie. Constituée de vingt danseurs, celle-ci débute le 28 avril 1988 au Théâtre Arriaga de Bilbao et connaît immédiatement le succès. Un succès salué unanimement par la presse nationale et internationale. L'Espagne, qui ne comptait jusque-là que de petites troupes formées pour les besoins d'une saison, est ainsi dotée d'une compagnie privée capable de maintenir en permanence son personnel artistique, technique et administratif. L'idée d'une école pour asseoir la troupe, assurer son unité et son identité ne devait pas tarder à s'imposer. Ullate allait s'employer à la mettre le plus vite possible à exécution et, après dix ans, il peut s'enorgueillir d'avoir formé non seulement des danseurs mais aussi des professeurs, des répétiteurs, des régisseurs et des techniciens.

42

C'est ainsi qu'un grand nombre de ses collaborateurs actuels ont commencé leur carrière avec lui. Quant au ballet proprement dit, s'il est constitué pour l'essentiel de danseurs venus de l'école, il n'est pas pour autant replié sur lui-même comme en témoignent au fil des ans bon nombre d'auditions et d'engagements internationaux. Depuis 1997, la compagnie se produit sous le nom de Ballet de la Comunidad de Madrid ; l'année précédente la municipalité avait pris le relais du Ministère de la Culture pour assurer un indispensable soutien. En dix ans d'activité, Víctor Ullate qui a vu son travail récompensé par le Prix National de la Danse en 1989 et la Médaille d'Or des Beaux- Arts en 1996, est en droit de dresser d'ores et déjà un bilan positif. Il a également reçu d'autres distinctions telles que la Médaille du Festival de Grenade en 1998. En 2003, il a reçu le Prix de la culture de la Communauté de Madrid dans la cétagorie danse, en 2007 le prix de la Chrorégraphie, en 2008 le prix « MAX de Honor » et le prix « MAX pour Wonderland » en tant que meilleur spectacle de danse. En 2013, il reçoit la Grande Croix de l'Ordre du 2 mai de la Comunidad de Madrid et a été nommé membre honoraire de la Faculté des arts de l'Université et professeur honoraire de l'Université d'Alcalá. Bien qu'il lui soit difficile de rivaliser avec des troupes plus largement subventionnées, il n'a jamais reculé devant l'effort et son ballet a acquis une solide réputation nationale et internationale. Sa politique artistique relève d'un souci de continuité en évitant le conformisme et en plaçant la barre toujours plus haute. La compagnie emploie aujourd'hui une soixantaine de personnes et se produit dans le monde entier. Víctor Ullate a à son actif une vingtaine de chorégraphies.

Eduardo LAO, directeur artistique Eduardo Lao est né à Grenade. En 1984, il commence sa formation classique dans l’école Víctor Ullate. En 1988, il intègre en tant que soliste le ballet et en devient le danseur principal. Il interprète de nombreux premiers rôles dans la plupart des chorégraphies de Víctor Ullate, mais aussi dans des pièces signées Maurice Béjart, Hans van Manen, Nils Christe, George Balalnchine…. Il a dansé dans de nombreux festivals internationaux aux côtés d’artistes comme Julio Bocca, Erick Vu-An, Vladimir Malakov, Faruk Ruzimatov, Irek Muhamedov, etc… En 1991, il crée sa première chorégraphie intitulée Underground pour la compagnie Víctor Ullate, d’autres suivront : Tierra Madre, Concierto para tres, Tsunami, Burka, Gogh... Il dessine également les costumes de certaines pièces et est nommé en 2001 directeur artistique du Víctor Ullate Ballet Comunidad de Madrid. En 2006 il chorégraphie sa propre version de Coppélia qui rencontre un grand succès auprès de la critique et du public. Son dernier travail en date est la pièce Tres pour le spectacle Beethoven. Avec 2 you Maestro il rend hommage à son maître Ullate, point culminant de ces années de loyauté et de reconnaissance. Il a reçu en 2012 le prix du public des Arts Scénographiques en Espagne. Il chorégraphie en 2012 Le chant du compagnon errant.

LA COMPAGNIE Víctor Ullate se propose de faire un pont entre le public traditionnel du ballet et l’autre qui s’oppose à tout ce qui est établi, par l’intermédiaire de la danse. De l’esthétisme immaculé de Balanchine à la noire inspiration sévillane, le Ballet de la Comunidad de Madrid montre comment la fougue espagnole peut apprivoiser l’académisme classique. Comme pour mieux démontrer le paradoxe, Víctor Ullate sait unir les contraires : l’élégance surranée, la rigueur slave du Concerto Barrocco, la sensualité enfammée De Triana a Sevilla, ou de Arrayan Daraxa, ou de Jaleos. Ce qui caractérise les danseurs d’Ullate, c’est leur parfaite maîtrise technique transcendée par une vivacité, un charme tout espagnol.

43

Ce mariage inattendu signe un style, un vrai, fait de grâce et de tempérament. La danse de l’air et du feu : la transcription aérienne des racines culturelles de l’Espagne. L’unité et le style de ces danseurs proviennent du fait qu’ils sont presque tous issus de l’Ecole de Víctor Ullate, ils les a formés à son style spécifique. De grandes étoiles sont nées, María Giménez, Rut Miró, Eduardo Lao, Carlos López, Jesús Pastor, Ana Noya, Rosa Royo qui savent, de par leurs racines, interpréter la communion musicale des synthétiseurs de la musique mauresque et du flamenco, et de par leur formation académique, ressentir aussi bien Ravel que Tchaïkovski. Aussi les danseurs du Ballet de la Comunidad de Madrid dansent l’histoire de leur culture, traversée de corps à corps, d’arabesques orientales, d’ivresse andalouse, tout en sachant rendre hommage à la grande tradition de la danse académique. En novembre 2001, Eduardo Lao ancien danseur principal de la compagnie est nommé directeur artistique.

44

MERCREDI 13 AOÛT 2014 – 20H30

SAMSARA VICTOR ULLATE BALLET COMUNIDAD DE MADRID Chorégraphies, Victor ULLATE Scénographie, Paco AZORÍN Musiques, Divers compositeurs Lumières, Nicolás FISCHTEL (A.A.I.) Costumes, Anna GUELL Maître de Taï-chi, Pedro VALENCIA

Un Orient vaste comme le monde, avec des musiques qui parcourent les traditions de l’Egypte et celles de la Chine, en passant par l’Iran, l’Inde, le Japon… : ainsi se présente Samsara. Un ballet voyageur pour un généreux projet créateur – lier des cultures disparates, en exprimer toute la substance telle que Victor Ullate l’a vécue lors de ses nombreux voyages et l’interprète aujourd’hui sur scène, en suggérant aussi des questions sociales essentielles : la pauvreté, l’inégalité, la violence. Tout cela sans dogmatisme, par la seule puissance de la danse et de la musique. De somptueux costumes, des rythmes innombrables, allant de l’extrême lenteur à la virtuosité la plus jubilatoire. La flûte, la cithare, le chant psalmodié… Samsara ou l’Orient rêvé par l’un des grands chorégraphes d’aujourd’hui.

Dans le cadre de ce programme, l’Opéra de Vichy et le Centre national du costume de scène (CNCS) vous proposent un après-midi artistique. Informations détaillées pages 79. Durée : 1h45

Proposé à l’abonnement

CATÉGORIES

1

PLEIN TARIF TARIF JEUNE/ÉTUDIANT ABONNEMENT ABONNEMENT JEUNE/ÉTUDIANT

36 € 25 € 30 € 18 €

45

©Jesus Vallinas

©Jesus Vallinas

SAMSARA En 14 tableaux néoclassiques, le ballet Samsara se présente comme un hymne à l’amour, tout en portant un regard critique sur la discrimination et les injustices sociales. S’inspirant de la philosophie bouddhiste, cette chorégraphie de Victor Ullate, mise en scène par Gendarme Azorin, harmonise sentiments et impressions à travers une gestuelle artistique en cohérence avec des musiques traditionnelles d’Egypte, d’Iran, d’Inde, du Népal, de la Chine, du Japon … Des mélodies ethniques transportent le spectateur à de divers pays de l’Orient. Des pays visités pour tant d’années par le chorégraphe espagnol Victor Ullate. C’est de ces multiples souvenirs orientaux, profondément ancrés dans la mémoire d’Ullate, que Samsara fut créé. Un spectacle qui se sert, comme l’a déjà exprimé Ullate dans la presse, de la danse en tant que lien entre des « cultures disparates ». Rythme, beauté et critique sociale sont mélangés. Victor Ullate, à qui le gouvernement espagnol a confié en 1979 la formation d’une compagnie de ballet classique, n’a pas tardé en 1983 à créer un centre de danse portant son nom : « le Centre Victor Ullate pour la danse ». Cette compagnie a fait alors une première apparition sur scène le 28 avril 1988, au théâtre Arriaga de Bilbao, en Espagne. Elle ne tardera pas à devenir, en 1996, le Ballet Victor Ullate, de la communauté de Madrid. Un ballet composé de 22 danseurs professionnels, lequel s’est doté d’une identité qui lui est propre, grâce à un vaste répertoire de chorégraphies éminentes, signées toutes VictorUllate. Par conséquent, autant de prix lui ont été attribués : le Prix national de la danse en 1989, la Médaille d’or des beaux-arts en 1996, le Prix de la fondation Auteur Auteur en avril 2007, et le Prix Max d’honneur pour l’ensemble de sa trajectoire artistique, en 2008. Disciple de Maurice Béjart, Victor Ullate a étudié tout d’abord à Saragosse, avec la chorégraphe espagnole Maria d’Avila. Puis, après avoir entamé sa carrière professionnelle avec le chorégraphe Antonio Ruíz Soler, il s’est joint à la compagnie Maurice Béjart, avec qui il a collaboré pendant 14 ans. Pendant ces années, Ullate s’est produit dans plusieurs chorégraphies de Béjart : Bhakti, L’Oiseau de feu, la Consécration du printemps, Romeo etJulieta, Cantata 51, Nijinsky Clown de Dieu, Ni Fleurs ni couronnes et Nomos Alpha. En 1978, il tient le rôle de Béjart lui-même, dans Gaîté parisienne, basée sur la biographie du chorégraphe. Brillant soliste, Ullate, qui a dansé dans le temps « Bhakti », en reprend, dans son spectacle Samsara, la même démarche syncrétique, qui consiste à mélanger allègrement styles, genres, concepts philosophiques et clichés, dans une « bien-pensante » chorégraphie, conçue dans un style à la fois classique et proche du «Music-Hall Intemporel», figé entre 1900 et 1950.

46

Les critiques ont par ailleurs félicité les ornements orientalistes et le charme bien particulier de Samsara, à la fois énigmatique et mystérieux. Autant de motifs orientaux sont d’usage : voile porté par les danseurs, l’œil projeté sur le rideau au fond de la scène, cobra de l’Inde. On y retrouve également une certaine lenteur caractérisant les œuvres d’Ullate en général, passant d’une « lenteur extrême à des enchaînements plus rapides, d’un échauffement stylisé à un corpus néoclassique », mentionne-t-on à propos du style Ullate. Ce dernier a secondé sa chorégraphie de costumes remarquables, révélant la magie de l’Orient : jupes «d’aïkido», pantalons bouffants, jambières, genouillères, coudières noires. Le tout cède à Samsara un charme particulier, soumis à d’incroyables variétés de rythmes musicaux, mélangeant flûte, cithare, violon et chants psalmodiés.

47

MERCREDI 20 AOÛT 2014 – 20H30

L’AMOUR SORCIER VICTOR ULLATE BALLET COMUNIDAD DE MADRID

Première mondiale à l’Opéra de Vichy Chorégraphie, Victor ULLATE Direction de la chorégraphie, Eduardo LAO Musique, Manuel De Falla Scénographie et conception lumières, Paco AZORÍN Costumes, Maria ARAUJO d’après les créations originales de Vincente Molina FOIX Enregistrement de la bande son, Orchestre Symphonique de Séville Chanteuse, Carmen Linares

Chef-d’oeuvre de Manuel de Falla, L’Amor Brujo (L’Amour Sorcier) a été créé à Madrid il y a tout juste cent ans – voilà l’impulsion suffisante pour inspirer à un grand chorégraphe madrilène une nouvelle version de ce ballet-pantomime nourri par la danse andalouse. L’amour et la danse, la fantasmagorie gitane et le rythme, la noirceur du flamenco et sa vitalité inégalée, la sorcellerie et la séduction : un cocktail idéal pour la danse, d’autant que Victor Ullate y inscrit également, comme pour rendre un superbe hommage à de Falla, en cette année anniversaire de L’amour sorcier, des musiques que le compositeur ne destinait pas à la scène, dont trois de ses plus belles « chansons populaires », marquées elles aussi par la force du rythme et des sentiments.

Dans le cadre de ce programme, l’Opéra de Vichy et le Centre national du costume de scène (CNCS) vous proposent un après-midi artistique. Informations détaillées pages 79.

Durée : 1h50 avec entracte

Proposé à l’abonnement

CATÉGORIES

1

PLEIN TARIF TARIF JEUNE/ÉTUDIANT ABONNEMENT ABONNEMENT JEUNE/ÉTUDIANT

36 € 25 € 30 € 18 €

48

L’AMOUR SORCIER A l’aube du 100éme anniversaire de l’Amor Brujo (Amour Sorcier) créée à Madrid en 1914 Victor Ullate sous l’impulsion de l’Opéra de Vichy, nous offre une nouvelle vision de cette œuvre majeure de Manuel de Falla. L’Amour Sorcier est marqué d’une empreinte andalouse, elle nous immerge dans le mysticisme gitan, en s'approchant de l'amour sous sa forme la plus primitive et essentielle. Elle compte l'histoire de Candela, une jeune fille gitane, dont l'amour envers Carmelo se trouve tourmenté par le spectre de son ancien amant. Une histoire d’amour et de passion, des larmes et chagrin, de sorcellerie et séduction, de mort et de danse. Victor Ullate a décider d’incorporer d’autres œuvres de De Falla dans sa chorégraphie , comme Chanson de l'amour blessé, le Romance du pêcheur, et chanson de la sorcière feinte, Chanson du feu présomptueux ou Les Campagnes de l'aube. Il faut détacher l'originalité de cette version, qui inclut trois chansons populaires écrites par Manuel de Faille : la Mémé, Pôle et l'Asturienne. Une nouvelle version de l'Amour le Sorcier, distinct dans ses formes, mais éternel dans son essence.

49

MERCREDI 27 AOÛT 2014 – 20H30

MARIELLE NORDMANN, harpe & NEMANJA RADULOVIC*, violon P. TCHAÏKOVSKI (1840-1893), Romance de Polina A. DVORAK (1841-1904), Sonatine opus 100, Allegro, Larghetto, Scherzo, Final F. CHOPIN (1810-1849), Nocturne en do mineur K. OBERTHÜR (1819-1895), Berceuse (harpe solo) Le Sylphe (harpe solo) E.YSAYE (1858-1931), 3eme Sonate (ballade) (violon solo) **** C. SAINT-SAËNS (1835-1921), Fantaisie pour violon et harpe A. ZABEL (1834-1910), Lied (harpe solo) A. IZMAYLOV, Valse (harpe solo) J. MASSENET (1842-1912), Méditation de Thaïs B. BARTOK (1881-1945), Danses populaires roumaines

Charismatique entre toutes, l’association de la rayonnante harpiste et du bouillonnant virtuose du violon fait du duo Marielle Nordmann et Nemanja Radulovic un des ensembles les plus magiques du moment. Avec un programme mêlant duos, pièces pour harpe solo ou violon solo parmi les plus fameuses et transcriptions, leur répertoire propose un somptueux voyage parcourant les territoires les plus variés – des chants mélancoliques de Chopin ou Tchaïkovski à la vitalité des Danses roumaines de Bartok, en passant par des pièces rares. Elégance, nostalgie et virtuosité pour une séduction irrésistible.

* Nemanja Radulovic a obtenu cette année les Victoires de la musique classique dans la catégorie "soliste instrumental". Durée : 1h30 avec entracte

TARIF UNIQUE

25 €

50

© Caroline Doutre

Marielle NORDMANN, harpe Fille spirituelle de la grande Lily Laskine, elle est une des harpistes universellement fêtée. Son charme et sa grâce, font la joie de milliers de mélomanes autour du monde. Mais son originalité est ailleurs : cette grande «professionnelle» oublie, lorsqu’elle joue, l’implacable régularité de son métronome pour suivre les battements plus inattendus … de son cœur. Soliste internationalement reconnue et admirée elle joue avec les plus grands artistes : Y. Baschmet, C. Bolling, F.R Duchable, P. Fontanarosa, S. Kudo, E. Pahud, N. Radulovic, et aussi avec… Michel Duchaussoy, Pierre Tchernia. Elle a été la partenaire privilégiée de L. Laskine et J.P Rampal. Elle est invitée par les plus grands orchestres: London Symphony Orchestra, Japan Philharmonic Orchestra, English Chamber Orchestra, Mozarteum de Salzbourg, i Solisti Veneti, the Franz Liszt Chamber Orchestra (Budapest), Los Angeles Chamber Orchestra, Solistes de Moscou, Philarmonic Helsinki, Orquestra Colon Buenos Aires, Orchestre Philharmonique de Radio France… sous la baguette de grands chefs tels que : S. Baudo, R. Benzi, M. Corboz, T. Guschelbauer, L. Hager, M. Janowski, A. Jordan, A. Lombard, Y. Menuhin, J. Neschling… Son activité musicale couvre aussi bien les œuvres originales que les transcriptions (qu’elle fait souvent elle même) ainsi que les créations d’œuvres contemporaines : J. Charpentier, E. Denisov, G. Finzi, J. Françaix, P. Hersant, M. Landowski, L. Petitgirard, E. Rautavaara, A. Bénéteau, … Parallèlement à cette brillante carrière de soliste internationale, Marielle Nordmann crée depuis plusieurs années, des spectacles musicaux où elle aime croiser les arts (mime, danse, comédie), elle y joue également le rôle de récitante : "La Musique et l’Enfant", "La Harpe, vous connaissez ?", "La Harpe Apprivoisée" conte musical avec masques et claquettes, "Tempéraments de feu", "Voyage", ... création d’un spectacle musical mélangeant professionnels et amateurs : « le Conte de Jataka » (mise en scène M.P. Labrune) et d’un duo, «Encuentro », avec E. Garcia au bandonéon. Cofondatrice des Journées internationales de la Harpe (Arles), et du concours international de harpe Lily Laskine (Paris), elle a également créé des masters classes pour enfants dans le cadre du Conservatoire Supérieur de Paris et enseigné en Argentine pendant 10 ans, donnant également naissance au premier concours national de harpe dans ce pays. Marielle Nordmann est actuellement directrice artistique de la Fondation GBP et du festival « Les Musicales » à l’Orangerie de Bagatelle (Paris). L’année 2013 voit émerger 3 CD ; avec Nemanja Radulovic (violon), avec E. Garcia (bandonéon) et avec le Quatuor Debussy. Elle croit à la "musique pour tous, partout où cela est possible" (hôpitaux, prisons...). Pour elle, la musique doit être porteuse de vie et d’émotions. Elle aime faire sienne cette citation : « Une des choses que j’ai apprise au fil des années est la différence entre prendre son travail au sérieux et se prendre au sérieux. La première condition est impérative et la seconde désastreuse ». La richesse de sa personnalité, son sens de l’humour, sa vitalité et sa chaleur humaine font d’elle une grande dame. La puissance et la rondeur de sa sonorité, alliées à une exceptionnelle musicalité et une grande justesse de phrasé, la placent au rang privilégié des grands interprètes.

51

Nemanja RADULOVIC, violon A 28 ans, dans ses concerts et avec ses enregistrements, Nemanja Radulovic s’adresse résolument à un public de jeunes mélomanes. Ses interprétations et sa présence scénique attisent les salles. Après avoir été consacré “Révélation internationale de l’année” lors des Victoires de la Musique (Association Européenne des Agents Artistiques, prix du MIDEM), et nommé “Rising Star”, il joue dans les plus grandes salles européennes parmi lesquelles le Concertgebouw d’Amsterdam, le Mégaron d’Athènes, la Cité de la Musique de Paris, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, la Philharmonie de Cologne et le Carnegie Hall. En 2006, il remplace au pied levé Maxim Vengerov dans le Concerto de Beethoven, Salle Pleyel, avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France et Myung-Whun Chung. Il se produit dès lors avec les plus grands orchestres d’Europe, d’Asie et d’Amérique : Orchestres symphoniques de Montréal, de Rio, de Barcelone, de Radio France, d’Ukraine, City Philharmonic Orchestra de Tokyo, Hong-Kong Sinfonietta, Orchestra Sinfonica di Roma, Tchaikovsky Symphony Orchestra, Prague Chamber Orchestra, Sinfonia Varsovia, Nürnberger Symphoniker, NDR de Hanovre, Orchestre National de Belgique, WDR de Köln, orchestres de la Tonhalle de Zurich, de la Suisse Romande, de Tenerife, RTVE de Madrid, Teatro Colon Orquesta de Buenos Aires, RAI de Turin, Royal Philharmonic Orchestra de Londres, Orchestra della Toscana, Deutsche Staatphilharmonie, Stuttgart Philharmoniker, Tokyo Symphony Orchestra… En 2012, il fait ses débuts à Melbourne et en Chine, ainsi qu’à Munich avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par M. W. Chung, et avec le Deutsche Symphony Orchestra. Depuis son apparition au festival de La Chaise-Dieu, Nemanja Radulovic participe aux plus grands festivals de musique : Aix-les-Bains, Flâneries Musicales de Reims, Nuits Musicales du Suquet, Colmar, Sisteron, Périgord Noir, Le Violon sur le Sable de Royan, Eygalières, Münster, Belgrade, Verbier... Il se produit régulièrement en récital avec Marielle Nordmann, Susan Manoff, Dominique Plancade, Laure Favre-Kahn, Anne Gastinel, ainsi qu’avec ses ensembles Les Trilles du Diable et Double Sens. Nemanja Radulovic a remporté de nombreux concours internationaux : Joachim de Hanovre, Enescu à Bucarest, Stradivarius, Menuhin, Wieniawski-Lipinski en Pologne.

Georges

Son premier enregistrement, début d’une collaboration privilégiée extrêmement fructueuse avec le label TransArt Live, date de 2005 : il sort un premier CD solo (Bach, Miletic, Paganini, Ysaÿe), acclamé par la presse et récompensé d’un Diapason Découverte, puis un CD des deux concertos pour violon de Mendelssohn avec l’Orchestre de Chambre de Prague, immédiatement en tête des téléchargements sur iTunes et sur VirginMega. Son disque “Les Trilles du Diable”, paru en 2009 sous le label ArtAct -Decca/Universal (Kreisler, Sarasate, Schubert, Wieniawski et Tartini) reçoit de nombreuses récompenses internationales : “Choc” de Classica, “Clé” de Res Musica, “Recommended” by the Strad, “Supersonic” de Pizzicato... Il sort en 2010 pour ce même label un disque Beethoven avec Susan Manoff puis à l’automne 2011, l’album des “5 Saisons”: les 4 Saisons de Vivaldi avec son ensemble Double Sens et une œuvre en première mondiale d’Aleksandar Sedlar « Spring in Japan » avec son ensemble Les Trilles du Diable. Un immense succès salué par la critique internationale et confirmé auprès du grand public. Il signe à la suite de ce disque un contrat d’exclusivité avec la major Decca/Universal. Né en Serbie en 1985, Nemanja Radulovic a commencé ses études musicales en 1992, et a obtenu dès 1996 le Prix d’Octobre pour la musique de la Ville de Belgrade puis, en 1997, le Prix Spécial du Ministère de l’Education de la République Serbe “Talent de l’année 1997”. Il a participé à des master-class avec Yehudi Menuhin, Salvatore Accardo, ainsi que Joshua Epstein, auprès duquel il étudie en 1998, au Conservatoire de Musique de Saarbrücken, et Dejan Mihailovic, dont il intègre la classe en 1999, à la Faculté des Arts de Belgrade. Il s’est installé en France à l’âge de quatorze ans et s’est perfectionné auprès de Patrice Fontanarosa au CNSMD de Paris. Nemanja Radulovic a été nommée « Docteur Honoris Causa » par l’université des arts de Nis en Serbie.

52

SAMEDI 30 AOÛT 2014 – 20H30 & DIMANCHE 31 AOÛT 2014 – 17H

VICHY JAZZ BAND LE BEST OF ! 17ème édition du Big Band d’été de Vichy Direction artistique, Bruno TOTARO Chant, Patricia SETBON, Fabian BALLARIN Saxophone, Eric PIGEON Trompette, Denis JUSSEAUME Trombone, Thibault DELAREUX Clarinette, Joël JORDA Piano, Caroline SCHMID Contrebasse, Sébastien AMBLARD Batterie, Olivier LENOIR Et tous les jeunes musiciens du Vichy Jazz Band

Le VICHY JAZZ BAND vous invite à son nouveau spectacle attendu désormais chaque année comme l’un des événements majeurs de la fin de l’été à l’Opéra de Vichy. Les quelque 70 jeunes musiciens de cet orchestre revisitent les répertoires de la musique swing, de la comédie musicale, de la chanson française et des musiques cubaines et brésiliennes… L’originalité et la qualité artistique du VICHY JAZZ BAND se conjuguent avec la complicité et le dynamisme de tous les musiciens de l’orchestre qui vous invitent à passer un instant inoubliable dans une ambiance festive et chaleureuse. Ces soirées pleines de swing, de surprises et de gaieté vous proposeront le meilleur du VICHY JAZZ BAND qui ont marqué les seize dernières années de son existence. Il vous fera voyager tour à tour dans l’univers sonore des plus célèbres chanteurs, artistes et big band du XXe siècle…

Durée : 2h avec entracte

TARIF UNIQUE

10 €

53

Bruno TOTARO, direction Après un cursus d’études musicales et artistiques au CNR de Dijon et au CNSM de Paris, suivi de nombreux prix nationaux et internationaux, Bruno TOTARO poursuit une intense activité de concerts, en soliste avec orchestre, en duo avec piano, ou dans diverses formations orchestrales et de musique de chambre. Il est également invité pour des Académies Internationales d’été (Brésil, Italie,…). Bruno TOTARO est actuellement professeur au Conservatoire de Vichy. Parallèlement à son statut de concertiste et de pédagogue, il exerce une activité de chef d’orchestre, notamment à la tête d’ensembles à vents et orchestres d’harmonies pour des projets artistiques ponctuels ou réguliers. Il a dirigé plusieurs années durant l’Orchestre d’Harmonie Départemental de l’Allier, puis l’Orchestre d’Harmonie de Thiers. Il a été nommé Directeur Musical de l’Orchestre d’Harmonie de la Ville de Vichy en décembre dernier, poste pour lequel il prendra ses fonctions en avril 2014. Bruno TOTARO a réalisé une série d’enregistrements (Opus Sax) pour interpréter les oeuvres essentielles du répertoire de saxophone et favoriser la création d’œuvres nouvelles en soliste, avec piano ou accompagnées par diverses formations orchestrales (orchestre à cordes et orchestre d’harmonie). Il travaille notamment avec des compositeurs desquels il est dédicataire de plusieurs oeuvres. Bruno TOTARO est directeur de la Collection SaxTop, auprès des éditions Pierre Lafitan, destinée à favoriser le développement et la création d’oeuvres pédagogiques pour ensembles de saxophone dans des styles musicaux actuels et variés. Fondateur du stage d’été de Big Band de Vichy, il participera cette année, avec son équipe d’encadrement à la 17ème édition de cette rencontre artistique annuelle de la fin de l’été. Après avoir enregistré déjà 3 CD avec le big band, il réalisera cette année, avec l’ensemble des quelques 70 musiciens de l’orchestre, le 4ème CD du VICHY JAZZ BAND, dans un répertoire revisitant l’ensemble des thèmes artistiques des précédents stages : la musique latino-américaine, la chanson française, le répertoire des musiciens et orchestres de swing américains.

VICHY JAZZ BAND Le VICHY JAZZ BAND se réunit chaque été à la fin du mois d’août, pour un stage d’été de Big-Band, à l’issue duquel il se produit dans une série de concerts. Cet orchestre de 60 à 70 jeunes musiciens, originaires de toutes les régions de France, est encadré par un groupe de musiciens professionnels, dans un répertoire jazz/swing/latino. Le VICHY JAZZ BAND a en outre le privilège de travailler avec les chanteurs professionnels Fabian Ballarin et Patricia Setbon. L’orchestre est constitué sous la forme d’un big band traditionnel (saxophones, trompettes, trombones, piano, guitare, contrebasse, batterie) auquel s’ajoutent des flûtes, clarinettes, instruments à cordes (violons, altos, violoncelles), et tubas. Cette composition confère à la formation une couleur orchestrale originale et unique, dans un répertoire éclectique et attrayant. La diversité des instruments qui la composent lui offre des possibilités de formations illimitées, jusqu’au grand orchestre de jazz symphonique.

54

XIe RENCONTRES LYRIQUES EUROPÉENNES

VENDREDI 19 SEPTEMBRE 2014 – 20H * Soirée de gala & Dimanche 21 SEPTEMBRE 2014 – 15H

DIE ZAUBERFLÖTE LA FLÛTE ENCHANTÉE W.A. MOZART

(1756-1791)

Singspiel en 2 actes Livret d’Emmanuel Schikaneder. Créé au Theater an der Wien, à Vienne, 30 septembre 1791.

Direction, Roberto FORÉS VESES Mise en scène originale, Pet HALMEN réalisée par Eric VIGIÉ Décors, costumes et lumières originales, Pet HALMEN Shawn MATHEY, Tamino, ténor Raffaella MILANESI, Pamina, soprano Burcu UYAR, Die Köningin der Nacht, soprano colorature Benoît ARNOULD, Papageno, baryton Camille POUL, Papagena, soprano Nicolas COURJAL, Sarastro / Der Sprecher, basse profonde Cyril AUVITY, Monostatos, ténor Maria HINOJOSA MONTENEGRO, Erste Dame, soprano Eleonora De La PEÑA, Zweite Dame, soprano Mélodie RUVIO, Dritte Dame, mezzo NC, Erster Priester / Zweiter Geharnischter Marcell BAKONYI, Zweiter Priester / Erster Geharnischter, basse Choeur de l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne Laurent Touche, chef de Chœur Maîtrise du Conseil Général de la Loire, Drei Knaben Orchestre d’Auvergne

Une production de l’Opéra de Lausanne Nouvelle distribution de l’Opéra de Vichy

Spectacle en allemand - Surtitré en français

55

Durée : 3h avec entracte

Proposé à l’abonnement

CATÉGORIES

1

2

3

4

PLEIN TARIF TARIF RÉDUIT TARIF JEUNE/ÉTUDIANT ABONNEMENT ABONNEMENT JEUNE/ÉTUDIANT

79 € 74 € 43 € 68 € 39 €

70 € 65 € 35 € 59 € 31 €

56 € 51 € 26 € 45 € 22 €

40 € 35 € 17 € 29 € 13 €

Tamino tente de sauver des livres… métaphoriquement : la culture ! Dans cette version de la Flûte enchantée, deux mondes se rencontrent et la trame de départ qui inspire Pet Halmen - aujourd’hui décédé – est le récit de l’incendie de la bibliothèque de Weimar, partiellement détruite en 2004. Cette bibliothèque renfermait, entre autres trésors, une première édition de La Flûte Enchantée ainsi que les dessins de Goethe en prévision d’une suite au singspiel de Mozart… Avec cette nouvelle interprétation scénique de La Flûte enchantée - réalisée par le metteur en scène Eric Vigié, bien familier du public de Vichy, celui-ci présente une vision onirique du chef-d’oeuvre de Mozart. Transparence et gravité pleine de lumière de la musique, ardeur d’un récit féérique qui est aussi une initiation, splendeur pleine d’évidence d’un opéra qui parle de réconciliation et de victoire sur les ténèbres : tout cela avait inspiré au metteur en scène et grand décorateur Pet Halmen, un univers inventif et raffiné, travaillant brillamment le thème de la nuit pour en faire émerger la lumière. La distribution élaborée par l’Opéra de Vichy, conjuguée au travail d’Eric Vigié, redonne vie à la superbe réalisation scénique de cet artiste avec qui il a travaillé par le passé.

Soirée placée sous la Présidence du

*Cocktail offert par LEXUS Cocktail Création Gourmande « Les architectes du Goût », partenaires de l’Opéra de Vichy

Dans le cadre de ce programme, l’Opéra de Vichy et le Centre national du costume de scène (CNCS) vous proposent un après-midi artistique. Informations détaillées page 79.

NOTES DE MISE EN SCÈNE – Eric VIGIÉ Pet Halmen (1943-2012) a été un des grands décorateurs et costumiers du XXe siècle avant de se lancer dans la mise en scène à la disparition, en 1988, de Jean-Pierre Ponelle avec qui il avait travaillé sur les plus grandes scènes. Tant d’images de son travail resteront gravées dans la mémoire des amateurs d’Art Lyrique qui connaissent ses costumes extravagants, ses décors soignés et son esthétique parfaite pour construire des spectacles inoubliables. Avec cette « Flûte Enchantée », vous découvrirez deux mondes : -Le premier, un extérieur enneigé, glacé. C’est l’hiver triste et gris. Un incendie détruit un bâtiment, comme une malédiction. -Le second, un intérieur calciné, puis reconstruit. C’est une bibliothèque : celle de la Duchesse Anna-Amalia Von Brauschweig, à Weimar, la cité de Goethe. Elle fut partiellement détruite en septembre 2004 par un incendie. Cette bibliothèque renfermait, entre autres trésors, une première édition de La Flûte Enchantée ainsi que les dessins de Goethe en prévision d’une suite au singspiel de Mozart.

56

Ici débute cette production baroque et onirique, avec cet incendie et Tamino essayant de sauver des livres, de sauver sa culture. Le feu et l’eau ne pouvaient trouver meilleure illustration que celle représentée dans ce temple de culture et d’érudition que fut la bibliothèque de Weimar. Le chemin de la reconstruction, voire même de la construction, est toujours long, surtout pour passer des ténèbres à la lumière… Eric Vigié Metteur en scène-scénographe-costumier. Ex assistant de Pet Halmen.

SYNOPSIS ACTE I Poursuivi par un serpent et sans défense, le prince Tamino appelle à l’aide. Il s’évanouit et trois dames viennent le secourir. Émues par sa beauté, elles se disputent le droit de rester à ses côtés, le temps que l’une d’elles prévienne leur Reine de l’événement, mais finissent par s’en aller ensemble. Le son d’une flûte réveille Tamino qui se cache au moment où survient Papageno, un oiseleur, heureux de vivre et le serait davantage s’il savait capturer les filles aussi bien que les oiseaux. Rassuré, Tamino se présente. Papageno n’a pas grand-chose à lui raconter de son passé, si ce n’est l’existence dans la contrée d’une flamboyante et mystérieuse Reine de la nuit.Tamino en est sûr : c’est celle dont son père lui parlait. Papageno laisse croire à Tamino qu’il l’a sauvé du serpent. Reviennent alors les trois dames, fâchées contre l’oiseleur qu’elles punissent de sa vantardise en posant un cadenas sur sa bouche. Elles offrent à Tamino un présent inestimable : le portrait de la fille de la Reine. La beauté de la jeune fille remplit le coeur du prince d’une émotion inconnue. Les trois dames lui racontent alors, que la Reine lui confie le soin de sauver sa fille enlevée par un puissant et maléfique démon. Tamino jure de s’acquitter de la mission. La Reine de la nuit apparaît alors et promet le coeur de sa fille à Tamino s’il l’arrache à son ravisseur. Les trois dames, venues délivrer Papageno de son cadenas, offrent à Tamino une flûte enchantée qui le soutiendra dans les épreuves qui l’attendent. À Papageno elles offrent un jeu de cloches tout aussi magique, puis demandent aux deux hommes de se rendre au château du terrible Sarastro, en suivant trois jeunes garçons. Dans le château de Sarastro, Monostatos poursuit Pamina de ses assiduités : la jeune fille préfère mourir. Papageno se retrouve dans la pièce où la jeune fille est retenue. Lorsqu’ils s’aperçoivent, Monostatos et Papageno sont pareillement effrayés par la vue de l’autre. Monostatos s’enfuit. Papageno raconte à Pamina comment un prince venu la sauver est tombé amoureux d’elle en voyant son portrait. Ils décident de fuir avant le retour de Sarastro et chantent en duo un hymne à l’amour de l’Homme et de la Femme. En suivant les trois jeunes garçons, Tamino parvient à un bois sacré qui précède les trois temples de la Sagesse, de la Nature et de la Raison. Les trois garçons conseillent au prince d’être ferme, patient et discret pour sauver Pamina. Un vieux prêtre l’accueille à la porte du troisième temple où il se présente : il apprend à Tamino, surpris, que Sarastro règne dans le temple de la Sagesse et que Pamina s’y trouve en vie. De joie, le prince joue de la flûte : les notes qui en sortent réussissent à apprivoiser des animaux sauvages, mais pas à faire paraître Pamina. La flûte de Pan de Papageno lui répond en écho. La mélodie de l’oiseleur, toujours accompagné de Pamina, suffit à annihiler les mauvaises intentions de Monostatos et de ses esclaves parvenus à les rattraper. Paraît alors Sarastro sur son char : la jeune fille et l’oiseleur se croient perdus. Pamina lui explique les raisons de sa fuite. Sarastro la comprend : il va cependant la retenir pour la protéger de sa mère dont il dénonce l’orgueil et l’arrogance. Monostatos a entre-temps capturé Tamino qu’il présente à Sarastro comme un jeune homme audacieux venu lui ravir Pamina et qu’à ce titre il faut punir. Pamina et Tamino se reconnaissent, bien qu’ils ne se voient pour la première fois. Sarastro demande qu’on punisse Monostatos et que l’on conduise les deux jeunes gens dans le temple des épreuves après les avoir purifiés. ACTE II Devant l’assemblée des prêtres, Sarastro explique les raisons de l’enlèvement de Pamina : les dieux la destinent à Tamino, pourvu que le jeune prince s’affranchisse des préjugés et des ténèbres au cours des épreuves qui l’attendent. L’initiation du jeune couple renforcera le combat contre l’oeuvre destructrice de la Reine de la nuit, soit l’illusion et la superstition. Isis et Osiris protégeront Tamino, et Papageno l’accompagnera dans les épreuves. La première est celle du silence à garder quoi qu’il arrive : Papageno ne l’accepte qu’en échange de la promesse d’une Papagena. Les prêtres les mettent en garde contre la ruse des femmes.

57

Justement, arrivent les trois dames qui tentent de les faire parler. Tamino résiste, arrivant même à réduire Papageno au silence. Les trois dames s’enfuient en reconnaissant leur défaite. La première épreuve est réussie. Dans un jardin, Monostatos, plein de désir, contemple Pamina. Il s’en rapproche quand la Reine de la nuit le fait fuir. Pamina apprend à sa mère que Tamino est passé du côté des initiés d’Isis. Furieuse, la Reine de la nuit explique à sa fille qu’elle ne pourra revoir Tamino qu’au prix de la mort de Sarastro avant que le jeune homme ait été initié. C’est ainsi que Pamina se retrouve avec un poignard en mains. Monostatos, qui a tout entendu du dialogue précédent, menace Pamina de la dénoncer à Sarastro, au cas où elle refuserait ses avances. Sarastro arrive à temps pour sauver la jeune fille et s’engage à renvoyer la Reine de la nuit dans son château pour seule punition. Toujours condamnés au silence, Tamino et Papageno sont conduits par deux prêtres. Incapable de se taire, Papageno voit surgir une vieille femme laide qui se présente comme étant Papagena : la leçon porte et l’oiseleur promet de se taire. Les trois jeunes garçons reparaissent, rendant leurs instruments de musique à Tamino et Papageno et leur proposant à manger. Le prince reprend son instrument dont les notes attirent Pamina : le mutisme des deux hommes la désespère. Sarastro décrète alors la fin de l’épreuve et fait revenir Pamina avant de la séparer encore de Tamino : les deux hommes se veulent tout de même rassurants. De son côté, Papageno voit la fin des épreuves, les dieux considérant qu’il ne peut en supporter davantage. Un bon verre de vin va le réconforter, lui donnant tout de même l’envie d’une fille ou d’une petite femme qu’il invoque en jouant de son carillon. C’est la vieille femme qui reparaît alors : ce sera elle ou rien. Papageno préfère évidemment s’accommoder d’une femme vieille plutôt que de rester seul : bien lui en prend, la vieille femme se transformant soudain en une ravissante Papagena que l’officiant fait disparaître, considérant que l’oiseleur ne la mérite pas encore. Dans un jardin, Pamina désespérée menace de se suicider. Les trois garçons l’en empêchent et la rassurent sur l’amour de Tamino auprès de qui ils promettent de la conduire. Deux hommes d’armes annoncent à Tamino les épreuves du feu, de l’eau, de l’air et de la terre. Pamina est enfin autorisée à l’accompagner pour la fin de son initiation, elle-même reconnue digne d’être initiée. Au son de la flûte enchantée, Pamina et Tamino traversent le feu et l’eau. C’est alors que d’un temple brillamment éclairé, un choeur célèbre leur victoire et la fin de leur initiation. De son côté, Papageno est tout au chagrin d’avoir perdu sa Papagena. Les trois jeunes garçons l’empêchent de se pendre, lui conseillant de jouer de son jeu de cloches magique. Miracle : Papagena reparaît, jeune et belle. Monostatos, devenu l’allié de la Reine de la nuit, tente encore d’en obtenir la fille: dans un fracas d’orchestre, les ténèbres finissent de les engloutir. Dans le temple du soleil, le choeur final célèbre sa victoire sur les forces des ténèbres. RV pour l’Opéra de Lausanne LE CONTEXTE HISTORIQUE « Courage, Tamino ! Le but est proche. Toi, Papageno, garde le silence ! »1 Lorsqu’il reçoit commande de Die Zauberflöte, au printemps 1791, Mozart n’est pas complètement sorti de la mauvaise passe financière de l’année 1790, marquée par ses seules compositions de musique de chambre, les Quatuors prussiens ou le Quintette à cordes en ré majeur. Ses finances vont tout de même mieux, et 1791 voit la création mozartienne s’épanouir dans tous les genres musicaux comme dans celle de chefsd’oeuvre : 27e Concerto pour piano, Concerto pour clarinette, Requiem, et l’opéra seria La clemenza di Tito destiné au couronnement à Prague de Leopold II, roi de Bohême. Alors qu’il n’était que Leopold, le futur empereur, encore despote éclairé, avait autorisé en 1788 Le nozze di Figaro à Florence. Devenu Leopold II, succédant à Joseph II, le monarque abandonne les réformes entamées par son frère et prédécesseur. […] […] Emanuel Schikaneder 2 (1751-1812) est au départ un acteur itinérant, réputé pour ses interprétations du rôle d’Hamlet. En 1789, il prend la direction du Theater auf der Wieden, dans le faubourg de Wieden, au sud de Vienne. Il s’agit d’un théâtre qui n’appartient pas à la Cour (un Freihaustheater), ouvert à un public populaire, simple, sans bannir les personnes cultivées, voire même Leopold II qui s’y rendit pour assister à La flûte enchantée, en 1792. On y donne des pièces de théâtre et des singspiel, ces pièces chantées en allemand, donc pas en italien, la langue des théâtres de cour comme le français l’était de la diplomatie et de l’administration. Schikaneder veille scrupuleusement à l’attente de son public, lui offrant des récits féeriques spectaculairement mis en scène, à coups d’effets fantastiques de machinerie, de présence d’animaux vivants, de tonnerre, éclairs, apparitions, dont La flûte enchantée n’est pas avare. Pour Mozart l’exercice n’est pas nouveau : il a déjà composé en allemand Bastien und Bastienne à douze ans, puis Zaide (inachevé, 1780) complètement éclipsé par L’enlèvement au sérail (1782). L’enjeu culturel du singspiel est la constitution d’un répertoire authentiquement national, en réaction à l’hégémonie de l’opéra de langue italienne, qu’il soit seria ou buffa. Mozart y trouve un champ d’expériences éloigné des codes théâtraux savants qu’il maîtrise à la perfection. Derrière ce pari culturel, le singspiel permet aussi la propagation des idées des Lumières, des idées françaises : c’est ainsi que dans L’enlèvement au sérail, Mozart, à peine libéré de l’insupportable servitude de son maître l’archevêque de Salzbourg, dénonce la violence arbitraire, la haine, et prône le pardon et l’amour.

58

Sur l’affiche de la création, le 30 septembre 1791, La flûte enchantée, n’est pourtant pas un singspiel mais un « Grand Opéra en deux actes d’Emanuel Schikaneder ». Si la langue, l’alternance d’airs, choeurs, ensembles, et de dialogues, la féerie des apparitions, le personnage de l’homme-oiseau Papageno, permettent d’identifier l’ouvrage comme un singspiel, force est de reconnaître que le livret de La flûte enchantée dépasse de loin les limites d’un genre incapable de fournir à Mozart, après L’enlèvement au sérail, un livret de qualité, malgré son souhait de persévérer dans ce style. 1- Les trois génies, trio de l’acte II, La flûte enchantée, Emanuel Schikaneder 2 - Indirectement commanditaire de Fidelio par le biais de commande de la musique du Feu de Vesta, projet abadonné par Beethoven pour la faiblesse du livret de Schikaneder, mais dont certaines pages musicales subsistent dans Fidelio.

Ces mêmes limites avaient poussé l’entrepreneur Schikaneder, autorisé à tenir un théâtre en langue allemande à Vienne dès 1787, à se replier dans les faubourgs de Vienne en 1789 pour y trouver une certaine audience. La flûte enchantée est alors présentée comme un « grand opéra » comme pour ranimer l’envie d’un public qui, à Vienne, dès février 1792, applaudit la première du très italien Matrimonio segreto de Cimarosa sur la scène du Burgtheater, théâtre que Joseph II avait chargé en 1778 de constituer un répertoire lyrique allemand : la création de L’enlèvement au sérail s’y déroula en 1782. Faute de livrets de qualité et de génies musicaux, la tentative s’acheva en 1787. On entendit de nouveau au Burgtheater de l’opéra en italien : Le nozze di Figaro, créées en 1786, Così fan tutte en 1790, pour ne parler que de Mozart. […]Le conte à l’origine de La flûte enchantée s’intitule Lulu 3 (1789). Schikaneder et Mozart y apportent une modification fondamentale par laquelle le récit merveilleux, avec force apparitions et instruments magiques, se superpose, sans disparaître, au conte philosophique, au récit de l’initiation de Tamino et Pamina. Sarastro, roi d’autant plus redouté qu’il apparaît fort tard dans le livret, se révèle in fine fondamentalement noble, clément et généreux ; la Reine de la Nuit, a priori mère éplorée « vouée à la souffrance »4 à cause de la perte de sa fille, s’avère être une manipulatrice, mue par l’égoïsme et l’esprit de revanche. Même s’il convient de nuancer plus tard cette présentation des faits, le parcours initiatique de Tamino consiste à dépasser ces apparences, les préjugés, démêler le vrai du faux, passer des ténèbres à la lumière. Pour autant, il convient de ne pas perdre de vue que le public de Schikaneder n’aurait certainement pas supporté un ouvrage purement philosophique, édifiant et didactique. Entre 1779 et 1780, Mozart avait composé la musique de scène de Thamos, roi d’Égypte, pièce du baron von Gebler, que l’on présente comme la préfiguration de La flûte enchantée : à tort, dirons-nous, car même si les histoires se ressemblent, aucun élément de comique populaire ne figure dans Thamos comme dans l’opéra proposé par Mozart et Schikaneder. Grâce au contrepoint serré des deux niveaux de récit, le fantastique et le philosophique, la création de La flûte enchantée, dirigée par Mozart le 30 septembre 1791, connut le succès. L’accueil réservé au premier acte avait cependant laissé passer quelques hésitations de la salle devant un objet théâtral si différent du lot communément proposé. Tandis que Schikaneder reprenait l’ouvrage quotidiennement, gagnant ainsi beaucoup d’argent, la mort empêcha Mozart de profiter de ce succès jamais démenti jusqu’à nos jours, encore moins depuis le chef d’œuvre cinématographique d’Ingmar Bergman en 1974. Mozart revendiquait le contenu du livret dans lequel il s’était impliqué autant que dans sa musique. Pour cette raison, il guettait les réactions du public. Elles comptèrent beaucoup pour lui : il y allait d’un sujet proche de ses idées, de ses préoccupations, comme aucun autre auparavant puisqu’il devait rester son testament d’idées. […] Extraits du programme de l’Opéra de Lausanne 3 - Dschinnistan, recueil de conte de fées de l’écrivain Christoph Martin Wieland 1733-1813. En 1824, le compositeur danois Friedrich Kuhlau composera encore une Lulu d’après ce même conte. À ne pas confondre avec Lulu d’Alban Berg. 4 - Cf les paroles de son premier air.

BIOGRAPHIES

Roberto FORÉS VESES, direction musicale Roberto Forés Veses est né en Espagne à Valencia. Il étudie la direction d'orchestre à l'Accademia Musicale Pescarese et à l'Académie Sibelius d'Helsinki où il obtient son diplôme de direction d'orchestre sous la tutelle de Leif Segerstam.

59

En 2006, il sort lauréat à l'unanimité du concours de Direction d'orchestre d'Orvieto (Italie) avec un Prix spécial du jury. En 2007, il devient également lauréat du concours Evgeny Svetlanov au Luxembourg. Ce nouveau succès lui apporte de futurs engagements avec le Théâtre du Bolchoï, le Teatro Regio de Torino, l'Opéra de Nice, l'Orchestre National de Montpellier, l'Orchestra Sinfonica di Milano Giuseppe Verdi, le Hague Residentie Symphonic Orchestra, et le New Russian State Symphony Orchestra. Preuve de son éclectisme, Roberto Forés Veses est aussi à l'aise dans le répertoire symphonique que dans l'opéra. En 2008, il fait ses débuts au Teatro Regio de Torino avec Salome et l'Elisir d'amore et au Bolchoï avec Macbeth. En France, il dirigera également Il viaggio a Reims dans plusieurs Opéras, la Cenerentola à Avignon et à Vichy, et Lakmé à Rouen. Il a également dirigé La Finta Gardiniera au Svenska Teatern d'Helsinki, La Bohème à l'Orvieto Opera Festival. Roberto Forés Veses a dirigé de nombreux orchestres tels que l'Orchestre National de Lyon, l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg, le Prague Philharmonia, le Spanish Radio Orchestra, le Saint-Petersbourg Symphony Orchestra, l'Orquesta de Valencia, l'Orquesta Sinfónica de Galicia, le Asturias Symphony Orchestra, l'Orchestre de l'Opéra de Rouen, l'Orchestre de l'Opéra de Saint-Etienne, l'Orquesta Filarmónica de Málaga, l'Orquesta de Córdoba, le Navarra Symphony Orchestra, le Sinfonia Finlandia. En tant que chef principal de l'Orquesta Clásica de Valencia, il a dirigé des productions telles que Amahl and the Night Visitors et Così fan tutte, organisé par Arte Opéra Productions. Ses futurs projets comportent, entre autres, des tournées avec l'Orchestre d'Auvergne, des concerts avec l'Orchestra di Padova e del Veneto, l'Orchestre de Chambre de Paris, l'Orchestre de Picardie, le Sinfonia Varsovia, l'Orquesta Sinfónica de Extremadura, le Moscow City Symphony Orchestra "Russian Philharmonic" et le Bolchoï Theatre Orchestra. Il dirigera aussi une nouvelle production de l'Italienne à Alger à l'Opéra de Vichy et Don Pasquale dans différents théâtres français. Roberto Forés Veses est Directeur musical et artistique de l'Orchestre d'Auvergne depuis 2012.

© Vanappelghem

Eric VIGIÉ, metteur en scène, Directeur de l’Opéra de Lausanne, Directeur artistique Festival Opera d’Avenches

Né en 1962, Eric Vigié effectue ses études musicales au Conservatoire National de Musique de Nice, et opte pour la mise en scène lyrique en 1981, en suivant des masterclass à la South Eastern Mass University avec Boris Goldovsky. Il devient ensuite deuxième assistant de Gian-Carlo Menotti au Festival de Spoleto et à l’Opéra de Paris. Après avoir obtenu une bourse du Ministère de la Culture en 1982 et 1983 pour la formation à la mise en scène lyrique, il est engagé à l’Opéra de Nice, entre 1983 et 1993, comme assistant et metteur en scène. Il a ainsi travaillé avec quelques-uns des plus fameux metteurs en scènes lyriques, pour lesquels il a repris les mises en scène dans de nombreux théâtres et festivals: Margarita Wallmann, Pier Luigi Pizzi, Daniel Mesguich, Georges Lavaudant, Jean-Pierre Ponnelle, Jorge Lavelli, Nicolas Joël (dont il a repris de nombreuses productions en Europe comme aux Etats-Unis), Gian-Carlo del Monaco, Georges Lavaudant, Georges Lavelli, Lotfi Mansouri, Goran Jävefel et Pet Halmen. Ce dernier le formera également à la réalisation des décors et costumes. De 1986 à 1990, il est aussi assistant au Festival d’Aix-en-Provence. Depuis 1991, il signe de nombreuses mises en scènes, aussi bien en France qu’à l’étranger. En premier lieu à l’Opéra de Nice, où il réalise les nouvelles productions de Cosí fan tutte, La serva padrone, Otello de Rossini, et signe les décors, costumes et mises en scène de Ascanio in Alba de Mozart (1991), Dorilla in Tempe de Vivaldi (1993), puis Poro, re dell’Indie de Haendel (1995) - ces trois opéras étant des créations pour la France. A l’Opéra-Comique, il réalise, en 1995, Les joyeuses commères de Windsor et Le comte Ory, ainsi que La serva padrona de Pergolesi avec l’Ile-de-France Opéra et l’Ensemble Baroque de Nice. Ce spectacle fera d’ailleurs le tour de la région parisienne durant trois mois.

60

Il signe aussi Die Zauberflöte au Festival de Strasbourg, ainsi qu’au Théâtre du Capitole et au Teatro Municipal de Santiago del Chile, sans oublier Lakmé (Limoges), La bohème et Tosca (Rouen, Dublin, Opera Zuid), Rigoletto (Dublin), La voix humaine et Les adieux de Landowsky (Filature de Mulhouse), Così fan tutte pour l’Opéra de Chambre de France, L’isola disabitata et La canterina (Festival du Périgord Noir). Puis ce sera Carmen, dirigé par Valery Gerguiev en 1996, au Marinsky de Saint-Pétersbourg et en tournée au Japon. En mai 2000, il fait redécouvrir au public l’opéra-fantastique Le revenant de Melchior Gomis au Teatro Nacional de la Zarzuela, en coproduction avec le Capitole de Toulouse. Suivent encore les mises en scène de Manon à l’Opéra de Berne et Les mousquetaires au couvent à l’Opéra de Nice, en coproduction avec le Théâtre du Capitole. Il réalise, au Teatro Real de Madrid, une nouvelle production de Rita de Donizetti (avril 2003 et novembre 2004 et reprise à l’Opéra de Lausanne en novembre 2006), ainsi que le spectacle de commémoration du 150e Anniversaire du Teatro Real en juillet 2001, sous la direction de Plácido Domingo. Il a été invité par le Teatro Colon à mettre en scène I vespri siciliani en 2006 et La Traviata pour le centenaire du théâtre en 2007. Le Teatro Municipal de Santiago del Chile lui a en outre confié, ces dernières années, trois nouvelles productions de Verdi : Il trovatore, Nabucco et Un ballo in maschera. Eric Vigié a été, de mars 1997 à septembre 2002, l’administrateur artistique du Teatro Real à Madrid. D’octobre 2002 à avril 2004, il fut le premier directeur artistique étranger à diriger un des douze théâtres nationaux italiens, le Teatro Verdi de Trieste. Depuis le 1er juillet 2005, il est directeur général de l’Opéra de Lausanne, et directeur artistique du Festival Avenches Opera depuis 2011. En 2012, il y a signé une nouvelle production de La Bohème de G. Puccini. Il est l’initiateur de « La Route Lyrique Vaud 2010 », unique opération de décentralisation lyrique en tournée Suisse Romande avec une vingtaine de représentations, pour laquelle il a signé la mise en scène, les décors et les costumes de La Serva Padrona de Pergolese et de Pimpinone de Teleman. Cette opération biennale sera reconduite en été 2012 avec deux opéras de chambre de J. Offenbach et pour plus de vingt quatre représentations. Il en signera également la mise en scène, les décors et costumes. Eric Vigié est Chevalier de la Légion d’Honneur et Chevalier des Arts et Lettres.

Pet HALMEN, mise en scène originale Né en Roumanie, Pet Halmen est formé à la décoration de théâtre à la Deutsche Oper de Berlin. Il assiste tout d’abord un grand nombre de décorateurs, puis travaille pour les scènes de Düsseldorf, Munich et Schwetzingen. Il collabore avec Jean-PierrePonnelle sur le légendaire cycle Monteverdi à l’Opéra de Zürich, puis travaille à New York, San Francisco, Washington, Houston, Chicago, Milan, Hambourg, Munich et Vienne. Depuis 1986, il signe des productions autant en tant que metteur en scène que décorateur et costumier, pour les opéras de Paris, Tokyo, Pretoria, Santiago du Chili, Madrid ou le Festival de Salzbourg. En 1997, il met en scène Orphée et Eurydice à Halle et Ezio à Bad Lauchstädt. En 1999, il aborde le théâtre dramatique avec la pièce rare de Goethe, Der Grosskophta, à Weimar. En 2001, il entame avec Orfeo un cycle Monteverdi pour le Festival de Trèves, met en scène La clemenza di Tito à Madrid, OEdipus Rex et Antigone à Trèves, Aida à la Staatsoper de Berlin, en 2002, Turandot à Halle (repris au Festival de Savonnlina), en 2003, Nabucco à Berne. En 2004, il réalise les décors et les costumes de Daphné à Vienne (mise en scène de Nicolas Joel). Au Théâtre du Capitole de Toulouse, il met en scène Der fl iegende Holländer, La clemenza di Tito, Ariadne auf Naxos (1998), Idomeneo (2000), Lulu (2003) production primée par le Syndicat Professionnel de la Critique de Théâtre, de Musique et de Danse, « meilleur spectacle lyrique en région », Aida (2004), Faust (2007), Salome (2009) et, en 2006, il collabore avec le metteur en scène Pierre Médecin pour les décors, costumes et lumières d’Arabella. Plus récemment, il met en scène Die Zauberfl öte à Halle, Don Giovanni à Hambourg, Giocasta de Johann Hugo von Wilderer à Düsseldorf, Norma et La somnambula à Passau et tout récemment, Faust de Philippe Fénelon à l’Opéra de Paris. Pet Halmen est décédé en mars 2012.

61

Shawn MATHEY, Tamino, ténor Le ténor américain, Shawn Mathey se produit dans les maisons d’opéra et les festivals les plus prestigieux du monde, dont l’Opéra de Paris, l’Opernhaus de Zurich, les festivals de Salzbourg, d’Aix-en-Provence, le Theater an der Wien, l’Opéra de Francfort, etc. Cette saison voit le retour de Shawn Mathey à Londres dans le rôle de Tamino à l’English National Opera. La saison dernière, il a fait des débuts prometteurs à l’Opéra de San Francisco dans le rôle d’Ottavio de Don Giovanni, celui de Tamino à l’Opéra de Dallas, ou encore celui de Lysander du Songe d’une nuit d’été de Britten à l’Opéra de Rome. Il s’est produit sous la direction des plus grands chefs, dont Marek Janowski ou Franz Welser-Möst, pour ne citer qu’eux. Il a chanté Pylade dans Iphigénie en Tauride de Gluck à l’Opéra de Washington, les rôles de Titus dans La Clemenza di Tito à l’Opernhaus Zurich, Ferrando dans Così fan tutte à la Bayerische Staatsoper. En concert on a pu l’entendre sur les ondes de la Bayerische Rundfunk dans La Création de Haydn et l’Oratorio de Noël de Saint-Saens, ainsi que dans le rôle de Gonzalvo de L’heure espagnole de Ravel en compagnie du Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin. Shawn Mathey a interprété la majeure partie des grands rôles de ténor mozartiens ainsi que les rôles de Tom Rakewell dans The Rake’s Progress de Stravinsky, Le Peintre dans Lulu de Berg, etc. Il s’est aussi fait remarquer dans le répertoire du lied, avec ses interprétations de La Belle meunière de Schubert. Il entretient une relation particulièrement gratifiante avec l’Opéra de Francfort, où il a eu l’occasion d’interpréter un large choix de rôles. En 2001, pour ses débuts à l’Avery Fisher Hall avec l’American Symphony Orchestra il a interprété le rôle de Lyonnel dans Le Roi Arthus de Chausson, prestation chaleureusement louée dans le New York Times. En avril 2003, Shawn Mathey avait fait ses débuts new-yorkais avec un récital au Carnegie Hall sous les auspices de l’Opera Orchestra of New York et de la Vidda Foundation. Il a été formé à la prestigieuse Academy of Vocal Arts de Philadelphie.

Raffaella MILANESI, Pamina, soprano La soprano italienne Raffaella Milanesi a terminé ses études à l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome. Depuis, elle chante des rôles très divers, dont ceux d’Ottavia dans L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi, Cleopatra dans Giulio Cesare de Haendel, Euridice dans L’anima del filosofo de Haydn, Elettra dans Idomeneo de Mozart, Donna Anna dans Don Giovanni, Susanna dans Le Nozze di Figaro, etc. Elle est régulièrement invitée par les maisons d’opéra d’Amsterdam, Anvers, Bordeaux, Bruxelles, Lausanne, Luxembourg, Madrid, Montpellier, Paris, Salamanque, Toulouse, Vienne, ainsi que des festivals tels qu’Ambronay, Beaune, Eisenstadt, Innsbruck, Montpellier et Potsdam. Elle a chanté sous la direction de chefs de prestige, tels que Mark Minkowski, Rinaldo Alessandrini, Ottavio Dantone, Giuliano Carella, Nicola Luisotti, Donato Renzetti, Adam Fischer, Alessandro de Marchi, Andrea Marcon, Enrique Mazzola, Hervé Niquet, Philippe Pierlot, Christophe Rousset et avec des metteurs en scène tels que Christof Loy, Pier Luigi Pizzi, Robert Wilson, Daniele Abbado.

62

Burcu UYAR, Die Köningin der Nacht, soprano colorature Durant ses études de piano et de guitare en Turquie, Burcu Uyar a également commencé le chant. Ses talents de musicienne et de chanteuse lui ont permis de remporter rapidement les plus hautes distinctions du Conservatoire de Musique. Très vite remarquée par la profession, elle a fait ses premiers pas sur scène dans le rôle d’Olympia des Contes d’Hoffmann d'Offenbach au Théâtre National d’Izmir. Elle a ensuite remporté le Concours AS.LI.CO de Milan et est partie pour l’Europe. Elle a intégré le CNIPAL, dans le cadre duquel elle a chanté, pendant la saison 2004/2005, le rôle d’Anna dans Maria Stuarda de Donizetti à l’Opéra de Marseille et la partie de soprano du Christ au Mont des Oliviers de Beethoven au Festival de Musique Sacrée, sous la direction de Kenneth Montgomery. Elle a ensuite intégré la troupe de la Deutsche Oper de Berlin, où elle s’est distinguée dans les rôles- titre de Lucia di Lammermoor et de La Traviata, le rôle de Donna Anna dans Don Giovanni, de Gilda dans Rigoletto et de La Reine de la nuit dans La Flûte enchantée, pour n’en citer que quelques-uns. Particulièrement appréciée dans le répertoire français (Bizet, Delibes, Gounod, Massenet, Offenbach), la liste de ses rôles inclut aussi les chefs-d’œuvre de Mozart, Donizetti et Verdi. Depuis 2006, le talent de Burcu Uyar est mondialement reconnu. Son compatriote, le célèbre pianiste Fazil Say l’a d’ailleurs invitée à tenir la partie de soprano dans une œuvre de lui, l’oratorio Meltin Altiok, créé au Festival d’Istanbul. Elle a ensuite remporté le 1er Prix au Concours de Bad Mergentheim, en Allemagne. Parmi ses prestations récentes, citons le rôle de La Reine de la nuit dans la production de La Flûte enchantée dirigée par René Jacobs avec l’Akademie für Alte Musik, en tournée à travers toute l’Europe. Burcu Uyar a enregistré Il Trionfo di Clelia de Gluck pour MDG.

Benoît ARNOULD, Papageno, baryton Révélation classique lyrique de l’Adami en 2007, Benoit Arnould a commencé sa carrière de soliste avec l’Académie de Musique de Porrentruy (Suisse) dirigée par Michael Radulescu et ses premiers rôles à l’opéra ont été tenus avec le Concert Spirituel, dirigé par Hervé Niquet (Arcas dans Médée de Charpentier à l’Opéra Royal de Versailles, entre autres, ainsi qu’Ascalaphe dans Proserpine de Lully (Cité de la musique et enregistrement sous le label Glossa). Il a aussi interprété le rôle de Brander dans La Damnation de Faust de Berlioz sous la direction de Jacques Mercier et créé le rôle du Lieutenant dans l’opéra Les Sacrifiées de Thierry Pecou. Il s’illustre aussi à l’oratorio (Passions de Bach, Messes et Requiem de Mozart, oratorios de Beethoven, Haendel, Rossini, etc. sous la direction de chefs tels que Hervé Niquet, Vincent Dumestre, Benoît Haller, Françoise Lasserre, Marc Minkowski, Philippe Herreweghe, Daniel Reuss et récemment Peter Neumann, Winfried Toll (Kammerorchester Basel), dans divers festivals tels que La Chaise Dieu, Sablé, Ambronay, Rheingau Musik Festival, Romanische Nacht Köln, Musikfest Bremen, Seville, Fes, etc. et d’importantes salles de concert à travers le monde. Il a pris part à de nombreux enregistrements d’œuvres de Desmarest, Lully, Charpentier, Cavalli Schütz, Buxtehude (Membra Jesu Nostri avec La Chapelle Rhénane - Choc du Monde de la Musique) et Weckman. A l’opéra, il a chanté, entre autres, dans Dardanus de Rameau, sous la direction de Raphaël Pichon, King Arthur de Purcell avec Ton Koopman. Parmi ses projets, citons Médée de Charpentier avec Emmanuelle Haïm, Platée de Rameau sous la direction de Jean-Claude Malgoire, Les Indes Galantes de Rameau, Tancrède de Campra (rôle-titre), Lakmé de Delibes. Il fait ses débuts dans le rôle de Tamino de La Flûte enchantée.

63

Camille POUL, Papagena, soprano © Christine Ledroit Perrin

Camille Poul commence à chanter enfant au sein de la Maîtrise de Seine-Maritime et participe aux productions de l’Opéra de Rouen. Elle est diplômée du Conservatoire National de Région de Paris, du Conservatoire National de Région de Caen et du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Elle chante avec de nombreux ensembles comme Opera Fuoco, Le Poème harmonique aux festivals de Berkeley, Grenade, au Vredenburg d'Utrecht et auConcertgebow d'Amsterdam, Les Lunaisiens au Festival de Pontoise, Chateau-Thierry, les Musicales de Normandie, Le Festival aux Chandelles, l'Ensemble Pulcinella, la Simphonie du Marais au festival de la Chabotterie, l’Ensemble Pierre Robert, La Fenice, à la Folle Journée de Nantes et de Lisbonne, l'Ensemble Il Gardellino au Concertgebouw de Bruges, Festivals de Gand et Spa, l’Ensemble Orchestral de Basse- Normandie, La Divina Armonia... Elle a enregistré le rôle d'Urgande dans Amadis de Lully avec la Simphonie du Marais, l'Orfeo de Belli avec Le Poème Harmonique et Cadmus et Hermione de Lully en Dvd pour Alpha, tragédie lyrique qu'elle a chantée dans la mise en scène de Benjamin Lazar à l'Opéra Comique, l'Opéra de Rouen, au Grand Théâtre de Provence d'Aix-en-Provence, au Grand Théâtre de Luxembourg et Théâtre de Caen. Elle a aussi endossé le rôle d'Adèle dans Die Fledermaus de Johann Strauss au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, le rôle d'Amour dans Orphée et Eurydice de Gluck au Festival de Boucard avec Les Paladins et sous la direction de William Christie au Festival d'Aix-en-Provence dans The Fairy Queen de Purcell. On l'a entendue également dansMaddalena ai piedi di Cristo de Caldara (rôle de Maddalena) au Théâtre de Caen avec Les Musiciens du Paradis, dans Orpheus de Telemann (rôle d'Ismène) à la Cité de la musique de Paris. En 2009, elle a chanté notamment le rôle-titre de Zémire et Azor à l'Opéra Comique, Suzanne dans Les Noces de Figaro de Mozart au Festival des Bouchures. En 2009-2010, elle a chanté en scène le rôle-titre de Rita de Donizetti au Théâtre de Saint-Quentin-enYvelines ; Belinda dans Didon et Enée à l'Opéra de Besançon, à l’Opéra Royal de Versailles, à la Scène Nationale de Quimper, au Théâtre de l'Athénée ; Osiria dans Zanaida de Johann Christian Bach au Théâtre de Leipzig. En 2012, elle a chanté à l'Opéra de Lille et à celui de Dijon, les rôles d'Amour et Damigella dans Le Couronnement de Poppée de Monteverdi sous la direction d'Emmanuelle Haïm. Elle a aussi incarné Carolina dans Le Mariage Secret de Cimarosa à l’Opéra de Rennes, Cerere dans Le Nozze di Teti e Peleo de Rossini avec l'ensemble Matheus sous la direction de Jean-Christophe Spinosi au Quartz à Brest et à l'Opéra de Rennes. Parmi les prochains engagements, CAMILLE POUL incarnera Zerlina du Don Giovanni de Mozart à l’Opéra de Dijon, sous la direction de Gerard Korsten et avec une mise en scène de Jean-Yves Ruf.

Nicolas COURJAL, Sarastro / Der Sprecher, basse profonde Né en France, élève de Jane Berbié, Nicolas Courjal entre à l’Opéra Comique, puis à Wiesbaden, participe au Festival de Wexford. Il chante à la Bastille, au Châtelet, à Lyon Nice, Toulouse, Montpellier, Tours ,à La Fenice, à Nantes, Nice ; au Sferisterio de Macerata ,Metz, au Châtelet, à la Maestranza de Seville, Covent Garden, au Japon, à Marseille, aux Choregies d’Orange, au Grand théâtre de Genève, à Monte Carlo… Il interprète régulièrement Ramfis, Oroveso, Alidoro, Mephistophélès, Gremin,Zuniga, Le Commandeur, Colline, Arkel, Nourabad, Sparafucile, Des Grieux Père, Lothario, Basilio Sporecher et sarastro, Narbal, Gremin …

64

Il participe aussi à des créations de Dussapin, M.Constant, P. Fénélon, L. Petitgirard, R.Koering … Il a chanté la saison dernière, dans « Robert Le Diable » à Covent Garden ; « l’Enfant et Les Sortilèges « et » l’Heure Espagnole « avec l’Orchestre National de Lyon et L.Zlatkin, à Lyon et à la Salle Pleyel, Le Requiem de Verdi avec l’Orchestre National de Lorraine et J. Mercier ; Basilio à Bordeaux, Nourabad ( Bizet, » Les Pêcheurs de Perles ») en concert, à Paris, Le Sultan dans » Marouf » à l’Opéra Comique , dans « Ballo in Maschera aux Chorégies d’Orange, Les Troyens » (Narbal) à Marseille. Parallèlement il se produit en concerts à l’Orchestre de Mulhouse, au Tchaikovski Symphony Orchestra de Moscou, à l’Orchestre Philharmonique de Radio France, à l’Orchestre National de France, L’Orchestre Philharmonique de Nice, l’Orchestre d’Avignon, la Philharmonie de Lorraine, la RTVE de Madrid, la Santa Cecilia etc Nicolas Courjal chante sous la baguette de A.Altinoglu, S .Baudo, J.Conlon, M.W. Chung C.von Dohnany, C.Eschenbach,, V.Fedosseiev , L.Foster, J.Mercier, M.Plasson , L Zlatkin, , S.Baudo, D.Oren, J.E.Gardiner, P.Steinberg … Nicolas Courjal sera cette saison et dans le futur ,dans « Nabucco » et « Samson et Dalila « aux Chorégies d’Orange , dans Herculanum de Felicien David, avec le Palazetto Bru Zane à Versailles, « Les Pécheurs de Perles, à Nantes ,Le Roi d’Ys » et « La Straniera » à Marseille. « Sigurd » à Genève, Sarastro et Sprecher, à Vichy, König Marke (Tristan und Isolde) à Bordeaux, deux reprises de » Carmen » à Covent Garden., ainsi que Gessler(« Guillaume Tell ») à Monte-Carlo et Covent Garden où il sera aussi Le Grand Prêtre dans « Oedipe » d’Enesco …

Cyril AUVITY, Monostatos, ténor Sélectionné par William Christie, Cyril Auvity, ténor français, commence sa carrière à un très jeune âge en interprétant le rôle de Telemaco dans Il Ritorno di Ulisse in Patria de Monteverdi au Festival d’Aix-enProvence, puis à travers l’Europe et les Etats-Unis. Sa collaboration durable avec William Christie se poursuit avec des œuvres telles que Les Arts Florissants ou David & Jonatas de Charpentier. Il est ensuite invité par nombre de festivals internationaux et maisons d’opéras dans le monde, entre autres pour Persée de Lully et The Fairy Queen de Purcell avec Christophe Rousset, Gli Strali d’Amore de Cavalli, avec Gabriel Garrido, Dido and Eneas de Purcell au Festival d’Aldeburgh Festival, ou encore le rôle-titre d’Actéon de Charpentier avec Emmanuelle Haïm. Parmi ses autres rôles importants, citons le rôle-titre de Pygmalion de Rameau au Théâtre du Châtelet sous la direction d’Hervé Niquet ainsi que Callirhoé de Destouches à Montpellier, Don Giovanni (rôle de Don Ottavio) sous la direction d’Emmanuel Krivine, Tamino dans La Flûte Enchantée, Basilio dans Les Noces de Figaro sous la direction d’Emmanuelle Haïm. Il s’est produit dans les salles les plus prestigieuses, dont le Théâtre des Champs-Élysées, l’Opéra Comique, le Theater an der Wien, le Capitole de Toulouse, le Stuttgart Staatsoper, le Concertgebouw d’Amsterdam, etc.

Maria HINOJOSA MONTENEGRO, Erste Dame, soprano © F Colletti

La soprano catalane Maria Hinojosa Montenegro a obtenu les plus hautes distinctions en chant et en art du lied à l’Ecole Supérieure de Musique de Catalogne (ESMUC).

65

Elle a fait ses débuts à l’âge de seize ans en interprétant divers rôles dans plus de vingt zarzuelas et obtenu en 2007 le Prix de la critique ; elle a également été nominée comme Meilleure actrice musicale en Espagne dans le Duo de l’Africaine, dirigé par Xavier Albertí à Barcelone et Madrid. Elle a chanté sous la direction des chefs les plus renommés, parmi lesquels Pablo Heras Casado, Giovanni Antonini, Gabriel Garrido, Ottavio Dantone, Fabio Biondi, Enrico Onofri, Fabio Bonizzoni, Sir Neville Marriner, Rinaldo Alessandrini, Stefano Montanari, Erich Hoebarth, Martin Gester, Kenneth Weiss ou Eduardo Lopez Banzo. Elle a travaillé avec les metteurs en scène Xavier Albertí, Lluïsa Cunillé, Robert Carsen, la compagnie La Fura dels Baus, Els Comediants, Francisco Negrín, Rita Cosentino, Luís de Tavira, Sisco Aznar, Juliette Deschamps, Adrian Schvarzstein ou encore Alfred Kirchner. Ses nombreux enregistrements discographiques vont du baroque à la musique contemporaine. Dans son travail d’interprétation, elle se donne pour but la fidélité et le respect de l’époque, du compositeur, des techniques et des styles. Elle a collaboré avec des musiciens tels que Joan Guinjoan, Albert Garcia Demestres, Jonathan Harvey, Osvaldo Golijov ou Agustí Charles, dans le domaine du baroque avec des spécialistes tells que G.Garrido, G. Antonini or O. Dantone et pour la période classique et romantique avec Sir N. Marriner et Pablo Heras-Casado.

Eleonora De La PEÑA, Zweite Dame, soprano Bercée par la musique classique depuis son enfance, Eleonora, soprano française, prend ses premiers cours de chant à l’âge de 14 ans avec son père, le ténor Philippe CASADO, et rentre au Conservatoire d’Aix-enProvence, en second cycle à l’âge de 16 ans. En parallèle, elle poursuit l’apprentissage de la technique vocale et du répertoire avec Philippe CASADO, ainsi qu’avec le chef de chant et chef d’orchestre Orlando Soccavo. Eleonora commence en 2006 à se produire en récitals, concerts et sur scène. A 18 ans, elle interprète son premier rôle, celui de Ernestina dans l’opéra de Rossini “L’Occasione fa il ladro” au Festival Coté Cour à Aix en Provence durant l’été 2008, au Théâtre Christian Liger de Nîmes en Février 2009 ainsi qu’au Festival d’Art Vocal à Caunes de Minervois en juillet 2009. En Décembre 2009, Eleonora se produit au Théâtre du Jeu de Paume à Aix en Provence dans le rôle titre de “Cendrillon”, une création sous forme d’opéra-comique: avec les extraits musicaux des Cendrillon de Rossini, Massenet, Isouard et Viardot. En mars 2010, elle interprète le rôle d’Eurydice dans “Orphée aux enfers” d’Offenbach, avec l’Académie Régionale de Chant Lyrique, au théâtre de l’oeuvre à Marseille. En mai 2010, Eleonora est Amélite dans l’opéra de J.P Rameau “Zoroastre” au Théâtre de Lenche à Marseille avec l’ensemble Baroque Graffiti. Depuis Janvier 2010, Eleonora travaille avec l’ensemble Musica Antiqua Provence pour une série de récitals. Elle y chante des airs d’opéras de Haendel et Mozart, des Motets de Vivaldi, des canciones españolas du XVII et XVIII siècles et des cantates de Haendel, Vivaldi et Bach. Eleonora fait son premier récital à Paris avec l’ensemble Musica Antiqua Provence, le 5 mars 2011 au Théâtre du Châtelet à Paris avec un programme Vivaldi. En septembre 2011, elle se produit pour la première fois à l’étranger, au Palazzo Montanari à Vicenza en Italie pour deux concerts avec le chef et premier violon Fabio MISSAGGIA (directeur artistique du festival Spazio & Musica à Vicenza). Elle a également participé à plusieurs Festivals: Festival international d’orgue de Roquevaire (septembre 2011), Festival international de musique de Trans-en Provence (Juillet 2011), Festival de Villevielle (août 2011), Festival La Domitienne (septembre 2011). En 2012, elle interprète le rôle de Didon, dans l’opéra de Henry Purcell “Dido and Aeneas”, au Festival Opéra au Château à Aix-en-Provence, au Festival d’Art Vocal de Caunes de Minervois ainsi qu’au Festival les Nuits Lyriques de la Vallongue à Eygalières. Elle participe à un concert « jeunes talents », parrainé par le grand baryton français Alain FONDARY au Festival du Château de l’Empéri à Salon. En 2012, Eleonora rentre dans l’Atelier Lyrique “Opera Fuoco” sous la direction de David STERN, ce qui lui permet de participé à une Master class avec le baryton François LEROUX, et par la suite de participer deux concerts à Paris en Octobre. En 2013, Opera Fuoco, Atelier Lyrique dirigé par David Stern, propose à Eleonora de participer à deux Master class, ainsi elle participera à divers concerts à Paris: la première autour de l’école Américaine (Copland, Barber, Berlin…), la seconde autour de l’Elisir d’Amore dans le rôle de Giannetta.

66

Elle participera à divers concerts et spectacles à Lyon au Centre de la Voix, au Théâtre du Jeu de Paume et au Pasino D’Aix en Provence, à Marseille dans le cadre de « Marseille Provence 2013 », au Festival d’Asse Arcadie ainsi qu’au Festival d’Art Vocal de Caunes de Minervois. Eleonora a été sélectionnée pour la finale de l’audition-concours du Centre Français de Promotion Lyrique en 2011 à l’Opéra Bastille. En Avril 2012, elle remporte à l’unanimité le 2ème Prix en Catégorie Opéra, prix décerné par le président du jury Alain VERNHES. En Novembre 2012, elle est finaliste du Concours International de Musique Sacrée de ROME. Elle revient l’année suivant aux Thermes de Caracalla à l’invitation de l’Opéra de Rome pour une production de Dido & Enea (première sorcière) mise en scène par Chiara Muti sous la direction de Jonathan Webb.

Mélodie RUVIO, Dritte Dame, mezzo A l’âge de 6 ans, Mélodie débute la flûte à bec et intègre le Chœur d'Enfants Sotto Voce sous la direction de Scott Prouty avec lequel elle participe aux productions Jeune Public de l’Opéra Bastille. En 2003, après l’obtention d’une licence de Lettres, Langue et Civilisation Espagnoles, elle rentre au CNR de Paris où elle obtient son DEM de chant en 2006. Rapidement, elle se fait remarquer dans le rôle-titre de la Folie dans Le Carnaval et la Folie de Destouches sous la direction d’Hervé Niquet à l’Opéra Comique de Paris et au Capitole de Toulouse. Elle chante ensuite les rôles de la Paix, de Junon et de Bellone dans Le Ballet des Arts de Lully avec La Simphonie du Marais sous la direction d'Hugo Reyne au Festival de Sablé et à Versailles. Puis elle est troisième soprano solo dans King Arthur de Purcell avec Le Concert Spirituel, sous la direction d'Hervé Niquet à l’Opéra de Montpellier, à l’Opéra Royal de Versailles, au Théâtre des Champs-Elysées, au Barbican de Londres et à la Philharmonie de Luxembourg. Affectionnant tout particulièrement le répertoire baroque, elle interprète également le rôle de Phébée dans Castor et Pollux de Rameau avec l’Ensemble Ausonia aux Festivals de Sablé, la Chaise-Dieu et Brême en été 2011. En 2009, elle fait ses débuts dans Mozart avec le rôle de la Troisième Dame dans La Flûte Enchantée sous la direction de Joël Suhubiette au Festival de Saint-Céré et à l’Opéra de Massy, puis elle se perfectionne dans ce répertoire à l’Académie Mozart du Festival d’Aix-en-Provence en 2010 où elle interprète Chérubin, Sesto et Ramiro. Elle participe également à de nombreux oratorios comme le Via Crucis de Liszt, le Messie de Haendel, le Requiem et les Vêpres Solennelles d’un Confesseur de Mozart, Elias de Mendelssohn, la Passion selon St Matthieu et la Passion selon St Jean de Bach ou le Stabat Mater de Pergolèse qu’elle a récemment chanté à l’Opéra de Reims sous la direction de Françoise Lasserre. La saison 2011-2012, elle interprète la partie d’alto solo du Gloria de Vivaldi sous la baguette de Rinaldo Alessandrini. (Amiens, Strasbourg, Lyon) et les rôles de Fedra et Venere dans Egisto de Cavalli sous la direction de Vincent Dumestre à l’Opéra Comique de Paris et à l’Opéra de Rouen. Elle a également chanté dans plusieurs projets avec l’Ensemble baroque Les Ombres à l’Opéra Théâtre de Saint-Etienne (CD Concert chez la Reine récemment paru chez le label Ambronay Editions). La saison dernière, elle a pris part à une tournée de concerts de La Passion selon Saint Matthieu sous la direction de Marc Minkowski et chanté la Messe en si et des Cantates de Bach sous la direction de Françoise Lasserre, La Messe en ut mineur de Mozart sous la direction de Marc Minkowski. Elle a également chanté les rôles de Cléone dans Thésée de Gossec à Versailles et Liège (direction Guy Van Waas), et de Cornelia dans Giulio Cesare de Haendel au Stand de Moutier (direction Facundo Agudin) Cette saison, elle a chanté le Te Deum d'Utrecht de Haendel, sous la direction de Jérôme Corréas. Elle participera à la reprise l'Egisto de Cavalli avec le Poème harmonique (Opéra du Luxembourg), sera la Troisième Dame (Flûte enchantée) à l'Opéra de Vichy et à l'Opéra Théatre de Saint-Etienne.

NC, Erster Priester / Zweiter Geharnischter

67

Marcell BAKONYI, Zweiter Priester / Erster Geharnischter, basse Né en Hongrie, Marcell Bakonyi a étudié le chant au Concervatoire Leo Weiner de Budapest, puis à la Hochschule für Musik de Stuttgart, avec pour professeur Julia Hamari. Durant ses études il a chanté dans la Passion selon saint Matthieu, sous la direction de Dieter Kurz, s’est produit dans différents opéras de Mozart, ainsi que dans Le Songe d’une nuit d’été de Britten. Il a aussi chanté le rôle de Lord Sidney dans Le Voyage à Reims de Rossini au Festival de Pesaro. Marcell Bakonyi est aussi très sollicité dans le domaine de l’oratorio (Oratorio de Noël de Bach avec le Collegium Iuvenum Stuttgart dirigé par Friedemann Keck, Passion selon saint Jean de Bach au Festival de Chiemsee, dirigé par Enoch zu Guttenberg. En 2008/2009, il a été membre du Zürich International Opera Studio, où il a entre autres interprété le rôle de Steuermann dans Tristan und Isolde de Wagner. Depuis 2009, il est membre de la troupe du Landestheater de Salzbourg où il a interprété des rôles très divers. Lauréat de plusieurs concours prestigieux, il se produit régulièrement à Salzbourg, à l’Opéra National de Budapest, ainsi que dans de nombreuses maisons d’opéra parmi les plus importantes. L’été 2013, il a chanté le rôle de Publio de La Clemenza di Tito dans le cadre du Festival für Alte Musik d’Innsbrück.

CHOEUR DE L’OPÉRA - THÉÂTRE DE SAINT- ÉTIENNE © Cyrille Cauvet / Opéra Théâtre de Saint-Etienne

Choeur Lyrique Saint-Étienne Loire Placé sous la responsabilité musicale de Laurent Touche, le Choeur Lyrique Saint-Étienne Loire constitue aujourd’hui un outil de niveau professionnel incontestable grâce à la rigueur apportée au recrutement de chacun des artistes, tous susceptibles, outre leur travail collectif, d’assurer des prestations individuelles de qualité. Le Choeur Lyrique Saint-Étienne Loire est placé sous la responsabilité musicale de Laurent Touche. Le Conseil général de la Loire a signé en septembre 2010 une convention afin de soutenir l’activité du Choeur. Le Choeur Lyrique Saint-Etienne Loire est une formation de l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne, établissement de la Ville de Saint-Etienne qui bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (Direction Régionale des Affaires Culturelles), du Conseil régional Rhône-Alpes et du Conseil général de la Loire.

Laurent TOUCHE, chef de Chœur © Cyrille Sabatier / Opéra Théâtre de Saint-Etienne

Chef du Chœur Lyrique Saint-Étienne Loire, Laurent Touche est régulièrement invité dans de nombreuses institutions musicales pour son travail sur la musique française en France et à l’étranger (opéras de Shangaï, de Manaus, de Mexico…) Il débute sa formation musicale au CRR de Saint-Étienne d’où il sort diplômé des classes de piano, hautbois, musique de chambre, écriture, solfège et analyse. Licencié en musicologie, il étudie ensuite l’accompagnement au CRR puis au CNSMD de Lyon.

68

Une longue collaboration avec l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne le conduit successivement aux fonctions de chef de chant, chef de chœur et chef assistant, lui permettant ainsi de prendre part à de nombreuses productions lyriques depuis 1995, tout en poursuivant parallèlement ses activités de pianiste accompagnateur et de chef d’orchestre dans divers théâtres et festivals.

MAITRISE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA LOIRE, Drei Knaben Créée par Jacques Berthelon en 1992 et gérée par le Conseil général, la Maîtrise regroupe actuellement 150 élèves garçons et filles de la 6ème à la Terminale. Jean-Baptiste Bertrand en est le directeur. Les aménagements d’horaires mis en place au collège Mario Meunier (4 après-midi libérées pour les activités musicales) et au Lycée Beauregard (2 après-midi libérées pour les activités musicales) permettent aux élèves de suivre un enseignement musical extrêmement complet dans les locaux du Centre Musical Pierre Boulez à Montbrison. Elle fait partie intégrante du schéma départemental des enseignements artistiques en direction de la musique, de la danse et des arts dramatiques. Plusieurs après-midi par semaine ces élèves suivent des cours de chant choral, technique vocale, accompagnement au clavier (piano, orgue, clavecin) initiation à l’écriture musicale, direction de chœur, travail corporel et expression théâtrale. La pratique sensorielle précède toujours la théorie qui n’est enseignée que lorsqu’elle est devenue indispensable à l’élève. La Maîtrise du Conseil général de la Loire a déjà effectué plusieurs tournées en Allemagne, Espagne, Hongrie et République Tchèque et a collaboré avec le Nouvel Orchestre de Saint-Etienne, l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre d’Auvergne, l’Orchestre des Pays de Savoie, l’Orchestre National de Toulouse, le Quatuor Debussy, l’Opéra d’Avignon, l’Opéra de Toulon. La Maîtrise a enregistré un CD entièrement consacré à des œuvres du compositeur français Thierry Machuel. L’une des œuvres de ce disque a été choisie par L’Éducation Nationale comme œuvre référence de l’épreuve du Baccalauréat 2013 La Maîtrise est le chœur d’enfants attitré de l’Opéra-théâtre de Saint-Etienne. Ses dernières participations sont« La flûte enchantée » de Mozart en 2006, « Carmen » de Bizet en 2007, « La Gioconda » en 2008, « La Bohème » en 2010, « Cavalleria Rusticana » de Pietro Mascagni en 2011, « La cantate de la Paix » de Darius Milhaud, « Friede auf Erden » d’Arnold Schoenberg, et le « Le Gloria » de Francis Poulenc en 2012, «Werther » de Jules Massenet et « Carmina Burana » de Carl Orff au Zénith de Saint-Etienne en 2014.

ORCHESTRE D’AUVERGNE © Stéphane Moccozet

À la fois orchestre de région et orchestre de chambre présent dans de nombreux festivals en Europe et dans le monde, l'Orchestre d'Auvergne développe une importante activité artistique depuis sa fondation en 1981. Ambassadeur culturel assurant la diffusion de la musique vivante en région, en France, et au-delà dans plus de 18 pays, l'ensemble constitué de 21 musiciens recrutés au niveau international doit son unité et sa cohésion exemplaires aux directions musicales de Jean-Jacques Kantorow et Arie van Beek. Dans la continuité de cet esprit d'excellence, le jeune chef espagnol Roberto Forés Veses a été nommé Directeur musical et artistique de l'orchestre en 2012. La grande stabilité de l'effectif de l'orchestre a permis d'enrichir son répertoire, qui s'étend à ce jour de la musique baroque à la musique la plus contemporaine, et d'entretenir des relations privilégiées avec le monde musical qui lui ont permis de jouer sous la conduite des chefs les plus prestigieux : Emmanuel Krivine, Ivor Bolton, Dimitri Sitkovetski, Gilbert Varga, Victor Lieberman, Jean Fournet, Jean-Jacques Kantorow, Léopold Hager, Fabio Biondi, Hervé Niquet, et d'inviter de grands interprètes tels qu'Augustin Dumay, Michel Dalberto, Mstislav Rostropovitch, Brigitte Engerer, Youri Bashmet, Barbara Hendricks, Thierry Caens, Philippe Bernold, Nemanja Radulovic, Jean Guihen Queyras, Jérôme Pernoo, Svetlin Roussev, Donald Litaker, David Guerrier, Alexandre Tharaud, Cédric Tiberghien… et tant d'autres qui nous pardonneront de ne pas les citer ici.

69

Régulièrement invité en tournée dans les plus prestigieuses salles de Tokyo, Osaka, New-York, Philadelphie, Baltimore, Munich, Francfort, Amsterdam, La Haye, Zurich, Genève, Milan, l'orchestre participe également aux plus grands festivals : Prades, Antibes, Evian, la Roque d'Anthéron, Auvers-sur-Oise, La Chaise-Dieu, Montpellier, Nantes, Saint-Riquier, Pérouges, Musiques au Cœur du Médoc, La Vézère, Saoû chante Mozart, Flâneries Musicales de Reims, la Grange de Meslay, Septembre Musical de l'Orne, La Folle Journée… Parallèlement à ces concerts prestigieux, l'orchestre est présent dans sa région avec la même passion musicale, produisant des concerts dans les grandes saisons régionales comme dans les plus belles églises romanes. La saison 2013-2014 poursuivra ces rencontres musicales avec Donald Litaker, Isabelle Druet, Amjad Ali Khan, Sharon Bezaly, Giovanni Bellucci, Dag Jensen et Abdel Rahman El Bacha, sous la direction de Kaspar Zehnder, Enrico Onofri, Alexander Vakoulsky et Roberto Forés Veses. Les temps forts de la saison seront marqués par des concerts dans le cadre de La Folle Journée à Nantes et au Japon, deux productions d'opéras, l'Italienne à Alger de Rossini et Don Pasquale de Donizetti, et des concerts au festival de Besançon. Fidèle à sa mission de médiation culturelle, l'orchestre sera acteur d'une semaine pédagogique dans les quatre départements de sa région, et proposera également des cafés musicaux décentralisés tout au long de l'année. L'éloquence, la précision des interprétations et l'inspiration artistique de l'Orchestre d'Auvergne ont séduit de grands labels du disque - Olympia, Channel Classics, Fnac Music, Scam, Bnl, Emi, Denon, Calliope et ZigZag Territoires - et ont permis à ce jour la gravure de plus de 25 enregistrements en compagnie de Daniel Marillier, Gordan Nikolitch, Michel Lethiec, Jean-Claude Pennetier, Jean-Jacques Kantorow, Marielle Nordmann, Alain Marion, Marvis Martin. Les dernières parutions sont consacrées aux œuvres de K.A. Hartmann et W. Henze sous la direction d'Arie van Beek avec Svetlin Roussev, Philippe Bernold et Xavier de Maistre, puis O. Schoeck et B. Britten, avec Marc Desmons et Antoine Lederlin sous la direction d'Armin Jordan, Carl Philipp Emanuel Bach avec la flûtiste Juliette Hurel, Mozart avec la pianiste Edna Stern et dernièrement le Concerto d'Aranjuez et la Fantaisie pour un Gentilhomme de Rodrigo, avec le guitariste Emmanuel Rossfelder.

70

SAMEDI 27 SEPTEMBRE 2014 – 20H30

Dans le cadre de l’Année RAMEAU Parodie d’Hippolyte et Aricie de Rameau d’après Favart (1742)

LA BELLE-MÈRE AMOUREUSE Ou parodie

D’HIPPOLYTE & ARICIE J.P. RAMEAU (1683-1764) Conception et mise en scène, Jean-Philippe DESROUSSEAUX Décorateurs, Antoine FONTAINE et Édith DUFAUX-FONTAINE Lumières, François-Xavier GUINNEPAIN Scénographie et sculpture des marionnettes, Petr REZAC Peinture et costumes des marionnettes, Katia REZACOVA Conseiller théâtral, Françoise RUBELLIN Adaptation et transcriptions musicales, Benoît DRATWICKI Marie KALININE, Phèdre Philippe-Nicolas MARTIN, Thésée Gaëlle TRIMARDEAU, Bruno COULON, Jean-Philippe DESROUSSEAUX, marionnettistes ENSEMBLE PHILIDOR Mira GLODEANU, violon et direction Joan HERRERO, alto Georges BARTHEL, flûte Paolo ZANZU, clavecin

Fiona POUPARD, violon James MUNRO, violone Katharina ANDRES, hautbois

L'Ensemble PhilidOr est porté par la Région Centre; il est missionné par le Conseil Général d'Indre-et-Loire et reçoit une subvention de la ville de Tours. L'Ensemble PhilidOr est membre de la Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés (FEVIS).

Production Centre de musique baroque de Versailles Coproduction Teatru Manoel Malta / Opéra de Vichy / Théâtre Montansier (Versailles) Ce spectacle bénéficie du soutien de la Fondation AREVA, de la Fondation ORANGE et de la Fondation VIVENDI CREATE JOY pour la mise en oeuvre d’actions éducatives et culturelles qui lui sont associées. Il reçoit par ailleurs le soutien de VIVENDI pour l’organisation de représentations en Chine. Avec le soutien de l’Institut français de Prague.

71

Dans le cadre de ce programme, l’Opéra de Vichy et le Centre national du costume de scène (CNCS) vous proposent un après-midi artistique. Informations détaillées page 79.

Durée : 1h30

Surtitrage en français

CATÉGORIES

1

PLEIN TARIF TARIF JEUNE/ÉTUDIANT ABONNEMENT ABONNEMENT JEUNE/ÉTUDIANT

29 € 18 € 23 € 15 €

Proposé à l’abonnement

Jean-Philippe RAMEAU (1683-1764) Né à Dijon et mort à Paris, Rameau mena une carrière étonnante qui débuta dans les provinces de France : Avignon (1702), Clermont-Ferrand (1702 et 1715-1722), Dijon (1709) et Lyon (1713). Après un premier passage à Paris en 1706, il se fixe définitivement dans la capitale en 1723, l’année même de la majorité de Louis XV. Ces premières années sont marquées par la composition de motets, de cantates et de la plupart de ses pièces pour clavecin, ainsi que par la rédaction de son célèbre Traité de l’Harmonie (édité à Paris en 1722). Au début des années 1730, Rameau est introduit auprès du riche fermier général La Pouplinière, qui deviendra son protecteur pour de longues années. L’Académie royale de musique lui ouvre bientôt ses portes : la création d’Hippolyte et Aricie, en 1733, est l’un des événements majeurs de l’histoire de l’opéra en France. Très vite, le génie de Rameau devient incontestable et, jusqu’en 1764, de très nombreux ouvrages lyriques se succèderont : parmi eux, mentionnons particulièrement les tragédies lyriques Castor et Pollux (1737), Dardanus (1739), Zoroastre (1749) et Les Boréades (1764), les opéras-ballets Les Indes galantes (1735) et Les Fêtes d’Hébé (1739), ainsi que la comédie lyrique Platée (1745). Pour Versailles, où Rameau fut nommé Compositeur de la Cour en 1745, il signa beaucoup d’ouvrages de circonstances tels que Le Temple de la Gloire (1745) ou Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour (1747). Les opéras de Rameau restèrent au répertoire jusqu’au début des années 1780, tandis qu’à l’égal de Lully, son talent était consacré par la nation française. ©CMBV NOTE D’INTENTION par Jean-Philippe DESROUSSEAUX Parodier Hippolyte et Aricie, c’est parodier le genre même de l’opéra. L’œuvre originale de Rameau et Pellegrin, archétype de la tragédie en musique du XVIIIe siècle, a offert aux auteurs de la Comédie-Italienne et des théâtres de la Foire une source remarquable pour exploiter la dégradation comique. Dans la parodie, le sacré devient effroyablement profane, la pureté morale délicieusement triviale et toutes les actions de bravoure revêtent les accents de la pusillanimité et du grotesque. Plus les caractères sont nobles et élevés, plus ils invitent à la charge. Hippolyte et Aricie ou La Belle-mère amoureuse s’appuie principalement sur la parodie de Favart de 1742, en intégrant des fragments de celle de Riccoboni et Romagnesi (1733).

72

La collaboration avec Françoise Rubellin, spécialiste des théâtres de la Foire et de la Comédie-Italienne, pour le choix des textes et l’adaptation des vaudevilles, a permis de donner forme à une adaptation pour marionnettes, référence à la grande mode des comédiens de bois à l’époque. La parodie, c’est une logique d’action poussée à l’absurde. Et quel meilleur moyen que les marionnettes pour tendre un miroir déformant à des héros qui ressassent les affres de l’amour ? Sur la scène des marionnettes, on a préservé l’esthétique historique : les décors d’Antoine Fontaine sont directement inspirés de scénographes du Siècle des Lumières. Le castelet, d’aspect plus atemporel, conçu à Prague par Petr Řezač, évoque une cage de scène dont la structure et la machinerie baroque sont à nu. De part et d’autre du castelet, deux volées de marches mènent à la passerelle des marionnettistes. La façade du castelet est ajourée, permettant, par le jeu de la lumière, de montrer ou d’occulter les marionnettistes dans l’exercice de la manipulation. L’éclairage dévoile à loisir les secrets et les rouages de la machinerie. Du reste, celle-ci peut subir des contretemps comiques ; sa coordination était souvent défectueuse à l’époque baroque, comme en témoigne La Fontaine : Souvent au plus beau char le contrepoids résiste, Un dieu pend à la corde et crie au machiniste ; Un reste de forêt demeure dans la mer, Ou la moitié du ciel au milieu de l’enfer. (Jean de La Fontaine, Épître à Monsieur de Niert, 1677) Les musiciens ne sont pas cachés dans la fosse, mais tiennent, avec les chanteurs qui se déplacent devant le castelet, un rôle central. Un effectif trop nourri aurait rompu l’équilibre du spectacle à l’échelle des marionnettes. Tout est conçu à la proportion de leur univers. Comme dans les parodies du XVIIIe siècle, on utilise les marionnettes « à tringle », sculptées, peintes et habillées par Petr Řezač et Katia Řezačová. Copie caricaturée ou sublimée de l’homme, les personnages sont d’allure et de proportions similaires à leur modèle. Pourvues de fils pour les mouvements plus élégants, la tige de métal à laquelle les marionnettes sont suspendues donne à leur démarche un semblant de gaucherie. Leurs traits sont légèrement caricaturés et les visages sont maquillés comme ceux des acteurs des tragédies en musique du XVIIIe siècle. Le grotesque n’en jaillit que mieux quand il naît du contraste entre l’héroïsme et la bouffonnerie. Dans cette adaptation, une des clés du comique des marionnettes est le traitement archétypal de leur caractère. Hippolyte, prince couard et pleurnichard est entrepris par une Aricie amoureuse et plus qu’audacieuse. Thésée, vieil héros fatigué, est impuissant à comprendre le drame de son ménage. Quant à Phèdre, femme mûre, aux accents hystériques, elle avoue un penchant grotesquement appuyé pour les charmes de son beau fils : « Rends-toi, mon petit mignon ! ». Elle correspond à la femme couguar des temps modernes. Sa passion pour Hippolyte est secondée par les conseils de sa suivante, Œnone, vieille entremetteuse aux allures de maquerelle : « Pour gagner son amour, offrez-lui la couronne, à votre âge, on finance ! ». Pour équilibrer ce tableau, il fallait une Diane caricaturale. La déesse, obèse, descend dans une gloire bringuebalante sous les à-coups d’une machinerie mal huilée. En clin d’œil aux travaux d’aujourd’hui sur la diction baroque, Diane s’exprimera en « français restitué ». Mais le spectacle entend également rendre hommage à Rameau, dont on fête en 2014 le 250e anniversaire de la mort : la musique entremêle les vaudevilles (airs populaires anonymes) originels de la parodie, des citations d’Hippolyte et Aricie et d’autres opéras de Rameau, ainsi que quelques-unes de ses pièces instrumentales. On y a joint des musiques de Mouret et de Corrette, compositeurs principaux de la ComédieItalienne et des théâtres de la Foire. Tout autant que par la scénographie « ajourée », il y a donc respiration et écho permanents entre les scènes tragiques et les actions comiques. Comment faire revivre une parodie d’opéra de l’époque Louis XV aujourd’hui ? En laissant voir comment chacun des artistes, qu’il soit marionnettiste, chanteur ou musicien, s’accorde avec ses partenaires pour s’emparer de la pièce et pour l’animer. L’idée n’étant pas d’offrir un traditionnel spectacle de marionnettes, mais un spectacle conjuguant différents arts sans en cacher les ressorts. Rameau prétendait « cacher l’art par l’art même ». Pourtant, l’illusion avouée ne perd ni de sa magie, ni de sa force, surtout au service d’une contrefaçon railleuse et brillante par les comédiens de bois.

Les parodies d’opéra, un genre à succès par Françoise RUBELLIN La naissance de l’opéra en France au XVIIe siècle et son développement au XVIIIe, notamment avec Rameau à partir de 1733, ont engendré de très nombreux spectacles parodiques qui prenaient pour cible ces opéras sur les autres scènes parisiennes (Comédie-Italienne et théâtres de la Foire).

73

On compte aujourd’hui plus de 260 parodies pour le seul XVIIIe siècle : elles fascinaient le public parisien, qui y courait en foule, depuis le petit peuple qui n’avait pas vu l’opéra parodié, jusqu’aux grands de la Cour. Le premier opéra de Rameau, Hippolyte et Aricie, fut parodié avec succès à la Comédie-Italienne de Paris, par Riccoboni et Romagnesi en 1733, puis par Favart en 1742. C’est l’une des parodies les plus accessibles aujourd’hui, tant l’histoire de Phèdre est connue et tant sa dimension tragique est une cible idéale de renversement burlesque. Les parodies dramatiques sont en effet des pièces comiques qui récrivent l’intrigue d’un opéra en utilisant dégradation, discordance et dédramatisation. Aussi pouvait-on voir Arlequin, Polichinelle ou Pierrot jouer le rôle du héros (Hippolyte, Atys, Cadmus etc.) avec leurs caractéristiques (gloutonnerie, poltronnerie, ruse), les déesses devenir de vieilles femmes libidineuses, les ambitions politiques se transformer en rivalités mesquines, les scènes les plus pathétiques devenir des moments d’hilarité générale. Mais ce qui fait le sel de la parodie, c’est aussi sa portée critique : on se moque d’un divertissement mal amené, d’un décor raté, de la longueur des danses, des invraisemblances théâtrales… Si ces parodies fonctionnent si bien, c’est que leurs auteurs sont des dramaturges de talent : Fuzelier (le librettiste des Indes galantes), Piron, Favart, Riccoboni par exemple. Quant à la musique de l’opéra, elle n’est pas à proprement parler parodiée, mais elle est remplacée par des vaudevilles, ces airs connus issus du répertoire savant ou populaire sur lesquels on met de nouvelles paroles (aussi bien « J’ai du bon tabac », que des airs issus d’opéras de Lully et devenus des refrains, comme « Quand le péril est agréable » d’Atys, ou « Les trembleurs » d’Isis). Le public en était friand et les reprenait souvent en chœur. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la parodie est loin d’être une bagatelle. Des archives témoignent de leur coût important : chants, danses, machines, tout concourait à en faire, selon les mots du marquis d’Argenson, grand témoin du XVIIIe siècle, un spectacle « gai, varié et même magnifique ».

Le triomphe des marionnettes Au XVIIIe siècle la concurrence des théâtres conduisit la Comédie-Française à mener une véritable guerre contre les théâtres non officiels de la Foire. Ceux-ci donnaient leurs spectacles pendant la Foire SaintGermain en hiver, et pendant la Foire Saint-Laurent en été. La Comédie-Française, s’appuyant sur son privilège, fit interdire aux forains de jouer des dialogues, puis des monologues ; elle les empêcha de parler ; ils se mirent alors à chanter. L’Opéra intervint en exigeant le paiement d’une redevance pour avoir le droit de chanter, ce qui donna naissance à l’Opéra-Comique (en 1714). En 1722, la Comédie-Française réussit à faire interdire les acteurs. Les forains imaginèrent alors de continuer leurs spectacles en donnant des pièces pour marionnettes… Si les marionnettes existaient depuis longtemps, c’est la première fois qu’elles servirent à des parodies en forme d’opéra-comique avec de nombreux vaudevilles, chanteurs et musiciens. Le succès fut considérable. En février 1722, le Régent se fit transporter à la Foire Saint-Germain à deux heures du matin pour voir une parodie pour marionnettes ! Ainsi commençait l’âge d’or des marionnettes à Paris… Le spectacle que nous proposons permettra de remettre en lumière un vaste pan du patrimoine culturel français, qui s’est construit en marge des grandes créations de l’Académie royale de musique, et qui a touché tous les publics. Centre d’études des théâtres de la Foire et de la Comédie-Italienne http://cethefi.org

Note sur la musique par Benoît DRATWICKI Tout en conservant l’esprit de la parodie d’opéra du XVIIIe siècle, le spectacle proposé aujourd’hui s’éloigne des pratiques de l’époque afin d’englober, en un seul geste, l’œuvre originale de Rameau et son double déformé. On a donc puisé librement dans le riche matériel à notre disposition, mêlant étroitement et à des fins aussi bien comiques, esthétiques que théâtrales, des musiques du règne de Louis XV. De l’univers de la Comédie-Italienne et de la Foire, on a bien sûr conservé de nombreux vaudevilles, airs populaires qui rythmaient toute parodie de l’époque. Ils ont été insérés en l’état ou, parfois, avec un accompagnement instrumental destiné à leur donner un relief particulier : ainsi en est-il de l’entrée de Phèdre « Par des nœuds éternels… » ou de l’invocation de Thésée « De courroux l’onde s’agite… ». On y a associé quelques-unes des pages composées spécifiquement par Jean-Joseph Mouret pour la parodie de Romagnesi et Riccoboni en 1733, ainsi qu’un air de Phèdre (anonyme) ajouté pour une reprise de la parodie de Favart en 1757, dont seule la partie vocale était conservée et dont il a fallu recomposer l’accompagnement instrumental. À côté de ce matériel spécifique aux parodies d’origine, on a souhaité faire entendre plusieurs grandes pages de la tragédie lyrique de Rameau, soit en respectant leur destination première, soit en les déformant pour en tirer un potentiel nouveau. Si l’ouverture, le prélude de l’air d’Aricie « Temple sacré… », la première scène de Phèdre « Je vous entends… » ou la déploration de Thésée « Puisque Pluton est inflexible… », par exemple, conservent les mêmes fonctions que dans la partition de Rameau, l’air tendre « Rossignol amoureux… » ou le théâtral prélude du second trio des Parques deviennent ici de grotesques caricatures.

74

Enfin, on n’a pas hésité à puiser dans d’autres ouvrages de Rameau, créant un système référentiel qui amusera peut-être le connaisseur, tout en charmant le néophyte par la variété des pièces juxtaposées. Les Indes galantes, Platée, Castor et Pollux, Le Temple de la Gloire et les Pièces de clavecin en concert sont convoqués tour à tour, dans des montages parfois audacieux qui surprendront – comme il se doit dans une parodie – plus d’un auditeur.

BIOGRAPHIES

Marie KALININE, Phèdre, mezzo-soprano Née à Paris, Marie Kalinine commence ses études musicales à la Maîtrise de Radio-France, puis débute l’étude du chant lyrique auprès de Christiane Eda-Pierre et au Conservatoire de Paris. Elle poursuit sa formation aux Jeunes voix du Rhin, puis au CNIPAL de Marseille. A partir de 2005, elle obtient ses premiers engagements à l’Opéra National du Rhin, l’Opéra de Fribourg et l’Opéra de Nice, puis elle intègre la Jeune Troupe de l’Opéra de Besançon. Remarquée par Eve Ruggieri, elle lui confie sa première Carmen (Festival d’Antibes et de Lacoste) et l’invite à chanter dans son émission sur France 2. Le Festival d’Aix-en-Provence l’engage pour chanter le rôle de Vénus (Orphée aux Enfers), sous la direction d’Alain Altinoglu. Au cours des dernières saisons, on a pu l’entendre de nouveau dans le rôle de Carmen (Liège, Rouen, Maribor, ainsi qu’en tournée en France), Anita dans La Navarraise de Massenet et Santuzza dans Cavalleria Rusticana (Saint-Etienne), Médée dans La Toison d’Or de Vogel (Nuremberg), Cybèle dans Atys de Piccini (Venise, Paris). Elle chante et enregistre le rôle d’Armide dans Renaud de Sacchini sous la direction de Christophe Rousset, rôle qu’elle avait déjà abordé avec Hervé Niquet à Montpellier et Versailles. Elle retrouve le rôle de Santuzza à l’Opéra Royal de Wallonie, Giulietta des Contes d’Hoffmann en Pologne, Le Prince Raphaël dans La Princesse de Trébizonde d’Offenbach à Saint-Etienne et Ascagne dans Les Troyens de Berlioz en version de concert à l’Opéra de Marseille. En dehors du répertoire opératique, elle chante à Paris au Théâtre du Châtelet dans Il Vespro della Beata Vergine de Monteverdi sous la direction de Jean-Christophe Spinosi. Elle se produit dans une série de concerts avec l’ensemble Pulcinella et Ophélie Gaillard, elle donne son premier récital au Palazzetto Bru-Zane de Venise, elle se produit en duo avec Roberto Alagna lors de sa tournée « C’est Magnifique » consacrée aux succès de Luis Mariano. Elle chante la cantate Médée de Hüe à la Villa Médicis de Rome et à Venise, Le Martyre de Saint Sébastien de Debussy, à la Cité de la Musique et à la Fondation Gulbenkian de Lisbonne. Elle participe à la création de Dal Diario (oeuvre pour voix, quatuor à cordes et dispositif électronique) de Gilbert Nouno au Festival d’Aix. Cette saison, elle reprend le rôle de Cybèle dans Atys de Piccini avec les musiciens du Cercle de l’Harmonie, avec lesquels elle chante également La Reine dans Le Saphir de Félicien David. Elle chante la Deuxième Nymphe dans Rusalka à Monte-Carlo. Elle continue son exploration du répertoire des grandes tragédiennes lyriques en chantant sa première Phèdre dans Hippolyte et Aricie de Rameau à Malte et en tournée en France avec le CMBV et fait sa prise de rôle de Charlotte dans Werther à Saint-Etienne.

Philippe-Nicolas MARTIN, Thésée, baryton Parallèlement à l’obtention de ses prix aux Conservatoires de Marseille et d’Aix-en-Provence (chant et musique de chambre), Philippe-Nicolas MARTIN obtient une Maîtrise de Musicologie et le grade de professeur certifié de l'Education Nationale.

75

Il se perfectionne auprès du baryton Alain Fondary, de la mezzo-soprano bulgare Alexandrina Milcheva et suit actuellement les conseils du ténor Jean-Paul Fouchécourt. En 2009 il intègre le CNIPAL de Marseille au sein duquel il passe deux saisons. Dans le cadre de cette formation, il interprète Gasparo dans Rita de Donizetti et Peter dans Hänsel & Gretel de Humperdinck. Sur scène, il chante Guglielmo dans Cosi fan Tutte en Bulgarie, Moralès dans Carmen à Metz et Nancy. Dans le cadre du Nouveau Studio de l'Opéra de Lyon, il chante Berg dans Vous qui savez... où ce qu'est l'amour ! Orchestré par Thierry Escaich et Madame Beurrefondu dans Mesdames de la Halle d’Offenbach. Il participe aux tournées des « Opéras en plein air », d’abord avec le Commissaire Impérial / Prince Yamadori dans Madame Butterfly, puis Papageno dans La Flûte Enchantée (été 2013). Il chante également Gregorio dans Roméo & Juliette (Marseille), Un Chevalier dans Lohengrin (Toulon). Eve Ruggieri fait appel à lui pour Moralès lors de la tournée "Si Carmen m'était contée" dans les Zéniths de France, rôle qu’il a récemment repris à Rouen et Versailles. On l’a entendu dans Vespetta et Pimpinone d’Albinoni (Pimpinone) en tournée en France avec l’Ensemble Stradivaria. Au concert, il s’est fait entendre dans le cadre du Festival de Musique Sacrée de Marseille, et interprète la partie de baryton soliste de Ein Deutsches Requiem de Brahms pour une série de concerts en France. Il chante le Requiem de Fauré, puis un programme italien et russe dans les foyers des Opéras de Marseille, Toulon, Avignon, Nice et au Théâtre d’Albi. Il reprend le Requiem de Fauré à Aix-en-Provence et se produit en récital avec l'Orchestre de l'Opéra de Toulon. Il interprète la cantate pour baryton soliste L'Oiseau a vu tout cela d’Henri Sauguet avec l'Orchestre de l'Opéra de Marseille. Il chante la Messe Solennelle de Berlioz, les Carmina Burana de Carl Orff et chante la 9e Symphonie de Beethoven avec l’Orchestre de Dijon. Cette saison, on l’entend dans les Dialogues des Carmélites à l’Opéra d’Angers-Nantes (2e Commissaire / Geôlier), une adaptation d’Hippolyte et Aricie de Rameau à Malte, Paris et Versailles (Thésée), Madame Butterfly à Mérignac (Yamadori), Rigoletto à Rennes (Marullo), l’Horloge et le Chat dans L’Enfant et les Sortilèges avec le Festival d’Aix-en-Provence en tournée à Bahrein, ainsi que le Requiem de Fauré à Royaumont, Ben (Telephone) et Mr Gobineau (The Medium) de Menotti au festival de Sédières et une série de récitals consacré à Félicien David (1840) à Venise, La Chaise-Dieu et Clermont-Ferrand. Lauréat des Concours de Chant de Clermont-Ferrand et des Symphonies d’Automne de Mâcon de 2013, il participera à la production des Caprices de Marianne (rôle d’Octave) d’Henri Sauguet qui sera donnée dans une quinzaine de maisons d’opéras françaises lors des saisons 2014-15 et 2015-16.

Gaëlle TRIMARDEAU, marionnettiste Licenciée en lettres modernes et Arts du spectacle à l'université de Tours, Gaëlle Trimardeau intègre pendant trois ans une école de comédie sur Paris. Formée par Jenny Gérard elle fait ses débuts dans le doublage vocal. Danseuse et comédienne elle intègre la troupe professionnelle de danse Tzigane de Pétia Iourtchenko et participe à plusieurs spectacles tels que Mémoires Juives et Tziganes, L'Âme Tzigane ou encore Mémoires d'un vieux tzigane. Suite à ses diverses expériences en tant qu'assistante et répétitrice, en 2013 elle met en scène son premier spectacle de danses et de contes Un fil de Soie. Elle se spécialise ces derniers temps dans la manipulation de marionnettes en intégrant plusieurs projets dont la participation aux festivals La quinzaine musicale de Saint-Sébastien et IV festival international Smash de musica contemporanea festival en Espagne, en tant que manipulatrice de marionnettes style Bunraku avec JeanPhilippe Desrousseaux, sur le thème de Pierrot Lunaire de Schönberg.

Bruno COULON, marionnettiste Il se forme au sein de l'Ecole du Jeu (direction Delphine Eliet). Pratiquant l'improvisation théâtrale depuis plusieurs années, et membre de la ligue d'impro de Paris, il est amené à se produire en Europe et Canada. Formé au jeu masqué par Mariana Arraoz, elle le met en scène en 2013 sur un texte de Sarah Stridsberg. Comédien au sein de la compagnie Keti Irubetagoyena, il travaille actuellement sur une création pour 2014. Jean-Philippe Desrousseaux le forme aux techniques de la marionnette.

Jean-Philippe DESROUSSEAUX, conception, mise en scène et marionnettiste Après un parcours en zig-zag entre théâtre, musique, écriture et costumes de scène, Jean- Philippe Desrousseaux est devenu marionnettiste, un univers fréquenté depuis l’enfance. Des cours de théâtre, de musique (flûte traversière) et de chant l’ont aidé à construire les très nombreuses voix qu’il prête désormais aux marionnettes.

76

Pour la marionnette, il s’est en partie formé au Théâtre aux Mains Nues, Paris, sous la direction d’Alain Recoing mais il a enrichi sa formation sur plusieurs techniques (fils, tringle, gaine) auprès de plusieurs maîtres, en République Tchèque et en Italie. Il enseigne aussi la marionnette dans plusieurs centres de formation, ainsi qu’en Ecosse au Scottish Masked and Puppet Center Narrateur avec orchestre pour des œuvres classiques, (Pierre et le loup de Prokovief, L’Histoire de Babar de Poulenc, Le Vaillant Petit Tailleur de T. Harsany, L’Histoire du Soldat de Stravinsky, Les Sept Dernières Paroles du Christ de Haydn…) et contemporaines (à Radio France, à la Salle Pleyel sous la direction de Pierre Boulez) il a retenu la joie de mêler indissociablement la musique à ses spectacles. En 1997, Philippe Lénaël, directeur artistique du Printemps des Arts de Nantes lui fait découvrir le théâtre baroque. Jean-Philippe monte avec lui (assistant mise en scène et marionnettiste) l’opéra Zémire et Azor de Grétry. En 2005, il met en scène et joue Pierre et le Loup avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans une version pour marionnettes à fils. Il mène une recherche sur les œuvres musicales conçues pour être jouées avec des marionnettes depuis le XVIIe siècle et prépare la parodie d’un opéra de Rameau en collaboration avec le Centre de musique baroque de Versailles pour l’Opéra Comique, à Paris en 2014. Depuis 12 ans il anime également le Théâtre de Marionnettes du Parc Floral de Paris, pour lequel il a écrit une trentaine d’histoires. En 2008 la chaîne de télévision japonaise NHK filme son travail. Il rencontre des marionnettistes japonais qui l’initient au Bunraku. C’est avec cette technique qu’il monte en Espagne Pierrot Lunaire d’Arnold Schoenberg avec les musiciens du Smash Ensemble. A Nantes, à l’occasion du colloque international « Parodier l’opéra », dirigé par Françoise Rubellin, il remonte une pièce pour marionnettes de D. Carolet de 1731, Polichinelle censeur des théâtres en mars et en décembre 2012 avec Daniel Cuiller. À Nantes encore, pour l’année Rousseau (décembre 2012) il donne avec des musiciens la lecture du mélodrame Pygmalion et de sa parodie Arlequin, vendeur de poupée. Jean-Philippe Desrousseaux est également comédien de doublage pour le cinéma et la télévision.

Antoine FONTAINE, décorateur Après des études à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris, Antoine Fontaine débute comme peintre sur plusieurs restaurations monumentales dont celle du passage Colbert à la Bibliothèque Nationale, ou il conçoit et réalise des décors peints dont celui de la salle du Capitole de Toulouse, ou encore un plafond monumental au Musée de la Chasse, pour Paoletti et Rouland. Depuis 1986 il exerce comme scénographe pour l’opéra et le théâtre, au Théâtre Royal de Brighton, puis le Queen Elizabeth Hall de Londres, la Scala de Milan, le Théâtre du Capitole de Toulouse… Il signe à l’opéra Bastille, pour Coline Serreau les décors de La Chauve-Souris en 2000, Le Barbier de Séville en 2002 et Manon en 2012. Il travaille également pour le cinéma en concevant les fresques de La Reine Margot de Patrice Chéreau en 1993, et exerce en tant que chef décorateur, en signant notamment l’Anglaise et le Duc et Triple Agent d’Eric Rohmer; enfin il élabore plus particulièrement les décors de scène au cinéma, dont Vatel de Roland Joffé, Marie-Antoinette de Sophia Coppola, Faubourg 36 de Christophe Barratier ou encore Coco avant Chanel d’Anne Fontaine. Il s’est consacré par ailleurs à l’enseignement et a été professeur vacataire à l’ENSAD et à la FEMIS, section décors. Avec Marc Jeanclos, il scénographie plusieurs expositions, donc « kang Xi, la Cité Interdite à Versailles », « Splendeur de la cour de Saxe » au château de Versailles également, « Les années folles 1919-1929 » au palais Galliera, et « Les quatre saisons de Carmontelle », avec Paoletti et Rouland au château de Sceaux. Dernièrement en 2011« Brassens ou la Liberté » à la Cité de la Musique. Antoine Fontaine a déjà participé à quatre productions du Centre de musique baroque de Versailles : on lui doit la peinture des décors du ballet de Mozart et Gossec, Les Petits Riens, créé en 2006 à l’Opéra royal, Cadmus & Hermione de Lully, donnée à l’Opéra-Comique en 2008 ainsi que ceux de L’Amant jaloux de Grétry en 2009 et de Don Juan de Gluck en 2010. Plus récemment, il est l’auteur des décors du Cid, mis en scène par Ivan Alexandre au Polski Theatr à Varsovie, et d’Amadis de Gaule de Jean-Chrétien Bach mis en scène par Marcel Bozonnet à Versailles et à l’Opéra-Comique en 2011. Enfin il scénographie Hippolyte et Aricie de Rameau, donné en 2009 au Capitole de Toulouse dans une mise en scène d’Ivan Alexandre, et repris à l’Opéra Garnier en 2012. En 2013, il est décorateur et costumier pour Lucio Silla, mis en scène de Marshall Pynkoski pour la « Mozart Woche » à Salzburg.

François-Xavier GUINNEPAIN, lumières [EN ATTENTE] Petr ŘEZAC, scénographie et sculpture des marionnettes [EN ATTENTE] Katia ŘEZACOVA, peinture et costumes des marionnettes [EN ATTENTE] Mira GLODEANU, violon et direction Mira Glodeanu est diplômée de l’Académie de musique de Bucarest dans la classe de Modest Iftinchi. Après avoir rencontré les représentants de différents courants d'interprétation de la musique ancienne – Jordi Savall, Manfredo Kraemer, William Christie – elle vient se spécialiser auprès de Sigiswald Kuijken au Koninklijk Conservatorium de Bruxelles, où elle obtient un degré de maître en violon baroque.

77

Mira Glodeanu s’est produite dans toute l’Europe, au Canada, en Chine, au Japon et en Amérique Latine. Elle est régulièrement concertmeister du Collegium Vocale (Gand), des Agrémens (Namur), d'Al Ayre Espagnol (Zaragoza), du Poème Harmonique, dont elle contribue à former l’orchestre avec Vincent Dumestre en 2008. Passionnée de musique de chambre, on la retrouve aux côtés de Christina Pluhar (l’Arpeggiata), Marcel Ponseele (Il Gardellino), Jean Tubéry (La Fenice)... Elle fonde l’ensemble Ausonia avec Frédérick Haas, afin de poursuivre des recherches originales en matière de répertoire, d’instruments et de programmes. Après une large place donnée à la musique française – plusieurs enregistrements d'œuvres de François Francœur et Jean-Philippe Rameau notamment –, paraît en 2006 l’intégrale des six sonates pour violon et clavecin obligé de Jean-Sébastien Bach avec Frédérick Haas aux éditions d’Ambronay. Une recherche approfondie sur les sonates du Rosaire de Biber aboutit en 2007 à la création de trois spectacles de musique et théâtre Nô qui mettent en scène ce cycle hors du commun. En 2008, enregistrement pour les éditions d'Ambronay d'un récital de musique baroque allemande et autrichienne pour violon solo (Bach, Biber, Pisendel, Westhoff). Pédagogue reconnue, Mira Glodeanu est professeur de violon baroque au Conservatoire royal de Bruxelles, ainsi qu’en master-classes en France (Sablé), Espagne, Roumanie, Angleterre, Allemagne. Elle est professeur invité à l’Université de Salamanque.

ENSEMBLE PHILIDOR Depuis 1992, l'Ensemble PhilidOr a renouvelé l'extraordinaire tradition des ensembles d'instruments à vent du XVIIIe siècle. Fondé à l'initiative du musicologue et hautboïste Éric Baude et d'un groupe de musiciens spécialisés dans l'interprétation sur instruments historiques, qu'ils pratiquent au sein des principaux ensembles français et européens. Leur but est de régénérer un répertoire musical original, connu ou inédit, d’ouvrir de nouvelles perspectives d'interprétation de la musique ancienne, de faire partager leur passion et leurs découvertes. De la fin de la période baroque au classicisme et au préromantisme, de la musique française de la dynastie Philidor aux œuvres pour ensemble d'instruments à vent de Mozart, Krommer, Beethoven, Rossini… l'Ensemble PhilidOr présente chacun de ses programmes sur instruments anciens ou copies (rigoureuses) d'instruments anciens. Il se réfère ainsi, dans un souci permanent d'authenticité et de mise en valeur des œuvres, aux plus récentes recherches musicologiques et organologiques. La direction artistique est assurée par Daniele Latini, musicien historique de l'Ensemble, garant de la valorisation de l'expérience acquise depuis 20 ans et du haut niveau musical de ses interprétations. Présent en région Centre, l'Ensemble PhilidOr est également invité sur de nombreuses scènes et festivals de musique en France et à l'étranger. • En France : Abbaye de Royaumont, Théâtre de l'Athénée à Paris, Maison de la Culture de Bourges, La Passerelle Scène nationale de Saint-Brieuc, Le Carré Scène nationale de Château-Gontier, Festival du Haut Jura, Festival de Saint-Denis, Logis de la Chabotterie, Festival Saoû chante Mozart, Festival d'Ile de France, Festival de l'Épau… • À l'étranger : Printemps des Arts de Monaco, tournée au Japon, Prague, Brno, Pardubice, Namest, Kromeriz et Smetana en République Tchèque, Varsovie en Pologne, Lausanne en Suisse, Michaelstein et Festival Rosetti en Allemagne.

Françoise RUBELLIN, conseiller théâtral Françoise Rubellin est professeur de littérature française à l’Université de Nantes. Elle est spécialiste de Marivaux (neuf livres et éditions, trente articles) et des rapports théâtre et musique au XVIIIe siècle. Elle dirige le Centre d’Etudes des Théâtres de la Foire et de la Comédie-Italienne (http://cethefi.org), qui s’attache à l’étude interdisciplinaire (théâtre, musique, danse) des premiers opéras-comiques et à la publication de manuscrits inédits. Elle a publié Atys burlesque, parodies de l’opéra de Quinault et Lully 1726-1738, une vingtaine d’articles sur les théâtres forains et italiens, et dirigé deux volumes collectifs : Théâtre de la Foire, anthologie de pièces inédites 1712-1738 (Espaces 34, 2005), et Pyrame et Thisbé, un opéra au miroir de ses parodies, 1726-1779 (Espaces 34, 2007). Elle a dirigé un programme de recherches sur les parodies d’opéra d’Ancien Régime, financé par l’Agence nationale de la Recherche et la Région des Pays de la Loire qui a conduit à la création d’une base de données Théâtre et Vaudevilles (http://theaville.org) et à un colloque international : Parodier l’opéra : pratiques, formes et enjeux (mars 2012).

78

79

LES AUTRES RENDEZ-VOUS À L’OPÉRA DE VICHY Billets en vente dès maintenant

MARDI 7 OCTOBRE 2014 – 20H

Gérard Drouot productions présente

ASAF AVIDAN « BACK TO BASICS » Tournée d'automne

© Dudi Hasson

Après une année 2013 des plus magistrales en France (2 tournées à guichets fermés, 23 dates de festivals devant plus de 300 000 spectateurs et un final en apothéose au Zénith de Paris le 17 octobre), Asaf Avidan annonce un «retour aux sources» en 2014 ! Après avoir donné des concerts dans les plus grandes salles de concerts françaises et de nombreux festivals, Asaf Avidan, l´Israélien à la voix d´or, a envie de changement : un retour aux salles plus petites, des atmosphères intimistes et des arrangements acoustiques. Il prévoit de retourner à ce qu´il appelle «le coeur des chansons» et de présenter ce qui promet d´être une version dénudée et émouvante d´une sélection de ses morceaux. Asaf Avidan jouera une composition variée d´instruments : piano, harmonica et percussions, afin d´offrir un large spectre d´émotions et de paysages, tout en laissant de l´espace à sa voix unique et aux envoûtantes paroles de ses chansons. « Il y a beaucoup de musiciens «cools»... de productions intéressantes et de bonnes vibrations... Mais on ne doit pas oublier la base de la bonne composition et d´une approche sincère de la performance musicale. C´est toujours un bon test pour moi de prendre, pour un temps, un peu de distance vis à vis de la grosse production et de me rappeler, ainsi qu´à mon public, ce qui nous rassemble.» Un des artistes les plus sincères du moment : Asaf Avidan - «Back to Basics» en concert acoustique !

80

Durée : 1h30 CATÉGORIES TARIF UNIQUE Frais de location inclus

1 51,50 €

2 40,50 €

Asaf AVIDAN Avant de devenir l’Israélien à la voix inimitable comparée à Janis Joplin, Robert Plant ou encore Jeff Buckley, Asaf Avidan a d’abord travaillé dans le milieu cinématographique. C’est un chagrin d’amour qui le fera revenir à ses premiers amours: la musique. Sa voix, il la doit à ce besoin d’extérioriser tout ce qu’il a ressenti à ce moment-là. Un album de six titres est alors publié sous son nom. Puis en engageant le quatuor des Mojos, ils se produisent sur les plus grandes scènes, de New-York à Paris, en passant bien évidemment par l’Israël : le succès est au rendez-vous. Mais tout va très vite pour Asaf Avidan et en 2011 il décide de faire une pause avec les Mojos. Sur scène et en solo, il choisit alors la simplicité, parfois l’acoustique et compose la musique telle qui l’entend, que cela plaise ou non. C’est en 2012 qu’Asaf Avidan explose en France : le remix de sa chanson One Day / Reckoning Song par le DJ Wankelmut est un véritable carton, trustant le top des charts européens. Pour l’anecdote, Asaf Avidan n’a pas apprécié la chanson à la première écoute ! Dès lors, les médias s’intéressent de plus près à cet ovni de la dimension pop/folk à la voix hors du commun. Avec Different Pulses, premier album sorti fin janvier 2013, le chanteur israélien signe un opus intriguant qui ne laisse personne indifférent : la voix androgyne et la personnalité fragile d’Asaf Avidan s’ajoutent à ses compositions entêtantes et authentiques. Chaque chanson reste unique tout en s’accordant parfaitement à l’ensemble de l’album de onze titres. Les critiques sont plus que positives face à cet univers hypnotique : le talent d’Asaf est désormais connu et reconnu ! C’est un réel engouement médiatique. Concernant ses passages sur les scènes parisiennes, Asaf Avidan a déjà un CV bien rempli : le Nouveau Casino, La Maroquinerie, La Cigale, le Trianon, l'Olympia et le Zénith ont déjà accueilli le nouveau prodige pop/folk. Il tourne désormais en France à guichets fermés.

81

LES AUTRES RENDEZ-VOUS À L’OPÉRA DE VICHY Billets en vente dès maintenant

MERCREDI 22 OCTOBRE 2014 – 20H

Arachnée Concerts et Vma / Backline présentent

MAXIME LE FORESTIER « Le Cadeau »

© Michael Crotto

Pour Maxime Le Forestier, le temps du quinzième album est venu. « Le cadeau » renferme dix chansons qui pourraient être ses dernières… ou pas. « Chaque fois que je termine un disque, je pense que ce sera le dernier. Chacun d’entre eux correspond à une tranche de ma vie, si bien que le projet d’écrire encore dix nouvelles chansons devient pour moi assez vertigineux », confesse-t-il. Celui-ci s’intitule donc « Le cadeau » et renferme dix chansons arrangées par Patrice Renson, déjà aux manettes sur la majorité des titres de « Restons amants ». Des retrouvailles heureuses de même avec des compositeurs comme Julien Clerc (« Le p’tit air »), Manu Galvin (« Le cadeau ») et un nouveau : le percussionniste virtuose Sebastian Quezada (« Le papillon »). Côté textes, ce disque est aussi une occasion de renouer sur le papier avec de vieilles connaissances comme Pierre Grosz (« L’averse »), Claude Lemesle (« La folie », dont les choeurs sont interprétés par Camille) et Jacques Weber (« Impasse des oiseaux »).

Durée : 1h30 CATEGORIES TARIF UNIQUE Frais de location inclus

1

2

49€

42 €

82

Pour Maxime Le Forestier, le temps du quinzième album est venu. « Le cadeau » renferme dix chansons qui pourraient être ses dernières… ou pas. « Chaque fois que je termine un disque, je pense que ce sera le dernier. Chacun d’entre eux correspond à une tranche de ma vie, si bien que le projet d’écrire encore dix nouvelles chansons devient pour moi assez vertigineux », confesse-t-il. Puis, le silence s’installa autour de Maxime Le Forestier. Comment a-t-il gaspillé son temps pendant toutes ces saisons qui nous séparent de « Restons amants » en 2008 ? Après la sortie de l’album, il est allé à la rencontre de son public, en voiture, en train, parfois en avion, avec une guitare, trois musiciens, des techniciens. « Casino de printemps », le double album enregistré au Casino de Paris, témoigne de la qualité de ces concerts-là. Plusieurs tranches de vie s’y sont succédées. Bien sûr, tout le monde se souvenait de « Février de cette année-là », mais « Histoire grise » n’était pas encore tout à fait entrée dans les coeurs. Le silence s’est de nouveau faufilé entre l’artiste et son public. Quand, soudain, on a retrouvé sa trace à San Francisco où il remettait une couche de peinture sur la maison bleue et sur nos souvenirs. « Ça, c’est fait ! », a-t-il lâché en reposant négligemment ses pinceaux. Maxime Le Forestier n’a pas trop conscience de ce qu’il représente. Sa maison de disque, elle, le sait, qui lui a rendu hommage et célébré ses 40 ans de carrière en faisant interpréter les chansons de son premier album par des artistes maison : Ayo, Féfé, La Grande Sophie, Juliette, François Morel et d’autres. L’aventure s’est achevée par trois concerts exceptionnels au Grand Rex en janvier 2012. Entre temps, en novembre 2011, Maxime Le Forestier participait au disque de Julien Clerc avec « Fou, peutêtre » qui a donné son titre à l’album. Ce fut l’occasion de prolonger la connivence auteur/compositeur débutée entre ces deux têtes d’affiche en 1976 avec « A mon âge et à l’heure qu’il est ». Aux dernières nouvelles, en novembre 2012, l’artiste était l’invité des Nuits de Champagne. 876 choristes ont repris vingt morceaux choisis de son répertoire dont « Né quelque part », « Bille de Verre » et « Mon frère ». Puis, un autre silence, à croire qu’il constitue pour lui un langage au même titre que le chant, la composition et l’écriture. Ecriture, composition, chant : il s’est remis au travail, avec ses idées, ses envies, un bout de vers par-ci, un début de mélodie par-là. Et, forcément, quelques doutes. Quel album est-il le plus facile à écrire : le premier quand on a très peu d’expérience ou le énième quand on en à revendre ? Faut voir. Celui-ci s’intitule donc « Le cadeau » et renferme dix chansons arrangées par Patrice Renson, déjà aux manettes sur la majorité des titres de « Restons amants ». Des retrouvailles heureuses de même avec des compositeurs comme Julien Clerc (« Le p’tit air »), Manu Galvin (« Le cadeau ») et un nouveau : le percussionniste virtuose Sebastian Quezada (« Le papillon »). Côté textes, ce disque est aussi une occasion de renouer sur le papier avec de vieilles connaissances comme Pierre Grosz (« L’averse »), Claude Lemesle (« La folie », dont les choeurs sont interprétés par Camille) et Jacques Weber (« Impasse des oiseaux »). L’artiste ne serait pas un cadeau, c’est lui-même qui le chante. Là aussi, faut voir. Quoi qu’il en soit, son disque, un grand cru, est un beau présent.

QUELQUES IMPRESSIONS de Maxime LE FORESTIER « Contrairement à mon précédent album, arrangé par Frédéric Lo, Stanislas, et Patrice Renson, cette fois, pour une question d’unité, je ne voulais qu’un seul réalisateur. Après « Restons amants », je pensais qu’avec Patrice Renson il nous restait un bout de chemin à faire. Ce qui m’intéresse chez lui, c’est la manière qu’il a de mettre au service de la musique populaire des connaissances qui vont bien au-delà. C’est un rythmicien qui a le sens des couleurs et une oreille très fine. Nous n’avons pas forcément des goûts semblables, mais nous avons la même idée de ce qui est bien et de ce qui ne l’est pas. Par ailleurs, je sais qu’il voyage beaucoup et pratique la photographie. C’est un curieux mélange, un artiste pluriel ». 1 LE CADEAU (Maxime Le Forestier / Manu Galvin) « C’est toujours un peu dur d’expliquer ses vannes, mais l’idée c’est de faire un double sens autour de : « Je ne suis pas un cadeau ». Si on traite le sujet en litote, il signifie que je suis infréquentable. Moi, je l’ai abordé au sens propre : je ne suis pas un cadeau car je n’en ai pas les caractéristiques, je ne suis pas exposé dans une vitrine, je ne suis pas emballé dans du papier, on ne peut ni m’offrir ni m’échanger. Comme la mélodie que j’avais trouvée sur ce texte ne me satisfaisait pas, je l’ai confiée à Manu Galvin qui avait déjà mis en musique pour moi « Tell’ment je m’aime » et « Là-bas la terre ». Il m’a proposé cette musique pour voix et guitare à laquelle nous n’avons osé ajouter qu’une touche de violoncelle. Manu Galvin, qui m’a déjà suivi en tournée (notamment sur « Plutôt guitare ») m’accompagne sur plusieurs chansons de ce disque avec ce toucher exceptionnel, ce feeling qui lui est propre. Il n’est pas virtuose, au contraire il vous arrache des larmes avec trois notes bien placées qu’il fait vibrer avec une infinie sensibilité ».

83

2 LE P’TIT AIR (Maxime Le Forestier / Julien Clerc) « L’éditrice Stéphanie Chevrier, m’a proposé de réfléchir à un livre sur le thème de la mort dans la chanson française. En me penchant sur le sujet, je me suis rendu compte que ne l’avais moi-même jamais traité. J’ai commencé par écrire des paroles sinistres et, petit à petit, je me suis demandé quelle était la manière la plus sûre “d’exister” après la mort. J’en ai conclu qu’il resterait toujours la musique car elle est immatérielle, se transmet de bouche en bouche. Qui nous dit que ce petit air que Julien Clerc a imaginé sur mes paroles n’est pas une mélodie ancestrale ? Autant les statues tombent -c’est la loi de la gravité-, autant un petit air peut survivre quoi qu’il arrive. Je ne pense pas à la postérité spontanément, mais quand on me pose la question c’est cette idée-là qui me vient à l’esprit : ce qui pourrait me faire le plus plaisir après ma mort, se serait qu’une de mes chansons demeure » 3 LES COUPS (Maxime Le Forestier) « Je suis surpris de constater à quel point la langue française est parfois violente. En lisant des expressions imagées, je suis tombé sur un nombre impressionnant d’expressions comportant le mot “coup”. J’en ai fait une longue liste, et j’ai commencé à mettre bout à bout celles qui me semblaient aller ensemble. Il me suffisait de trouver une phrase récurrente qui donne un sens à tout ça et le tout était joué. Souchon dans « Belle ile en mer », Facile de faire une chanson. » 4 LA P'TITE HIRONDELLE (Maxime Le Forestier / Patrice Renson) « En juillet 2012, nous nous sommes retrouvés avec Renson autour d’un projet avec Salif Keita, une reprise en duo de « Né quelques part » au profit d’une oeuvre. Comme j’écrivais mon album à ce moment-là, après la séance, j’ai demandé à Patrice si ça l’amuserait d’écrire une musique pour moi. En Malaisie, où il était parti faire des photos, il a reçu le texte de « La p’tite hirondelle » par SMS, couplet après couplet. Au retour, mes paroles avaient leur mélodie. Le texte m’a été inspiré par un fait divers dramatique : pour émigrer, un gamin s’était caché dans le train d’atterrissage d’un avion. Il n’a évidement pas survécu. Ce n’est pas une chanson engagée, concernée peut-être. En même temps, j’ai toujours pensé que chacun entend ce qu’il veut bien entendre dans une chanson ; on peut analyser de plusieurs manières « La p’tite hirondelle ». Le thème du voyage est toujours très riche et inspirant, il crée un bon climat. Quant au sujet de l’émigration clandestine, il inclut le déchirement, l’arrachement pour vivre, pour survivre. Cabrel l’a traité, Souchon aussi. On peut simplement interpréter « La p’tite hirondelle » comme une chanson sur le vol d’un oiseau, c’est aussi ce qu’elle raconte. J’ai cherché à rendre ce sujet plus supportable, atténué, pour ne pas tomber dans la chanson réaliste. Sur le même thème, « Né quelque part » était plus directe ». 5 LA BÊTE CURIEUSE (Maxime Le Forestier) « C’est une chanson qui parle de moi : pourquoi j’allume la radio dès le matin ? Il est question de cette “bête curieuse” que j’ai à l’intérieur de moi et qui est boulimique d’informations. Elle avale puis elle oublie et, de nouveau, elle a faim. La distribution de l’information est une mission sacrée, mais elle répond aujourd’hui à des besoins d’une telle ampleur qu’elle devient un commerce, ce qui n’a rien de honteux, mais qui modifie un peu le comportement c’est l’idée que je mets en avant. On parle du show business, jamais de l’info business. Au départ, je pensais traiter ce sujet, mais l’expression sonnait mal et personne n’y aurait rien compris. Le terme n’existe pas alors que ce marché est de plus en plus florissant. Les besoins de cette bête curieuse se sont sensiblement développés ces derniers temps. Elle veut savoir. N’importe quoi, mais savoir.».

6 IMPASSE DES OISEAUX (Maxime Le Forestier – Jacques Weber / Maxime Le Forestier) « J’ai connu Jacques Weber en 1967 chez Florent où j’allais prendre des cours en touriste. Lui, il faisait déjà partie d’une des trois stars du cours avec Francis Huster et Jacques Spiesser. Fous de théâtre, ils passaient leurs journées à apprendre des textes, moi, j’apprenais plutôt des chansons. Jacques et moi nous nous sommes toujours suivis de loin en loin, parfois de très près. Je pense qu’il a vu à peu près tous mes concerts, j’ai assisté à tous ses spectacles ou presque. Jacques écrit tout le temps, tout ce qui lui passe par la tête, sans objectif. Après avoir écrit deux livres, il a eu envie d’écrire une chanson. Cet été, il est passé chez moi à la campagne avec beaucoup de matériaux.

84

Il y avait des formules au climat bretonnant : « Le débarcadère », « C’était pas grave d’être amoureux », « Impasse des oiseaux ». Il voulait la chanter, ce qu’il a fait lors du spectacle qu’il a donné récemment au Trianon. Par malice et pour l’inciter à prendre des cours de chant, je lui ai écrit une mélodie difficile à chanter. Cela dit, un acteur de ce niveau-là est capable de tout faire passer ».

7 LA FOLIE en duo avec Camille* (Claude Lemesle / Maxime Le Forestier) « C’est un projet ancien que nous avons avec Claude Lemesle. Nous avions été frappés par une phrase de Jacques Brel : “La folie c’est de voir la vie telle qu’elle est”. Dans une autre interview, il avait raconté l’histoire d’une oiselle qui avait demandé à un oiseau de lui construire un nid avec des murs autour et un toit audessus. Une fois à l’intérieur, il avait cessé de chanter. L’idée de cet enfermement presqu’involontaire, et donc de “La folie” est née de cette phrase et de cette histoire. Claude Lemesle a synthétisé en vers courts, sonores, pleins de monosyllabes, bref, du miel pour le compositeur. Renson a eu l’idée d’inviter Camille à chanter sur la chanson. Elle est venue seule au studio, en toute simplicité, en confiance. Elle avait la même idée que nous. Je voulais sur cette chanson une présence féminine et envoûtante, je l’ai eue ». 8 LE CAILLOU (Maxime Le Forestier) « J’imagine que ceux qui ont eu le courage et le privilège de s’éloigner un peu de la planète ont dû se rendre compte que notre situation était tout de même assez précaire. Déjà l’avenir du système solaire qui est incertain, alors que dire des civilisations, des religions, des hommes, des petits ennuis du quotidien, et de tout ce qui peut ressembler à un caillou dans une chaussure. C’est une chanson de mauvaise foi qui se mélange les pinceaux dans les échelles de temps, de distances et d’importance pour essayer de montrer que rien ne dure, et qui n’y parvient pas. » 9 L'AVERSE (Maxime Le Forestier – Pierre Grosz / Maxime Le Forestier) « “L’averse” est une catastrophe autant qu’un tsunami, un orage, la crise. Quand je chante “Ils vont nous laisser sous l’averse”, cette image me parle. Certains sont sous l’averse, d’autres pas. Se sont toujours les mêmes qui les subissent. J’ai coécrit le texte de “L’averse” avec le parolier Pierre Grosz, avec qui j’avais déjà travaillé il y a un certain temps, avant la sortie de mon premier disque. Quand, l’année dernière, il m’a invité à déjeuner, je n’avais pas encore entamé l’écriture de cet album. Il m’a motivé en me proposant ce sujet, après quoi il m’a littéralement bombardé de propositions à partir desquelles j’ai achevé ce texte. Les sonorités africaines me viennent naturellement ces derniers temps. Instinctivement, je recherche la sensation du griot, des ritournelles qui racontent une histoire avec un minimum d’effets, des tourneries qui comportent très peu de changements harmoniques. C’est une base en apparence très simple d’où va naitre une forme, une chanson. En cours d’enregistrement, j’ai trouvé que ma chanson manquait de lumière, j’ai eu l’idée d’y apporter des voix de cours de récréation pour l’éclairer et rendre ce refrain plus mignon, plus moqueur. Renson a alors sorti de son portable trois chanteuses (deux malgaches et une alsacienne) qui ont tout de suite tout compris ». 10 LE PAPILLON (Maxime Le Forestier / Sebastian Quezada) « J’ai placé cette chanson à la fin de l’album pour qu’il se termine sur une caresse. Elle part d’une histoire vraie, celle de ce papillon de la famille des Nymphalidae, de la sous famille des Biblidinae et du genre Temenis, identifié au Mexique en 1985 par Maza et Turrent, ainsi nommé en hommage au groupe chilien Quilapayun dont Carlos Quezada, père de Sébastien qui a composé la chanson est l’un des membres. Ca, c’est pour le refrain. C’est la gloire, pour un papillon, d’être nommé, exposé, chanté, adoré même, mais vu de la planche où il est cloué est ce que ça le concerne encore. Ca, c’est pour les couplets. La musique est inspirée de chansons populaires péruviennes qu’on appelle lando, la guitare d’Alfonso Pacin, percussions du compositeur. »

85

LES AUTRES RENDEZ-VOUS À L’OPÉRA DE VICHY Billets en vente dès maintenant

JEUDI 30 OCTOBRE 2014 – 20H30 Une date supplémentaire sera envisagée si nécessaire

En accord avec Cheyenne Productions, Féerique Production présente

Les BODIN’S «Retour au Pays » De et avec Vincent DUBOIS et Jean-Christian FRAISCINET Décor, Luc BOISSINOT Costumes, Maryléne RICHARD Création Lumières, Samuel GRELLET Musique, Hervé DEVOLDER

Après leur tournée triomphale sur toute la France, les Bodin's sont à nouveau de « Retour au Pays » sur la scène de Vichy !!! Maria Bodin, vieille paysanne, décidément très coriace perd toujours la boule ... Placée contre son gré en maison de retraite, elle décide de léguer sa ferme à son fils Christian, exilé à Paris avec femme et enfants, depuis plusieurs années. Christian entrevoit alors l'opportunité d'un retour au pays. Mais cet héritage inattendu, n'est-il pas un cadeau empoisonné ?... Durée : 1h45 PLEIN TARIF TARIF JEUNE - de 12 ANS Sur présentation d’un justificatif TARIF SPECIAL GROUPE + DE 15 PERSONNES (CE – CLUBS) Frais de location inclus

40 € 30 € 37€

86

Vincent DUBOIS dans le rôle de Maria Vincent Dubois est né le 14 juin 1964 à Fontenay aux roses (78), mais c’est à Abilly (37), petit village de Touraine, qu’il grandit, heu...reux, entre Fernand Raynaud, les Frères ennemis et le Petit Prince. Entre cinq frères et sœur, la pêche aux écrevisses, les tartines beurrées et les poules de la grand-mère Dubois ! C’est dans cette campagne tourangelle, au milieu des anciens à qui il porte une tendresse toute particulière, qu’il puisera quelques années plus tard, les personnages, les dialogues et les répliques cinglantes de la plupart de ses spectacles… Après des études secondaires, il devient ébéniste puis ambulancier et c’est dans un véhicule de fonction qu’il rencontre les deux femmes de sa vie. Maria, cette vieille dame tombée de vélosolex qui le séduit, au point qu’elle deviendra l’héroïne involontaire de ses spectacles. Marie, cette jeune femme, collègue de boulot, qui le séduit au point qu’elle deviendra sa partenaire dans la vie... et la régisseuse de ses spectacles. En 1989 « Le P’tit Québec » cabaret tourangeau, lui offre sa première scène professionnelle, scène qu’il tiendra plus d’une année entre sketches et chansons et qui verra naître son premier one man show : « Les aventures solexines de la Maria Bodin ». Après quelques trois cents représentations en tournée, il crée son nouveau spectacle : « Maria Bodin » au festival d’Avignon. Cette pièce burlesque mise en scène par Michel Boullerne qui a été jouée depuis plus de 2500 fois à travers la Francophonie (France, Suisse, Belgique, Québec, Afrique, Dom Tom…) a reçu entre autre prix : Le prix du texte au festival national des humoristes de Tournon. Le prix du jury aux Devos de l’humour. Le premier prix au festival de Vienne et de Villeneuve sur Lot. En 1994, au festival de Villard de Lans, il croise Jean Christian Fraiscinet, c’est le début d’une exceptionnelle complicité tant en scène, qu’en écriture, de cette heureuse rencontre naîtra La Compagnie Les Bodin’s et plusieurs spectacles. Parallèlement, Vincent est metteur en scène et dirige un court de théâtre à Abilly, il travail également pour la radio, le cinéma et la télévision.

Jean-Christian FRAISCINET dans le rôle de Christian Petit-fils du directeur d’une petite troupe de Province, Jean-Christian Fraiscinet est né avec une passion pour le théâtre. Né à Valençay (36) en 1965, Jean-Christian Fraiscinet passe toute son enfance dans cette petite ville du Berry. Dès qu’il est assez grand pour pouvoir rentrer seul à la maison, il participe aux spectacles d’été "Son et Lumière" de son village, mais ces représentations estivales ne le rassasient pas, loin de là. Il veut apprendre le métier de comédien. Après une brève apparition en faculté de médecine, l’aubaine se présente : le Conservatoire d’Art Dramatique de Tours. Il y entre dans la classe de Jean Juillard et en sortira deux ans plus tard auréolé d’une médaille d’or. Dès sa sortie du conservatoire, il écrit, en compagnie de son partenaire de scène Hervé Devolder, sa première comédie, « ZAP », une satyre télévisuelle, mêlant théâtre et vidéo. L’aventure ne fait que commencer ... Les deux acolytes fondent du même coup leur propre compagnie avec laquelle ils dirigeront le Théâtre Beaumarchais d’Amboise et produiront une quinzaine de spectacles dont trois créations («ZAP», «Hôtel des voyageurs» et «Mona»).Puis c’est la rencontre avec Vincent Dubois. Naît de cette nouvelle alliance, une grande complicité de jeu et d’écriture mais aussi une nouvelle Compagnie, la Cie des Bodin’s et plusieurs spectacles.

87

LES AUTRES RENDEZ-VOUS À L’OPÉRA DE VICHY Billets en vente dès maintenant

VENDREDI 21 NOVEMBRE 2014 – 20H30

PBOX et Féerique Production présentent

LES STENTORS "Une histoire de France"

Il y a tout juste deux ans, ces quatre garçons dans le vent débarquaient avec fracas dans le paysage musical français. Paru en mai 2013, leur deuxième album intitulé « Une Histoire de France » connaît le même succès que le premier album « Voyage en France ». Récompensés par un triple disque de platine avec plus de 350 000 albums vendus, les Stentors sont en tête des ventes... Leur recette ? Adapter les plus belles chansons françaises en version lyrique. Un pari audacieux pour ces 4 chanteurs d’opéra qui ont su séduire un large public ! En reprenant de grandes chansons, symboles de nos belles régions françaises, Les Stentors ont aussitôt fait battre le coeur du public et redonné une nouvelle vie inattendue à d'anciens hymnes comme « Les Corons », « Je viens du Sud », « Le Déserteur » ou encore, « Le Temps des Cerises » avec comme marque de fabrique, des frissons en pagaille et des rafales d’émotions… Durée : 1h30 PLEIN TARIF

45€

GROUPES + 10 PERSONNES, C.E., CLUBS SENIORS (Attention ce tarif est limité aux 300 premières demandes) Frais de location inclus

42€

88

LES STENTORS En reprenant de grandes chansons, symboles de nos belles régions françaises, Les STENTORS ont aussitôt fait battre le coeur d'un large public. « Voyage en France » a été couronné d'un triple disque de platine (avec plus de 350 000 albums vendus). Des chansons - comme « Les Corons » ou « Je viens du Sud » - ont vécu une nouvelle vie inattendue. Puis, on les a vus en première partie d'I Muvrini au Trianon, de Michel Sardou à Bercy, et leur tournée a rencontré un beau succès. Cerise sur le gâteau, Les STENTORS ont même eu l'occasion de partager un duo avec Céline Dion à la télévision. Le créateur du groupe, le baryton Sébastien Lemoine, dresse un premier bilan de cette belle aventure: « Pendant toute cette année, nous sommes allés explorer un univers que l'on ne connaissait pas. Issus tous les quatre de l'opéra, le monde de la variété nous était étranger. Et ce fut un vrai bonheur que de pouvoir autant partager avec le public, de voir dans leurs yeux tout le plaisir qu'on leur offrait... A l'opéra les gens sont plus discrets, plus réservés. Grâce à « Voyage en France » nous avons partagé des tas d'émotions nouvelles... » Le temps a passé. Vite. Début 2013, Sébastien Lemoine et ses complices - le baryton Vianney Guyonnet et les ténors Mowgli Laps et Mathieu Sempere - ont retrouvé le chemin des studios. Avec l'idée d'un nouveau voyage, leurs grandes voix et leur technique de chanteurs d'opéra plus que jamais au service des standards de la chanson française. Un nouvel album ? Bien plus que ça. Avec « Une Histoire de France - Du Temps des Cerises au Déserteur », Les STENTORS remontent dans le Temps en chansons. Créées entre 1868 et 1954, toutes ont marqué le temps, laissé leur empreinte, quand bien même les jeunes générations en ont peut-être oublié certaines... « Ce deuxième album nous tient particulièrement à coeur, car nous y reprenons ce que chantaient nos parents et nos grands-parents. Nous avons d'abord fait une sélection d'une quarantaine de titres, puis nous en avons discuté tous les quatre : il s'agissait de reprendre ceux qui nous sont chers, tant par goût que parce qu'ils occupent une place particulière dans nos coeurs et dans nos histoires familiales ». Evidemment, certains de ces grands classiques se sont imposés d'eux-mêmes : « L'hymne à l'amour », « Les feuilles mortes », « Le Temps des cerises » ou « Mon amant de Saint-Jean » touchent au coeur de chacun. Tout comme « Les roses blanches ». Une chanson réaliste enregistrée il y a plus de 80 ans par Berthe Sylva. « Aujourd'hui, ce titre - comme d'autres - peut paraître suranné. C'était la difficulté principale, le grand défi à relever. « Le Temps des cerises », par exemple, a plus de 140 ans ! Quant à la plus récente, « Le Déserteur », elle en aura bientôt 60. Même si les messages qu'elles véhiculent sont encore d'actualité (parfois plus que jamais !), il nous fallait néanmoins les remettre au goût du jour, marquer notre style, les adapter à la couleur des STENTORS. Mais sans les dénaturer pour autant ! » « Le Chant des partisans », le premier extrait de ce nouvel album est plus qu'une chanson, c'est une page de notre Histoire : l'hymne de la Résistance lors de la Seconde Guerre Mondiale. « Un peu comme ce fut le cas avec « Les Corons » sur « Voyage en France », « Le Chant des Partisans » s'est imposé. Une évidence absolue ! C'est par lui que l'aventure d'« Une histoire de France » a démarré. Cet hymne-là possédait toutes les caractéristiques pour être repris par notre groupe ! ». C'est ainsi que d'illustres chansons d'autrefois retrouvent donc ici de nouvelles couleurs, des atours plus contemporains, et finalement une modernité qui devrait parler aux jeunes générations. Car Les STENTORS n'ont pas leur pareil pour montrer qu'on a beaucoup à gagner à se laisser embarquer dans ce voyage dans le Temps. Un magnifique voyage, empreint de nostalgie. Avec, comme marque de fabrique : des frissons en pagaille, des rafales d'émotions...

Sébastien LEMOINE Baryton, il chante dans les grands théâtres en Europe jusqu'en Russie, les opéra de Mozart, Bizet, Rossini... Et les comédies musicales de Bernstein, Kurt Weill... d'Angleterre aux États-Unis. « « Les Roses blanches » était la chanson préférée de ma grand-mère. Je l'ai chanté à l'occasion de ses cent ans, lors d'un concert que j'ai donné dans son petit village de Normandie.

89

Elle n'était déjà plus là, mais pour lui rendre hommage j'avais affiché son portrait, et j'avais distribué cent roses blanches dans le public... Ce jour-là, j'ai eu bien du mal à l'interpréter jusqu'au bout tant l'émotion m'a submergé... »

Mathieu SEMPERE Ténor, il se produit sur les scènes françaises et jusqu'en Afrique, dans le répertoire d'oratorio, d'opéra, interprétant les rôles de ténors de "Don Giovanni" de Mozart à "La Traviata" de Verdi, et d'opérette. Il parcourt en parallèle les routes de France avec un spectacle hommage à Luis Mariano. « Toutes les chansons de ce deuxième album me renvoient à mon enfance, aux fêtes de familles. Je revois mes grands-parents les chanter... Mais s'il fallait n'en retenir qu'une seule, alors je vous dirais « Le Chant des partisans ». Je l'ai interprété sur la Place de l'Hôtel de Ville, lors de la commémoration de la libération de Paris. Pour l'occasion, une reconstitution avait été faite : nous étions en habits d'époque, dans des voitures d'époque, et nous campions des résistants. Chez nous chanteurs, comme dans la foule, l'émotion était palpable, très forte ».

Vianney GUYONNET Baryton, il a joué Papageno dans « La Flûte Enchantée », Guglielmo dans « Così fan tutte » de Mozart, Wagner dans « Faust », Colline dans « La Bohème » ou encore Massetto dans « Don Giovanni »... « J'ai une affection particulière pour « Le Temps des cerises » que je chantais avec Les Petits Chanteurs à la Croix de bois, dont je faisais partie il y a plus de vingt ans. Je suis très heureux de retrouver cette chanson sur mon chemin. J'espère que Les Petits chanteurs apprécieront notre relecture... »

Mowgli LAPS Ténor, il a chanté partout en France. A la fois de l'opéra [Don José (Carmen, Bizet), Turridu (Cavalleria Rusticana, Mascagni), Tamino (La Flûte Enchantée, Mozart)...], ainsi que de l'opérette [Paris (La Belle Hélène, Offenbach)] de la comédie musicale, Tony (West Side Story, Bernstein) et beaucoup de Musique Sacrée (Hayden, Beethoven, Mozart...). « Dès que j'entends ou que je chante « L'Hymne à l'amour », je pense à "Mimi" ma grande tante que j'aimais beaucoup et que je venais souvent voir en métropole, alors que j'habitais encore en Guadeloupe. Ce titre d'Edith Piaf m'émeut beaucoup. Mais je pourrais aussi vous parler de « Domino » que j'ai découvert il y a quelques années, à l'occasion d'un concert que je donnais aux côtés de celui que je considère comme mon mentor, celui à qui je dois ma carrière à l'opéra. Il s'appelle Loïc Mignon ; je pense à lui dès que j'entends cette chanson. »

90

HISTORIQUE DE L’OPÉRA DE VICHY Lors de la première cure à Vichy de l'Empereur Napoléon III en 1861, le public afflue, et la ville accueille 16 000 curistes. A la demande du Souverain, un casino est construit, d’après les plans de l'architecte Charles Badger. Le bâtiment est inauguré le 2 juillet 1865, et le nombre de visiteurs, curistes, amateurs de musique, ballets, pièces de théâtre et opéra comique ne cesse de croître, parallèlement au développement de la troupe et de l’orchestre du théâtre. Le lieu se révèle vite insuffisant, (plus de 70 000 curistes fréquentent la Reine des villes d'eaux en 1900 et près de 2 000 personnes chaque jour se pressent dans les salons du Casino). La Compagnie Fermière, sous l’instance du Conseil Municipal, décide alors de doter la cité d'un vaste et complet périmètre thermal et d'intégrer un Théâtre Opéra. Cet ensemble devient le Grand Casino. Le 2 juin 1901, « Aïda » de Verdi, est le premier opéra donné pour l’inauguration du nouveau Théâtre Opéra conçu par Charles Lecoeur (Architecte du Ministère de l’Intérieur), assisté de Lucien Woog et de Jules Simon (Architecte de La Compagnie Fermière). La décoration intérieure n’est achevée que pour l’inauguration officielle le 31 mars 1903, en présence d’Emile Maruéjouls (Ministre des Travaux publics). La façade principale s’ouvre sur le parc, elle est ornée de trois grandes portes qui offrent un décor floral inédit de fer forgé réalisé par Emile Robert (célèbre ferronnier d’art), repris à l'intérieur sur les rampes d'escaliers et les balustrades. Les sculptures ornementales sont de Pierre Seguin, elles répartissent harmonieusement instruments de musique stylisés, médaillons végétaux et masques. La salle, d’une capacité de 1483 places, est à l’époque la plus grande salle de théâtre de province. Toutes les grandes oeuvres lyriques peuvent y être présentées grâce à sa scène rectangulaire, qui mesure 18m par 16m, avec une hauteur de cintres de 22m. Les artistes et les techniciens disposent de cinq étages de loges et de foyers. Parfait exemple de style « Art Nouveau », son décor peint par Léon Rudnicki est unique, tout entier voué aux motifs floraux : roses, marguerites, volubilis, et chrysanthèmes s’harmonisent avec les couleurs or et ivoire. La coupole lumineuse, sans lustre, est entourée par deux couronnes, l’une de roses et l’autre de lyres. La lyre est un élément très présent, nous la retrouvons le long des pourtours de l'orchestre, dans le creux des arbres du deuxième balcon, et aux retombées de la voûte où l’instrument est orné de rubans, végétaux, et de visages d’artistes contemporains de l’époque, ornés de pierres, tels Sarah Bernhardt, Réjane, Mounet-Sully, Coquelin etc. … Le front de scène est décoré de manière originale par deux paons blancs qui reposent chacun sur une harpe et encadrent les dates 1864 et 1901 (correspondant à la date de début des travaux du Casino et de la date de fin des travaux de l’Opéra) surmontées du masque de la tragédie.

91

Les deux visages féminins « pseudo-byzantins », qui surmontent les loges d’avant-scène, sont l’oeuvre de Pierre Seguin, comme tous les éléments sculptés de la salle. Entre 1901 et 1964, Vichy est réputée « capitale d’été de la musique ». C’est durant la période de l’Entredeux-guerres, que l’Opéra est à l’apogée de son rayonnement. Un orchestre de cent musiciens, quatre-vingt dix choristes, une troupe de solistes, danseurs et comédiens résident à Vichy à la belle saison. En moyenne, quatre-vingt-dix représentations sont données chaque été, ainsi que des spectacles d’art dramatique, des variétés et des ballets. En 1935, Richard Strauss préside un congrès international des compositeurs et dirige « Salomé ». En juillet 1940, la salle de l’Opéra abrite le vote des pleins pouvoirs au Maréchal par les députés et sénateurs; quatre-vingts d’entre eux s’y opposent courageusement. Une plaque commémorative de cet évènement est aujourd’hui placée à l’entrée de l’Opéra. Après la seconde guerre mondiale, l’Opéra retrouve son faste, orchestres et troupes se reconstituent, Vichy organise de 1952 à 1963, sa saison estivale sous forme de « Festival ». Le déclin du thermalisme amène la diminution de l’activité artistique, orchestre et artistes en résidence disparaissent en 1970. Néanmoins, l’Opéra accueille toujours de belles productions via les résidences de l’Opéra de Bordeaux et de l’Opéra du Rhin. En 1987, la ville devient propriétaire des lieux et engage dès 1994, avec l’aide de l’Etat, de fonds européens et du Département, sous l’égide des Monuments Historiques, la restauration à l’identique de la salle de l’Opéra, et la création du Palais des Congrès. Les infrastructures permettent désormais d’accueillir le public durant deux saisons qui se succèdent : l’hiver dédié au théâtre, à la danse, au spectacle vivant et l’été qui célèbre la musique classique sous toutes ses formes avec entre autre les Rencontres Lyriques Européennes et ses opéras. Chaque année, plus de quarante mille spectateurs fréquentent l’Opéra de Vichy. Depuis maintenant plus d'un siècle, la salle de l'Opéra accueille artistes et spectateurs dans un cadre rare. Source : Mémoire d’un théâtre J. Alviset

92

View more...

Comments

Copyright © 2020 DOCSPIKE Inc.